Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Jecesse
4 abonnés
11 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 4 mai 2022
Très beau film dans l'écriture des dialogues. Originalité et modernité, une fable en contes. Beaucoup apprécié ce film, bien qu'en dessous de ses precedents.
On tient là un véritable chef d'œuvre. Peu de mots me viennent à l'esprit pour qualifier cette œuvre cinématographique intense.
Tout d'abord, les mots. Ils sont en fait le véritable personnage principal de ces trois contes. Cette confiance laissée au verbe, cette manipulation minutieuse de cette agglomération de lettres relève de la magie. Certains diront que c'est du bla-bla. Non. Quand le niveau d'écriture est d'une telle subtilité et d'une telle intelligence ce n'est plus du bla bla, c'est de l'art. L'art des mots, en accord avec une mise en scène implacable. Waouh.
Ensuite, la poésie. Si on devait résumer le film en un seul mot ce serait celui-ci : poétique. Tout est en profondeur, en subtilité. Manier la poésie avec tant de délicatesse et de grâce est un vrai plaisir. A ce point là, c'est du grand art.
Et puis, vient s'ajouter à cela le jeu des actrices, magistrale, avec une mention spéciale a Katsuki Mori, celle qui lit un texte érotique dans le deuxième conte.
Maintenant, passons au détail des contes :
Conte 1 : Il est très réussi, mais c'est le moins bon des trois. Il ne gagne pas assez en profondeur mais ce triangle amoureux ne peut que nous intriguer et nous toucher, surtout quand il est amené d'une manière délicieusement perverse. 4/5
Conte 2 : Cette lecture de conte érotique est magnifique. Jamais obscène, toujours doux, malgré des mots très crus, il arrive à rendre ce texte poétique. Comme dit précédemment, l'actrice est magistrale. C'est le conte qui a le plus de matière, qui est le plus rapide physiquement parlant. 4.5/5
Conte 3 : De loin mon préféré. Ces deux personnes ne se connaissant pas qui se rencontrent quand même et entament un jeu de rôle ne peut pas laisser indifférent, de par sa douceur et sa poésie. C'est le plus triste, le plus beau aussi. J'ai adoré. 5/5
Quand on ressort de ce film, on est dans une bulle, un cocon de poésie sacrée. C'est magnifique.
Je conseille ce film à partir de 14 ans (lecture d'un texte très cru et propos difficilement compréhensible) 19/20
Grande chance au Festival des 3 Continents, de découvrir en premières séances françaises le dernier film de Ryûsuke Hamaguchi, dans la même année que la sortie en salles de « Drive my car ». Et la surprise fût excellente de le voir arriver, pour saluer les spectateurs avant la projection, avec son jeune assistant réalisateur. Ce dernier s’est récemment installé à Paris, pour tourner son 1er long métrage. Il a déjà travaillé à plusieurs reprises avec Hamaguchi, sur « Senses (Happy hour) », qui avait remporté le doublon à Nantes de la Mongolfière d’Argent l’une des plus belles récompenses et le prix du public. Les « Contes du hasard et autres fantaisies » est en sélection officielle avec 7 autres films dans la compétition internationale, verdict ce soir. Il a déjà remporté le grand prix du jury à la Berlinade 2021. On ne peut s’empêcher de penser à Éric Rohmer et à Hong Sang-soo, dans la sobriété à explorer le cheminement des trajectoires amoureuses de ces 3 femmes dans chacun des contes. Leurs ambiguïtés affectives et émotionnelles, sont un délice à suivre. Ces histoires ont en commun, un évènement du hasard, qui emporte les personnages vers d’autres directions. La forme visuelle est différente des précédents films d’Hamaguchi. L’image et la lumière sont moins esthétisantes, dans la simplicité des décors de faux plafond d’entreprise, d’université ou d’une maison particulière. Ce sont les aléas virevoltants de la fantaisie du scénario qui prennent ici le dessus. Dans chaque conte, une distribution d’acteurs différente, vient donner vie à de nouveaux personnages, toujours dans une effusion de paroles, très fluide. La sophistication du film est dans sa narration, dans son écriture très soignée et rythmée. Dans les précédents films d’Hamaguchi, nous retrouvions parfois les mêmes acteurs et personnages dans plusieurs longs métrages qui faisaient une même histoire, sur une longue durée (317 mn pour Senses). La structure de ce film en 3 petits contes est toute autre. C’est un plaisir, comme peuvent en donner certains films de Woody Allen ou de Nanni Moretti, délicieusement éloquents.
Excellent film, léger et subtil. Jeu riche et splendide de toutes les actrices et des quelques acteurs. Film très écrit et peu spectaculaire, mais qui tient en haleine tant la psychologie des personnages est fouillée.
un film d'une nullité consternante , dès le début c'est mou, lent, gniengnient à mourir d'ennuie. un film pour suce boule sans poils comme la lecture du texte. Pourquoi ne pas tout de suite explique au public auquel il s'adresse ça éviterait de perdre du temps.
Non seulement comme beaucoup l'ont déjà écrit c'est long lent et soporifique mais en plus il faut se farcir 10 minutes de lecture du passage d'un livre décrivant par le menu une scène pornographique ... Pour les amateurs de films à sketches dont je fais partie on préférera Les Monstres ou les nouveau monstres !
La perversité et/ou la complexité des rapports humains, mais aussi les hasards d'une rencontre, des retrouvailles insensées et surprenantes, des pièges tendus pour nourrir une vengeance, trois contes dont les mots percutent, résonnent, distillés avec parcimonie et délicatesse ou vulgarité (sensuelle), des champs-contrechamps floutés pour ouvrir l'imaginaire, penser à l'évasion, un jeu de lumières dans un Tokyo baigné de couleurs vives, mais qui parfois se couvre de morosité... Bref, 3 histoires modernes, 3 contes qui nous parlent forcément, nous racontant (vraisemblablement) un pan d'une histoire vécue... À voir 🎥 Réalisé par Ryūsuke Hamaguchi
3 Contes autour de l'amour. De belles histoires sont à la base, mais c'est lent (pourquoi pas) mais, il aurait fallu contre balancer avec des plans de caméra, et de plus l'esthétique et les fonds de scène sont mornes(pour mieux coller à la mélancolie ambiante?) n'aident pas et les jeux d'acteur pas toujours bon (dommage que cela finisse par le plus mauvais d'ailleurs: la dernière inversion). Bref, si vous avez à choisir un film, trouvez en un autre et ne vous fier pas à cette usurpation (selon moi) de bonne note des critiques!
3 histoires pour former un beau film d introspection façon culture japonaise sur l Amour, l amitié, l'ouverture aux autres, la tolérance, la créativité dans les relations, la profondeur, la maturité…avec des chutes surprenantes. c'est sur ce film fait écho en moi et me fera avancer dans mes relations avec les autres !
quelle merveille, que les femmes japonaises sont belles, que les paysages simples sont beaux, que les histoires simples sont efficaces, j'ai été bluffé par ce film, il y aurait donc d'autre voies? Que vivent ces films d'une beauté extraordinaire qui nous rappelle que le cinéma c'est un tableau qui bouge. Bravo, vraiment!!!!
Certains films ne font pas comme les autres. A travers trois contes modernes et touchants sur les sentiments, la sensualité, la grâce, mais aussi la trahison, la duplicité, l’inachevé, Ryūsuke Hamaguchi explore les relations humaines, et les choix qui nous emportent vers le sublime ou le terrible.
Au-delà du sens que chacun pourra interpréter, son film exprime un cinéma qui sort des habitudes.
Par la structure, d’abord. Avec ses trois moyen métrages, Hamaguchi se lance dans une partition étonnante qu’il récite pourtant avec constance. La structure, la mise en scène, les histoires, l’atmosphère, le rythme… Tout compare ses trois histoires et les unit dans un même triptyque comme une évidence. Et pourtant! Chaque conte parle d’une facette unique de l’amour avec sa propre identité, à tel point qu’il serait bien difficile de choisir son histoire préférée sans se sentir coupable d’en laisser une autre pour compte.
Par le rythme inhabituel, ensuite. Hamaguchi nous installe parfois dans une torpeur confortable, mais il sait également sortir des courants vers lesquels ses contes semblent naturellement naviguer, et nous amène toujours là où l'on ne pensait pas aller. L’amour est beau mais il fracasse, et ses personnages nous surprennent, nous fourvoient, nous mentent. Les rebondissements sont rares, mais abrupts.
S’il sort si bien de ses carcans, c’est qu’Hamaguchi a compris l’essence profonde du cinéma. A l’écran, il ne suffit pas de faire de grands gestes, au contraire. Plus un dialogue est long, plus il va chercher dans l’intimité de ses personnages, et plus il crée.
Certes, Contes du Hasard et Autres Fantaisies peut souvent sembler à l’arrêt. C’est un film à texte, simple, sans visuel, sans musique. Ses caméras sont presque aussi statiques que ses rares personnages. Et pourtant, quelle intensité! Jamais un film n’aura autant donné cette impression déroutante de regarder de la littérature. Quel meilleur exemple que cette simple scène au milieu du film, dans laquelle Nao lit. Une simple lecture, sans artifice. Et pourtant le jeu de regards, de sous-entendus, les enjeux, les réactions… Tout peut basculer, et la magie opère.
D'excellentes actrices (les premiers rôles sont pour elles) et de bons acteurs, servent ces trois contes tellement tirés par les cheveux que je me demande s'il reste un poil sur la tête du cinéaste. L'art, la poésie, la puissance d'évocation des cinéastes japonais ne sont pas présent dans ce film et c'est bien dommage pour ses talentueux interprètes.