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Pascal
160 abonnés
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3,5
Publiée le 18 avril 2022
Ours d'argent au festival de Berlin avec "contes du hasard" Hamaguchi réalisa ce film avant "drive my car" mais qui sort après ce dernier sur les écrans français.
Inspiré de l'univers d'Éric Rohmer, le film propose trois sketches dont le principal point commun est clairement exposé dans le traduction du titre en Japonais : "hasard et imagination ". Bien évidemment, chaque spectateur aura ses préférences entre les trois et c'est bien normal. Pour ma part le troisième m'a semblé le moins réussi, mais d'autres spectateur au contraire trouvent qu'il s'agit du plus accompli. C'est, en tout cas, le plus évident à cerner.
Y a t'il toutefois un lien entre les trois parties mis à part ce qu'explicite le titre japonais ? Certes les deux premières histoires renvoient à l'illustration de la thèse de René Girard sur le désir mimétique : le désir naît du désir de l'autre, mais la dernière partie ne paraît pas correspondre à une illustration de la thèse du philosophe français.
On retrouve toutefois dans ce film, tout comme dans "drive my car", le thème de la partenaire qui trahit son compagnon, c'est clairement dit dans les deux premières histoires, réduit peut-être à l'état d'intention dans la troisième.
Mon hypothèse, est que le film peut être une interrogation sur certains mystères du comportement féminin du point de vue masculin. La réponse du réalisateur est elle de nous dire que seules les femmes peuvent vraiment se comprendre entre elles. (dernier sketche).
Ainsi, les deux premiers sketches nous proposent deux portraits de femmes pas franchement attachantes.
Le premier nous brosse le portrait d'une jeune mannequin qui ne supporte pas que son ex compagnon ( quelle a pourtant trompé pour un motif futile ) ait vraisemblablement rencontré l'amour avec une autre femme.
Le deuxième est celui d'une jeune femme mariée qui cumule les relations extra conjugales et qui accepte, à la demande d'un de ses amants, de tendre un piège à caractère sexuel à un de leur professeur afin de le détruire professionnellement.
Le troisième qui clôt le film est la rencontre entre deux femmes ( l'une est homosexuelle) qui croient de manière fautive se reconnaître, sympathisent et comblent, l'espace d'un instant, leur solitude.
Par souci d'honnêteté à l'égard du spectateur éventuel, il faut dire que le film, malgré ses qualités, n'atteint pas le niveau d'accomplissement de "drive my car", ni de celui des films de Rohmer.
Les dialogues et le scénario des trois parties de "contes du hasard" sont travaillés et du meilleur aloi. Par contre les longs tunnels de dialogues en huis clos, sans beaucoup de moments de respiration accordés au spectateur, sont regrettables C'est un film tout à fait honorable, ambitieux et de bonne tenue, que j'ai aimé. Toutefois, il est sans doute moins consensuel que le précedent opus de Hamaguchi, si l'on se réfère à la chronologie de sortie sur les écrans.
Une pure merveille. Trois contes qui peuvent évoquer le cinema de Rohmer mais aussi le théâtre français par son dispositif ( et plus spécialement Marivaux … le jeu de l’amour et du hasard). Comme dans le splendide Drive my car le réalisateur nous enlace et nous emmène au pays du verbe pour nous faire plonger dans l’intimité de ses personnages (essentiellement feminins). C est dense, intense, très libre , envoûtant. Ça passe à toute vitesse pour peu que l’on se laisse bercer par la profondeur du propos et la légèreté apparente de la mise en scène.
Après Drive my car, on n’est pas déçus par ce petit bijou. Les trois histoires forment un ensemble sublime qui interroge les relations humaines et la notion de rencontre.
"Contes du hasard et autres fantaisies" acclamé par la presse, grand prix du jury à la Berlinale 2021 est un drame romantique plaisant. En effet même si l'ensemble n'a rien d'extraordinaire, le réalisateur japonais de "Drive My Car" Ryusuke Hamaguchi maitrise son sujet à travers ses 3 histoires indépendantes des unes des autres en décrivant la complexité des sentiments amoureux, décryptant une société japonaise muette et faites de non dits avec trois histoires d'amours mélancoliques et pleines de regrets.
Ryūsuke Hamaguchi m'avait déjà "scotché" avec "Drive My Car", il est de retour avec un film sensible et délicat où des femmes bousculées dans leur quotidien par des hasards (d'où le titre !) livrent leurs émotions, leurs états d'âmes, leurs désirs ... 3 petits films, 3 situations différentes bâties avec la même architecture. Une situation banale, voire ennuyeuse, (d'où 4 étoiles et pas 5 !) qui bascule quand le hasard vient ébranler la banalité. L'économie de moyens, de décors met en exergue le sens des mots, parfois bouleversants ... c'est superbement filmé, mais surtout magnifiquement écrit.
Du Rohmer à la japonaise, verbeux et, pour tout dire, vite ennuyeux. 1er conte sur la jalousie, 2e sur le chantage à connotation sexuelle et le 3e sur une méprise de reconnaissance (le plus ennuyeux). Le tout enrobé de la délicatesse, la politesse, la retenue propre au Japon. Cela ne suffit pas.
Contes du hasard et autres fantaisies raconte trois histoires où une coïncidence amènera un personnage à ressentir des regrets envers un amour passé. Force de la répétition, redondance thématique aussi. La caractérisation des personnages manque un peu de finesse: les hommes sont faibles et lâches, les femmes sont indécises et malheureuses.
L'originalité du film passe par son humour surprenant avec un triangle amoureux étonnant, une lecture drôle et sensuelle de la part d'une étudiante devant l'auteur (des promesses amusantes en découleront) et un quiproquo lunaire. Ryusuke Hamaguchi adopte une réalisation classique et un montage minimaliste pour se concentrer sur la parole et les regards pour exprimer les sentiments des personnages, il mise surtout sur sa qualité de dialoguiste et le jeu précis des actrices et des acteurs.
Malgré sa sensibilité, le film ne touche pas en profondeur, une certaine retenue dans les trois fins empêche une émotion plus grande.
La première scène, un long échange parlé dans un taxi, une voiture, un lien à "Drive my car" un signe ? Évidemment je pense aussi Marivaudage, surtout lors du premier épisode, le titre du film n'est pas si anodin. 3 chapitres pour 3 contes indépendants les uns des autres ( Magie ? / La porte ouverte/ Encore une fois) . Independants et pourtant si liés par l'idée du hasard qui se mêlent de bousculer les vies. A chaque fois des femmes sont personnages centraux, dynamiques qui doivent se confronter à leur destin perturbé par des éléments aléatoires, des quiproquos et alors prendre un chemin ou un autre. Les hommes sont plutôt des éléments déclencheurs, mais non décideurs. Quand les coïncidences ou des imprévus ou des actes manqués ( le destin peut-être ?) s'en mêlent au point de modifier certaines trajectoires. Le film est bavard et brillant, les dialogues sont élaborés, intelligents, ambigus, chaque mot est pensé. Les images sont épurées et permettent ainsi de se concentrer sur les conversations, beaucoup de douceur aussi dans la lumière, lors des plans parfois statiques. Je suis sortie séduite mais j'attendai peut-être un peu trop après "Drive my car". Quelques jours se sont écoulés, ce recul a donné un autre éclairage, un éclairage plus lumineux à ce tryptique qui prend plus de sens. C'est un film auquel je repense et la trace qu'il me laisse est profonde.
Hamaguchi est comparé à Rohmer (essentiellement pour ses propres contes). 1er conte : Confidences sur une rencontre avec un homme…qui n’est autre que l'ancien amant de son amie… 2ème conte : Lecture à haute voix d’un chapitre osé devant son auteur… 3ème conte : dans un contexte dystopique, retrouvailles de 2 femmes qui en fait ne se connaissent pas … En synthèse : Triangle amoureux toxique, lecture érotique toxique (avec mauvaise intention ou encore faux semblants de souvenirs d'adolescentes... Lumières ternes de salle des fêtes, dialogues interminables, visages inexpressifs, jeu d'acteurs théâtral, les faiblesses de la réalisation se comparent au soi-disant intérêt des situations. Trop long et ennuyeux : l'expérience extatique n'est pas partagée!
Trois histoires différentes avec un point commun : le hasard. Cette chose qui peut tout changer dans notre existence. Provoquer une rencontre, briser une amitié, créer une amitié, briser une histoire d’amour. La palette de sentiments, amoureux et amicaux est explorée à travers ces trois histoires inégales mais toujours justes. La première et la dernière sont les mieux réussies avec en prime pour la dernière une touche d’humour très maîtrisée. Un exercice de style périlleux mais réussi.
Le cinéma d’auteur 🇫🇷 c’est chiant Le cinéma d’auteur 🇯🇵 c’est chiant mais autrement Le 1er conte - pas compris la fin Le 2ème - trop long - ai juste aimé les 3 dernières minutes Le 3ème - le seul qui m’a interpellé
Sans doute, comparer ces contes du hasard avec Drive my car, le film précédent de Hamaguchi, n’est pas forcément la bonne approche… Il n’empêche que ces trois histoires féministes (?) m’ont rappelé trop souvent, le cinéma de Rohmer; la « crudité » en plus! Le même raffinement dans les dialogues mais aussi une complaisance dans les « bavardages » qui peut nous mener vers « l’ennui ». - Deux amies ont connu, le même garçon et…….. - La porte ouverte: lecture érotique à voix haute….pour troubler le professeur et le compromettre ? vous avez dit ambigu ? - retrouvailles de deux amies lesbiennes; se reconnaissent elles, tant données plus tard ?
Très grand film qu'on ne prendra pas le risque de déflorer en expliquant quoi que ce soit. Alors je me contenterai de plagier le père Noël en disant, sans ironie aucune, que c'est fin, très fin et s'apprécie sans fin. C'est superbe et d'une subtilité délicieuse.
Quel bonheur absolu, de voir ces histoires dans des relations banales, apportées avec une vision aussi différente. Une morale assez basique mais amenée magnifiquement, rendant ces histoires très touchantes.
J'aurais aimé dire du bien du film mais la ça ne fonctionne pas au contraire de Drive my Car. Original sur la forme des trois films différents en un. Au final c'est banal et ennuyeux.