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Y Leca
22 abonnés
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2,0
Publiée le 14 novembre 2023
Du Rohmer à la japonaise, verbeux et, pour tout dire, vite ennuyeux. 1er conte sur la jalousie, 2e sur le chantage à connotation sexuelle et le 3e sur une méprise de reconnaissance (le plus ennuyeux). Le tout enrobé de la délicatesse, la politesse, la retenue propre au Japon. Cela ne suffit pas.
On a trois histoires au Japon, légèrement érotiques ... mais les deux premières m'ont paru supérieures à la troisième. Les dialogues sont savoureux et le jeu des acteurs particulièrement bien soigné. Après, je ne vois pas bien le fil directeur ou le message, si ce n'est les relations humaines qui s'interconnectent et évoluent avec le temps, ce qui peut sembler large ! Mais même si on n'a pas des scènes d'envergure avec des décors époustouflants, et plutôt des endroits banals avec peu de personnages, encore une fois tout est dans le texte et pourrait faire guise de pièce de théâtre.
En s’autorisant une parabole littéraire, on peut dire qu’après son lent et long roman fleuve « Drive my car », Hamaguchi livre, dans un style assez comparable, un recueil de trois nouvelles. Trois contes. C ’est annoncé par la presse et par le titre en Français : ce film lorgne du côté d’Éric Rohmer. En effet. Par la place donnée au sentiment amoureux, par le ton de marivaudage, par la dimension morale, par le rôle prépondérant des dialogues, par la construction, et même par l’utilisation des intermèdes musicaux. Mais c’est quand même nettement moins bon que le film précèdent de l’auteur et que les contes moraux du réalisateur Français. Les trois histoires ne manquent pas d’intérêt, mais n’entretiennent pas le lien qui permettrait au film d’être une œuvre cohérente. On pourrait les voir séparément comme trois bons courts métrages. Bien sur les dialogues sont de qualité, mais pas assez pour faire « passer » des longs plans fixes ou champs-contrechamps manquant d’intensité, dans une réalisation assez plate. Pour en revenir à la parabole, le film relève peut-être plus de l’expression littéraire que de l’expression cinématographique. Grâce à un troisième conte qui marie originalité et finesse, le film laisse le souvenir d’un bon moment, sans plus, assez loin des qualificatifs comme « prodigieux » employés par une critique en manque de vraie création.
Comme pour Asako I&II, le réalisateur Ryūsuke Hamaguchi plonge le spectateur dans une ambiance délicate pour trois histoires traitées avec finesse. J’ai d’abord commencé à trouver le film un peu long, puis la chute du premier conte a laissé mon imagination plus enjouée que ne le laissaient entrevoir les trois scènes de discussions un peu figées et théâtrales dans un taxi, un bureau et un café. Les acteurs prennent leur temps, fixent leurs regards et transmettent leurs émotions sans la barrière qu’un spectateur européen pourrait voir dans la réserve supposée habituelle des acteurs asiatiques. Ces trois contes sont des régals philosophico-érotico-psychologiques, sans sexe, uniquement au travers des textes et des attitudes posées des interprètes.
C’est à Ryūsuke Hamaguchi que l’on doit un des meilleurs films de 2021, Drive my car, mais aussi Asako I & II, ou Senses… bref un très grand du 7ème Art. C’est donc avec une certaine impatience que j’attendais ces nouvelles 120 minutes… un quasi moyen-métrage pour ce réalisateur. Un triangle amoureux inattendu, une tentative de séduction qui tourne mal et une rencontre née d’un malentendu. La trajectoire de trois femmes qui vont devoir faire un choix… Si ce cinéaste ne se complait pas dans la forme, souvent réduite à sa plus simple expression, c’est décidément un maître du scénario – et ici on en a 3 pour le pris d’un -, et du dialogue. Envoûtant. Décidément, le cinéma d’Hamaguchi a une petite reconnaissable entre toutes. Encore une fois récompensé au plus haut niveau - Grand Prix du jury (Ours d'Argent) au Festival de Berlin -, le cinéaste a conçu ces 3 histoires comme les premières d’une série de sept épisodes sur un thème commun hasard et imagination - traduction littérale du titre original, Guzen to sozo -. Notre réalisateur et scénariste revendique sa filiation avec Eric Rohmer… et c’est incontestable. Il est de toute évidence plus attiré par l’idée de mettre en scène des parcours féminins. Ce qui frappe donc, ici, c’est l’extrême sobriété des moyens comparée à l’incroyable richesse du fond. Profondeur psychologique des personnages, dialogues foisonnants, lenteur calculée qui n’exclut pas les nombreux rebondissements et la virtuosité dans la direction des acteurs et des actrices. Fascinant. Bien sûr, je peux citer les Kotone Furukawa, Ayumu Nakajima, Hyunri, Kiyohiko Shibukawa, Katsuki Mori, Fusako Urabe, qui occupent l’écran. Ces noms ne nous parlent pas beaucoup mais ce sont tous d’étonnants comédiens et comédiennes. Sensualité, érotisme larvé, - souvenir encore vivace d’une relation amoureuse, lecture déplacée d’un texte indécent dans un bureau, reconnaissance et partage d’émotions enfouies de l’adolescence -, voilà résumé le cinéma d’Hamaguchi. Là où certains s’ennuieront peut-être, d’autres, dont je suis, adorent ces moments rares d’un cinéma qui prend son temps, devant ce nouveau bijou délicatement taillé dans le plus pur minerai humain qui parlede dépit, de déni et de désir... Incontournable.
Films découpés en 3 nouvelles La première est un cran au dessus mais les 3 sont sublimes et nous poussent dans nos retranchements en ce qui concerne le type de sentiments qui peut jalonner nos vies. Peu importe les choix sentimentaux que nous ferons dans notre vie nous aurons des regrets. Mais le fait d'avoir des regrets montre qu'on a eu la chance de faire des choix. C'est ce qu'il y a de plus beau. Un film qui mérite d'être vu
Contes du hasard et autres fantaisies. Toute la promotion de ce navet est fondée sur le fait qu'il s'agit du même metteur en scène japonais, dont personne ne se souvient du nom, qui a réalisé le multirécompensé "Drive my car" pourtant lui aussi exécrable. C'est un film à 3 sketches, un procédé que je n'apprécie pas trop, sketches que rien ne relie entre eux si ce n'est l'inintérêt des bavardages présentés, des histoires d'amour inutilement complexes avec des duos d'acteurs qui arrivent à parler en gros plans fixes pendant des dizaines de minutes, le plus long et le pire se passe dans un taxi pendant pas loin de la demi-heure inaugurale du film, du très mauvais théâtre filmé de deux heures au total. Pour une oreille non asiatique, la sonorité de la langue est anti-harmonieuse, ponctuée d'exclamations et d'essoufflements, loin de la modulation française ou même british et il n'y a strictement aucune image qui pourrait compenser ce naufrage. Même les japonais ne supportent plus les cérémonies du thé ou le théâtre Nô sur plusieurs heures et proposent des versions écourtées pour les étrangers comme pour eux-mêmes. Des "Contes" à dormir debout ou dans son fauteuil.
Trois jolis contes féminins entre babillage et fariboles. Agréable à écouter plutôt qu’à voir, tant la mise en scène est minimale. Le scénario du troisième conte est subtil et bien tourné, le deuxième un peu sulfureux, le premier bavard mais intéressant avec deux épilogues différents proposés à la suite. Les actrices sont excellentes et pleine de charme, particulièrement les deux héroïnes du premier conte. C’est du Rohmer minimaliste en peut-être moins moraliste, mais on se laisse volontiers porter par la petite musique.d’Hamaguchi. Pas tout à fait au niveau de « Drive my car » cependant, à mon avis.
Je rejoins absolument les mauvaises critiques de ce film. C'est mortellement ennuyeux, sans intérêt, à l'exception du 2ème conte qui m'a semblé un peu plus intéressant. À mon avis, les bonnes critiques sont à mettre sur le compte d'un certain snobisme à systématiquement encenser les film asiatiques .
Hamaguchi Ryûsuke nous montre encore une fois qu'il est capable de grandes choses, des musiques jusqu'aux dialogues très bien construits. On reconnait la patte de ce réalisateur rien qu'à la bande son. Le film est très cohérent du début à la fin sur un enchainement très linéaire avec une construction réfléchie. Les trois contes sont méticuleusement bien choisies dans un enchaînement chronologique. Les scènes ne sont jamais trop longues on pourrait avoir tendance à en "demander plus". Très beau film.
Excellent film, très unifié malgré ses trois parties indépendantes les unes des autres. C'est surtout magnifiquement écrit, et endossé à merveille par les acteurs. C'est surprenant, mais aussi confondant de vérité. En voyant ces trois histoires, c'est nous-mêmes que nous voyons, et ceux que l'on a aimés. Il est vrai que le film, par l'ambition de ses dialogues et de ses scènes statiques, ressemble à un dispositif théâtral, mais sans que cela ne paraisse jamais : l'on est bien au cinéma, et aucune contrefaçon de scène ne vient prétendre le contredire. Tout simplement magnifique, merveilleux.
Avec son scénario en trois contes ayant rien à voir les uns les autres, Hamaguchi nous offre un film au dimension littéraire, et propose une mise en scène théâtrale avec ses dialogues et ses longs plans. Les thématiques diffèrent entre chaque conte mais se rassemble sur des détails, brillant dans la construction. Bref, c'est un très bon film que je conseille énormément.
Un film japonais magnifiquement filmé, avec un montage impeccable… mais qui m’a profondément ennuyé. Rien ne me parle dans ces histoires à la limite de l’absurde, dans ces dialectiques verbales sur l’amour et la destinée. De plus la quantité de paroles à lire (sous titrage) empêche de profiter pleinement des images. Déception après Drive my car que j'avais bien aimé.
3 contes sur l émancipation et les errances amoureuses de femmes japonaises. Un film très bavard et d'une qualité de dialogue un peu inégale, Des trois contes le dernier est le plus surprenant scénaristiquement.