Chaque film de Park Can Wook semble n'avoir aucun rapport avec les précédents. Ce réalisateur coréen, loin d'explorer toujours le même sillon, explore des genres différents et c'est tzant mieux.
Régalé par son précédent opus "Mademoiselle", foisonnat de surprises scénaristiques et de trouvailles visuelles, je venais voir "Decision to leave" en toute confiance,malgré des échos cannois mitigés.
Las ! Très vite, une torpeur s'est emparée de moi et ne m'a pas quittée pendant ces loooooongues 2h18.
La situation vite mise en place (un flic rencontre la femme d'un homme trouvé mort au bas d'une montagne ; très vite, son instinct lui dit qu'elle, une chinoise immigrée, est coupable de ce qu'il pense être un meurtre ; mais il se sent aussi attiré par elle, et elle aussi. Manipulation, amour vrai ?), ça patine sec et on n'arrive pas vraiment à s'attacher à l'un ou l'autre des personnages.
Alors, oui, bien sûr, Pak Chan Wook sait filmer, mais c'est vain, parce que le film ne raconte rien.
C'est un film noir avec des motifs qu'on a déjà vus 50 fois ailleurs, mais qui ne renouvelle aucun de ces motifs, si ce n'est, peut-être, à la fin, mais comme on est déjà largué par l'ennui depuis longtemps, c'est trop tard.
La seule bonne decision to leave, devrait être celle du spectateur, de quitter la salle au lieu de s'infliger ce pensum languissant.