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4,0
Publiée le 7 juillet 2022
C’est une réalisation de Park Chan-Wook qui a déjà fait les bijoux Old Boy et Mademoiselle. Il a écrit le scénario avec Chung Seo-kyung. Decision To Leave a obtenu le Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 2022.
Alors que les Japonais sont connus pour leurs romances sublimes, les Coréens le sont à juste titre pour leur policier exaltant. L'histoire va nous emmener dans cette trouble relation entre un policier et une suspecte. Si le synopsis peut nous faire penser à Basic Instinct, la manière de le mettre en œuvre est tout à fait différente.
Il y en a un raffinement propre à ce cinéma. La photographie est parfaitement exploitée en utilisant comme il faut tous les paysages et les protagonistes. Quant au montage, il va être véritablement dynamique. Tout est fait pour que nous soyons plongés au cœur des réflexions du policier. La façon de vivre son cheminement est géniale. C’est en partie grâce à cette énergie déployée qu'on ne se rend pas compte des 2h20 passante. Tout ce travail visuel permet de ressentir une poésie.
Au-delà de tout cet aspect esthétique, l'intrigue en elle-même va nous tenir en haleine. L'enquête est rondement bien menée. On va régulièrement se demander quel est le niveau de culpabilité de cette femme. Les retournements de situation vont être nombreux. Ensuite, il est mis en place un jeu du chat et de la souris entre l'inspecteur et la suspecte. Leurs rapports sont compliqués, allant jusqu’à la romance.
Le rapport entre les personnages va d'ailleurs être très bien représenté par Tang Wei et Park Hae-il. Les deux sont géniaux. L'homme dans la peau de ce flic perdu. Quant à la femme dans celle d'une prédatrice aux airs innocents.
Le talent de Park Chan-Wook n'est plus à démontrer. Ses scénarios sont d'une finesse rare et son traitement de l'image donne une beauté unique à ses oeuvres. Il en est de même pour ce nouveau film avec des séquences magistrales et un travail subtil sur la couleur, malgré un scénario complexe qui risque malheureusement de laisser quelques spectateurs sur le carreau. Park Chan-Wook rend hommage au cinéma d'Alfred Hitchcock en réalisant un vertigo moderne où il faut prêter une grande attention aux détails nourrissant l'intrigue ainsi qu'aux multiples clins d'oeil à l'oeuvre du grand Alfred. Brillant.
Ca claque comme du Tarantino...! Que d'ingéniosité, de trouvailles et de charme! Film inédit dans la façon de filmer et de dérouler l'histoire ! Finalement, que manque-t-il? Une vraie actrice sexy et addictive dans le rôle principal aurait permis que l'on s'amourache nous aussi de Sore et que l'on se vautre véritablement dans l'histoire alors que là on reste un peu extérieur avec parfois l'impression d'assister à un exercice de style!
Deux époux qui ne se voient que le w-e, puisqu'il est flic à Busan (2e ville du pays, entre mer et montagne - forte criminalité) et qu'elle travaille dans le nucléaire civil, dans un autre coin de Corée du Sud (bord de mer, agglomération calme, sous le "fog"). Mais cela pourra changer : "Decision to Leave". C'est signé Park Chan-wook, le réputé cinéaste de "Old Boy" et "Stoker" (incursion états-unienne). Avec un autre "Park" ("Hae-il") en vedette masculine (le flic) et la Chinoise (Hong Kong) Tang Wei (qui joue un rôle de Chinoise) en vedette féminine. On reconnaît la technicité et la virtuosité coutumières de Park C-w réalisateur - et dans le même temps, on subit le maniérisme et le goût excessif des intrigues symbolico-romanesques emberlificotées et surlignées de PC-w scénariste. Dans le doute, le jury cannois 2022 s'est fendu d'un "Prix de la Mise en scène", qui ne mange pas de pain (toute sélection coréenne sur la Croisette s'en tire, par principe, avec les honneurs - mais on n'a pas un emballant "Parasite" à chaque fois...). Pour ma part, je n'aurai qu'un mot pour résumer ce "On va rompre" : brumeux. Excessivement brumeux. Au seul positif ? La musique originale, très occidentale d'écriture (et qui enserre la "5e" de Mahler), signée Jo Yeong-wok, qui collabore régulièrement avec le metteur en scène. La (modeste) étoile est pour lui !
Les qualités du film : une inventivité indéniable dans la réalisation, faisant se télescoper différents espaces-temps, sublimant certaines scènes (notamment la dernière) ; un regard bien aiguisé sur la société coréenne (normativité lisse et ennuyeuse, dictature du sage et du sain…) ; un je-ne-sais-quoi de charmant dans les petits riens de la relation platonique entre les deux personnages principaux. Pour le reste : beaucoup de déjà-vu dans cet énième polar logé entre Vertigo et Basic Instinct, qui tourne autour d’un flic fatigué, insomniaque, et d’une femme fatale. La sauce a beau être coréenne, avec un humour qui rappelle le cinéma de Bong Joon-ho (et ses portraits de policiers en Pied-Nickelés dépassés), le fond ne présente guère de surprise. Et plus dommageable : le scénario, artificiellement tarabiscoté, répétitif, est péniblement long. Ce pot-pourri d’énigme, d’amour, de drôlerie et de drame, à force de lorgner dans différentes directions, ne trouve jamais de voie vraiment convaincante.
Difficile d'émettre un avis sur un film qu'on n'a pas compris. Intrigue policière trop difficile pour moi et j'avoue mon ignorance totale des codes coréens. L'idée pourtant est intéressante de raconter une impossible histoire d'amour entre un inspecteur et la suspecte, mais il s'agit d'un sujet tellement complexe qu'un scénario plus simple eût rendu cette histoire plus accessible. Entre la technologie pointue des moyens de communication complètement hermétique pour le profane et une symbolique dense à chaque plan, on se perd dans les sables mouvants du désir, de la passion, malheureusement aussi de l'incompréhension.
Très décevant. Le scénario tourne à vide très rapidement, quand on comprend les enjeux de cette histoire d'amour on s'ennuie rapidement et le film dure 2h20. Et ce, malgré les nombreux rebondissements et la mise en scène impeccable. Dommage.
Un détective enquête sur la mort d’un homme, survenue lors d’un exercice d’escalade. Il soupçonne sa femme, tout en étant à la fois attirée par elle. Le film présente une esthétique magnifique, chaque plan est très soigné et réussi. Le film est bien rythmé (il vaut mieux avec 2h20, même s' il aurait peut-être pu être un peu réduit). C’est une histoire d’amour originale, il y a du suspens, des retournements de situation. On ne s'ennuie pas.
Avec Park Chan-Wook, un réalisateur qui adore se regarder filmer, avec Kim Ji-Yong, un directeur de la photographie chevronné, "Decision to leave" bénéficie d’une très belle image et d’une mise en scène de qualité, mais c’est avec la façon prétentieuse de raconter une histoire somme toute banale, en la délayant en plus jusqu’à plus soif, que tout s’écroule, quand bien même la distribution fait tout son possible, sans vraiment y arriver, pour faire passer la pilule.
Scénario banal, histoire d'amour sans intérêt, acteurs inexpressifs...Bref, on s'ennuie ferme malgré le Prix de la mise en scène attribué à ce film à Cannes en 2022.
Un film qui finalement aurait pu (et aurait dû) se résumer à un court métrage de 8 minutes par exemple puisque les 2h10 supplémentaires ne servent absolument à rien, ça brasse du vent, ça tourne en rond, ça bavarde en permanence pour ne rien dire. Attention narcotique puissant donc soyez bien en forme avant d'y aller au risque de vous endormir. Film inconsistant, rébarbatif, ennuyeux, insipide, Fatiguant. Le vide abyssal!
Très tôt, depuis ‘le dernier train pour Busan’, je me suis demandé le nombre de pépites n’ayant jamais traversé la frontière, mais voilà, depuis Squid Game est sorti, et moult films et séries ont suivi sur les services de streaming, avec VF ou non: notre pays a compris ce que le cinéma coréen a à offrir, et quelque chose a clairement été déverrouillé pour les années à suivre. En l’occurrence ce film, sorti dans les salles françaises en VOST uniquement, et les retours parlent d’eux-mêmes: 3,9 presse et spectateur: car tout simplement grandiose. L’histoire est intéressante, bien ficelée, riche (format de 2h18), la mise en scène impeccable, avec à la fois un thème policier, du drame, et de la romance, les péripéties s’enchaînent, les rebondissements s’enchaînent, codes méconnus, le spectateur est (comme à l’habitude de la sauce coréenne), sans arrêt pris de cours, piégé par cette construction en dehors de notre habitude, berné.
Aucun ennui.
Chaudement recommandé.
La signification des trois lettres latines, présentes sur le sac à dos et tatoué sur la fille?
Plutôt déçu par ce film, c est une sorte de mélange d intrigue policière, de quasi liaison sentimentale, le tout avec un zest d humour et de tristesse : le problème c est que la mayonnaise ne prend pas, et pire même, elle devient indigeste.. les acteurs sont certes bons, l actrice principale en femme fatale est convaincante dans son rôle, mais le scénario et la réalisation sont vraiment à dormir debout...
Un nouveau chef d'oeuvre de Park Chan-Wook (encore), l'un des plus grands cinéastes au monde nous livre un film différent de ce qu'il nous propose d'habitude. Ne vous attendez pas à des effusions de sangs, ce Décision to Leave est un film dont la violence est moins graphique (mais pas pour autant moins forte).
Les acteurs sont incroyables, le prix d'interprétation féminin de la sélection cannoise devait absolument revenir à Tang Wei. C'est un véritable scandale. Scénario un peu complexe certes, je suis retourné voir le film pour le percer à 100% car j'étais tellement bluffé par les acteurs et la mise en scène que malheureusement quelques détails m'ont échappés. Faites attention ! (ou retournez le voir). En tout cas tout est clair et expliqué, si après avoir vu le film il y a encore des zones d'ombres... retournez le voir, vous êtes passés à coté de quelque chose.
Chose que je vois rarement souligner mais le film est très drôle. Notamment dans la première partie. Park montre qu'il le sens de l'humour et qu'il est doué dans tous les registres.