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Stone cold steve austin
16 abonnés
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4,0
Publiée le 12 juillet 2022
Park Chan-wook, qui appartient à la classe très restreinte des réalisateurs asiatiques à l’envergure internationale, nous apporte le thriller de l’été - sûrement de l’année - tout simplement. « Decision to leave » s’inscrit dans une lignée cinématographique bien connue : le policier qui tombe amoureux de la prétendue coupable. Véritable film noir dans la ligné d’un chef d’œuvre tel qu’ « Assurance sur la mort » de Billy Wilder, la proposition de Park Chan-wook déconcertera un public non averti car les standards filmiques sont poussés un cran au-dessus. J’ai pris beaucoup de plaisir à décortiquer cette histoire sans que l’on me serve le plat déjà cuisiné. Les cinéastes coréens du sud en particulier ont cette faculté de masquer leur propos, leurs symboliques à travers une histoire certes universelle, mais toujours traitée différemment. « Decision to leave » impressionne d’abord par son rythme lançinant qui nous plonge dans le quotidien d’un flic antipathique et bourgeois, puis parvient brillamment à inverser la tendance vers une romance digne des plus grands films noir. Tout est en subtilité, la réalisation léchée épouse les regards, les émotions et chaque plan millimétré tient son rang au sein du long. Jouant véritablement avec les niveaux de lecture, les couches s'empilent puis se révèlent par des astuces scénaristiques efficaces. La soundtrack parfait le tableau, mêlant notes lyriques et notes dramatiques, car « Decision to leave » est véritablement et avant tout l’histoire d’un amour impossible. Œuvre déconcertante à tous les niveaux, « Decision to leave » est la partition de maître immanquable de l’année.
Très belle mise en scène et photographie mais ça ne suffit pas au film. C'est très alambiqué sans doute trop, on s'y perd et la fin est interminable Dommage
Ne laissez pas le point de départ vous berner, ce dernier film de Park Chan-Wook n'est ni un thriller ni un polar, mais une histoire d'amour ! Entre un enquêteur insomniaque qui soupçonne une veuve d'avoir tué son mari, et ladite veuve, femme aussi belle que trouble. Le réalisateur coréen fait ainsi ostensiblement du pied à Alfred Hitchcock. Une séquence de voyeurisme qui référence "Rear Window", mais surtout une trame qui fait écho à celle de "Vertigo". Park Chan-Wook prend toutefois ses distances avec le "master of suspense", livrant un film personnel. Bien qu'il soit assez différent de ses polars sombres et violents, "Heeojil Gyeolsim" n'en demeure pas moins très élégamment filmé. Avec plusieurs idées astucieuses dans la mise en scènes, de très jolies images, et une photographie soignée. Par ailleurs, le film ne rompt pas avec la tradition du cinéaste de fournir des pistes tortueuses, des rebondissements qui sortent des sentiers battus, et une construction différente des canons du genre, sans pour autant perdre le spectateur. Toutefois, il faut bien avouer que le rythme est assez lent. 2h20 c'était peut-être un peu luxueux pour cette histoire d'amour sur fond d'enquêtes, qui contient plusieurs ventres mous. Heureusement, les acteurs sont au top, le Coréen Park Hae-il et la Chinoise Tang Wei formant un couple interdit des plus tumultueux. En prime, le scénario joue allègrement sur leurs différences linguistiques. A l'arrivée, Park Chan-Wook ne livre pas une œuvre majeure de sa filmographie... mais nous donne du bon Park Chan-Wook tout de même !
les films coréens commencent à avoir leur petite place dans nos salles avec pas mal le succès qui va avec et s'ensuit ici un film assez entêtant. Ne pas oublié que le cinéma est un art visuel, qui ne peut, ne doit être regardé par le seul regard de son scénario et sa construction ou mise en scène. Un scénario maitrisé, très habile, adaptée à chacune des scènes, pour les sublimer au moment le plus prenant.. Une mise en scène forte bien dosée, mais jamais dans l excessif. un scénario pourquoi pas déjà vu mais ici à la sauce coréenne et cela joue beaucoup sur l'ensemble du film. Car c'est par une finesse incroyable d'écriture que va se décrire ce récit. Une femme troublante, mystérieuse ou le réal va utiliser divers thématiques. Et un très bon montage. Une histoire presque vaine, des péripéties et un twist étonnant.
Park Chan-Wook n’a pas volé son prix de la mise en scène tant chaque plan de "Decision to leave" est impactant. Plus sage que ses précédentes réalisations, c’est un thriller trouble, ambigu, romantique mené par un orfèvre.
Un film très fort , à la réalisation soignée et très pointue. L'intrigue est astucieuse , très stricte dans la 1ere moitié du film. La deuxième partie plus en fantaisie et retournements de situation improbables, et le personnage de l’héroïne principale se delete un peu. . Mais le film possède une magie certaine et les deux acteurs principaux sont excellents..
Un polar sentimental enivrant, à l’intrigue, entre faux-semblants et vrais sentiments, un peu trop tarabiscotée mais soutenue par une mise en scène brillante...et l’envoûtante Tang Wei.
Park Chan-Wook signe un nouveau thriller à la réalisation extrêmement maitrisée et fait appelle à la star chinoise, Tang Wei vu dans "Lust, Caution" de Ang Lee. Ce thriller psychologique bien ficelé doit beaucoup à la maitrise de la caméra pour raconter son histoire. On se laisse rapidement prendre au jeu avec la beauté des plans et leur inventivité. Le prix de la mise en scène au dernier Festival de Cannes est mérité.
Decision to leave ou le grand retour de Park Chan-wook qui, tout en gardant ses obsessions, surprend par sa sobriété et son absence de sexualité explicite et d'ultra violence. La beauté et la fluidité de la mise en scène épouse parfaitement la sinuosité d'un récit d'une grande densité entre thriller psychologique, enquête policière et histoire d'amour platonique. Decision to leave est traversée par de véritables moments de grâce et servis par un couple d'excellents comédiens. Si le film aurait peut-être gagné à être un poil resserré vers la fin, il n'en demeure pas moins une des grandes réussites de son auteur. A voir sur grand écran.
Malgré un début prometteur, je n'ai pas réussi à accrocher. Un problème est que ce film démarre en nous donnant l'impression que nous devons déjà être familiers des personnages qui nous sont présentés. Il manque une manière de poser le décor. Enfin, si l'ensemble de l'histoire avait le moyen de se résumer plutôt simplement, Park Chan-wook en fait des tonnes pour rendre le style de narration un peu plus original, mais ce faisant, il complexifie la chose. C'est un film qui peut parfaitement trouver son public qui réussit à répondre à ses règles (surtout en matière de concentration), mais ce n'était pas mon cas. Contrairement à d'autres oeuvres qui ont ce problème, je n'ai pas envie de le revoir d'un meilleur oeil.
Le talentueux Park Chan-Wook (Old Boy, pour ne citer que lui) nous propose un thriller romantico-policier alléchant avec Decision to Leave : complexe, bien enrobé, inventif, ambigu et souvent destabilisant, il constitue indiscutablement une bonne expérience cinématographique. Il s'avère cependant souvent nébuleux, difficile à suivre, et la rapidité de l'ensemble ne laisse guère le temps de reprendre ses esprits. Quite du coup à gâcher quelque peu les effets de surprises d'un scénario à tiroirs pour les esprits les moins vifs: cela peut être mon cas puisque, langue coréenne oblige, il faut absorber une grande dose de dialogues sous-titrés et de noms peu usuels chez nous. Le visionnage m'a donc laissé une petite amertume, celle de ne pas avoir pu saisir et apprécier toute la subtilité de l'oeuvre, et d'être ainsi passé à coté d'une partie de l'intensité dramatique.
A force de mélanger réel et scènes imaginées par les personnages, le réalisateur nous fait complètement perdre le fil et nous endort avec un film trop long dans lequel chaque scène est trop longue...bref, probablement pour un public assez restreint...
Le coréen Park Chan-Wook est reparti de Cannes avec le Prix de la mise en scène pour ce film ; et c’est amplement mérité tant on est collé au siège à chaque plan. Ce film n’est pas d’une fulgurance narrative mais c’est une leçon de réalisation ; aucun plan n’est un hasard, Park Chan-Wook est un maitre en la matière. Comme dans « Parasite », sud-coréen aussi, il utilise une lecture verticale de l’espace. Dans le premier, la verticalité servait à décrire les strates d’une société fragmentée ; ici, elle sert à montrer la trajectoire descendante d’un désastre. Tout commence en haut d’une montagne, et le film se fermera en dessous du niveau de la mer. Tellement fier de cette allégorie hyper maline, il étire son final jusqu’à plus soif ; un peu trop à mon goût. En effet son film démarre tambour battant avec une incroyable densité narrative et formelle ; on frôle l’étouffement, on s’habitue, et on finit par s’ennuyer un peu dans sa dernière demi-heure. Pour le scénario, les pistes narratives se croisent et s’entrecroisent très longtemps donnant un climat de thriller sophistiqué nappé de romance. Complexe à suivre mais hyper captivant, c’est une forme moderne mais donc déjà vu de « Vertigo ». Un superbe film formel qui aurait gagné en concision. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Le prix de la mise en scène glané au festival de Cannes sonne comme une évidence. Des angles de caméra sophistiqués, une image sublime et des plans qui s’enchaîne comme une évidence. Sur le fond la proposition est également intéressante : un polar qui se construit autour d’une passion dévorante et destructrice. Malheureusement la VO m’a un peu mis à distance. Le film est bavard et les sous-titres ne permettent pas, à mon avis, de transmettre toute la richesse des échanges.