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    Parle avec elle
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    Noise&sound
    Noise&sound

    89 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 12 mai 2024
    Almodovar ne nous laisse jamais tranquille. Il vient penser différemment et cela fait sa force. Magnifique scène d’hommes pleurant devant un spectacle de Pina Bausch. La gestuelle attentionnée de cet infirmier qui s’occupe de cette très belle jeune fille dans le coma, au corps tout aussi parfait. C’est beau, c’est troublant. Une femme torero… je n’en dirai pas plus.
    evariste75
    evariste75

    154 abonnés 175 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 avril 2024
    Chef-d'œuvre intégral qui mériterait 6 étoiles...

    Tout est beau chez Almodovar, acteurs, actrices, musique, chants, danse (Pina Bausch !), scénario, profondeur des sentiments...

    Film profondément beau et émouvant...

    Que dire de plus ?

    Participation magnifique de Géraldine Chaplin...

    Un esthétisme à tous les niveaux...
    Isodécaèdre
    Isodécaèdre

    9 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 décembre 2022
    Comme toujours chez Almodovar, le baroque éclate, non plus cette fois en artifices visuels mais dans l’intrigue elle-même, frappée au coin de l’invraisemblance. Raison pour laquelle toute volonté de juger les actes des protagonistes du point de vue du bon sens et de la vraisemblance serait inadéquate. « Parle avec elle » est un conte, un conte grinçant qui nous amène aux limites de l’étrange et du dérangeant sous couvert de nous parler d’amour.

    Mais de quel amour s’agit-il ? Almodovar ne se montre guère elliptique à ce sujet. Dès les premières images, deux hommes assis côte à côte assistent à un spectacle de danse de Pina Bausch. L’émotion que ressent l’un se communique à l’autre ; quelque chose comme une vibration commune les rapproche. Benigno, longtemps affectivement captif d’une mère âgée et impotente, s’était secrètement épris d’une jeune ballerine entrevue. Lorsque celle-ci, plus tard victime d’un grave accident, se trouve plongée dans un coma profond, il parvient, en sa qualité d’infirmier, à se voir chargé de lui prodiguer les soins quotidiens. Marco quant à lui, divorcé d’un premier mariage, a noué une relation intime avec une torera toujours amoureuse d’un homme qui l’a fuie. Au cours d’une corrida qui tourne mal, la torera est gravement blessée et se trouve à son tour plongée dans un coma irréversible. Le destin des deux hommes va se croiser de nouveau par le biais de cet artifice macabre.

    Une attraction subtile et de plus en plus forte se noue alors entre eux. Réunis par l’attention qu’ils prétendent porter à ces deux corps de femmes privées de réactions vitales, ils vont apprendre peu à peu à s’aimer (l’épisode du parloir où l’un exprime à l’autre son désir de le prendre dans ses bras prouve bel et bien qu’ils y sont parvenus). Quant aux pauvres créatures féminines prétextes à cette montée en puissance du désir homophile elles se trouvent réduites au silence et au rôle d’accessoires d’un amour qui les exclue. En forçant un peu, l’idée directrice du film pourrait se résumer ainsi : parle avec elles, ne crains rien, elles se taisent ! L’amour, qu'on se le dise, est aussi une affaire de garçons.

    Particularité fréquente chez les cinéastes de l’homosexualité (je pense au Visconti de Mort à Venise ou de Ludwig, au Fassbinder de Querelle, au Chéreau de L’homme pressé ou de Son frère), les personnages de femmes sont privés de ce qui les rend d’ordinaire attractifs aux yeux des mâles hétéros. Sur ce point, la vision d’Almodovar ne fait pas exception : le physique austère de la torera (un corps d’homme chez une femme exerçant un métier d’hommes) renvoie à ceux, desséchés, des chorégraphes Pina Bausch et de son double Géraldine Chaplin, alors que les courbes féminines de la ballerine, complaisamment dévoilées, semblent plutôt annoncer dans ce contexte une maternité en devenir qui la réduit à l’état d’un ventre privé de libre-arbitre. De cette maternité, on ne saura finalement pas grand-chose sinon qu’elle a, contre toute attente, ramené l’intéressée à la vie et que, comme le viol qui l’a précédée et en est la cause, elle se doit de demeurer pour le spectateur un pur fantasme. Le violeur, « tendre amoureux juste un peu trop entreprenant peut-être », s’en sort finalement avec la sympathie du cinéaste et celle du public. Après tout, nous sommes dans un conte, n’est-ce pas ? On ne juge pas les personnages de contes à l’aune de la morale commune.

    Que ressentons-nous à la fin de ce film improbable ? Les larmes qui perlent sur les visages des deux hommes, la mort que se donne le coupable ne parviennent pas vraiment à émouvoir. Est-ce dû au rythme capricieux de la narration, à l’incarnation parfois trop lisse des acteurs, au caractère artificiel d’une situation à laquelle on a du mal à croire, à un scenario qui, de manière subliminale, tente d’absoudre le coupable ? Si ces faiblesses instillent un sentiment d’inconfort, le film comporte aussi des moments de grâce (le Cucurrucucu Paloma de Caetano Veloso) et reste ouvert à une interprétation positive : Benigno, ce personnage lunaire, double fictionnel d’Almodovar, perdu dans ses rêves régressifs (qu'illustre l'épisode fantasmatique du retour à la matrice dans le film muet précédant son passage à l'acte) et ignorant des dures lois du monde, évolue au-delà du Bien et du Mal. Et Mario que son sens moral pousse à tancer fermement son ami se garde cependant de tout rejet ou condamnation le concernant. L’amitié, l’amour, transcendent pour finir toutes les lois humaines.
    Shawn777
    Shawn777

    584 abonnés 3 469 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 octobre 2022
    Ce film que certains considèrent comme le meilleur de Pedro Almodóvar et sorti en 2002, est effectivement bon mais sans pour autant le considérer, personnellement, comme le plus réussi dans la filmographie du réalisateur. C'est ici l'histoire de deux hommes qui font connaissance à l'hôpital où leurs amours respectif sont dans le coma. Sauf que l'un des deux hommes, infirmier, est tombé amoureux de la femme pendant qu'elle était dans le coma, ce qui installe une relation malsaine. Mais ce n'est pas l'aspect le plus malsain du film puisque l'infirmier veut se marier avec, même dans le coma, et la viole. Encore une fois, le réalisateur touche à un sujet très sensible moralement, comme dans "Attache-moi" d'ailleurs, mais de manière très légère. Nous sommes ici du point de vue de l'infirmier, et donc du violeur, que le film tente d'excuser le comportement en nous le présentant comme une victime, transit d'un amour incompris. Alors effectivement, cela peut en rebuter plus d'un. Mais nous sommes avant tout dans un film d'Almodóvar et il ne faut donc pas tout prendre au pied de la lettre. Je veux dire que le réalisateur a toujours eu le dont d'aborder des sujets difficiles avec beaucoup de légèreté, de couleurs, ce qui déconcerte le spectateur. Ainsi, je ne vois pas le film comme étant l'apologie du viol ; comme dans "Attache-moi", nous sommes confrontés à une œuvre qui nous met face à nos propres contradictions : on arrive à s'attacher à l'infirmier malgré les faits graves qu'il a commis mais, d'un autre côté, on éprouve également du dégoût envers lui, pour les mêmes faits commis. Ainsi, le film peut-être vu comme une expérience au sens premier du terme dans laquelle le spectateur ressent des sentiments complètement antinomiques, ce qui est particulièrement intéressant ! En plus de cela, nous avons toujours l'excellente mise en scène du réalisateur qui vient magnifier tout cela. Concernant les acteurs, nous retrouvons principalement Darío Grandinetti, Javier Cámara et Rosario Flores qui jouent très bien. "Parle avec elle" est donc un bon film, sans pour autant être le plus abouti du réalisateur.
    Starwealther
    Starwealther

    74 abonnés 1 198 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 juillet 2022
    "Parle avec elle" fait parti des plus belles réussites de Pedro Almodovar, on va de surprise en surprise lorsque deux hommes se rencontrent à l'hôpital après que leurs amoureuses soient tombées dans le coma. Le réalisateur espagnol sait pointer du doigt les perversions et le côté sombre que le genre humain a en lui. Le personnage de Benigno en est le parfait exemple alors que Marco inspire la sagesse et l'honnêteté. Beaucoup de sentiments humains transpirent du cinéma de Almodovar dans cette ambiance chaude de Madrid, le cinéaste nous questionne sur la morale et surtout sur les codes moraux de notre société. Un très bon film signé Pedro.
    Nadia T
    Nadia T

    3 abonnés 429 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 mars 2022
    Quelques longueurs... Mais le film est top... À voir... L'histoire est vraiment originale et on adore benigno
    Anonyme M
    Anonyme M

    62 abonnés 1 656 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 25 février 2022
    ho que c'est nul des notes aussi élevé pour ça ?? ont suit une fille qui fait du téhatre, très vite elle reçois des scéances d'atouchement par un médecin dans des scènes où ont la voie nue ??? rapport avec le téhatre zéro, en plus c'est ULTRA malsain, le scénario n'as absolument aucun sens, c'est super long ça n'avance a rien, la plupart des scènes sont incompréhenssible. nul.
    Sildenafil
    Sildenafil

    77 abonnés 1 028 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 9 février 2022
    Je doute que la presse eut été aussi élogieuse si le film n'avait pas été signé Almodovar. Difficile d'être entrainé par cette intrigue tant les personnages paraissent irréels par leur froideur et la torpeur de leur rapport.
    fooker95
    fooker95

    4 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 13 août 2021
    L'intrigue est d'une beauté merveilleuse, cruelle, pétillante. Les personnages sont d'une épaisseur rare au cinéma. La réalisation virtuose est d'une grande audace et les choix de retours ou d'avancées dans le temps sont toujours judicieux. C'est un film qui touche au cœur, qui captive, qui amuse et finalement qui bouleverse. Tous les objectifs sont atteints.
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 313 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 avril 2021
    « De quoi Benigno est-il innocent ? » C’est ce que nous raconte ce film d’un grand esthétisme, au scénario riche et original, fort en émotions et à culture hispanisante marquée, qui envisage non sans profondeur des situations extraordinaires. Avec en prime des chorés de Pina Bausch et un « Cucurrucucú Paloma » de Caetano Veloce d’anthologie.
    Caroline M
    Caroline M

    29 abonnés 152 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 7 mars 2021
    Alors la, je dis MONSIEUR Almodovar.
    Un des plus beaux films qui m’ait été donné de voir.
    Cet amour/obsession aurait pu basculer dans le glauque et voyeurisme mais au lieu de ça, on assiste à une explosion de sensibilité avec différents personnages qu’on peut partager avec eux.
    Et le sujet du comas est un point tellement peu porté au cinéma qu’il devient presque suicidaire de le faire. Comment construire une histoire intéressante avec des personnages qui ne sont mm pas « morts » ?
    Almodovar y arrive et c’est bouleversant.
    Audrey L
    Audrey L

    634 abonnés 2 580 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 4 septembre 2020
    Les scènes de corrida sont des crève-cœurs. En glorifiant la matador, héroïne du film, dans sa mise en scène (gros plans amoureux sur ses apprêts) et en nous assénant ses massacres de taureaux sanguinolents tels des scènes à applaudir, Pedro Almodovar perd avec cette œuvre toute la considération qu'on lui porte d'ordinaire (si l'on a un tant soit peu d'estime pour les animaux...). Impossible de ne pas jubiler devant la fin "encornée" de ce personnage, impossible d'avoir pitié d'elle dans son coma, impossible d'adhérer à la romance qui s'ensuit. Le film se pare également d'un montage très laid avec ses intertitres temporels qui coupent intempestivement les scènes, avec son insertion sans esthétique du court-métrage en noir et blanc voyeuriste "L'Amant qui rétrécit" (une grossière référence à "L'Homme qui rétrécit", passé à la moulinette de l'obsession sexuelle à peine déguisée dans "Parle avec elle"). On ne retient en bons éléments que les acteurs masculins qui campent leur rôle avec sincérité, et le rebondissement du scénario quant à l'idylle fantasmé par l'infirmier ( spoiler: il l'a violée dans son coma et elle est enceinte de lui
    ) permet tout de même de mettre en lumière des dérives extrêmes que sont la maltraitance et le viol de personnes dans le coma (des faits divers glaçants). Mais malheureusement pour "Parle avec elle", le dégoût viscéral face à la glorification de la tauromachie (auquel s'ajoute son montage laid et son obsession sexuelle lassante) l'emporte largement sur le reste, pour peu que l'on ai une once d'éthique envers la cause animale.
    GéDéon
    GéDéon

    85 abonnés 513 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 décembre 2021
    Sorti en 2002, Pedro Almodóvar signe un long-métrage troublant qui dérange. Néanmoins, avec grande subtilité, il parvient à transformer une histoire sordide en conte d’amour émouvant. Avec ses expressions d’homme candide, Javier Cámara campe à merveille cet infirmier dévoué mais simplet. Ajoutons à cela des séquences d’une grande qualité esthétique (les scènes de tauromachie, l’interprétation du standard « Cucurrucucú Paloma », etc.) et l’on a affaire à un film très riche, moralement bouleversant. Bref, une œuvre majeure du réalisateur espagnol.
    Pauloleloup
    Pauloleloup

    9 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 juin 2020
    Un film d'Almodovar toujours marqué par la culture espagnole. Un très bon scénario, auquel il est difficile de s'attendre. Le jeu des acteurs est parfait et des personnages plus ou moins attachant... Néanmoins quelques longueurs de part et d'autres du film. Je le conseille tout de même !
    Eric C.
    Eric C.

    239 abonnés 2 273 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2020
    Un film très élégant, très subtil, très doux qui montre une facette du cinéma de Pedro Almodovar moins démonstrative, moins flamboyante, moins dynamique et pleine de vie et de mouvement que beaucoup de ses œuvre mais qui dévoile plus son hyper sensibilité. Comme souvent chez Almodovar il y a beaucoup de rôles et de beaux rôles féminins avec ce vivier incroyable d'actrices sublimes du cinéma espagnol mais ce film qui parle beaucoup des femmes met en lumière le parcours de 2 hommes qui vont se rapprocher par l'amour qu'ils portent à 2 femmes. 2 amours particuliers, 2 destins singuliers et une amitié qui va naître dans un hôpital chacun au chevet de leur bien aimée dans le coma. Ce film se concentre alternativement sur chaque histoire pour les amener à cette rencontre et à la suite de leur destin réciproque avec une issue dramatique pour l'un, dans une situation assez glauque il faut le dire, et l'espoir d'un nouvel amour pour l'autre. Mais si parfois l'histoire est glauque ou dramatique, Almodovar aborde tout avec sensibilité, finesse, douceur et pudeur, mettant en avant le sentiment amoureux plus que les amours eux même. Un très beau film, très délicat et remarquablement interprété.
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