Parle avec elle, où comment montrer avec une grande simplicité énormément de chose.
Pedro Almodovar frappe un grand coup avec ce film, et ce, dès la première seconde, la première scène, et son enchaînement. Si tout n'est pas facile au début, car assez complexe dans sa mise en scène dans un premier temps, une fois plongé dans l'histoire, tout semble superbe. Le parallèle entre les deux femmes, leur histoire, leur amour, leur vie est passionnante, mais plus que cela, c'est les hommes, qui part leur souvenir, leur dialogue donne au film une perspective intense. Javier Camara, qui interprète de manière incroyable Benigno, campe un malade mental impressionnant, sa performance est bluffante, et arrive à nous toucher au plus profond de nous quand à Dario Grandinetti, il apporte une certaine stabilité, il est l'élément central du film, le pilier des quatre personnages.
Pedro Almodovar affronte avec "Parle avec elle" la puissance d'une amitié, ses limites, mais aussi ses erreurs.
D'une grande pudeur, cette pudicité en deviens provocante, car sans ne rien montré, sans être tendancieux, le cinéaste Espagnol arrive à interpeller le spectateur, limite le gêner part plusieurs scène absolument invraisemblable. Propos choquant pour un film touchant, c'est a force de "Parle avec elle", qui ne peut que nous attendrir malgré le thème sulfureux du long métrage.
En outre, c'est dans une ambiance coloré, parfois inquiétante, tant part le son que les images, possédant un nombre important de très grande scène, avec des ralentis magnifique que ce film nous marque. Cette simplicité dans son histoire d'amitié nous frappe en pleine figure, et nous achève dans un final aussi beaux, tel un torero devant son taureaux, attendant le bon moment pour toucher son but ... poétique et magnifique.