Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
3,5
Publiée le 30 mai 2017
Bon film qui nous surprend jusqu'à la toute fin. Almodovar est un géni du cinéma qui révolutionne le grand écran ! Film sur l'amour, la perte , la douleur et la parole l
Une nouvelle fois un film parfaitement réussi d'Almodovar et recommandé par un cinéphile averti avec qui j'aurai aimé le partager. Une histoire qui reprend les thèmes de notre Espagnol favori : la femme, la chaire, les abus, le mouvement, la séparation. J'ai particulièrement adoré le court metrage muet ... quelle métaphore ! les prémices de 'la piel que habito'...chef d'oeuvre ultime.
Comme souvent chez ce cinéaste, l'histoire (complexe et pleine de rebondissements) est totalement incroyable. Comme d'habitude, au début, il n'est pas si facile de s'immerger dans l'univers baroque du metteur en scène, où l'amour et la mort se disputent sans cesse le premier rôle, où la femme se fait torero et l'homme le veuf éploré, où le pire des psychopathes deviendra la plus émouvante des victimes... Comme d'habitude aussi, l'image est le reflet sublime de cette flamboyance baroque (scènes de tauromachie ou de ballet, inspirées de Pina Bausch). Et puis surtout, Almodovar est un grand romantique : la vie et l'amour triomphent toujours, se transmettant sans cesse d'un personnage à l'autre, comme un torrent irrésistible. C'est pour celà que j'aime tant ce cinéaste. Le romantisme se perpétue, mais on est à cent lieues de la ringardise cul-cul et conformiste d'un La La Land...
Avec "Hable con ella", Almodovar met en oeuvre tout son immense talent pour offrir un métrage riche et intense. Le film dégage une intensité folle qui emporté le spectateur du début à la fin. Leréalisateur force le spectateur à assister à toute la perversion de l'Homme avec une finesse incroyable. Hable con elle est un immense film qui prend le spectateur aux tripes et ne peut laisser personne indifférent.
Un sujet peu abordé : la mort cérébrale , le coma ....Almodovar s'engage à sa façon sur ce sujet et il excelle . C'est beau , intense , cruel , dérangeant .....mais également très optimiste ..... Un de mes films préférés du cinéaste espagnol....
Un chef d'œuvre sensationnel dans la lignée exacte du reste de la filmographie de Pedro Almodovar, un magnifique film puzzle avec l'une des intrigues à tiroirs les plus réussies et les plus prenantes que j'ai vues. Avec un casting imposant, de superbes portraits de femmes et des thèmes forts mais abordés avec intelligence et délicatesse comme l'amour face à un état de mort cérébrale, le viol... Une bonne claque et une découverte incroyable logiquement après "Volver" ou "La mauvaise éducation".
Le premier plan de Parle avec elle (2002) montre un rideau de théâtre et vient donc en écho au dernier plan de Tout sur ma mère (1998) qui montrait également un rideau de théâtre. Pedro Almodóvar inscrit ainsi Parle avec elle en continuité de son film précédent. Mais l’un n’est pas la suite de l’autre car Parle avec elle est porteur d’un scénario original (oscar du meilleur scénario) parsemé de multiples flashbacks et ellipses. Parmi ces dernières, celle qui reste en mémoire est celle de L’amant qui rétrécit, un court métrage muet et en noir et blanc qui tranche avec les fulgurances colorées (à dominante rouge) du film. Cette bulle érotique inattendue, entre fantastique et burlesque, bouleversera Benigno et déclenchera l’acte répréhensible dont il sera l’auteur. Débute alors la deuxième moitié de Parle avec elle dans laquelle le drame de la solitude ira crescendo. Le dernier plan laissera une place inoccupée entre Marco et Alicia, c’est celle de Benigno.
Je ne suis pas particulièrement fan de Almodovar mais il faut bien reconnaître le talent du bonhomme pour emballer des histoires incroyables. Abandonnant ses excès aussi bien visuels que dans l'hystérie de ses scènes de comédies, il dresse ici le portrait sensible de quelques âmes perdues. Visuellement, le film est splendide et nous réserve quelques beaux plans voire des séquences épatantes. En posant son cadre, il laisse naître l'émotion plus que le rire, nous plonge petit à petit dans le quotidien de ces personnages qui finissent par nous captiver avant de peu à peu nous attirer dans la toile et de dénouer les fils du destin de chacun. En bref, un beau film, sensible et émouvant qui plaira aux admirateurs du cinéaste mais qui pourrait bien convaincre certains réfractaires. D'autres critiques sur
Almodovar fait parti de ses réalisateurs qui ont l'art et la manière de rendre n'importe quelle histoire passionnante. Dans Hable con Ella, le réalisateur fait ce qu'il sait faire de mieux. Deux histoires entre-coupés de flashbacks, de regroupement d'intrigue qui ne cessent de suprendre le spectateur, tout cela dans une ambiance vivante (hum terme à développer ici) et captivante. Pour ça rien à dire, quant au reste malheureusement on peine à y croire. Déjà cette histoire n'a aucune valeur quand on sait qu'elle n'est que fiction et impensable a retranscrire. Et puis alors suivant dans quel ordre on découvre sa filmographie, il arrive un moment ou on en marre d'attendre spoiler: le viol ou le matricide, ou le meurtre, plus classique qui dénoue le reste. C'est donc sur un sentiment mitigé que se conclue cette aventure Almodovarienne. Je ne peux pas valider cette grossière erreur qui fait l'intrigue même, cela dit il y a de jolies idées à noter. Notamment cette intro et cette conclusion à remettre ensemble. Puis un gros bonus au court métrage "L'amant qui rétréci" qui offre une belle périphérie et une vision bien amusante du culte que voue le réalisateur l'Espagnol à ses semblables du sexe opposé. Une gentille déception.
Almodovar ose réécrire le mythe de la belle au bois dormant en nous faisant nous questionner sur nos codes moraux. Le film est d'une richesse incroyable, l'histoire étant jonchée de pépites, comme ces plans magnifiant l'étrange beauté de Rosaria Flores ou Caetano Veloso qui nous pousse une chansonnette (jamais sans doute on avait aussi bien chanté "Cucurrucucú Paloma" !) ou encore cet amant qui rétrécit, hommage farfelu, décalé et érotique à Jack Arnold. Quelques piques sur les médias, les psy, le prêt à penser… Mais surtout cette histoire forte, qu'Almadovar nous dépeint avec tact et en s'abstenant de juger (il y en a tellement qui juge les autres sans tout savoir). On est passé tout près du chef d'œuvre, mais le début avec les gesticulations de Pina Bausch qui loin de m'émouvoir a eu tendance à m'agacer.
Sur un sujet délicat (une jeune femme dans le coma tombe enceinte à l’hôpital), Almodovar réalise un superbe mélodrame, à la façon de Douglas Sirk où les destins de 2 « couples », un journaliste et une torera, une danseuse et un infirmier (joué par Javier Camara) se rejoignent et se mêlent. Le César du meilleur film européen et l’Oscar du meilleur scénario sont mérités..
Dans ce film encore plus dramatique et mélancolique qu'à son habitude – mais au scénario toujours aussi tarabiscoté – Pedro Almodovar développe les thèmes qu'il affectionne : la sexualité, les névroses, les secrets du passé, le monde du spectacle... Un beau long-métrage, sensible, intelligent et tout en retenue, qui sait ne pas dévoiler l'intégralité de ses mystères.
J'ai découvert Almodovar récemment et lorsque j'ai lancé Parle avec elle, je n'avais vu que La Piel que Habito et Tout sur ma mère. Le premier m'a beaucoup plu, tandis que le second m'a extrêmement déçu. En gros, Parle avec elle allait être un moyen de me réconcilier avec le réalisateur espagnol. Conclusion : je dois bien avouer que cela a fonctionné, puisque j'y ai à la fois retrouvé l'originalité et le talent que j'avais entrevus précédemment, et découvert un autre pan de l’œuvre d'Almodovar : de la sensibilité et de la sincérité. La direction d'acteur est phénoménale et le film tient quasiment uniquement sur la qualité de leurs prestations de haute volée. Il ne faudrait bien-sûr pas oublier Almodovar lui-même qui a réalisé un montage pertinent et cohérent, mais je souhaitais particulièrement rendre hommage aux acteurs de ce film, tous singuliers et incroyablement criant de crédibilité (pourtant Dieu sait qu'on leur a confié des rôles impossibles).
Ce que j'adore avec Pedro Almodovar, c'est qu'à travers ses films, on a pas seulement l'impression de s'être fait raconter une histoire mais d'avoir été litéralement au cœur d'une tragédie grecque. En effet, comme à son habitude, la narration du réalisateur espagnol se voit ornée de nombreux flashbacks et de sous récits qui apportent une grande richesse à son intrigue. De fait, le cinéaste arrive continuellement à nous surprendre grâce à des retournements de situations qui font progresser le récit, le pimentent, et captivent le spectateur.
Ce *Parle avec elle* m'a donc beaucoup plu. Il ne s'agit pas de son meilleur film mais représente tout de même un bon point d'entrée dans la filmographie du metteur en scène castillan, cristallisant tout ce qui fait l'essence et le style si particulier de son cinéma. Il s'agit tout de même d'un cinéma d'auteur qui peut s'avérer assez hermétique, de part l'interprétation des comédiens. En effet, les films de Pedro Almodovar sont pétris de culture espagnole et ses comédiens peuvent parfois être à la limite du sur-jeu. Cela fait partie d'un style qui me plaît personnellement mais qui peut rebuter. Il faut donc y être préparé.
Je le conseille vivement, pas au niveau d'un *Etreintes Brisées* mais un très bon cru au sein de son oeuvre. De plus, le casting est très bien choisi !