Parle avec elle est un véritable drame. Les deux femmes, alicia et lydia, toutes deux danseuses sont au coeur de l'intrigue.
Ce film est basé autant sur les silences que sur les paroles. Les plans rappochés sur deux personnages sont très récurrents, on a souvent des dialogues formant de scouples, une infinité de gros plans peuvent être observés, nous emmenant au plus près des émotions des personnages, on est touché au plus profond de soi.
Un certain dynamisme est donné au film par les quelques flash backs, et autre sauts dans le temps, cela rythme le film, comme un ballet, rappelant la profession des deux femmes.
Ce film plaît, il est extrêmement poétique, on y retrouve tout l'esthétisme qui fit le charme des films d' Almodovar, avec la vie tournéé comme un ballet dès le début du film. Beaucoup de sensualité dans les plans sur les personnages féminins, par exemple, l'habillement de Lydia avant la corrida, avec de gros plans permettant d'entrer dans son intimité; le glissement du drap sur le corps d'Alicia, sa toilette orchestrée comme une danse, rythmée et magnifique.
Tout le film parle de la difficulté de communication entre les êtres: celui qui ne parle pas car personne ne l'écoute, celles qui ne peuvent plus communiquer, et celui qui refuse de communiquer croyant qu'il n'est pas entendu.
Un très beau film sur la communication et son importance. Poétique, beau et sensuel, ce film est une ode à la vie, émouvant aux larmes.