Partant d’un sujet actuel, Susana [Almudena Amor, qui jouait la stagiaire Liliana dans « El buen patron » (2021) de Fernando León de Aranoa], mannequin en France, doit venir s’occuper de sa grand-mère (abuela en espagnol) Pilar (Vera VALDEZ, 85 ans), à Madrid, suite à une hémorragie cérébrale qui l’a rendue dépendante et muette, le film déçoit car très maniéré, croyant que des incohérences matérielles (horloges bloquées à 8h, ventre qui gonfle de telle façon que le spectateur attend, en vain, un alien, en sortir, coupure de courant, sang au plafond, main sortant d’un miroir, etc.), suffisent pour créer une ambiance fantastique. N’est pas Robert Wise qui veut, avec « La maison du diable » (1963) où le fantastique était instillé avec finesse et sans excès d’effets spéciaux. Quel est le sujet ? La peur de la vieillesse ? Le mythe de Faust ? Quel est l’intérêt d’une 2e grand-mère et de sa petite fille blonde, Eva ? L’introduction de cauchemars constitue une facilité pour créer de l’angoisse mais ne fait pas avancer l’intrigue. Un film surréaliste, sans queue ni tête ? Paco Plaza et son scénariste, le cinéaste Carlos VERMUT, héritiers de Luis Buñuel ? Tout simplement, un film grotesque.