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    garnierix
    garnierix

    236 abonnés 461 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2022
    Pour un critique du Figaro, c’est "un film sociétal qui épuise le spectateur" et ce critique a raison, mais il ajoute que c’est un film "à éviter" et il a tort, sauf s’il écrit pour les iguanes et les tatous. C’est un film émouvant qui teste notre empathie. Le film a l’air très pessimisme, car un être humain est pris au piège et se débat comme un papillon enfermé… Le piège de la vie, qui en attrape beaucoup —ceux des grosses métropoles, ceux qui se marient mal, qui divorcent mal, ceux qui n’ont pas le bon emploi, etc. C’est pourtant un film optimiste —même s’il flatte les guerriers-nés. En tout cas, ce film n’est pas banal, ni ennuyeux. Il a même le souffle d’un thriller —les sons, la musique et les images suivent étonnamment bien le papillon quand il s’affole, quand il se repose (bravo le réalisateur). Et l’actrice principale est remarquable de justesse (bravo Laure Calamy). A.G.
    traversay1
    traversay1

    3 638 abonnés 4 875 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mars 2022
    Du petit matin à tard le soir, Julie, l'héroïne de A plein temps, ne cesse de courir. C'est le prix à payer pour quelqu'un qui a choisi de vivre à la campagne, mère séparée avec enfants, et qui travaille à Paris. Le film frappe par son réalisme et son rythme haletant, d'une gare à une autre, jusqu'au palace où Julie officie comme première femme de chambre. Ce pourrait être du Loach ou du Dardenne mais en plus accéléré, sur un mode du thriller social où le véritable suspense réside dans le moment où le stress va faire tomber son personnage principal, à force de tensions de toutes sortes, familiale, organisationnelle et professionnelle. Tout travail mérite galère et de ce côté-là Julie est servie, en pleine grève des transports qui accentue encore la pression sur ses épaules. Le film est maîtrisé et sans temps morts (les grincheux qui déplorent la supposée lenteur récurrente des productions françaises ne pourront pas se plaindre, cette fois-ci). A travers un destin individuel, le réalisateur Eric Gravel pointe aussi du doigt la violence sociale du monde d'aujourd'hui au point qu'à la crise physique et mentale de Julie répond celle de toute une organisation du travail fondée sur le rendement et la performance. Quasiment de tous les plans, Laure Calamy apporte de la lumière dans ce rôle de femme usée au bord de l'implosion. Elle est formidable. A remarquer aussi : la musique oppressante du film qui ne laisse aucun instant de répit ni de tranquillité. Sur la brèche et au bord de la stridence, toujours.
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    116 abonnés 336 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 mars 2022
    Ai vu le très très haletant "A plein temps" d'Eric Gravel. C'est une excellente idée de filmer le quotidien d'une femme vivant en grande banlieue parisienne pendant les grèves SNCF ET RATP de décembre 2019 comme un thriller, avec un suspens soutenu et insoutenable. Julie vit seule avec ses deux enfants et tout dans sa vie est chronométré : son temps de sommeil, ses trajets quotidiens pour se rendre dans le Palace dans lequel elle est Première femme de chambre, le pointage quotidien sur son lieu de travail, le temps pour faire une chambre, l'heure à laquelle elle doit récupérer ses enfants chez la nounou et tout y est aussi millimétré : son budget pour faire vivre ses deux enfants, sa tenue impeccable professionnelle, la place de chaque objet dans les chambres du Palace, son sourire permanent. Julie est une battante et il suffit d'une gréve des transports de plusieurs semaines pour que tout s'écroule autour d'elle et qu'elle ne puisse plus rien tenir à bout de bras. Julie cours, Julie s'éreinte, Julie console, Julie cuisine, Julie s'oublie, Julie s'épuise... Le rythme effréné du film fait vivre au spectateur le stress permanent dans lequel le personnage vit. Tout le suspens est de savoir si Julie va rester sur ses deux jambes jusqu'à la fin de la journée, et comment sur-vivra t elle aux nouvelles galères du lendemain. Julie a fait le pari de vivre en grande banlieue pour que ses enfants puissent profiter d'un jardin, de la nature, mais au quotidien elle ne les voit jamais. Julie en parallèle de toutes ses galères, cherche un nouveau travail et passe des entretiens d'embauche dans une entreprise qu'on devine encore plus inhumaine que le Palace dans lequel elle est employée. Eric Gravel sait parfaitement filmer ce quotidien effréné, cette course contre la montre à la vie, à la mort et sa caméra colle au plus près de son actrice qui est de tous les plans. Le rythme du montage est au cordeau avec un tempo allegro furioso tout comme la musique qui illustre ce tourbillon aliénant. Il fallait une comédien extrêmement physique pour donner vie à cette Julie qui est une force de la nature, Laure Calamy ne fait qu'une bouchée du rôle et sa palette de jeu inépuisable fait passer toute une série d'affects rien qu'avec son regard, sa posture... une vraie grande performance d'actrice. Un film rare par son sujet (peu souvent traité à ce point) et par sa forme. Un film qui fait réfléchir et qui reste emprunt plusieurs jours après sa vision... surtout quand le métro et le RER sont votre quotidien. Le spectateur ressort estourbi, épuisé, rincé... mais tellement heureux d'avoir vu un très beau film.
    Joyeux
    Joyeux

    104 abonnés 99 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 mars 2022
    Julie est une femme comme beaucoup d'autres : coincée entre un travail aux horaires contraignants, des transports en commun qui lui rendent la vie impossible et la garde exclusive de ses enfants. La force du film est de décrire ce rythme effréné avec un montage qui l'est tout autant, ce qui nous fait vivre la vie de cette femme jusqu'à nous pousser nous même dans une grande tension. Le jeu d'actrice de Laure Calamy est juste monumental, de même que la musique, le son, le scénario et bien sûr la réalisation de manière générale. En bref, un récit cinglant (mais juste) sur un monde du travail déroutant et injuste dans une société qui l'est tout au tant vis à vis des mères seules.
    ariko
    ariko

    14 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 mars 2022
    À plein temps » d’Eric Gravel, un film qui réussit l’incroyable pari de transformer notre métro boulot dodo du quotidien en un thriller anxiogène. Un film d’action qui, sans les sempiternelles lourdeurs du cinéma d’auteur, en dit long sur la charge mentale de la femme active aujourd’hui, sur la violence du monde professionnel, sur le quotidien éreintant des mégalopoles grouillantes et qui, sans y toucher, pose des questions de fond sur le sens à donner à sa vie. Laure Calamy y est une nouvelle fois exceptionnelle en mère courage proche du déclassement social. La mise en scène précise, le montage nerveux et la musique haletante d’Irene Dresel finissent de transformer cette employée lambda en super héroïne extra. Batman peut aller se rhabiller, TERwoman vient d’arriver.
    Ninideslaux
    Ninideslaux

    84 abonnés 246 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2022

                Un road-movie urbain dont l'héroïne est à pieds et court, court... comme une Rosetta de banlieue qui aurait pris un peu d'âge. Un film social /sociétal très bien réalisé par le jeune Eric Gravel, tant les images récurrentes de paysage défilant à travers les vitres d'un RER, d'un bus nous font sentir le temps qui passe, la course après le temps -et c'est toujours le temps qui gagne.
           Julie est première femme de chambre dans un palace. Un de ceux où tout doit être parfait, où le client est empereur, où il peut étaler sa supériorité en critiquant tout et n'importe quoi. Et même s'il s'agit d'un dingue qui transforme sa chambre en champ de ruine et repeint les murs avec ses excréments, c'est au personnel de tout remettre en ordre sans se plaindre. Tout est minuté, chaque geste est prévu, rentabilisé.... on est impressionnés par leur professionnalisme.
            Mais Julie, elle fait ça par défaut, pour vivre: elle a un master en communication   et travaillait dans une entreprise qui a fermé. Et elle espère retrouver enfin un poste   qui correspondrait à ses qualifications. Et juste au moment où elle a enfin un   entretien sérieux, la grève lui tombe dessus. Les trains d'abord, puis les bus, donc les   bus de remplacement.... C'est qu'elle habite loin parce qu'elle veut tout, Julie. Elever   ses enfants (elle en a la garde, le père oublie régulièrement de verser sa pension)   dans une maison avec jardin, loin des HLM et donc de la banlieue lugubre, offrir un   trampoline à son fils pour son anniversaire (pas forcément la meilleure idée....) et   avoir  un travail épanouissant, valorisant. Alors elle fait du stop, mais elle arrive en retard   et  sa responsable (elle même soumise aux diktats d'une direction qui se fiche pas mal   de savoir si ses employés sont impactés par la grève) la sermonne; elle arrive en retard pour récupérer les enfants chez la nounou qui ne veut plus les garder dans ces conditions.
              Histoire banale, histoire quotidienne dont la caméra de Gravel fait un thriller. Drame minuscule des existences anonymes qui devient un drame majeur. Nous aimons Julie,  formidablement incarnée par Laure Calamy,  parce qu'elle se bat. Elle pourrait se laisser licencier, vivre des Assedics (presque pas plus mal qu'avec un salaire de femme de chambre...) mais non: elle se bat, contre vents et marées. Un bel exemple!
              Je reconnais que ce cinéma n'est pas exactement ma tasse de thé. Mais c'est très bien!
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    348 abonnés 661 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 mars 2022
    Je vais vous parler d’un film épatant et qui se nomme A PLEIN TEMPS.
    Une histoire tristement banale : Julie se démène seule pour élever ses deux enfants à la campagne et garder son travail dans un palace parisien. Quand elle obtient enfin un entretien pour un poste correspondant à ses aspirations, une grève générale éclate, paralysant les transports. C'est tout le fragile équilibre de Julie qui vacille. Elle va alors se lancer dans une course effrénée, au risque de sombrer.
    Une réalisation au cordeau : on peut réellement utiliser le terme de « thriller social » pour ce film qui vous prend aux tripes et ne vous lâchera pas jusqu’à une dernière scène libératoire (que je ne révélerai pas)
    Le réalisateur Eric Gravel installe plusieurs niveaux de lecture entre la bulle familiale, sorte de refuge à la férocité du monde du travail, le palace lieu de caprices et de haute tension professionnelle et le processus de recrutement vers un « plein temps » véritable bouée de sauvetage d’une spirale de la précarité dans laquelle Julie semble s’enfoncer. Entre ces strates de vie des déplacements à pied, en covoiturage, en bus ou en train, ces interludes étant traités caméra au poing et des filtres qui floutent petit à petit ces moments de bravoure.
    Et pour parler de bravoure, quelle performance d’actrice que celle de Laure Calamy, abonnée depuis quelques films aux rôles de « femme courage » et qui tient le film de bout en bout. A un point tel que je n’ai jamais senti de larmes monter, tant le courage qu’elle démontre face aux nombreuses embûches qui se dressent sur son chemin est une exemple pour tous ceux qui ont la chance de vivre une vie professionnelle plus privilégiée.
    Le film m’a tout de même ramené à des réflexions nées du conflit des gilets jaunes (mouvement social qui est une des raisons des galères de transport de Julie).
    Notre société réserve les plus bas salaires et les horaires les plus ingrats à ceux qui sont les plus essentiels aux rouages du quotidien et pourtant quand la grogne gagne la société ce sont les travailleurs précaires qui trinquent les premiers…
    En tout cas, un super film dont le sujet ne doit pas vous empêcher de pousser la porte d’une salle obscure.
    Ufuk K
    Ufuk K

    522 abonnés 1 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2022
    "À plein temps" récompensé l'an dernier à la Mostra de Venise (sélection Orizzonti) est un drame social pertinent. En effet le film doit beaucoup à la performance tout en justesse de Laure Calmy qui joue le rôle d'une femme partager entre la garde de ses deux enfants et son travail dans un palace parisien qui peu à peu va basculer dans un Burn Out à cause de la grève qui a chamboulé notre pays en 2020, le scénario est réaliste, prenant et oscille entre thriller et chronique sociale qui prend aux tripes.
    Cinemadourg
    Cinemadourg

    779 abonnés 1 530 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 mars 2022
    Cours, Julie, cours !
    Cela pourrait résumer les journées de cette jeune femme (Julie, donc) qui a fait le choix de vivre à la campagne avec ses deux enfants (qu'elle élève seule après une séparation), tout en travaillant à Paris dans un palace comme femme de ménage.
    Quand dans la même semaine, alors qu'elle passe des entretiens de recrutement pour changer radicalement de voie professionnelle, tout se ligue contre elle (transports publics en grève, voiture en panne, etc...), tout son fragile équilibre organisationnel archi minuté bascule dans le chaos.
    Laure Calamy impressionne à l'écran, incarnant une mère courageuse et énergique prête à tout pour être au top sur tous les plans.
    D'un autre côté, il est difficile de totalement la plaindre tant certains de ses choix ne sont pas toujours très malins par rapport à la situation tendue dans laquelle elle tente de surnager : à trop courir, on oublie de réfléchir !
    Le tempo du film est quant à lui très bon, porté par une musique électronique parfaitement en phase avec cette course effrénée du "Métro-Boulot-Dodo" sans métro !!
    Un drame vif et sportif, manquant d'une pointe d'émotion.
    Site CINEMADOURG.free.fr
    Yves G.
    Yves G.

    1 494 abonnés 3 512 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 mars 2022
    Une semaine dans la vie de Julie (Laure Calamy), une Française ordinaire dont on comprend que son conjoint et elle ont décidé, quelques années plus tôt, de s'installer à la campagne, dans un trou perdu, pas trop loin de Paris, pour y élever leurs enfants dans un cadre plus agréable que la grande ville.
    Mais tout s'est déréglé dans la vie de Julie. Son conjoint l’a quittée lui laissant la responsabilité d'élever seule leurs deux enfants sans toujours lui verser la pension à laquelle elle a droit. Elle a perdu son emploi et a dû accepter un poste sous-qualifié et pourtant très exigeant de première femme de chambre dans un grand palace parisien.
    Chaque jour, Julie fait un long trajet jusqu'à la capitale. Tout se passe bien d'ordinaire sauf quand les transports se mettent en grève.

    "À plein temps" est un film suffocant qui réussit le pari incroyable de garder le rythme dément de sa courte bande-annonce pendant toute sa durée. Suffoquer n'est pas une expérience très agréable. Certains spectateurs pourraient n'en avoir pas envie et préférer une sortie cinéma plus agréable. Je les comprends volontiers. Mais ils passeraient à côté d'une expérience marquante.

    À plein temps est un thriller de la vie ordinaire. Quoi de plus banal que la vie de Julie ? Des milliers, des millions de Français peut-être s'y reconnaîtront sans peine.
    Cette femme ordinaire rencontre, à chaque moment de sa vie, des obstacles infranchissables. La mécanique bien huilée de sa vie est mise à mal par les grèves des transports : elle arrive en retard à son travail et risque d'en être licenciée ; elle est sur le point de rater l'entretien d'embauche pour le poste qui relancerait sa carrière ; elle rentre en retard chez elle au risque d'épuiser la patience de la voisine retraitée qui garde ses enfants.

    Il n'y a rien de caricatural dans le personnage de Julie. Eric Gravel ne cherche pas à nous la rendre aimable. Il ne cherche pas non plus à défendre une thèse ou à faire l'ouverture d'une soirée-débat sur les conditions de vie harassantes des femmes célibataires du Bassin parisien. Pour le dire autrement, À temps plein est un anti-"Goliath", qui était un film à thèse, manichéen et racoleur.

    Le succès d'"À plein temps" tient d'abord à son scénario. Il est crédible de bout en bout - sauf peut-être dans son épilogue que je n'ai pas aimé et auquel on peut s'amuser à imaginer plusieurs alternatives. Il ne ménage pas un seul temps mort. Il tient aussi à la musique qui l'accompagne, une musique électro qui rythme à un tempo insoutenable la vie de Julie. Il tient enfin à l'image, focalisée sur Julie, toujours en mouvement, laissant les arrière-plans dans un flou indéfinissable.
    J'oubliais le principal : Laure Calamy, qui faisait déjà l'unanimité pour son interprétation d'"Antoinette dans les Cévennes". Ce rôle lui valut le César mérité de la meilleure actrice. Rebelote l'année suivante avec sa nomination pour "Une femme du monde". Jamais deux sans trois (et dix de der ?) l'an prochain pour ce rôle-là ?
    Dois-Je Le voir ?
    Dois-Je Le voir ?

    365 abonnés 1 814 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 mars 2022
    C’est une réalisation de Eric Gravel cinq ans après son premier film Crash Test Aglaé. Il en a aussi écrit le scénario. À plein temps a obtenu les prix du Meilleur Réalisateur et de la Meilleure Actrice pour Laure Calamy dans la section Orizzonti à la Mostra de Venise 2021.
    Ce film nous plonge dans le cauchemar de ceux prenant les transports pour aller au travail, c'est-à-dire les grèves. Comment une mère de famille célibataire travaillant sur Paris, mais vivant en grande banlieue, va-t-elle faire pour s'en sortir s’il n’y a pas de train. Entre faire garder ses enfants et les retards à son travail, cela va être compliqué. L’idée est intéressante, mais il est toutefois regrettable que le film passe quasiment sous silence la raison de cette grève. Si on est attentif, on peut l'entendre au début du film en fond, mais ce n'est pas suffisant. Dans un film à connotation sociale, il est important de bien mettre le contexte en place, pour comprendre les raisons.
    Un drame social à la française qui est le reflet d’une classe populaire qui n’arrive pas à s’en sortir et qui a le sentiment que tout va contre elle. Julie a des obligations et ne peut s’en défaire. Tout ce qu’il y a autour ne l'arrange pas pour améliorer sa situation. Elle n’a pas les moyens d’habiter la proche banlieue et tout en offrant un cadre de vie convenable à ses enfants. C’est donc la raison de cet éloignement. D’ailleurs, dès qu’elle passe devant un immeuble HLM, il y a une focalisation dessus comme pour montrer son angoisse d’un jour devoir habiter là si elle veut se rapprocher de Paris. Bien entendu, elle n'a pas les moyens de réparer sa voiture donc elle va subir de plein fouet, c’est grève. Entre l'envie de décrocher un nouveau travail et la difficulté de garder le sien, Julie montre une équipe fragile de la classe populaire. Les gens n’ont pas le luxe de changer d’emploi comme ils veulent.
    La musique est très importante dans ce film, car elle va symboliser l’angoisse permanente de notre personnage. Sa vie est une course contre la montre où elle doit toujours se dépêcher. Cette ambiance sonore est oppressante pour qu’on ressente ce qu’il y a dans la tête de notre personnage. Laure Calamy est excellente dans ce rôle. L’actrice maîtrise parfaitement son personnage. On va la voir subir et faire souvent les mauvais choix. Malheureusement, c'est aussi l'un des propres de la classe populaire. Des gens tellement pressés par le temps et l'argent, qu'ils n'ont pas le luxe de la réflexion et donc de prendre toujours les bonnes décisions.
    Malheureusement, le film va un peu trop loin sur certains points. Il y a des scènes qui sont faites pour accentuer le côté dramatique, mais qui sortent un peu du cadre réel. Ces petits instants, où le curseur est mal placé, vont déconnecter un peu. En plus de cela, le rythme n’est pas forcément toujours bien géré. On passe de situations de tension ultime, à des moments de calme plat, notamment quand elle est chez elle. Certes, il y a une pression avec les enfants qui ne laissent pas aucun répit, mais ça ne ressort pas aussi bien.
    norman06
    norman06

    351 abonnés 1 670 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 mars 2022
    Un remarquable portrait de femme tout autant qu'une description implacable des contradictions et pressions du monde du travail. Laure Calamy trouve son meilleur rôle à ce jour.
    Juan 75
    Juan 75

    63 abonnés 372 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 avril 2022
    Une véritable claque ! Un portrait de femme et un film terriblement social sur les vies horriblement stressantes dès Franciliens dans notre monde libéral. Les prix de la réalisation et de la meilleure actrice à Venise sont amplement mérités. On vit intégralement ce que ressent le personnage joué par Laure Calamy qui n'en finit pas de nous étonner par son talent inouï de comédienne. Tout est absolument impeccable dans ce film avec le plaisir de retrouver Geneviève Mnich.
    Dominique P.
    Dominique P.

    8 abonnés 3 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 mars 2022
    Très beau film traitant de la vie infernale d'une femme avec ses deux enfants et cherchant l'épanouissement professionnel malgré une vie en surmenage.
    Un éclairage sur la vie réelle de nombreuses personnes dans ce cas vivant un équilibre instable entre leur situation professionnelle et vie familiale difficile.
    Film merveilleusement interprété par Laure Calami brillante et étincelante. À voir absolument !
    missfanfan
    missfanfan

    93 abonnés 849 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 mars 2022
    Comment se plomber un mois une semaine une journée , en allant voir à pleins temps la vie est très anxiogène en ce moment
    j ai besoin de me changer les idées ce film correspondait à mes horaires mais je n'ai pas aimé malgrès le coeur qu'ont mis les comédiens pourquoi en ce moment faire ce genre de film je ne sais pas
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