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ANDRÉ T.
70 abonnés
483 critiques
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3,0
Publiée le 23 mars 2022
Malgré la performance de Laure Calamy, je n’ai pas « marché ! Trop c’est trop !
Deux jeunes enfants, pas de papa, la nourrice compréhensive, le pavillon de banlieue à 50 kms du lieu de travail, les grèves de transport incessantes, courir, courir, courir…… on est au bord du drame….. Serait-ce la retraite depuis plus de 20 ans qui m’aveugle sur la vie quotidienne des franciliens ?
Effectivement, le rythme d’enfer du quotidien, près de 50 ans après « Elle court, elle court la banlieue », un autre regard plus grave que celui de Gérard Pirès, à l’époque….. Ouf,ça finit bien…….
Laure Calamy est excellente en mère courage devant faire face à une avalanche d'emmerdements : pas de pension alimentaire, des grèves de transports, un licenciement, une nounou qui la lâche, et une luxation d'épaule pour son gamin ( j'en oublie ?). On attend durant tout le film le moment où elle va craquer...Et non, tout s'arrange à la fin sur un simple coup de fil, comme dans un conte de fées. Bilan : un film social sur la dure condition de la mère célibataire, très appuyé, sans véritable ressort dramatique et un rien longuet. Le jeu de Laure Calamy est son principal atout.
Une adorable comédie sur les avantages des Neo ruraux (cadre de vie idéal pour l’épanouissement d’une famille , sophistication des relations entres voisins de village), versus les désavantages des citadins (une petite pensée pour les galériens des banlieues ne fut pas oubliée).
Le film tient uniquement grâce à la performance de Laure Calamy . Pour le reste quel ennui : le rythme stressant finit par lasser, les situations sont assez peu probables, la caméra chahutée n'épargne pas le spectateur. Le sujet était pourtant très intéressant.
Laure calamy est une très bonne actrice, je la trouve tjs très sincère dans tous ses rôles. j'ai eu un peu du mal à comprendre la démarche de sa vie pressé. enfin trop galère pour pas grand chose. au final j'ai compris, je pense, c'est plus une question de courage, de fierté que de besoin. j'espère que dans la vraie vie il n'y a pas bcp des femmes dans son cas. un film à regarder un dimanche sous la couette.
C'était superbe. Pas d'antagoniste si ce n'est ce système. Les familles monoparentales constituent les foyers où le taux de pauvreté est le plus élevé. Ajouté à la charge mental et à un système qui nous pousse à la performance, réduisant d'autant les capacités de dire "stop" ou "j'ai besoin d'aide" et vous obtenez ce cocktail.
La semaine ordinaire d'une mère célibataire filmée comme un thriller. Laure Calamy campe parfaitement cette femme qui jongle entre la garde de ses enfants, son travail dans un palace, son aspiration à changer de travail, les galères de transport en région parisienne pendant une vague de Grève. Comme elle, pas une seconde de répit n'est laissée au spectateur qui vit ces moments de vie quotidienne en suffoquant. La réalisation nerveuse , la musique omniprésente agissant comme une minuterie cardiaque, les comédiens qui donnent un naturel confondant aux multiples scènes toutes plus réussies les unes que les autres jusqu'à une scène quasi finale où l'on se demande si tout va basculer... haletant, jouissif et malheureusement tellement actuel.
"À plein temps" est un drame social contemporain, ce n'est pas l'histoire du siècle, mais c'est justement tout l'intérêt du film, car Eric Gravel nous fait vivre une situation qui peut parler à tout le monde. La grève des transports, il faut vraiment le vivre pour comprendre à quel point ça peut être handicapant. Julie, une mère célibataire de deux enfants, va l'expérimenter à ses dépens. Habitant en dehors de la capitale où elle travaille, elle va vivre une semaine à tambour battant entre ses enfants, son travail et sa recherche de travail, car elle ambitionne de reprendre là où elle s'était arrêtée à la naissance de ses enfants. Une course de chaque instant que le réalisateur fait vivre pleinement sur un rythme effréné. Qui l'eut cru ? On est là à stresser pour cette mère de famille pour une histoire de bus et de train. Les enjeux sont amplifiés par la situation financière dans laquelle se trouve Julie, ce qui donne encore plus de poids à ses actions et à ses entretiens d'embauches. C'est aussi pour ça que ce "À plein temps" n'est pas qu'un film haletant et stressant, mais aussi un beau portrait d'une femme qui se démène malgré les difficultés de la vie. Un tour de force pour Eric Gravel qui maitrise les deux aspects de l'histoire pour faire un film efficace et prenant avec notamment une excellente Laure Calamy.
Très envie de voir se qu’allait nous offrir Eric Gravel après le très sympathique Crash Test Aglaé, et puis Laure Calamy bien sûr. Avec Virgina Efira, elle est une des actrices les plus en vue et les plus vues du cinéma français en ce moment. Un rôle de femme forte, à l’instar de son personnage dans Une femme du monde, qui se débat entre un travail épuisant et deux enfants à élever seule, tout cela au milieu d’une grève générale et l’espoir d’une vie meilleure. Elle y est de nouveau formidable et crève une fois de plus l’écran. Tout va à cent à l’heure et l’on suit le parcours de ce personnage, auquel on s’attache immédiatement, avec intérêt et émotion. Un nouveau très beau portrait de femme pour l’actrice et le virage bien négocié du deuxième film, dans un style très différent, pour le réalisateur. Un vrai thriller social pour un film très réussi. Une belle surprise.
On aurait pu appeler ce film « Cours Julie, cours » en référence au film culte allemand « Cours Lola, cours » datant de la fin des années 90. En effet, ici, rythme et cadence cinématographique sont utilisées à leur plein potentiel et de manière métronomique et gérée de main (enfin de caméra) de maître par Eric Gravel. Rarement, la tension, le sentiment d’alerte et le stress n’avaient été aussi bien rendus sur le grand écran. Et pourtant on n’est ni dans un polar (comme le film germanique cité précédemment) et encore moins dans un film d’horreur censé nous faire sursauter et avoir peur. « A plein temps » est tout simplement un film social, une œuvre sur l’urgence et les transformations sociétales capitalistes à laquelle font face une bonne partie des français à l’heure actuelle. Donc une œuvre en phase avec les préoccupations de l’époque.
Durant une heure et demie top chrono - qu’on ne voit pas défiler - « A plein temps » nous immerge dans le quotidien d’une française lambda qui a du mal à relier les deux bouts. Séparée, deux enfants à charge, un boulot précaire, pas de véhicule privé et des grèves phénoménales vont rendre la semaine du personnage principal très tendue et compliquée. Et le film de Gravel nous le fait ressentir chaque seconde. On ne lâche pas un seul instant le personnage incarné par Laura Calamy qui ne quittera pas la caméra une seule seconde. Pour un tel rôle il fallait une comédienne aguerrie et tout terrain. Et le choix de prendre la récipiendaire du César de la meilleure actrice l’année dernière est un coup de maître. Encore une fois la comédienne ne joue pas son rôle, elle le vit. Et nous avec elle. Et une nouvelle fois, elle est l’atout maître de ce film social qui s’apparente à un thriller.
Le montage, la caméra à l’épaule pour certaines séquences et une bande sonore immersive nous immerge totalement dans le chemin de croix logistique et administratif que le personnage subit. On est stressé pour elle. On a peur pour elle. On est en empathie profonde pour ce qu’elle vit. Ce film permet clairement de prendre le pouls d’une société malade et qui va droit dans le mur entre uberisation galopante, précarité de plus en plus insoutenable et aberration administrative. « A plein temps » remet les pendules à l’heure et s’avère presque plus palpitant que n’importe quel thriller ou film policier. Pas une minute de trop, aucun manque dans les développements et une maîtrise de chaque instant pour une plongée sociale éreintante mais surtout salutaire et nécessaire. Ce que le film n’offre pas sur le plan cinématographique de par son sujet, il nous le donne sur le fond, puissant et qui tombe à pic.
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Le réalisateur prend ce sujet de société à fleur de peau et l’actrice est sacrément engagée dans ce rôle effréné. On est sous tension tout le temps avec elle. À distance on est même plus découragé qu’elle. Le film me fait penser à Marie-Line dans l’esprit et le courage d’une femme pour lutter et survivre. C’est franchement difficile de voir ce que peuvent supporter les gens dans ces situations…… Et le film a le mérite de montrer cet aspect de la société
Une sorte de thriller social où il faut aller vite, tout le temps, pour tout. Une course contre-la-montre immersive où la tension ne retombe jamais, jusqu'à frôler dangereusement le burn-out fatidique.
Toujours au centre du cadre, Laure Calamy, toujours impeccable, y porte toute cette charge sur ses épaules, jonglant constamment entre son travail et ses enfants.
Donner une ambiance de thriller à un film social sur fond de grève RATP était un pari osé mais Eric Gravel y est arrivé. L'enchainement des péripéties qui s'alignent contre le personnage et la réalisation très nerveuse font bon ménage. De plus, l'actrice ne pouvait être que Laure Calamy qui est fabuleuse, une fois de plus. Une surprise primée au dernier festival de Venise.
Le quotidien d'une mère célibataire travaillant comme femme de chambre cherchant une piste évolutif ailleurs qui se démène pour trouver la garde de ses enfants, courant du matin au soir avec trains (souvent en grèves), co-voiturage, bien travailler, se coucher, rebelote le lendemain, c'est ce qu'on voit à l'écran. Le soucis, pour ma part, c'est le rythme du film qui va à fond la caisse du début à la fin sans temps mort, c'est le train train des personnes habitant loin de leurs lieux de travail, on se croirait dans un film d'action de Paul Greengrass, sans bastons ni mitraillettes, avec un montage nerveux si vous voyez ce que je veux dire. Le film a quelques qualités cependant, notamment et surtout la performance intéressante de Laure Calamy qui y met beaucoup d'énergie, de la spontanéité quelques fois tout comme un peu de colère. Les comédiens autour d'elle jouent bien. Pas mal mais un peu oubliable après.