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    Les Herbes sèches
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    128 critiques spectateurs

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    Christoblog
    Christoblog

    827 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2023
    Au fur et à mesure que la filmographie de Nuri Bilge Ceylan se remplit, son statut de plus grand réalisateur vivant se confirme.

    Les herbes sèches permettent de retrouver la richesse exceptionnelle de Winter Sleep et de Il était une fois en Anatolie : tout dans le film respire l'intelligence et le talent. Les thématiques abordées sont diverses et profondes, triangle amoureux, accusation de harcèlement, corruption, terrorisme, propriété, rapport au corps, majesté de la nature,... on ne peut que s'épuiser à lister tout ce que film charrie comme interrogation, débat et interpellation.

    Le propos pourrait sembler abscons s'il n'était servi par un sens incroyable de la mise en scène. Les paysages hivernaux sont sublimés par l'oeil de Ceylan, et les mouvements de caméra sont souvent d'une beauté à couper le souffle. La scène du repas entre le personnage principal et Nuray (prix d'interprétation féminine à Cannes pour Merve Dizdar) est de toute beauté. Un immense moment de cinéma, bousculé par une scène qui rompt le quatrième mur dans un élan sidérant. Il y a dans cette séquence un plan filmé au-dessus de la tête du personnage féminin, qui marque un moment de bascule, et qui m'a littéralement sidéré par sa beauté.

    Ajoutons à tout cela des photographies sublimes (c'est le premier métier de Ceylan), un souffle constant qui font passer les 197 minutes du films en un éclair, des idées à tous les plans, une immersion infiniment exotique dans l'Est de la Turquie, un sens de la nuance qui n'a aucun équivalent dans le cinéma mondial actuel, et vous obtiendrez un des tout meilleur film de l'année.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 361 abonnés 4 180 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 27 mai 2023
    Après les titanesques "Winter sleep" et "Le Poirier sauvage" pour ne citer que les derniers, Nuri Bilge Ceylan est de nouveau en compétition à Cannes pour un nouveau film de plus de 3h en Anatolie, "Les herbes sèches". Dès les premières images, le cinéaste nous plonge dans une contemplation de la nature humaine. Maîtrisé de bout en bout dans sa photographie, son cadrage et ses silences, les comédiens, et surtout Deniz Celiloğlu, livrent un récit noir et mélancolique sur la lassitude d'espérer. A couper le souffle.
    Bertrand Barbaud
    Bertrand Barbaud

    202 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 juillet 2023
    Que peut le cinéma ? Donner une image viable de l'homme. Nuri Bilge Ceylan filme avec maestria des portraits rigoureux et singuliers de jeunes kurdes. Portraits imprévisibles, éclatants, poétiques, échappant à toute catégorisation. Cinéaste de la parole, le réalisateur turc en use mieux que quiconque dans le cinéma actuel. Ses dialogues, ses monologues sont si beaux, si forts à écouter, musicaux, uniques. Les paysages sont complexes, organiques, vivants. "Les Herbes sèches" est un film de maturité d’un grand artiste qui atteint ici sans doute le sommet de son œuvre après Uzak et Winter Sleep. Prix d'interprétation féminine à Cannes amplement mérité.
    Jmartine
    Jmartine

    167 abonnés 673 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2023
    En relisant ce que j’écrivais sur « Winter Sleep » ou « Le poirier sauvage »…je me dis que je n’avais pas été très tendre pour les précédents films de Nuri Bilge Ceylan…et finalement je ne regrette pas d’avoir surmonté mes réticences passées en allant voir son dernier film « Les herbes sèches » …Cette ample et puissante fresque existentielle de 3 h 17 lui a été inspirée par le co-scénariste du « Poirier sauvage » Akin Aksu et le journal qu’il tenait quand il enseignait dans l’est de l’Anatolie…une région où n’existe que deux saisons, l’hiver et l’été…le film se passe aux 4/5 en hiver, vastes paysages enneigés, atmosphère cotonneuse…
    Une silhouette progresse lentement dans un paysage étouffé par la neige. Celle de Samet (Deniz Celiloglu), prof d’arts plastiques, de retour après les vacances dans le village kurde d’Anatolie où il effectue son service obligatoire. Samet trompe l’ennui en buvant le thé avec Kenan, son colocataire, dans un logement de fonction et se morfond en attendant une éventuelle mutation. Ce « trou à rats » ne le mérite pas. Il y végète depuis quatre ans et n’a de cesse que de redemander sa mutation pour Istanbul ... spoiler: Seule Sevim, une élève, adolescente au corps de déjà femme mais la voix d’enfant semble curieusement donner un sens à son existence, mais avec une copine elle va l’accuser, comme Kenan d’ailleurs, « d’attitudes et gestes déplacés », sans qu’aucun de leurs collègues, trop occupés à assurer leurs arrières, manifeste à leur égard la moindre empathie.

    Nuri Bulge Ceylan va se servir de cet évènement en soi dramatique pour entrer dans les chemins intérieurs sinueux et tourmentés de son protagoniste. Il est présenté à la fois comme un adulte qui cherche à trouver une escapade à son mal-être, ou comme un être condescendant, qui appréhende ses élèves et les villageois comme des personnes médiocres. Le film sème le doute chez le spectateur quant à l’appréciation qu’il peut se faire du personnage principal. Anti-héros détestable ou au contraire, homme raffiné et intelligent qui cherche par tous les moyens à redresser son existence ?
    Le film n’apporte aucune réponse définitive, sauf à la toute fin peut-être. Il fallait un comédien de haute voltige pour interpréter ce rôle. Deniz Celiloğlu est de ceux-là. Il donne vie à un être aux mille visages, généralement bon, mais capable aussi du pire. Il n’y a jamais la moindre faute de goût dans le jeu de l’acteur. Chaque geste, chaque regard, chaque mot sont mesurés à l’aune de la très grande complexité du personnage….
    Survient alors un personnage jusqu’alors secondaire, Nuray (Merve Dizdar, inattendu prix d’interprétation au dernier Festival de Cannes), professeur d’anglais dans une ville voisine, activiste amputée d’une jambe à la suite d’un attentat, et qui prend alors toute sa place dans le récit. Entre les deux enseignants et elle, un triangle amoureux se forme dont Samet, jaloux de Kenan, entreprend vite de saper l’équilibre….
    Avec « les Herbes sèches », Ceylan traite avant tout de la perte des idéaux. C’est un film certes bavard – pas facile à suivre en VOST - qui culmine dans un long ping-pong verbal entre Samet et Nuray sur la nécessité de l’engagement pour elle et le repli sur l’individualisme pour lui, anti-héros aigri, manipulateur, ennemi des idéologies, longue conversation de salon, dont la durée prolongée et la finesse des dialogues produisent un effet de réel extrêmement fort… méditation sur le bien, le mal et ces aléas de la vie qui abîment nos âmes incertaines, « les Herbes sèches » confirme que Nuri Bilge Ceylan reste bien le portraitiste hors pair de la condition humaine au détriment peut-être d’une certaine lisibilité de l’intrigue qui, bien qu’extrêmement concrète durant les deux tiers du récit, devient de plus en plus opaque, se retrouvant teintée d’angles morts que Ceylan n’éclairera jamais….
    Jean-luc G
    Jean-luc G

    63 abonnés 773 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 25 juin 2023
    En fait de sécheresse, on subit surtout le long hiver glacial des plateaux anatoliens. Subir n'est pas le bon mot, car la longueur n'est pas un handicap pour voir le dernier film de Ceylan.
    Mélancolique bien sûr, on y voit quelques plans extérieurs sublimes, mais l'essentiel se passe en intérieur, dans le collège ou les logements précaires loués à ces profs envoyés en mission en début de carrière dans ce village perdu au milieu de nulle part.
    On cause beaucoup car on s'ennuie dans un bled ou il ne se passe rien. Faut-il jouer perso sa vie et sa carrière ou bien servir le collectif? Quel rôle progressif un prof peut-il avoir (tout le dilemme des trente dernières années de la Turquie)?
    Samet est un homme hésitant et pendant trois heures on va naviguer avec lui, son idéalisme naïf, ses frustrations, ses atermoiements, ses renoncements. L'adversité vient le tester, lorsqu'il est objet d'une accusation d'attouchements par une collégienne.
    La mise en scène est discrète mais bien réelle. Le champ-contrechamp est ainsi parfois abandonné pour rester en fixe sur l'un des deux interlocuteurs.
    Pas de musique, pas d'image violente, le verbe seul tient en haleine, une sorte d'anti Burning days, mais sur des thèmes qui se rapprochent.
    Le prix à Cannes est revenue à Merze Dizdar, qui est parfaite, mais n'a pas le rôle principal. Elle joue une femme forte, déterminée et qui détonne dans le village.
    Film universel, intemporel et réaliste tout à la fois. C'est un objet atypique, tout sauf racoleur, mais dont la profondeur s'appréciera dans le temps, comme un bon vin, que les profs boivent ici sans vergogne. cinéma juin 23
    Patricia D.
    Patricia D.

    72 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2023
    Le cadre du film se situe dans un village reculé d'Anatolie, un endroit où il n'y a que deux saisons, l'hiver et l'été. La très large partie des 3h17 mn du film se déroule sous la neige et le vent, un environnement hostile que souhaite quitter au plus vite Samet, professeur à l'école du village. Il vit en colocation avec son collègue Kenan. Tous les deux sont un jours convoqués au rectorat après la plainte de deux familles pour "gestes déplacés". L'une des élèves en cause est Sevim, particulièrement appréciée par Samet. L'autre histoire du film se construit autour de Nuray, professeure d'Anglais nouvellement nommée au collège du village. Elle a été amputée d'une jambe après un attentat suicide et n'a rien perdu de ses convictions politiques au service de la collectivité. Un curieux triangle amoureux va se mettre en place avec les deux enseignants.
    Le rythme du film est lent, déployé sur des images magnifiques, des paysages fantastiques. Les relations et les échanges entre les personnages vont faire ressortir quelques constantes de la nature humaine, de l'ambiguïté à l'engagement, du mensonge à l'individualisme. L'incertitude semble être le ciment de ce film très dense, conçu parfois comme un projet pour sortir le·la spectateur·trice de son siège de vérités, lui confier la responsabilité de mettre du sens et de l'ordre dans les comportements des personnages. Par exemple, une sortie brutale de l'histoire du film vient superbement illustrer les propos du réalisateur Nuri Bilge Ceylan : "C’est parce que je ne sais rien et ne suis sûr de rien. Je crois qu’il faut créer du doute dans l’art pour laisser libre le public. Je ne veux pas porter atteinte à la liberté du spectateur."
    L'actrice Merve Dizdar qui interpète le rôle de Nuray a obtenu la Palme d'or au dernier festival de Cannes. Le prix est mérité, même si sa présence est modeste sur l'ensemble du film. En revanche dans le rôle de Samet, Deniz Celiloğlu est présent dans toutes les scènes et superbe de nuances et d'intensité pour donner à voir l'ambivalence, la rouerie parfois, de son personnage -de l'être humain ?-.
    @placeoflucas
    @placeoflucas

    25 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 juillet 2023
    L'impression d'avoir vu un grand, long et lent périple de vie, pas des plus passionnant mais magnifié par des images et des acteurs sublimes.
    islander29
    islander29

    863 abonnés 2 354 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juillet 2023
    Ce qu’il y a d’admirable, à la fin de la séance, c’est que le spectateur est forcé de méditer à ce qu’il vient de voir, je dirais même se sent un peu perdu….Le film reste à l’esprit au moins pour quelques jours ou semaines, il nous imprègne….Même si j’ai été un peu déçu par le début du film ; l’austérité des personnages devenant pesante,
    Le village semblant moyenâgeux, (la longueur du film me faisait peur)…Et pourtant, le film raconte l’histoire d’un professeur de dessin, qui se voit piégé par ses élèves ( ne le sommes-nous pas tous en société ?), par sa direction, .
    Les dialogues sont parfois trop sombres, hélas, les attitudes ambiguës, et même je pense, le film peint une certaine « idiotie » des personnages, comparé à La grande ville Istanbul…..ça interpelle forcément…
    Le film propose beaucoup de pistes, « les risques du métier » inévitables pour un professeur ? Mais aussi la solitude
    face au pouvoir, la frustration intellectuelle de ce métier (quasi inévitable au sortir des facultés rayonnantes), et récurrente, , mais aussi l’amour et son importance dans l’équilibre humain, l’hypocrisie des enfants du village,
    , bref le film suscite une réflexion profonde, d’autant qu’il n’offre guère de réponses, à ces problématiques ?
    De l’écœurement du début, on passe à l’émotion, la suspicion, puis l’admiration pour ce professeur, qui ressemble
    il faut le dire, à un autoportrait du réalisateur Bilge Ceylan, je dois souligner que la dernière heure est brillante (est-ce un hasard de mise en scène ?) et force le respect………Pour en venir à la technique, elle est irréprochable, (plans séquences sous la neige, photographies, musique bucolique), En conclusion le film dégage une harmonie spirituelle
    Et puissante, qui comme chez tous les génies, devient universelle…..Au fond les trois heures du film n’étaient pas
    si rédhibitoires, une œuvre à revoir , je conseille….
    Bart Sampson
    Bart Sampson

    342 abonnés 646 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 mai 2023
    A l'instant de pénétrer dans la salle pour 3h17 de tête à tête avec "Les Herbes sèches", nous taraude l'appréhension de rentrer ou non dans un récit somme toute aride.

    Samet est un jeune enseignant dans un village reculé d’Anatolie. Alors qu’il attend depuis plusieurs années sa mutation à Istanbul, une série d’événements lui fait perdre tout espoir. Jusqu’au jour où il rencontre Nuray, jeune professeure comme lui

    Le film est servi par une photographie belle et immersive, quant au récit il est plus complexe que ne le laisse à penser l'argument principal.

    Il y est question de la pureté des êtres et des sentiments, de ceux qui rêvent et espèrent et de ceux qui ont renoncé, de ceux qui accueillent le prochain à coeur ouvert quand d'autres plus arides laissent jalousie et envie les envahir.

    Merve Dizdar qui interprète Nuray et qui a remporté la palme d'Or de meilleur actrice est un des atouts du film tant son regard et sa volonté transperce le récit en de maintes occasions.

    On a plus beaucoup l'habitude de voir des films qui prennent leur temps et qui peuvent présenter des conversations d'une quinzaine de minutes...

    Quand c'est aussi brillamment filmé on en redemande
    Ça tourne
    Ça tourne

    26 abonnés 47 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 juillet 2023
    "La vie c'est ça, un bout de lumière qui finit dans la nuit" écrivait L.-F. Céline dans son célèbre "Voyage". C'est la première chose qui m'est revenu en tête quand je suis sorti de ce film. Ce que Nuri Bilge Ceylan nous livre dans "Les Herbes sèches", c'est la recherche du manque de sens de la vie et de la signification de ce vide qu'est l'existence humaine. Les personnages sont égoïstes, jaloux, imparfaits et ne prennent conscience d'eux-mêmes et de leur valeur que dans le rapport aux autres. J'existe en faisant souffrir et je deviens quelqu'un par le regard d'autrui. Alors oui, en Turquie comme ailleurs, les herbes n'auront pas le temps de verdir de l'hiver à l'été et par un regard, nous comprendrons qu'elles sont sèches et qu'elles l'ont toujours été. C'est cette sécheresse qui nous caractérise selon Nuri Bilge Ceylan et qui est constitutive de notre profonde humanité car comme l'a dit M. Kundera : "l'esquisse de notre vie est une esquisse de rien, une ébauche sans tableau".
    norman06
    norman06

    346 abonnés 1 664 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 mai 2023
    Encore une merveille narrative et filmique de Nuri Bilge Ceylan avec ce récit axé sur trois enseignants, et révélant les contradictions de ses personnages. Même si le dispositif reste le même que dans ses précédents métrages, le réalisateur continue à nous surprendre par l'intelligence de son art.
    Epistemon
    Epistemon

    30 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 26 mai 2023
    Il se dit qu’en Anatolie, il n’y a que deux saisons : l’hiver et l’été. C’est là que Samet et Kenan, professeurs de collège dans un village perdu, vont devoir affronter, chacun à sa manière et selon sa personnalité, l’ennui dû à l’isolement, la quête d’un amour impossible et la cruauté de leurs élèves.
    Sur ce dernier point, sans rejoindre le film de Cayatte « Les risques du métier », on découvre que la méchanceté de l’adolescence, liée à une parfaite immaturité, peut occasionner des dégâts propres à faire désespérer du métier d’enseignant. Les personnages sont parfaitement définis, le jeu des acteurs est crédible et le spectateur ne peut que s’apitoyer sur le sort réservé aux profs.
    L’environnement, sublimé par une photo admirable, souligne la désespérance du personnage principal, Samet, à la recherche de ses idéaux perdus, à en devenir désabusé et cynique. La rencontre avec Nuray, jeune femme également enseignante brisée par la perte d’une jambe dans un attentat-suicide, est un grand moment de dialogue où s’affrontent l’engagement, la pureté, la foi en l’homme social de l’une, et la « lassitude d’espérer », la toxicité, l’individualisme égoïste de l’autre.
    Jeanlucchichery
    Jeanlucchichery

    20 abonnés 67 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 septembre 2023
    C’est un beau film. L’Anatolie y livre une partie de ses secrets ( son climat difficile , ses coins perdus) mais ce sont les hommes qui livrent principalement les leurs.( leur solitude, leur égoïsme) . Les scènes sont admirablement filmées. A découvrir
    Goéland
    Goéland

    27 abonnés 127 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 15 juillet 2023
    Dans un bourg du fin fond de l’Anatolie, sous le neige, un professeur de dessin, Samet, traîne son mal-être et attend avec impatience sa mutation après quatre années de service dans ce qu’il estime être « un trou ». Son collègue, Kenan, avec qui il partage une location, et lui, vont être confrontés à deux situations tendues : des accusations de trop grande proximité formées par deux adolescentes ; un jeu de séduction avec une amie de Samet, Nuray (Merve Dizdar, primée à Cannes), engagée politiquement, qui a perdu une jambe lors de l’explosion d’une bombe, un modèle d’intelligence.
    Sur cette trame, Nuri Bilge Ceylan, déploie sa virtuosité, tant dans la captation des paysages, magnifiques de cette contrée perdue sous la neige et plus tard en été, quand les herbes deviennent soudainement sèches, que dans la très fine divulgation des psychologies de ces trois personnages principaux.
    Les dialogues, d’une intensité constante, essentiellement sur l’engagement, sur le rapport de l’individuel et du collectif, nous captivent.
    Un grand film de Ceylan, dans la lignée de « Il était une fois en Anatolie » et de « Winter sleep ».
    Joce2012
    Joce2012

    204 abonnés 581 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 juillet 2023
    Superbe beau film sur la philosophie de la vie où les mêmes comportements humains et les mêmes questions se posent, film près profond
    Les meilleurs films de tous les temps
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