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    Les Herbes sèches
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    Hervé L
    Hervé L

    73 abonnés 634 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 août 2023
    Un film bien joué intéressant qui montre toute la difficulté du métier d'enseignant confronté aux délires des adolescents et laissé dramatiquement seul par tout le monde face aux mensonges sous entendus et accusations.....
    Marc L.
    Marc L.

    44 abonnés 1 583 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 26 août 2024
    Les films de Nuri Bilge Ceylan sont des “films de festival”, des rouleaux compresseurs existentialistes de plus de trois heures, dont chaque plan est cadré à la perfection, dont chaque silence est lourd de sens, dont chaque argumentation philosophique prend la forme d’une succession de champ/contrechamp entre les duettistes dont on se rend compte, vingt minutes plus tard, lorsqu’il se termine, qu’elle était franchement passionnante. Les films de Nuri Bilge Ceylan, visuellement, sont des chef d’oeuvre : même si vous n’aimez pas les drames, même si vous n’y connaissez rien en techniques du cinéma, même si vous préférez le numérique, vous ne pourrez pas faire autrement que de trouver ça à la fois simple, sobre et magnifique. Il y a aussi un thème central : dans une village enneigé d’Anatolie, l’enseignant Samat est accusé de contacts inappropriés avec une de ses élèves. Il faudra presque deux heures pour que survienne cet élément disruptif mais de toute façon, ce n’est pas pour autant que ‘Les herbes sèches’ deviendra un équivalent turc de ‘La chasse’ de Thomas Vinterberg. Comme à chaque fois, beaucoup d’autres thèmes viennent se greffer à celui qui fait bouger les lignes. Il y a le côté antipathique de Samat, qui vient d'Istanbul, considère les gens du coin comme des arriérés et ne se résout pas à faire profil bas. Il y a ce triangle amoureux avec son ami Kenan et une autre enseignante, Nuray, handicapée suite à un attentat, qui voit Samat ne s’intéresser à la jeune femme que lorsqu’il a l’impression que celle-ci s’intéresse davantage à son co-locataire. Il y a cet interminable débat sur la manière de vivre selon ses valeurs politiques, l’idéalisme un peu désabusé de Nuray s’opposant au cynisme et à la désinvolture assumée de Samat. Quand on termine un film de Nuri Bilge Ceylan, on a un peu de mal à déterminer quel était sa principale raison d’être : on pénètre dans un univers riche de nuances, de symboles et de non-dits, un peu comme la saison condensée d’une série, mais en nettement plus esthétique et dans laquelle on finit par s’installer avec une certaine familiarité. Excepté l’extrême justesse dans le décryptage des rapports humains, de leurs paradoxes et de leurs contradictions, il est impossible de résumer un tel film-monde en quelques lignes, tout au plus aura-t-on compris dans les ultimes minutes la signification poétique du titre. ‘Les herbes sèches’ est peut-être du cinéma de festival mais peu de cinéastes savent aussi bien conjuguer plaisir esthétique et plaisir intellectuel au sein d’un seul film.
    inspecteur morvandieu
    inspecteur morvandieu

    37 abonnés 2 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 février 2024
    Souvent, dans le cinéma de Nuri Bilge Ceylan, les personnages, loins d'Istanbul se morfondent. C'est encore le cas dans "Les herbes sèches" où les personnages principaux, des enseignants, sont comme exilés dans un village de l'Est glacial et couvert de neige, en espérant une mutation prochaine.
    Bilge Ceylan, d'entrée, donne le sentiment d'un no man's land hostile et de personnages écrasés ou accablés par leur existence, persuadés peut-être de leur inutilité. C'est le cas de Samet, instituteur du primaire qui attend de pouvoir enfin quitter cet endroit où chacun s'étiole, résigné ou pas.
    Le fim dure plus de trois heures et Bilge Ceylan prend tout son temps pour observer la vie morose du village et le film n'est pas sans langueurs, même lorsque différents incidents modifient, à peine, le cours de l'existence de Samet. Le cinéaste, conformément à son style, déploie une large réflexion philosophique, imagée ou dialectique (ainsi cette longue discussion entre Samet et une collègue sur l'engagement et la solidarité).

    Pour ma part, je retiens surtout, à travers le personnage de Samet, l'idée de cohabitation du bien et du mal en un seul être, et ce que les deux mensonges d'apparence anodine de Samet, principaux ressorts dramatiques du film, ouvrent de perspectives sur sa personnalité, et par extension sur chacun de nous. Toutefois, il n'est qu'à lire les commentaires critiques, à propos de la portée philosophique du film, pour se rendre compte de la diversité des interprétations et du centre d'intérêt de chacun...
    Sans doute, le cinéma de Bilge Ceylan est complexe et habité. La photographie, toujours superbe, introduit un sentiment de hiératisme. Toutefois, je mettrai "Les herbes sèches", relativement bavard, en dessous de "Il était une fois en Anatolie" et "Le poirier sauvage" parce que j'avais particulièrement aimé dans ces deux films leurs silences douloureux.
    Patjob
    Patjob

    34 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juillet 2023
    Dès la scène d’ouverture, le cinéaste nous fait comprendre qu’il faudra prendre son temps ; il en va de même pour les premières scènes, « d’exposition » des personnages. Le rythme ne s’accélèrera pas mais le film va progresser en densité et en richesse. Deux histoires, assez banales en elles même, sont les supports croisés de l’observation de la condition et de la nature humaine. Si la première évoque le thriller social et le cinéma de Asghar Farhadi, le film est surtout, bien que très soigné esthétiquement, un film littéraire ; le désarroi des individus broyés par un système qu’ils ne comprennent pas fait penser à Kafka, les longs échanges philosophique, théologiques et politiques à Dostoïevski et l’ambiance générale à Tchékhov. L’écriture, très travaillée, est précise, et tout est fait avec intelligence et tact. Les lumineuses dernières scènes sont empreintes de poésie, de finesse, d’émotion et… de quelque chose d’indicible.
    Une œuvre prégnante dont j’ai eu l’impression, sentiment rare et bizarre, de sortir grandi ! (Comme d’ailleurs après « Winter sleep »).
    Julien C.
    Julien C.

    29 abonnés 51 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juillet 2023
    Ne pas être effrayé par la durée du film : cette plongée dans la blancheur cotonneuse de ce village d'Anatolie se déguste avec lenteur mais sans ennui aucun, tant on se laisse prendre par les dialogues et l'intrigue qui relie les personnages. La mise en scène et la photographie sont splendides.
    Pierre Kuzor
    Pierre Kuzor

    110 abonnés 330 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 juillet 2023
    Ai vu le dernier film du très grand réalisateur actuel turc, Nuri Bilge Ceylan. Un voyage puissant pour le spectateur, au fin fond de l'Anatolie pendant une année scolaire qui correspond dans cette région reculée à un rude hiver de 6 mois. Deux enseignants masculins vivent en colocation dans un village enneigé et doivent assurer pendant au minimum 4 ans (avant de pouvoir éventuellement demander leur mutation) des cours devant des enfants pauvres de la campagne qui ont d'autres préoccupations que le dessin où l'anglais. La volonté de faire perdurer une Fonction Publique, la croyance en une vocation, le sens du devoir, le partage d'un savoir, la conscience d'être tenu d'une mission vont faire place à des sentiments de plus en plus pernicieux et défaitistes. Samet et Kenan, célibataires et pressés de demander leur mutation pour Istanbul, rencontrent Nuray, jeune professeure qui est exactement dans la même situation que la leur. Voici donc trois intellectuels de gauche condamnés à végéter et attendre des jours meilleurs dans ce décor glacé, figé. La symbolique est forte et saisissante. Nuri Bilge Ceylan utilise la métaphore de ce paysage transit par le gel pour nous parler de la Turquie paralysée par le pouvoir écrasant d'Erdogan. Le réalisateur peut passer de grandes scènes silencieuses et contemplatives à des dialogues politiques, sociologiques, phylosophiques très fournis. Une dramaturgie qui se noue de plus en plus, des personnages qui se révèlent petit à petit... le scénario est une mécanique très lente mais toujours active et précise pour nous faire partager ce quotidien de petites luttes et de grands espoirs. Comme à son habitude Nuri Bilge Ceylan nous émeut avec des mouvements de caméra superbes, des enchainements de scènes d'une grande beauté (la façon dont il nous fait percevoir le passage de l'hiver à l'été est sublime), nous surprend toujours scénaristiquement. Le réalisateur signe une fois de plus un immense film.
    Djifunk
    Djifunk

    32 abonnés 170 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2023
    Le film est aussi beau que Samet est antipathique. C est âpre et profond. Pas toujours facile de s accrocher mais la fin est tellement sublime....
    francoisjhn
    francoisjhn

    27 abonnés 80 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2023
    Le scénario est très lent, l'histoire intéressante et le jeu d'acteurs très bon. Même si je ne comprends pas trop la récompense pour Merve Dizdar, qui est à l'écran une trentaine de minutes (pour un film de plus de 3 heures).
    stans007
    stans007

    23 abonnés 1 313 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2023
    Dans village reculé d’Anatolie où on n’a pas envie de passer ses vacances, ce film lent, intelligent, trop long, au montage parfois maladroit, raconte les déboires d’un jeune professeur empêtré par sa démagogie dans une histoire de mœurs puis ses relations ambigües avec une handicapée remarquablement interprétée par Merve Didzar, justement primée pour ce rôle d’une grande finesse à Cannes. A voir.
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)
    Benoit (BENZINEMAG / HOP BLOG)

    14 abonnés 103 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2023
    Derrière la rudesse de la vie et les êtres bourrus ou cyniques que le film nous montre, se cache parfois la lumière, représentée ici par Nuray (l’actrice Merve Dizdar, prix l’interprétation féminine à Cannes). Elle incarne une professeure, fortement engagée à gauche, amputée d’une jambe suite à un accident, et qui cherche à se reconstruire à travers des rencontres amicales ou amoureuses.
    Mais pas question pour autant de légèreté dans ce film très sérieux de bout en bout, où les personnages devisent sans cesse sur la vie, l’avenir, le passé, sur les autres, avec, en fond, les questions du bien du mal, de l’individualisme et du collectivisme.

    On pourra regretter toutefois que le film reste assez nébuleux, avec un récit découpé à l’extrême, se révélant parfois frustrant, et qui s’attache avant tout à dresser le portrait de personnages complexes, parfois au détriment de l’histoire.
    Reste, comme toujours, les superbes images du réalisateur, que ce soit à travers ses plans séquence ou ses photos d’autochtones prises par le personnage principal du film... et aussi le souvenir d'une scène étonnante, d'un décrochage fictionnel momentané, presque surréaliste, et qui interroge longtemps après le film quant aux raisons de ce choix.
    https://www.benzinemag.net/2023/07/30/netflix-cash-un-film-darnaque-du-tonnerre/
    Olivier G.
    Olivier G.

    3 abonnés 45 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 août 2024
    Très beau film, paysages somptueux, magnifiques plans séquence dont le réalisateur sait parfaitement se servir pour soutenir la complexité de son scénario.et décrypter la psychologie de ses personnages. La réalité de ces lieux isolés du monde nous semble d'autant plus âpre et rugueuse, aucun des personnages n'échappent à la pesanteur de cette culture anatolienne qui les écrase sous le poids conjugué de la culpabilité et de la réputation. Les dialogues sont omniprésents comme si les personnages se saoulaient de mot (et de vin) sans pour autant parvenir à dénouer les noeuds qui les emprisonnent chacun à leur manière. Seule là encore l'image et l'horizon (magnifiques photos qui ponctuent certaines séquences) apaisent les âmes tourmentées. spoiler: A noter un plan séquence étonnant ou l'acteur principal "s'évade" dans les coulisses du tournage comme s'il ressentait le besoin de respirer et de prendre du recul.
    Alu-Ciné
    Alu-Ciné

    17 abonnés 55 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 septembre 2023
    Nuri Bilge Ceylan est assurément un cinéaste qui fait voir le monde en grand. Le spectateur est là en présence d'un géant qui impose le respect et même l'admiration. Certaines de ses images coupent le souffle, ainsi celle de glace et de neige dans les dernières minutes du film, rappelle un peintre flamand comme Averkamp. Dans ce nouvel opus qui explore les tourments de l'âme du personnage principal ainsi que de ses deux amis, j'ai cependant regretté la perte de rythme qu'engendrent des dialogues parfois trop longs sur un même débit trop atone à mes oreilles et à ma vue. Le sentiment de perdre alors le cinéma et d'étouffer. La comparaison avec un autre univers de cinéaste contemporain génial, Lav Diaz, pour cette même durée de 3h10, (Quand les vagues se retirent) est intéressante : je respirais mieux dans les images du Philippin, ses ruptures de rythme malgré son tropisme exclusif pour le plan séquence, ses perspectives vers les lointains, son utilisation de la parole comme une musique en soi. Voilà l'explication de ce 4/5 pour ce qui demeure un très grand film qui nous emmène dans une Anatolie authentique aux antipodes de toute vulgarité touristique.
    gerald b.
    gerald b.

    11 abonnés 128 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 août 2023
    Je ne connaissais pas le cinéma de Nuri Bilge Ceylan que je vais m'empresser d'approfondir.
    En suivant le cheminement d'un homme, en se mettant dans ses pas, le réalisateur turc creuse les affres de l'âme humaine tout en brossant un portrait de la Turquie profonde. Chaque séquence nous emmène dans un nouveau propos comme une succession de films dont on comprendra peut-être la logique à la fin, une fois la neige disparue et qu'on reverra la couleur de l'herbe. Des belles images, une tension permanente, des acteurs irréprochables. Pour moi, il y a quarante cinq minutes de trop dans ce long long long métrage. Certaines scènes sont vides, certains dialogues ne sont pas indispensables. Je trouve que ce non-rythme dilue l'intensité de la narration et ne sert pas le propos.
    Sinon, c'est âpre, parfois aride, toujours profond, subtil. Ce n'est pas sans rappeler la géographie de l'Anatolie. Gros coup de coeur pour Merve Dizdar, son interprétation et son rôle servi par des dialogues d'une puissance vertigineuse. Une performance justement récompensée à Cannes.
    Fred G.
    Fred G.

    8 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 27 juillet 2023
    Tout le monde est pourri, veule, bête, hypocrite, pervers,inutile... les profs, les gauchistes, les kurdes, les armeniens, les kemalistes, l'armée, les athés feignants, l'armée... tous sauf celui et ceux qui reignent sur ce pays depuis 20 ans. Jamais nommé donc jamais critiqué... étrange après avoir transfiguréce pays en 20 ans... et qui purge toutes les strates de la société nommées plus hauts.

    Film comme son personnage... malsain, insidieux, lache, tordu et malfaisant...
    Ameline Grout
    Ameline Grout

    30 abonnés 56 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 décembre 2023
    Long... très long... trop long ?
    Ce film m'a sembler durer une éternité là où il aurait pu être une heure de moins. Une histoire intéressante et potentiellement émouvante qui n'a pas réussi à me conquérir.
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