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wem
17 abonnés
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4,0
Publiée le 15 juillet 2023
ATTENTION SPOILER spoiler: comment comprenez-vous ce plan ou le personnage va éteindre la lumière et sort du film, des décors de l'appartement pour aller prendre une pilule dans la salle de bain ? C'est un beau film, avec quelques plans à couper le souffle et une photographie magnifique, entre la noirceur de l'âme humaine et la puissance de la nature. Quel plan magnifique que celui qui recadre l'héroïne assise de dos alors qu'un souffle balaie sa nuque.
Les amateurs du cinéma de NB Ceylan, savent que le metteur en scène est dépositaire d'une filmographie qui le situe au sommet de ce que le septième art produit de plus profond depuis deux décennies.
Neuvième long métrage du cinéaste, présenté à Cannes 2023 en compétition officielle, il est reparti avec le prix d'interprétation féminine.
Sorte de troisième volet, d'une trilogie composée par " winter sleep" et " le poirier sauvage" qui propose le portrait au scalpel d'un individu éduqué, cultivé ( avec un potentiel artistique - ex comédien, écrivain ici professeur d'arts plastiques) délinquant relationnel, pas toujours au clair avec lui-même, confronté à ses propres faiblesses, n'hésitant pas à commettre ce qu'il faut bien appeler des petites saloperies de la vie ordinaire dans les relations avec son entourage.
Sans doute, plus accessible, moins opaque, que " winter sleep" et " le poirier sauvage", (qui gagnent à être vus plusieurs fois) " les herbes sèches " est à mes yeux la meilleure réussite du cinéaste après " uzak" (2002) selon moi, son chef-d'oeuvre absolu.
Malgré sa longueur ( 197 minutes) décourageante pour beaucoup, " les herbes folles" se suit pourtant sans ennui et sans être traversé par un manque de rythme.
Ceylan parvient à donner une respiration à son film entre deux scènes de dialogues qui apprennent à chaque fois quelque chose sur les personnages.
Certes, il restera des non dits et le spectateur est mis à contribution pour interpréter et trancher sur la vérité du personnage principal qui justement cherche à la cacher aux autres et peut-être un peu à lui-même.
A mes yeux, c'est une grande réussite aux accents intimistes qui s'adresse à tout le monde mais qui ne plaira qu'au spectateur intéressé par un cinéma introspectif.
Le dernier quart d'heure, lumineux, constitue le point d'orgue poétique, d'un film aux accents vaguement Bergmanien et surtout ( à mes yeux) un des meilleurs de l'année.
Inutilement long, pesant, ennuyeux et surtout douteux et effroyablement complaisant : le nouveau film de Nuri Bilge Ceylan est consternant. Comme la presse peut-elle valider cela ? L'histoire tient sur un timbre poste, la mise en scène est affreuse et sans intérêt, et surtout le personnage principal est un mâle totalement toxique validé par son cinéaste... Fait rare, la bande-annonce est trompeuse : elle annonce un film partagé entre hiver et été où se tiendraient des propos subtils sur la vie. La réalité est un film qui se passe à 95 % dans les affreux paysages d'un petit village de Turquie l'hiver (hormis quelques beaux plans de montagnes), et où l'on enchaîne les discussions vaines et interminables sur des thèmes pathétiques.
La convention au cinéma est que le personnage principal est la personne à laquelle on vous demande d'adhérer, notamment parce que c'est souvent à elle que le spectateur doit s'identifier. Ici on découvre un personnage principal sans intérêt, enseignant dans un collège d'une minuscule ville de l'Est de la Turquie. Les très très longues séquences s'enchaînent avec une intrigue si ténue qu'on croit que c'est une simple chronique sans enjeux. Mais progressivement se dessine un récit : celui d'un enseignant accusé de relations douteuses avec une de ses élèves de 14 ans.spoiler: D'étape en étape, le personnage se montre de plus en plus méprisable et démultiplie les fautes professionnelles (semi-insultes à l'égard de ses élèves, expulsion abusive, remontrances exagérées...). On croit un temps que le cinéaste cherche à prendre ses distances avec cet individu, mais non, il valide... Il valide que ce type pique la femme de son meilleur ami. Il valide que cet enseignant érotise une fille de 14 ans. Il valide la pression psychologique qui est infligée à cette adolescente. En pleine période post-metoo, on assiste à des scènes hallucinantes où des hommes, exclusivement des hommes, mettent en doute la parole d'une adolescente quant à des question de harcèlement. On rêve.
La mise en scène est quant à elle complètement vide. Ce n'est qu'une suite de dialogues interminables filmés en plans fixes avec des champs contrechamps. Pour valider sa présence à Cannes et se placer en mode "Cinéma d'art et essai", Ceylan ajoute quelques plans un peu arty, avec des photographies des autochtones ou un long plan où le personnage sort de la scène pour se retrouver dans les coulisses du tournage et croiser les techniciens (sorte de distanciation brechtienne sans intérêt, mais surprenante).
Les années passent et je prends conscience du très faible intérêt des films de Nuri Bilge Ceylan. Je le tenais pour un grand cinéaste à cause d'Il était une fois en Anatolie, authentique chef-d’œuvre. Mais en fait ce film n'était pour lui qu'un exercice de style donc une exception dans la carrière d'un cinéaste qui n'a rien à dire, prend du temps pour nous infliger sa vacuité (près de 3h20 pour Les Herbes sèches) et semble prôner une vision de l'humanité douteuse où les mâles alpha sont toujours les gagnants...
"Les Herbes sèches" en compétition cette année au festival de Cannes est un drame turc médiocre dans l'ensemble. En effet le réalisateur Nuri Bilge Ceylan (palme d'or en 2014 pour Winter Sleep) réalise de nouveau une histoire interminable (3h17) comme tous ses films, cette durée m'a semblé excessive et à fait perdre peu à peu mon intérêt pour cette histoire qui commence pourtant bien, le réalisateur se concentre dans la première partie sur la relation d'un professeur et ses élèves dans un petit village en Turquie décrivant d'une manière réaliste ce qui a de plus détestable en Turquie puis peu à peu l'histoire se centre sur le professeur et sa relation avec une femme elle aussi institutrice, cette partie est nettement plus ennuyante et soporifique, c'est dommage car les paysages sont magnifiques et les acteurs jouent bien par ailleurs l'actrice Merve Dizdar a reçu le prix d'interprétation féminine au festival de Cannes, au final c'est l'ennui et le désintérêt qui l'emporte.
L'Anatolie est une région qui ne connait pratiquement que deux saisons : l'été et l'hiver. Et c'est pendant la seconde période, dans des paysages somptueusement enneigés, que se déroule principalement Les herbes sèches de Nuri Bilge Ceylan, un nouvel opus majestueux, qui ressemble à ce que le cinéaste a fait dans le passé, mais avec des nuances inédites. D'une durée conforme aux standards du réalisateur, Les herbes sèches ne distille aucun ennui, entre ses dialogues pourtant copieux et de temps à autre hautement philosophiques et ses images magnifiques, parfois figées telles des photographies. Disons, mais c'est personnel, que le film pourrait atteindre au statut de chef d’œuvre, avec un peu moins de conversations et davantage d'extase visuelle. Le personnage principal ressemble à un "héros" de roman russe, dans son imperfection, ses doutes et son pessimisme. Il est question de quel sens donner à sa vie, de la nécessité ou pas de s'engager et, un peu en contrebande, d'une critique à peine voilée du régime qui règne sur la Turquie. Ceylan peut se faire prosaïque et cru, quand il fait parler ses professeurs qui enseignent dans un village perdu, mais aussi ambigu, avec une élève dont on ne sait si elle est ange et démon. Une fois l'été réapparu, comme une renaissance, tous les tourments et errements passés feront sens et éclaireront d'une lumière nouvelle cette région, qui ne connait que deux saisons.
Si par sa longueur, ses scènes de dialogue interminables et qui n’avancent pas, le réalisateur voulait nous entraîner dans l’ennui de vivre du personnage principal, alors la réussite est totale. Mais le nihilisme du professeur d’arts plastiques, son caractère odieux rendent les trois heures nauséabondes. L’absence de personnage positif rend le film éprouvant et la qualité de l’image ne suffit pas à contrebalancer l’impression négative qui m’habite au sortir de la séance..
Long métrage interminable… on suit un professeur de dessin dans un village reculé et accusé de gestes déplacés par une élève. Un événement qui va le troubler et l’amener à des changements. C’est très lent mais les plans sont beaux.
Quand la projection s’est terminée, avec ma voisine on a consulté nos montres : il s’était écoulé 3h17 et on ne les avait pas senti passer. Le lendemain, on a regardé Vers un avenir radieux, de Nanni Moretti : 1h35 et cette fois, on s’est ennuyées. Pas tout le temps, mais souvent. Comme quoi, le temps dont un film a besoin pour déployer son histoire est affaire de rythme, de fluidité dans la narration.
Un moment génial des Herbes sèches démontre cela : au milieu d’une scène, alors qu’on l’a juste envoyé éteindre les lumières du salon, un personnage passe une porte et se retrouve sur le plateau du tournage. Tout à coup sans transition on passe de l’intérieur un peu sombre d’un appartement modeste mais habité par une belle âme, à une succession de plateaux bardés de lumière, de micros, de décors amovibles… Après une minute de cette déambulation hors du film il repasse la porte dans l’autre sens et on replonge avec lui dans l’appartement de Nuray, et en quelques secondes on oublie ce passage surprenant tellement le récit est prenant, tellement les personnages sont vivants, loin de tout cliché, et leurs échanges forts et intenses.
« Les herbes sèches » du réalisateur turque Nuri Bilge Ceylan (2023) dont j’avais apprécié le précédent film (« Le poirier » 2018) s’ouvre magnifiquement sur un fond blanc puis Samet (Deniz Celiloğlu) qui avance dans la neige sac au dos et un grand sac. C’est un professeur d’Arts plastiques qui vient passer son année de service civique dans le collège d’une toute petite bourgade perdue dans la lointaine Anatolie orientale espérant retourner rapidement à Istanbul… et nous voilà partis pour un film de 3 h 17 qui a mon sens pourrait être coupé en 2. La première partie concerne sa relation ambiguë (dans le contexte local) avec Sevin, une jeune adolescente intelligente qui n’est pas sans évoquer « Les risques du métier » de André Cayatte (1967) et qui nous vaut une scène épique de par son hypocrisie chez le Recteur… Même si cette première partie permet de mieux comprendre les incertitudes morales et ambiguïtés de l’homme… que c’est long ! Samet vit en colocation avec Kenan (Musab Ekici), professeur natif du coin, et tous les 2 vont faire la connaissance d’une professeure d’Anglais Nuray (Merve Dizdar) atypique par son passé singulier et engagée politiquement pour le collectivisme alors que Samet paraît être plutôt un individualiste, un « papillon » avide de liberté. Il s’ensuit des confrontations intéressantes mais hélas du fait des sous-titres on a dû mal à lire en même temps le texte et apprécier toutes les subtilités des regards et attitudes des 3 acteurs de ce triangle amoureux ! Ce long hiver durera 6 mois et… Un film dont la photo est superbe mais comme déjà dit trop long et dont la richesse humaine souffre du sous-titrage. Soulignons que Merve Dizdar a reçu pour ce film le Palme d’Or de l’interprétation féminine à Cannes.
Samet est un professeur qui enseigne dans l'école d'un petit village de Turquie, sous les neiges hivernales. Alors qu'il crée un lien privilégié avec une écolière, cette dernière l'accuse de comportement inapproprié. En parallèle, Samet fait la rencontre de Nuray et entame avec elle et son colocataire Kenan un étrange triangle amoureux. En salle le 12 juillet.
spoiler: Les Herbes Sèches raconte un semestre de la vie d'un professeur turc de manière très réaliste : l'intrigue est peu romancée et part dans tous les sens comme dans le vie réelle. Le film est atrocement long : les 3h17 ne sont pas spécialement justifiées et n'apportent pas nécessairement de profondeur supplémentaire à l'œuvre. J'ai beaucoup aimé la première partie qui se concentre plus sur l'école, que la deuxième sur la relation amoureuse. Les portraits et la photographie générale du film sont saisissants et nous plongent dans une esthétique spéciale. L'actrice primée joue bien mais sans plus.
La mise en scène est d'une beauté magnétique, le récit captivant de bout en bout et la subtilité et l'intelligence de l'ensemble equivoquent mais certains éléments du discours me posent problème.
Grand, très grand film, magnifique et profond, fouissant les ambigüités d’une adolescente, de deux hommes et d’une femme en manège à trois. L’hiver anatolien est photogénique pour le personnage principal auquel le réalisateur n’a pas donné le beau rôle, mais ce prof de dessin au magistère amer nous interroge. Les rapports qu’il entretient avec son colocataire, ses élèves, le mépris qu’il porte au milieu dans lequel il s’estime relégué est racheté par lon regard poétique sur une nature qui ne connaît que deux saisons où les herbes à peine délivrées de l’hiver sèchent très vite sous le soleil. Il se pourrait bien que ce soit une métaphore de la vie examinée à travers de riches dialogues où il est question d’envies d’ailleurs, de conflits entre liberté et fraternité. La mélancolie adolescente peut sévir de part et d’autres du bureau du maître, les questions existentielles ont plus de sens dans un village glacé qu’au bord du bobo canal Saint Martin. Une fulgurance cinématographique nous rappelle que nous sommes au cinéma et dans le même souffle nous offre un miroir pour nos humaines faiblesses. Il fait bon retrouver le réalisateur https://blog-de-guy.blogspot.com/2018/09/le-poirier-sauvage-nuri-bilge-ceylan.html dans une durée de 3h 20 convenant parfaitement pour compléter les obscurités non révélées sous une couche de neige crissante.
Après Winter Sleep, Les Herbes Sèches est à nouveau une œuvre profonde, intense qui résonne fort en soi...magnifique voyage de 3h17 qui bouleverse et fait réfléchir au sens de la vie, aux parcours de chacun, aux espoirs et désillusions...très très grand film
C'est beau la photographie est magnifique la musique aussi mais c'est très dérangeant surtout la fascination qu'a le personnage principal pour une enfant .... c'est malaisant oui il est en crise de sa vie mais son rapport a une jeune enfant et une femme handicapée rend le film très limite. Un sentiment de dégoût sur ce personnage du début à la fin....
Ce film m'a laissé avec des sentiments mitigés. Je suis sorti perplexe, sans trop savoir quoi en penser.
Une chose m'est apparue (que je n'ai jamais trouvée encore évoquée ni par le réalisateur, ni par la presse), ceci :
Ce qui unit les quatre protagonistes principaux (Sevim, Samet, Kevan, Nuray), chacun selon sa complexion, c'est le sentiment de trahison, le sentiment d'avoir été trahi par l'autre.
Pour moi ce Film est un film sur la TRAHISON, un leitmotiv en filigrane !
En résumé, puisqu'un artiste se met toujours dans son oeuvre, j'aurais envie de demander au réalisateur ce qu'il en est chez lui du sentiment de trahison ?
Comment reste-t-il (ou est-il resté), avec les années, fidèle à lui-même ?
Connaît-il le sentiment de s'être trahi ou d'avoir trahi sa jeunesse ?
Croit-il vrai que le seul moyen de rester fidèle à sa jeunesse c'est de changer ?