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alchimissste
13 abonnés
421 critiques
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3,5
Publiée le 28 septembre 2024
C'est surprenant et de mauvaise augure de voir un film réalisé par Mélanie Laurent débarqué sur prime vidéo au lieu de passer directement au cinéma, en règle général cela veut dire que les producteurs ne croient pas au succès du film, et veulent limiter la casse sur prime. J'ai regardé ce film en reculant, et je me suis dit après le visionnage que ce film aurait mérité une plus grande exposition, les actrices sont à leurs aises et l'histoire est captivante. Ma note 12.5/20 pour ce film réussit
Le film est une bonne adaptation du roman de Fatima Daas, avec des dialogues sublimes ! La réalisatrice dépeint bien la folie, et montre que la frontière ne se situe pas seulement au niveau de qui est interné et qui ne l'est pas. Pour parler d'autres frontières, ce sont celles de genre : les femmes hystériques, des corps nus d'un côté, et les femmes dociles, qui soignent toutes vêtues de l'autre. Et au-dessus d'elles, les hommes, la science, la vérité. Le travail sur les costumes et les couleurs est à souligner. A voir
Le film est long à démarrer, une fois que cela est fait j'ai trouvé le film dure à regarder mais il est prenant et les actrices jouent extrêmement bien, c'est un film très intéressant.
Film porté par deux excellentes actrices (mention particulière pour Lou qui est juste exceptionnelle!). Ambiance lourde, très dure, sale, inhumaine de ce qu'il pouvait se passer à cette époque pour soi-disant "traiter". Très bien montré et mis en avant dans ce film
Un très beau projet mené par Mélanie Laurent, très profond, très intéressant et qui nous guide avec révolte cette période si peu mise en scène et pourtant au combien riche. Le développement des personnages est puissant, c'est esthétique et prenant.
Malgré quelques maladresses dans la mise en scène et un jeu parfois caricatural de certains personnages, ce film d’une femme - Mélanie Laurent - sur l’oppression masculine dans la société française de la fin du 19ème siècle, est un coup de poing vigoureux à la figure de tous les Charcot et autres charlatans médicaux bouffis de certitudes. Les décors de la Salpétrière, asile-prison pour femmes, semblent inspirés du célèbre tableau naturaliste de Brouillette (1887) figurant la Leçon du grand Professeur et plongent le spectateur dans le mouroir institutionnel où l’on enfermait à la fois de vrais malades et d’autres femmes éprises de liberté dont voulaient se débarrasser les familles, telle Camille Claudel. Le scénario est un peu court - l’héroïne à des visions - et n’apparaît que comme un prétexte à la dénonciation de l’oppression patriarcale, ce qui manque un peu de rebondissement, la fin étant une version idyllique de ce qui pourrait survenir en conclusion d’une telle épreuve. A voir au moins pour une Lou de Laage transfigurée par le rôle.
Le film pâtit d'un virage vers l'ésotérisme, en suggérant que le personnage principal communique avec les morts. Ce choix narratif détourne l'attention des pratiques psychiatriques de l'époque, sujet pourtant central. L'intrigue surnaturelle affaiblit le message sur les abus des institutions psychiatriques de cette période et la cause féminine.
J'ai passé ce film car je connaissais une figurante. Le sujet est tellement difficile que ça aurait du être une farce, j'ai eu l'impression que le film avait été refait trois fois du début tellement il est avare de défauts.
Oh, le "Bal des Folles" ! Une expérience cinématographique qui a réussi l'exploit de faire regretter à mes yeux d'avoir dépensé ne serait-ce qu'une seconde de ma vie à le regarder. C'est comme si le réalisateur avait décidé de prendre un chef-d'œuvre littéraire et de le transformer en un défilement interminable de clichés insipides.
Ce film prétend être une adaptation, mais la seule chose qu'il a en commun avec l'œuvre originale, c'est peut-être le titre. Oubliez l'intrigue complexe et les personnages nuancés du livre, ici tout est réduit à une caricature grossière. Les nuances subtiles sont balayées par un tsunami de stéréotypes et de dialogues aussi profonds qu'une flaque d'eau.
Les acteurs semblent avoir été jetés sur le plateau sans script ni direction, livrés à eux-mêmes dans un marasme d'expressions faciales exagérées et de répliques clichées. On pourrait penser qu'ils essayaient de reproduire une comédie musicale muette, tant le film manque de profondeur et de sensibilité.
Quant à la prétendue "mise en scène artistique", elle est aussi raffinée qu'une peinture au doigt d'un enfant de maternelle. Les choix de réalisation semblent plus dictés par une loterie de mauvaises idées que par une véritable vision artistique. C'est comme si le réalisateur avait décidé de rendre hommage à l'absurdité sous toutes ses formes, au détriment du bon sens cinématographique.
En fin de compte, regarder "Le Bal des Folles" équivaut à subir une torture visuelle prolongée, une expérience dont on ressort non seulement insatisfait, mais aussi légitimement indigné devant le massacre flagrant d'une œuvre littéraire précieuse. Il devrait y avoir des avertissements sur les affiches : "Attention, ce film peut causer des dommages irréparables à votre estime du septième art".
Ambiance très sombre dans ce drame qui nous fait partager le quotidien de femmes internées dans un hôpital psychiatrique. Lou de Laâge et Mélanie Laurent sont excellentes. La b.o. de Asaf Avidan est magnifique.
N’ayant pas bénéficié d’une sortie en salles, « Le Bal des Folles » de et avec Mélanie Laurent demeure, à tort, un film peu connu. Une histoire forte et dramatique mettant en scène une jeune femme au caractère bien trempé, internée contre son gré à la Pitié-Salpêtrière, période Jean-Martin Charcot, pour sa capacité à voir et à entendre les défunts. Une adaptation du livre de Victoria Mas de grande qualité et superbement interprétée par Lou de Lâage. Séance de rattrapage recommandée.
Un film hyper féministe qui ne pourra que plaire aux femmes d’aujourd’hui. Le réquisitoire sur la condition féminine en 1885 est particulièrement féroce, je dirais même sans nuance, mais il y a sans doute beaucoup de vrai. Le Dr CHARCOT est en outre démoli avec force, mais il est vrai également que les moyens sanitaires à l’époque étaient limités. En tout cas, ce film issu d’un roman « prix des lycéens » en 2019 se laisse regarder sans déplaisir, et les deux actrices principales sont convaincantes, même si elles ne font pas beaucoup 19ème siècle. Un peu long toutefois.