AlloCiné
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Votre avis sur Zaï Zaï Zaï Zaï ?
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PLR
Sur le registre de la comédie humoristique, avec de multiples sous-genre très marqués : la dérision, l’absurdité, le décalé, le loufoque et surtout, surtout… un réelle portée caustique et sarcastique. Une satire ! On rit ou sourit sous cape, même si ça peut être jaune, tant les scénettes qui s’enchaînent tracent un tableau caricatural, mais ô combien réel, du monde dans lequel nous vivons. Au hasard, dans un comique de répétition, la maîtresse d’école cynique et manipulatrice interrogeant ses élèves : « non, pas toi (prénom étranger) ». L’envoyé spécial d’une chaîne d’infos en continue qui ne sait rien des événements qu’il couvre mais qui tient quand même son sujet. L’interview des voisins de l’homme en fuite (qui a oublié sa carte de fidélité et s'est défendu de l'opprobre avec un poireau ! il faut y voir une allégorie sur l’emballement de la vindicte publique) qui finalement ne font que répéter les jugements et les opinions tranchées de l’interviewer. Ou encore le partisan ordinaire de la théorie du complot voyant, à partir d’un détail anodin, tout un enchaînement le confortant dans son délire. Toute comparaison avec des situations que tout un chacun a pu vivre n’est évidemment pas coïncidence. Le public a l’air de bouder un peu. Dommage. Les cinéphiles apprécieront certainement ce film atypique.
traversay1
Partir d'une situation absurde (un client qui brandit un poireau comme arme face à un vigile et une caissière puis s'enfuit) est une chose, tenir la note, sur plus de 80 minutes en est une autre. A partir de la BD de Fabcaro, décidément fort en vogue, Zaï Zaï Zaï Zaï, sans atteindre des sommets de drôlerie, remplit à peu près toutes les cases même si c'est au prix de gags en partie répétitifs ou douteux. Au demeurant, dans la société à peine dystopique qui est montrée, la satire fait plutôt mouche, avec cette uniformisation des comportements et la paranoïa ambiante nourrie par les médias. Le film tire sous azimuts, y compris dans les coins, avec plus ou moins de bonheur mais touche quelques cibles, que l'on comprenne ou non le Lozérien (sic). Le film a même un vrai dénouement, tout aussi nonsensique que le reste, sans prétendre rivaliser avec les classiques du genre, Bertrand Blier ou Les Monty Python, car à l'impossible nul n'est tenu. Au moins, le projet est cohérent dans son délire avec des acteurs qui se contentent de jouer sobrement des scènes et des dialogues incongrus. Si Jean-Paul Rouve occupe l'écran avec l'aplomb d'un excellent pince-sans-rire, il est accompagné dignement par une pléiade de comparses célèbres ou inconnus qui ne font pas dérailler la partition.
Décalé, souvent hilarant, surréaliste, Vincent Desagnat influe toute son inspiration dans ce (premier ?) film.
La brochette de comédiens est épatante, et le film brosse le portrait d'une société finalement pas si éloignée de ce qu'elle pourrait être dans un futur pas si lointain.
Très réussi.
La brochette de comédiens est épatante, et le film brosse le portrait d'une société finalement pas si éloignée de ce qu'elle pourrait être dans un futur pas si lointain.
Très réussi.
les spectateurs sont très partagés sur ce film , certains adorent , d ' autres détestent , mais je comprends cela , pour moi , j ' ai failli quitter la salle au bout d ' un quart d ' heure dans cette plongée de l'absurde mais heureusement je suis resté et j ' ai vu un film très drôle , très bien joué ( avec Jean - Paul Rouve en particulier ) ,je recommande fortement ce film !!
Génialissime mais pas fait pour tout le monde, perso j'ai adoré l'humour, Jean Paul Rouve en très grande forme et Yolande Moreau toujours aussi exceptionnelle
Yves G.
Fabrice (Jean-Paul Rouve) est un acteur comique de cinéma jouissant d’une petite notoriété. Il vit heureux dans un pavillon de banlieue avec son épouse Fabienne (Julie Depardieu) et son fils Gérard. Il commet hélas l’erreur de faire les courses de la semaine au supermarché sans sa carte de fidélité et devient illico l’ennemi public numéro un. Toutes les polices de France, sous la direction du commissaire Jeanne Weber (Yolande Moreau), spécialement rappelée au service pour l’occasion, sont à ses trousses. Fabrtice part se cacher en Lozère. La population réclame la tête du criminel. Une partie de la profession, sous l’égide de Florence (Julie Gayet) se mobilise pour le défendre. Un film se prépare même où Benjamin (Ramzy Bedia) interprétera le rôle de Fabrice.
Fabrice Caro alias Fabcaro est à la mode ces temps-ci. Quelques mois après son roman "Le Discours", c’est au tour de la bande dessinée qui l’avait révélé au grand public en 2015 d’être adaptée au cinéma.
"Le Discours" m’avait enthousiasmé ; c’est coup double avec "Zaï Zaï Zaï Zaï". J’en ai aimé l’humour burlesque. J’ai été convaincu par la dénonciation volontiers politiquement incorrecte de nos sociétés contemporaines et de leurs travers. J’ai pouffé de rire à quelques unes des scènes les plus drôles – je rends grâce aux distributeurs du film de ne pas les avoir toutes éventées dans la bande annonce (« Non, pas toi Malek »).
Attention ! Cet humour ne plaira peut-être pas à tous. D’ailleurs il montre vite ses limites après la première heure de film, l’introduction de tous les personnages, l’intrigue lancée sur ses rails. "Zaï Zaï Zaï Zaï" s’essoufle un peu dans son dernier tiers mais a l’intelligence de ne durer que quatre-vingt deux minutes à peine. la bonne humeur qu’il a su nous insuffler n’a pas eu le temps de se dissiper avant son générique.
Fabrice Caro alias Fabcaro est à la mode ces temps-ci. Quelques mois après son roman "Le Discours", c’est au tour de la bande dessinée qui l’avait révélé au grand public en 2015 d’être adaptée au cinéma.
"Le Discours" m’avait enthousiasmé ; c’est coup double avec "Zaï Zaï Zaï Zaï". J’en ai aimé l’humour burlesque. J’ai été convaincu par la dénonciation volontiers politiquement incorrecte de nos sociétés contemporaines et de leurs travers. J’ai pouffé de rire à quelques unes des scènes les plus drôles – je rends grâce aux distributeurs du film de ne pas les avoir toutes éventées dans la bande annonce (« Non, pas toi Malek »).
Attention ! Cet humour ne plaira peut-être pas à tous. D’ailleurs il montre vite ses limites après la première heure de film, l’introduction de tous les personnages, l’intrigue lancée sur ses rails. "Zaï Zaï Zaï Zaï" s’essoufle un peu dans son dernier tiers mais a l’intelligence de ne durer que quatre-vingt deux minutes à peine. la bonne humeur qu’il a su nous insuffler n’a pas eu le temps de se dissiper avant son générique.
On est seulement en début d'année mais il y restera probablement, à sa place de film le plus drôle de 2021.
L'humour est absurde, à l'image des dialogues très décalés, les acteurs sont bons, les retournements de situation aussi...
Il FAUT aller voir cette pépite.
L'humour est absurde, à l'image des dialogues très décalés, les acteurs sont bons, les retournements de situation aussi...
Il FAUT aller voir cette pépite.
Humour décalé , dialogue amusant , acteurs bons qui ont du prendre du plaisir a le jouer mais qui nous laisse quand même sur notre faim. Pas vraiment de liant entre les scènes. Bravo quand même d'essayer de faire un film différend.
Excellent. On retrouve bien l'univers absurde de la bd de Fabcaro, dont certains textes sont rigoureusement respectés. Un plateau impressionnant d'acteurs et d'invités.
gimliamideselfes
Mais quelle catastrophe !
Lorsqu'on adapte une BD, pardon d'oser dire les grands mots, mais on fait une adaptation... On essaye d'utiliser les outils et techniques propres au cinéma pour faire un film... Il ne suffit pas de recopier la BD et espérer que ça marche. L'humour de Fabcaro tenait en grande partie dans le décalage entre le dessin et l'absurdité du monde (je me souviens n'avoir aucune envie de lire la BD car je pensais que ça serait un truc chiant sur un fugitif très premier degré, grave erreur... alors que comme tout le monde j'ai pleuré de rire après avoir commencé à la lire), là l'univers du film est déjà décalé, ça commence et ça fait déjà comédie, donc forcément lorsque l'absurde survient, ça n'est ni surprenant ni drôle, c'est banal, attendu et ça ne fait aucun effet.
Mais le pire, c'est le rythme. La BD a cette capacité à enchainer une planche/un gag, à poser rapidement les enjeux pour ensuite faire rire. Au cinéma il faut plus de temps. Décalquer les planches (le coup du chien empaillé, le gamin avec sa bouteille de Perrier dans le cul) ça ne peut pas fonctionner au cinéma. On n'a même pas le temps de s'interroger sur qui sont ces gens, sur ce qu'ils font que la blague (lourdingue) est déjà passée (et en plus c'est mal joué). Ce qui fait que le film est juste long malgré ses 1h20... Il ne prend jamais le temps de rien et donc on suit juste des saynètes auxquelles on reste totalement extérieurs. Et donc au lieu de saisir l'esprit de la blague, comprendre pourquoi l'absurde fonctionne, ils ont juste décidé de recopier bêtement. Mouais.
Le seul gag qui dure un peu longtemps c'est le faux clip en soutien à Fabrice avec toutes les stars qui chantent. Sauf que jamais ce n'est drôle, jamais le texte chanté, ce que l'on voit n'inspire autre chose que l'ennui... Alors c'est bien beau de le faire durer, pour caser toutes les stars venues faire coucou, mais c'est juste chiant.
Et même dans ce qui relève purement des codes cinématographiques, par exemple Julie Depardieu armée d'un poireau avec un flic paniqué qui lui demande de le poser ça ne fonctionne pas, on a déjà vu la blague plein de fois et en mieux faite. Là c'est filmé et monté sans génie.
Il résulte du film une sale impression de gâchis, où un type planplan décide de faire un film planplan sur un sujet qui ne s'y prêtait absolument pas, où il aurait fallu de la créativité visuelle. C'est d'une tristesse.
Lorsqu'on adapte une BD, pardon d'oser dire les grands mots, mais on fait une adaptation... On essaye d'utiliser les outils et techniques propres au cinéma pour faire un film... Il ne suffit pas de recopier la BD et espérer que ça marche. L'humour de Fabcaro tenait en grande partie dans le décalage entre le dessin et l'absurdité du monde (je me souviens n'avoir aucune envie de lire la BD car je pensais que ça serait un truc chiant sur un fugitif très premier degré, grave erreur... alors que comme tout le monde j'ai pleuré de rire après avoir commencé à la lire), là l'univers du film est déjà décalé, ça commence et ça fait déjà comédie, donc forcément lorsque l'absurde survient, ça n'est ni surprenant ni drôle, c'est banal, attendu et ça ne fait aucun effet.
Mais le pire, c'est le rythme. La BD a cette capacité à enchainer une planche/un gag, à poser rapidement les enjeux pour ensuite faire rire. Au cinéma il faut plus de temps. Décalquer les planches (le coup du chien empaillé, le gamin avec sa bouteille de Perrier dans le cul) ça ne peut pas fonctionner au cinéma. On n'a même pas le temps de s'interroger sur qui sont ces gens, sur ce qu'ils font que la blague (lourdingue) est déjà passée (et en plus c'est mal joué). Ce qui fait que le film est juste long malgré ses 1h20... Il ne prend jamais le temps de rien et donc on suit juste des saynètes auxquelles on reste totalement extérieurs. Et donc au lieu de saisir l'esprit de la blague, comprendre pourquoi l'absurde fonctionne, ils ont juste décidé de recopier bêtement. Mouais.
Le seul gag qui dure un peu longtemps c'est le faux clip en soutien à Fabrice avec toutes les stars qui chantent. Sauf que jamais ce n'est drôle, jamais le texte chanté, ce que l'on voit n'inspire autre chose que l'ennui... Alors c'est bien beau de le faire durer, pour caser toutes les stars venues faire coucou, mais c'est juste chiant.
Et même dans ce qui relève purement des codes cinématographiques, par exemple Julie Depardieu armée d'un poireau avec un flic paniqué qui lui demande de le poser ça ne fonctionne pas, on a déjà vu la blague plein de fois et en mieux faite. Là c'est filmé et monté sans génie.
Il résulte du film une sale impression de gâchis, où un type planplan décide de faire un film planplan sur un sujet qui ne s'y prêtait absolument pas, où il aurait fallu de la créativité visuelle. C'est d'une tristesse.
Fidèle a la bd, le film arrive avec brio à allier l’humour et les petites histoires de l’œuvre originale dans un film très amusant et contemporain
Punaise ça ne passe pas a l'écran... impossible de retrouver l'absurdité des bd, qu'on s'imagine en lisant. Ici ça fait juste des gags pourris...
Terrible a regarder.
Terrible a regarder.
Yetcha
Ce film est totalement WTF. Difficile à suivre, il mérite pourtant le coup d'œil par curiosité car il est vraiment vraiment décalé et la palette des acteurs présents jouent le jeu à 200%.
🎬 RENGER 📼
Lors de son passage en caisse, Fabrice réalise qu’il a oublié par inadvertance sa carte de fidélité. Armé d’un poireau à la main, tentant de s’expliquer face à la caissière et au vigile menaçant, Fabrice n’a d’autre solution que de s’enfuir. Commence alors une cavale invraisemblable, faisant de lui, un fuyard, voir pire, l’ennemi public n°1 que les médias s’arrachent…
Seconde adaptation d’un roman graphique de Fabcaro en moins d’un an, après Le Discours (2020) de Laurent Tirard, cette fois-ci, c’est au tour de François Desagnat de s’y atteler en tentant d’adapter au cinéma une bande-dessinée réputée inadaptable. Pour être franc, on n’y allait pas rassurer, surtout lorsque l’on connait le pédigrée du réalisateur, après avoir fait ses classes aux côtés de Michaël Youn et de son frères Vincent (La beuze - 2003 & Les 11 commandements - 2004), le retrouver aux commandes de ce sommet d’absurdité qu’est la bande-dessinée de Fabcaro n’avait vraiment rien de très rassurant.
Mais que l’on se rassure, cette adaptation s’avère très fidèle à l’œuvre d’origine, le niveau de nonsense et d’absurdité s’avère tout bonnement croustillant. C’est parfaitement caustique & drôle, à noter aussi que Fabcaro lui-même a validé cette adaptation et se permet même une apparition dans le film (dans le rôle du portraitiste auprès des policiers). Les fans de Fabcaro ou celles et ceux qui auraient pris connaissance du roman graphique ne devraient pas être déçus de cette adaptation sur grand écran. Bien évidemment, pour faire tenir l’intrigue sur une durée de 90min, il a fallu que le réalisateur s’octroie quelques libertés et agrémente l’histoire d’origine (sans quoi, le film n’aurait duré qu’une heure face à une BD qui se parcourt en moins de 30min). Ainsi, on découvre quelques sous-intrigues voir même des personnages spécialement crées pour l’occasion, comme celui de Ramzy Bedia, conférant au film un côté nonsensique encore plus appuyé.
La distribution n’est pas en reste, avec un Jean-Paul Rouve parfait dans la peau de cet anti-héros nonchalant qui doit se battre contre le reste du monde. A noter aussi, l’hilarante (et encore, le mot est faible) Yolande Moreau dans le rôle de la commissaire spoiler: (la séquence schizophrénique du good cop / bad cop vaut à elle seule le coup d’œil).
Une adaptation réussie et à laquelle on n’y croyait pas trop, finalement François Desagnat aura réussi à nous surprendre et à nous faire rire, tout en restant fidèle à l’œuvre d’origine.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
Seconde adaptation d’un roman graphique de Fabcaro en moins d’un an, après Le Discours (2020) de Laurent Tirard, cette fois-ci, c’est au tour de François Desagnat de s’y atteler en tentant d’adapter au cinéma une bande-dessinée réputée inadaptable. Pour être franc, on n’y allait pas rassurer, surtout lorsque l’on connait le pédigrée du réalisateur, après avoir fait ses classes aux côtés de Michaël Youn et de son frères Vincent (La beuze - 2003 & Les 11 commandements - 2004), le retrouver aux commandes de ce sommet d’absurdité qu’est la bande-dessinée de Fabcaro n’avait vraiment rien de très rassurant.
Mais que l’on se rassure, cette adaptation s’avère très fidèle à l’œuvre d’origine, le niveau de nonsense et d’absurdité s’avère tout bonnement croustillant. C’est parfaitement caustique & drôle, à noter aussi que Fabcaro lui-même a validé cette adaptation et se permet même une apparition dans le film (dans le rôle du portraitiste auprès des policiers). Les fans de Fabcaro ou celles et ceux qui auraient pris connaissance du roman graphique ne devraient pas être déçus de cette adaptation sur grand écran. Bien évidemment, pour faire tenir l’intrigue sur une durée de 90min, il a fallu que le réalisateur s’octroie quelques libertés et agrémente l’histoire d’origine (sans quoi, le film n’aurait duré qu’une heure face à une BD qui se parcourt en moins de 30min). Ainsi, on découvre quelques sous-intrigues voir même des personnages spécialement crées pour l’occasion, comme celui de Ramzy Bedia, conférant au film un côté nonsensique encore plus appuyé.
La distribution n’est pas en reste, avec un Jean-Paul Rouve parfait dans la peau de cet anti-héros nonchalant qui doit se battre contre le reste du monde. A noter aussi, l’hilarante (et encore, le mot est faible) Yolande Moreau dans le rôle de la commissaire spoiler: (la séquence schizophrénique du good cop / bad cop vaut à elle seule le coup d’œil).
Une adaptation réussie et à laquelle on n’y croyait pas trop, finalement François Desagnat aura réussi à nous surprendre et à nous faire rire, tout en restant fidèle à l’œuvre d’origine.
► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
« Zaï Zaï Zaï Zaï » est un film au-delà de l’absurde, il a tellement dépassé la ligne rouge du « n’importe quoi » qu’il ne la voit même plus en se retournant ! Précédé d’une bande annonce qui annonce clairement la couleur, voilà une comédie que certains vont adorer et que beaucoup vont détester, j’en suis certaine. Réalisé par Vincent Desagnat, le film fait le pari insensé de présenter une comédie avec un gag absurde toutes les 20 secondes environ. Avec un tel abattage, il est normal qu’il y ait un peu de déchet et qua certaines situations tournent un peu en rond ou tombe à plat. Mais ce que j’apprécie d’abord, c’est le souci du détail. Dans ce film, il faut avoir l’œil partout car il y a des centaines de détails à remarquer : ici le dessin sur une tasse, là un personnage qui passe en arrière plan, ici un meuble incongru dans une maison, là le portrait récurent et omniprésent d’un type jamais identifié, etc… Je pense que même en étant très attentive, je n’ai pas tout relevé, pas tout remarqué. La musique est enlevée, la réalisation intéressante par moment (l’omniprésence étrange des formes géométriques par exemple), le film est, dans sa forme, pas mal réussi. Il ne dure qu’une 1h25, mais malgré tout il trouve quand même le temps de s’octroyer quelques trous d’air et certaines scènes un peu trop longues. Mais il faut apprécier l’effort d’originalité à tous les étages, jusque dans le générique de fin. Jean-Paul Rouve se retrouve à la tête d’un casting qui part dans tous les sens. Il doit y avoir presque une cinquantaine de grand comédiens reconnus qui jouent dans « Zaï Zaï Zaï Zaï », parfois même leur propre rôle, parfois pour quelques secondes seulement. J’aime bien ce genre d’exercice d’autodérision,
spoiler:
par exemple comme cette chanson type « We are the World » pour soutenir le fugitif, composée par un Benjamin Biolay très sérieux.
Dans les rôles principaux, outre Jean-Paul Rouve (très bien), il y a Julie Depardieu (un peu moins convaincante), Ramsy Bedia (très vite énervant) ou encore Yolande Moreau (toujours égale à elle-même). Moi je ne trouve presque rien à redire à ce casting pléthorique qui semble s’amuser comme un fou dans ce monde bizarre. Bizarre oui, certes, mais l’est-il tant que cela ? spoiler: Bien sur, dans cette réalité alternative, tout le monde roule en Dacia Orange, on est obligé de montrer sa carte de fidélité à la caisse, les poireaux sont des armes mortelles, le même flic fait à la fois le « good cop » et le « bad cop » (réduction d’effectifs), on cherche des traducteurs de lozériens ou les journalistes jouent à « Jacques a dit » lors de leur de leur micros-trottoirs. Mais dans cette réalité alternative, les réseaux sociaux sont prompts à se muer en procureurs, les émissions de débats intellos à la TV brassent de l’air, les complotistes voient la main des juifs dans tout ce qui arrivent, les amalgames vont bon train, on presse tout le monde de prendre parti, si possible avec outrance, etc… Alors « Zaï Zaï Zaï Zaï », c’est de l’absurde, mais pas que…
Je ne connais pas la bande dessinée de Fabrice Caro (mais du coup j’ai très envie de la lire !), je ne peux pas juger de la fidélité du film. Bien entendu, il est difficile de parler d’intrigue à proprement parler avec cette comédie, commencée dans le n'importe quoi le plus total, elle ne peut que continuer sur cette voie pour finir dans le même ton. Mais la cavale de Fabrice et ce qui arrive ensuite ne sont pas qu’une partie géante de Kamoulox, « Zaï Zaï Zaï Zaï », en jouant sur l’absurde puissance 1000, met en lumière l’absurdité bien réelle de certaines bêtises bien réelles : Voire la main du Mossad sur tout et n’importe quoi est largement aussi stupide que menacer un vigile avec un poireau, et pourtant… En noyant dans un océan de folie douce quelques petites vérités bien sentie, Vincent Desagnat et au-delà de lui Fabrice Caro nous proposent un film qui n’est pas seulement une grosse comédie avec des gros sabots. Si on n’est pas allergique à cet humour très particulier, et si la bande annonce complètement dingo vous fait rire, pourquoi se priver de « Zaï Zaï Zaï Zaï » ?
Dans les rôles principaux, outre Jean-Paul Rouve (très bien), il y a Julie Depardieu (un peu moins convaincante), Ramsy Bedia (très vite énervant) ou encore Yolande Moreau (toujours égale à elle-même). Moi je ne trouve presque rien à redire à ce casting pléthorique qui semble s’amuser comme un fou dans ce monde bizarre. Bizarre oui, certes, mais l’est-il tant que cela ? spoiler: Bien sur, dans cette réalité alternative, tout le monde roule en Dacia Orange, on est obligé de montrer sa carte de fidélité à la caisse, les poireaux sont des armes mortelles, le même flic fait à la fois le « good cop » et le « bad cop » (réduction d’effectifs), on cherche des traducteurs de lozériens ou les journalistes jouent à « Jacques a dit » lors de leur de leur micros-trottoirs. Mais dans cette réalité alternative, les réseaux sociaux sont prompts à se muer en procureurs, les émissions de débats intellos à la TV brassent de l’air, les complotistes voient la main des juifs dans tout ce qui arrivent, les amalgames vont bon train, on presse tout le monde de prendre parti, si possible avec outrance, etc… Alors « Zaï Zaï Zaï Zaï », c’est de l’absurde, mais pas que…
Je ne connais pas la bande dessinée de Fabrice Caro (mais du coup j’ai très envie de la lire !), je ne peux pas juger de la fidélité du film. Bien entendu, il est difficile de parler d’intrigue à proprement parler avec cette comédie, commencée dans le n'importe quoi le plus total, elle ne peut que continuer sur cette voie pour finir dans le même ton. Mais la cavale de Fabrice et ce qui arrive ensuite ne sont pas qu’une partie géante de Kamoulox, « Zaï Zaï Zaï Zaï », en jouant sur l’absurde puissance 1000, met en lumière l’absurdité bien réelle de certaines bêtises bien réelles : Voire la main du Mossad sur tout et n’importe quoi est largement aussi stupide que menacer un vigile avec un poireau, et pourtant… En noyant dans un océan de folie douce quelques petites vérités bien sentie, Vincent Desagnat et au-delà de lui Fabrice Caro nous proposent un film qui n’est pas seulement une grosse comédie avec des gros sabots. Si on n’est pas allergique à cet humour très particulier, et si la bande annonce complètement dingo vous fait rire, pourquoi se priver de « Zaï Zaï Zaï Zaï » ?
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