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    Mank
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    126 critiques spectateurs

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    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 082 abonnés 3 968 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 5 décembre 2020
    Ma première déception chez Fincher, clairement à aucun moment je ne suis vraiment rentré dans le film, à aucun moment le film n'a inspiré autre chose chez moi qu'un ennui poli face à une œuvre qui manque tout simplement de vie et de folie. J'ai trouvé ça gentillet entre les moments qui crient "cinéma" où tout est trop beau et parfait pour être réel et ceux qui n'ont juste pas l'impact nécessaire, le tout avec un discours assez convenu sur la politique, la presse et le cinéma. Je trouve le film d'autant plus gentillet que le personnage de Mank est présenté comme quelqu'un qui ouvre facilement sa gueule, quitte à s'attirer des ennuis, mais jamais, à aucun moment, dans les dialogues je me dis : ah ouais quand même, qu'il est subversif, qu'est ce qu'il envoie valser l'ordre établi. C'est gentil.

    Mais là où Fincher avait toujours réussi à captiver dans ces thrillers, faire naître une certaine tension, voire à toucher le spectateur parce que ses personnages existaient ici tout ça me semble bien mécanique, bien huilé, mais mécanique, sans vie. Jamais je n'éprouve la moindre empathie pour un personnage... jamais je n'en apprécie un... jamais rien en fait.

    Et c'est ça le problème du film on enchaîne les flashbacks sans qu'il y ait une intrigue réellement claire (elle se dessine au fur et à mesure) mais clairement je m'en fous du début à la fin parce que de toutes façons ces personnages n'existent pas donc il peut leur arriver n'importe quoi je n'en ai cure.

    Faut parler aussi des acteurs, notamment Gary Oldman, Mank est censé avoir une trentaine d'années dans les flashbacks et une quarantaine au moment de la narration quel est le projet de prendre un soixantenaire pour le jouer ?
    Alors ça aurait pu passer si on ne disait pas son âge dans le film... Mais là ma suspension d'incrédulité s'est totalement envolée.

    Le sujet a beau être passionnant et ça a beau être réjouissant de voir Hollywood dans les années 30, Fincher n'en fait rien d'autre qu'un film maniéré, propre sur lui mais où il a oublié d'y insuffler une once de vie. Mais ça se regarde, parfois je souris, mais rien de plus. J'attends tellement plus de Fincher.

    Le plus triste c'est que je trouve le film tellement peu captivant et intéressant que je n'ai même rien à dire. Demain je l'aurais oublié.
    ConFucAmuS
    ConFucAmuS

    532 abonnés 952 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 janvier 2021
    Sa nature même le rend d'office étrange. Dans la conjoncture actuelle ou dans la carrière de son réalisateur. Donc important. David Fincher adapte ici adapte ici le script de son propre père, Jack. Le fil rouge ? La rédaction de ce qui deviendra Citizen Kane. Un film qui parle d'un autre film, et pas des moindres puisqu'il s'agit d'un des plus grands films de tous les temps ? Oui, mais pas vraiment. Si le mystère "Rosebud" était un prétexte pour lancer le chef d'œuvre d'Orson Welles, son écriture est un prétexte pour décortiquer la figure de Herman J. Mankiewicz et le Hollywood des années 30.
    Un défi 3-en-1 pour le patron Fincher. On peut s'amuser de l'ironie à voir un film aussi révérencieux envers le Cinéma propulsé par une plateforme de streaming, soit ce qu'il le menace plus que jamais. Mais regardons les choses en face : un projet aussi singulier, complexe, en noir et blanc et en mono ? Pas besoin de demander aux studios, et pourtant Fincher l'a fait (à la fin des années 90). Trop risqué, trop peu bankable. Alors oui, on aurait tous adoré le découvrir en salles, mais faute de mieux je préfère le voir sur un écran que pas du tout. D'autant que la direction artistique vous ferait monter les larmes aux yeux.
    La moindre scène dialoguée est plus onctueuse que la meilleure scène d'action, la précision des plans et du montage pourraient faire l'objet d'un manuel de la mise en scène, et la bande originale fait office de la plus belle des machines à remonter le temps (Trent Reznor et Atticus Ross ne se sont servis que d'instruments utilisés à l'époque). Le réalisateur pousse la maniaquerie jusqu'à reproduire les fameuses cigarettes burns, ces petites tâches noires en haut à droite de l'écran, caractéristiques du changement de bobine avant l'arrivée du numérique. La narration alterne deux lignes temporelles, levant le voile sur Mankiewicz et ses relations tumultueuses avec le gotha de Hollywood. En filigrane, Mank rappelle la nature à double-tranchant d'une idée. Si elle peut transformer la camelote en diamant brut, elle peut aussi bien transmuter l'art en propagande. L'industrie du rêve, l'intégrité, les bassesses politiques, les remords, les regrets: il est bien question de tout ça derrière. Ça fait un sacré paquet de choses à voir en un seul film. Comme souvent chez Fincher, un seul visionnage ne suffit pas pour l'apprécier dans sa totalité. Est-ce un problème quand l'excellence préside à tous les niveaux ? Bien sûr que non. Au milieu de ce nouveau triomphe s'élève l'un des plus beaux personnages du metteur en scène. Un anti-héros glorieux, désabusé, qui traîne ses guêtres dans un monde qu'il méprise suffisamment pour railler les puissants mais pas assez pour s'empêcher de s'adonner à la picole et au cynisme carabiné. Comme pour Zodiac ou The Social Network, il est question ici d'un outsider un pied dedans un pied dehors, une figure double et contradictoire, qui sait perdre avec classe ou gagner sans joie. Gary Oldman était tout indiqué, l'acteur caméléon se glisse magnifiquement dans les pompes de ce noble baroudeur. Il ne sera sûrement pas seul sur le podium des Oscars 2021 (si la cérémonie a lieu), Amanda Seyfried est le joker de Mank, insaisissable joueuse et fascinante mutine. Et Citizen Kane dans tout ça ? Eh bien, ce long-métrage réussit la prouesse d'inciter le spectateur à s'y replonger pour l'appréhender d'un œil plus avisé. On pourra s'amuser à deviner les vraies "cibles" derrière les personnages, et peut-être même retrouver Mankiewicz derrière l'une d'elles. Laquelle ? À vous de voir. Moi, j'ai déjà une idée.
    Derrière l'hommage au scénariste, impossible de ne pas y voir celui du réalisateur à son père scénariste/journaliste, à ces hommes de l'ombre qui de leurs plumes et de leurs esprits peuvent devenir des phares luisants dans un océan d'obscurantisme et de médiocrité. Un David Fincher plus tendre qu'à l'accoutumée qui, loin de se perdre dans les méandres d'un musée d'antiquités, se connecte directement avec son époque, celle des fake news, de la manufacture gloutonne et des artistes essorés. Pour autant, le film n'est pas un requiem pour ces hiers qui ont déchanté, mais un geste fort pour ces lendemains à réinventer.
    velocio
    velocio

    1 311 abonnés 3 140 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    Les uns après les autres, de grands réalisateurs, ou prétendus tels, présentent leurs films sur Netflix plutôt que dans des salles de cinéma. Ce coup ci, c'est le tour de David Fincher avec ce film sur Herman J. Mankiewicz, le grand frère de Joseph, en train d'écrire le scénario de "Citizen Kane". Pour rester dans l'atmosphère de cette époque, David Fincher a tourné son film en Noir et Blanc, et, esthétiquement, c'est magnifique. Par contre, la prétention du réalisateur suinte du début à la fin, Fincher reprenant à son compte la forme du récit émaillé de flashbacks. Problème : il a beau faire, David Fincher n'est pas Orson Welles et, en plus, il plonge les spectateurs dans un ennui profond en nous montrant une ribambelle de personnages pour lesquels il ne prend même pas la peine de nous les présenter "proprement". Ce qui aurait pu être un film passionnant sur le Hollywood des années 30 n'est finalement qu'une sorte de "name dropping" sans âme dont on ressort totalement épuisé. On ne s'attardera pas trop sur la bizarrerie que constitue le choix de Gary Oldman, 62 ans, pour interpréter le rôle de Herman Mankiewicz qui avait 44 ans au moment de la sortie de Citizen Kane et beaucoup moins dans la plupart des flashbacks du film. Par contre, une découverte pour moi dans la distribution : Lily Collins, la fille de Phil Collins, magnifique interprète de Rita Alexander, la sténographe britannique qui travaille avec Mank.
    traversay1
    traversay1

    3 600 abonnés 4 870 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 décembre 2020
    Est-ce que le Hollywood d'aujourd'hui produirait Citizen Kane ? Il est certain que non. Trop audacieux, trop intelligent et zéro super-héros dedans. Moyennant quoi, il ne faut pas s'étonner que Mank soit un produit Netflix, avec tous les regrets que cela implique. Après les frères Coen, Scorsese et beaucoup d'autres, c'est au tour de Fincher d'y trouver le réceptacle de ses ambitions, pour un projet très personnel, avec un scénario signé de son père. Il est difficile d'avoir un avis définitif sur le film, après un seul visionnage. C'est brillant, plastiquement impeccable, admirablement construit sur deux grandes lignes narratives mais aussi trop imbu d'une certaine quête de perfection et surtout décevant quant à l'attendu "affrontement" entre Welles et Mankiewicz, son scénariste pour Citizen Kane. On ne voit aucune scène du tournage pour la bonne raison que le sujet n'est pas celui-ci. Mank est à la fois le portrait de Herman Mankiewicz, frère aîné du grand Joseph, et l'évocation très documentée du Hollywood des années 30 avec ses hérauts pittoresques, grandioses, mercantiles et souvent odieux qu'ont été Thalberg et Mayer, sans oublier le "modèle" de Citizen Kane, Hearst, magnat de la presse écrite. Il est certain que mieux on connait ce microcosme 'bigger than life", plus le plaisir sera grand devant Mank. Quant au personnage de Mankiewicz, son statut d'observateur lucide et cynique et d'outsider imbibé d'alcool, il n'est pas sans rappeler d'autres scénaristes (écrivains) talentueux de l'usine à rêves, à commencer par ce cher Scott Fitzgerald. S'il y a quelques chose à reprocher au film de Fincher, c'est avant tout son opulence de dialogues, certes admirable mais qui le dessert aussi, dans le sens où cette flamboyance lui donne plus de lustre que de chair, voire d'émotion. Mank est un formidable exercice de style qui frustre tout de même par son dispositif impeccable qui laisse au spectateur peu de prise à des sentiments autres que l'admiration. Et cela vaut évidemment pour la direction d'acteurs, avec un Gary Oldman étourdissant (comme toujours ?).
    L'AlsacienParisien
    L'AlsacienParisien

    633 abonnés 1 403 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2020
    Onzième long-métrage de David Fincher, "Mank" fait partie des cartes blanches du réalisateur pour la fameuse plateforme après les séries "Mindhunters", "House of Cards" et "Love, Death+Robots". Quand on connait sa filmographie ("Seven", "Fight Club", "Benjamin Button"...), on peut dire que "Mank" est probablement son oeuvre la moins grand public tout en étant la plus expérimentale. Le scénario est resté longtemps dans les tiroirs car aucun studio n'était emballé par cette proposition de biopic en noir et blanc. Ce dernier revient sur le processus de création du scénario emblématique de "Citizen Kane" réalisé par Orson Welles en 1941. Herman Mankiewicz, homme de l'ombre, en est le personnage principal. Étalé sur deux époques différentes, le récit s'attache aussi à décrire le contexte hollywoodien des années 30. D'un point de vue formel, "Mank" est évidemment d'une beauté plastique impeccable ! Fincher signe une réalisation aux petits oignons en remontant le temps comme personne avec un travail de son et de lumières sublime. Il y a une vraie élégance, une vraie recherche de style qui force le respect. C'est clairement le genre de production à rafler les prix techniques lors des prochains Oscars, il y a pas photo (enfin si, justement !). C'est presque trop propre et trop appliqué, avec une image numérique parfaite en tout point, si bien que les quelques "trous de pellicules", indice des films de l'époque, interrogent voire font défaut à l'ensemble. Pour ce qui est du scénario, il est très très bavard, assez touffu et référencé, si bien qu'on peut se sentir submergé par moment et avoir du mal à suivre. Cependant, on remarque l'habileté avec laquelle on nous fait apprécier un personnage objectivement assez antipathique (Gary Oldman, maitre de la métamorphose, est sûr de rempiler dans la catégorie meilleur acteur !) : c'est un artiste maudit, un anti-conformiste alcoolique qui ne se fond pas dans le décor des grands studios hollywoodiens. En soit, je trouve que c'est un film très riche, très personnel aussi (le scénariste de "Mank", c'est feu le père de Fincher), à défaut d'être entièrement accessible à tous. En effet, ça parle de politique, ça met en scène de nombreuses personnalités ayant existé et beaucoup de clins d'oeil à l'oeuvre originale d'Orson Welles. Au final, comme on pu le faire "Roma" ou "Mariage Story", on peut reprocher à "Mank" de n'être qu'un film à récompenses, ce qui peut limiter son charme.
    Jean Dupont
    Jean Dupont

    1 abonné 40 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 décembre 2020
    Je suis bien d'accord avec l'autre critique qui a été notée une étoile. Ce film est ennuyeux, tout simplement. Et c'est dommage, car Gary Oldman est exceptionnel, comme d'habitude depuis "Les Heures Sombres" de Joe Wright.
    Ici il ne se passe rien, les flash back incessants sont insupportables, ils brisent la narration de l'histoire, on aurait préféré un montage façon biopic, avec une suite chronologique.
    De plus, l'acteur qui joue (mal) Orson Wells n'apparaît que trois fois deux minutes sur deux heures de film et on ne nous dit rien des corrections qu'il a apportées au script de Citizen Kane. Cela nous aurait intéressé beaucoup plus que de voir les trop nombreux désordres alcooliques du personnage central.
    Bref, un film trop long et sans passion. Fincher aurait dû s'inspirer des Heures Sombres, justement.
    Mais je terminerai par une touche positive en évoquant Amanda Seyfried (Marion) qui est juste resplendissante.
    Ufuk K
    Ufuk K

    520 abonnés 1 478 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 6 décembre 2020
    " Mank" de David Fincher, acclamé par la critique, prétendant sérieux au prochain oscars est un film qui m'a laissé de marbre. En effet en dépit de l'immense performance de Gary Oldman et Amanda Seyfried ( trop peu visible hélas),la beauté cinématographique du film et des séquences vraiment réussit grâce à Gary Oldman par son humour, je me suis ennuyé dans une histoire sans réelle émotions et un sujet trop lisse à mon goût (l'âge d'or Hollywood dans les années 1930), bref vite oublié à la fin de la projection.
    tisma
    tisma

    293 abonnés 1 972 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 5 décembre 2020
    C'est grandiose, on ne peut pas le nier. Le travail fourni par David Fincher pour avoir une affiche peinte comme dans les années 30/40, avoir le même grain et la même qualité d'image, la même typographie, les mêmes transition, les musiques calqués sur celle de l'époque actuelle ! Le travail est fou, et les acteurs offrent eux aussi un incroyable spectacle ! Le scénario élaboré par le père de David Fincher est ce qui m'a le moins convaincu !
    Vador Mir
    Vador Mir

    260 abonnés 793 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 5 décembre 2020
    Belle lumière, beaux décors, belle photo, beau noir et blanc, Les coulisses d'Hollywood sublimés par la caméra de Fincher. Dommage qu'il y ait beaucoup d'ennui à la clé
    2985
    2985

    253 abonnés 1 040 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 10 décembre 2020
    La plupart des grands réalisateurs on rendu hommage à leur façon à une période faste du grand Hollywood, c'est donc aujourd'hui à Fincher de livrer son ode au cinéma et par la même occasion de rendre hommage à son père qui est à l'origine du scénario. Et c'est pour ma part une déception, car si techniquement s'est irréprochable Fincher n'a plus rien à prouver après tant de film culte, question scénario c'est vraiment difficile de s'y intéresser, et l'ennuie ne tardera pas à s'installer, c'est ce qui fait la différence avec les scénars bien construit quand il arrivent à intéressé le spectateur sur un sujet qui au départ les laisse indifférent. Sachant qu'à l'origine il avait également écrit le scénario d'Aviator de Scorsese qui a finalement été écarté, et qui est un petit chef-d'oeuvre, On se rend compte que, malgré le fait qu'il était un brillant journaliste ce n'était pas forcément le cas en tant que scénariste. Dommage car c'est bien réalisé, niveau actoring rien a reprocher, mais clairement cela manque de profondeur dans l'écriture. Fincher aura toutefois permis de mettre en image les idées se son père ce qui au final est peut-être le plus important.
    liamsi
    liamsi

    18 abonnés 474 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 8 août 2021
    David Fincher + Netflix = Comment perdre des années de sa carrière en quantité plutôt qu'en qualité, car après la médiocre série Mindhunter, il enchaîne avec Mank qui bien qu'esthétiquement intéressant, est juste une coquille vide, déjà que Citizen Kane dont il conte l'histoire est mauvais... Vivement la fin de son contrat et son vrai retour au cinéma grand écran !
    Damien Vabre
    Damien Vabre

    163 abonnés 449 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 décembre 2020
    David Fincher virtuose de la réalisation sans être scénariste met en valeur ce métier dans la création cinématographique à travers le rôle majeur d'Herman Mankiewicz (Gary Oldman, génial) dans la réussite de Citizen Kane, la reconstitution d'Hollywood avec un sublime noir et blanc est magnifique.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    "Mank" de David Fincher faisait partie des projets de l'année que j'attendais le plus depuis Once Upon A Time in Hollywood. Et je dois dire ne pas avoir était déçu une seconde de la part du long-métrage, et de son réalisateur. Dont, je ne suis pourtant pas friand de ses films.

    Tout comme l'avais fait la série "Feud", et les films "Neverland" et "Dans l'ombre de Mary" avant lui : Mank compte les coulisses d'une oeuvre cinématographique devenu culte (que je n'ai pas encore vu) : Citizen Kane. Par le prisme de la relation entre le metteur en scène Orson Welles (jouée par Tom Burke) et son scénariste : Herman Manckievicz (Gary Oldman primé aux Oscars, il y a trois ans déjà). Cela nous promettait donc une histoire un peu dans la veine que celle que nous avions pu voir entre PL Travers et Walt Disney chez John Lee Hancock, en 2013. Mais il n'en ai rien.

    Bien sûr, le long-métrage aborde cet aspect, mais il reflète seulement le file conducteur de toute une évocation d'un Hollywood des années 30 et d'une mentalité, qui au fond ressemble assez à la nôtre, aujourd'hui. Mais aussi d'un portrait d'un homme plein de contradiction. Qui nous émeut, nous fait rire autant qu'il nous exaspère et que l'on déteste. C'est là que le scénariste défunt Jack Fincher a fait un travail remarquable. Je n'ai vu depuis longtemps autant de nuance dans un personnage depuis longtemps. De plus Gary Oldman l'interprète de façon formidable sans maquillage ni artifice. Et j'ai était très étonné par son jeu, oubliant complètement l'acteur qu'on m'avait vanté, et que je n'avais jamais vu joué. Il est fort à parier que même si il ne gagne pas une deuxième statuette, ce rôle lui apportera une nouvelle nominations aux prochains Oscars.

    Qui dit évocation du vieil Hollywood, veut dire aussi, mise en avant des actrices et des femmes de l'époque souvent méconnue. Et là, aussi le duo Fincher fait la part belle à la gente féminine. Bien sûr, il y a Amanda Seyfried qui est admirable dans son rôle de Marion Davies dans sa transformation et dans son jeu. De précédents films tel que Les Misérables, Mamma Mia 1 & 2 nous prouvaient que c'était une actrice très prometteuse, mais ici elle s'épanouie d'une manière déconcertante. Pleine de naturelle, et de charme. Elle respire l'authenticité de son personnage qui étonnamment n'est ni cliché ni trop enjolivé, car peux le savent mais Marion Davies étaient un peu vu comme la Marylin Monroe des 30's.
    Il y a aussi Lily Collins (que vous avez pu appercevoir dans Tolkien, Blanche-Neige, L'Exception à la règle...) qui a un rôle sympathique bien qu'il fasse un peu tapisserie et manque de consistance. Mais sa performance arrive à compenser cela. Cependant celle qui m'a bluffer c'est Tuppence Middleton (que vous avez pu croiser dans la mini-série Guerre et Paix, et la suite cinématographique Downton Abbey). Son personnage féminin est peut-être le plus travaillé, et le jeu de la jeune femme est très nuancer, juste, elle est formidable. J'espère que les prochaines récompenses la feront remarquer et qu'elle sera mise en avant, même si je pense qu'il préférerons Amanda, mais sa performance mérite d'être saluée, et on espère la retrouver.

    "Mank" reste aussi un film très intéressant et captivant dans sa conception. En effet, peut-être dans le but de coller à l'image que son père avait du script : le réalisateur David Fincher a fait le choix de tourner le film entièrement en noir et blanc à la manière des films d'autrefois (Roma, Patries, The Artist, Cold War et Frantz ne sont jamais loin). Ce qui pourrait rebuter, mais on rentre très facilement dans l'ambiance et il y a même en cela quelque choses de captivant. C'est à la fois kitsch et terriblement moderne. La photographie et les jeux de lumières sont très assez incroyable. Les décors, costumes aussi. La musique à quelque chose d'assez vieux, mais est vraiment belle, et reflète bien la personnalité du film.

    Enfin "Mank" qui aborde la question de l'héritage qu'un homme laisse à sa Terre et à son art, peut-être vu aussi comme un hommage du réalisateur à son père défunt : le scénariste Jack Fincher. Ce qui forcement est très touchant et renforce un peu plus le propos du film. Pour résumer : "Mank" est un chef d'œuvre né, une grande œuvre cinématographique qui va ravir les dingues cinéphiles, et captiver les philosophes mais aussi un peu le public. Les portraits et la réalisation sont très bien penser, il est faut à parier que ce dernier représente un fort concurrent aux prochains Oscars. Une très belle surprise de la part du réalisateur et de Netflix qui donne follement envie de retourner dans nos salles de cinéma, tant chéries avant.
    ffred
    ffred

    1 711 abonnés 4 019 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 24 janvier 2021
    Nouveau film de David Fincher, le premier depuis Gone Girl (pas aimé) en 2014. J'ai hésité suite à une mauvaise rumeur, mais j'ai voulu juger par moi-même. La durée me faisait un peu peur (2h12) mais je ne me suis pas ennuyé une seule minute. Comme souvent chez Fincher la mise en scène est magnifique, virtuose même. Mais pas que. Ne connaissant pas l'histoire de ce Mankiewicz là (scénariste de Citizen Kane, pas aimé non plus, mais vu jeune, à revoir donc), je n'en connaissais ni le déroulé ni le dénouement. Pour cela, j'ai trouvé le scénario (écrit par le père du réalisateur décédé en 2003) très intéressant, que ce soit sur le destin de l'homme, ou sur le fonctionnement du Hollywood de l'époque. Techniquement, la direction artistique est sublime et la photo noir et blanc superbe. Très beau casting au sommet duquel trône un Gary Oldman impérial. Amanda Seyfried est très convaincante en starlette entretenue par le magnat de la presse William Hearst interprété ici par Charles Dance. Bref, m'attendant à trouver le temps long, j'ai trouvé ce Mank aussi agréable qu'instructif, en deux mots : très réussi.
    Midnight on the cliffs
    Midnight on the cliffs

    60 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    Mank, malgré son casting de luxe et une réalisation très soignée, reste d'une stupéfiante aridité. Loin du brio et du glamour des films des années 40, David Fincher réalise un film expérimental et prétentieux qui peine à séduire même un public pourtant acquis à sa cause.

    Même si Gary Oldman est irréprochable, la maladroite et inutile politisation du récit, les références littéraires quelque peu prétentieuses et les ellipses narratives parfois obscures, nous feront regretter ce que ce film aurait pu être si son réalisateur n'avait pas voulu coûte que coûte réaliser son œuvre maitresse au mépris du spectateur : un chef d'oeuvre.

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