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    Mank
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    GéDéon
    GéDéon

    57 abonnés 454 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 septembre 2021
    En 2020, David Fincher s’attaque à la biographie d’Herman J. Mankiewicz, dit Mank (Gary Oldman), le méconnu scénariste du célèbre « Citizen Kane ». A travers cette histoire, le réalisateur dresse un tableau acerbe du monde d’Hollywood à la fin des années 1930 tout en abordant les affres de la création littéraire. Ce film en noir et blanc possède une mise en scène très soignée et une photographie de qualité. Malgré toutes ces qualités, la narration ne présente aucune folie ni passion et plonge progressivement le spectateur dans l’ennui. Les allers-retours dans le temps et les incessants bavardages ne permettent pas de s’attacher aux personnages, créant même une grille de lecture confuse. Bref, une œuvre d’une grande beauté plastique mais sans aucune sensualité !
    Marc L.
    Marc L.

    41 abonnés 1 491 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 mai 2021
    Six ans après son dernier film (mais après avoir déjà travaillé pour Netflix via quelques épisodes de ‘Mindhunter’), David Fincher revient aux affaires avec ce projet quelque peu hors-sol, basé sur un script écrit par Fincher père voici 30 ans, que ce dernier avait vainement tenté de faire accepter un peu partout avant de le proposer à son fils qui avait apparemment mieux à faire à ce moment là. Excepté auprès de certains cinéphiles, Herman Mankiewicz est sans doute une figure un peu oubliée aujourd’hui mais pour un homme ayant grandi dans les années 30, il s’agissait ni plus ni moins du plus grand scénariste du monde, celui qui avait pondu le script du ‘Magicien d’Oz” et, surtout, de ‘Citizen Kane’. Puisqu’on parle de ce fait d’arme légendaire, Mank' obéit justement à une narration circulaire, parfois difficile à suivre, qui bondit sans cesse de l’écriture du script du “Plus grand film de tous les temps” à une multitude d’événements disséminés tout au long des années 30, comme la course au poste de gouverneur de Californie de l’écrivain socialiste Upton Sinclair, contre qui tous les grands studios vont se coaliser mais aussi les anecdotes sur les coulisses du Hollywood de ces années-là, le paternalisme autoritaire des pontes du cinéma comme Louis B. Mayer ou la relation entre Mankieiwcz et le magnat de la presse Randolph Hearst, d’abord teintée de sympathie mais qui tournera à l’aigre lorsque le second se reconnaîtra dans le portrait de Charles Foster Kane. Sans le savoir, Mank lui-même était un personnage taillé sur mesure pour le cinéma : scénariste de génie, dont le sens de la répartie foudroyant lui attire autant d’admiration que d’inimitiés mais aussi personnalité ingérable en raison d’un alcoolisme jugé problématique même au regard des standards plus que tolérants de cette époque et de ce milieu. Sur la forme, le résultat est une merveille, que ce soit dans les plans choisis, les dialogues ciselés ou la bande sonore : on peut faire confiance au perfectionnisme de David Fincher pour proposer un authentique film sur l’ ge d’or des studios en Haute-Définition. Si la proposition reste plus que recommandable pour ceux qui s’intéressent à l’histoire du cinéma, son sujet très ciblé et la précision du traitement exigent du spectateur qu’il possède une connaissance au minimum superficielle des figures célèbres de cette décennie et du fonctionnement des grands studios, sous peine de se sentir quelque peu mis à l’écart de ce “biopic cinéphile”.
    Clément R
    Clément R

    14 abonnés 320 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 7 avril 2021
    Bien filmé, bien joué mais bon... il manque clairement le liant. Film lent et peu fluide. Il est globalement trop difficile à suivre pour bien cerner la critique du monde du cinéma d'époque / actuel ? Je n'adhère pas
    Ykarpathakis157
    Ykarpathakis157

    3 526 abonnés 18 103 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 25 août 2021
    Si nous prenions un groupe de cinéphiles pris au hasard tous familiers du travail de David Fincher que nous les installions et que nous leur montrions ce film sans générique et que nous leur demandions à la fin qui l'a réalisé aucun d'entre eux ne répondrait David Fincher. Car il manque à ce film tous les aspects que ces gens ont aimé dans ses précédents films. Il n'y a pas de mystère ici et il y a peu de drame. C'est un film sur l'écriture d'un film et c'est aussi ennuyeux que cela puisse paraître. Pour être honnête Mank ne se vend jamais vraiment comme quelque chose de différent. Ou peut-être que je n'ai pas compris parce que j'ai eu l'impression qu'une grande partie de cette histoire me passait au-dessus de la tête. Avec tous les sauts dans le temps avec des personnages qui apparaissent avec peu d'explications comme si nous étions censés savoir qui ils sont et les nommer dans des dialogue de personnes importantes de la scène hollywoodienne et politique des années 1930. Pour moi ce dernier point était le défaut fatal. Le film prend pour acquis que le spectateur connaîtra tous ces noms et ces histoires de personnes qui sont maintenant obscures et oubliées depuis longtemps. Ainsi du début à la fin ces références à des personnes et à des politiques contemporaines passent au-dessus de nos têtes et nous laissent perplexes dans leur sillage. Si l'on n'a pas vu Citizen Kane plusieurs fois et que l'on n'a pas une connaissance rudimentaire d'Orson Welles l'expérience ne peut que quadrupler car le film fait constamment référence à Citizen Kane sans le mentionner nommément. Il a essentiellement une obligation nous devons d'abord regarder Citizen Kane sinon il n'aura absolument aucun sens pour nous...
    Marcologie
    Marcologie

    32 abonnés 226 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 12 janvier 2021
    Le principal intérêt du film est de nous faire ressentir l'univers hollywoodien des années 30 et ses grands studios comme la MGM. Le portrait de Louis B. Mayer est particulièrement féroce. Le film, lui même étant en noir et blanc, il reprend des éléments visuels de l'esthétique de l'époque. Je pense que pour entrer et comprendre vraiment toutes les références de Mank, il faut au moins avoir vu le film Citizen Kane dont il est question. Et même en ayant une culture cinématographique on peut passer à côté de certaines citations. Les comédiens sont excellents, Gary Oldman porte tout le film. Cependant le choix de l'acteur pose question quand on sait qu'il est une vingtaine d'année plus agé que ne l'était Mankiewicz quand il a co écrit le scénario de Citizen Kane. Et c'est bien le problème avec ce film, c'est qu'on peut se demander dans quelle mesure les faits qui y sont décrits sont proches de la réalité ou bien sont très subjectif. Mankiewicz y est décrit comme la victime d'un Orson Wells, jeune génie dont on accepte toutes les volontés et qui aurait voulu s'approprier entièrement l'écriture du scénario sans y participer, jusqu'à faire disparaître Mankiewicz du générique. Or rien ne semble créditer cette thèse. Et si Citizen Kane est considéré à juste titre comme un chef d’œuvre pour beaucoup, ce n'est pas que pour son scénario mais aussi pour sa mise en scène et son montage, donc pour ce qu'a apporté Orson Wells. On pourrait se lancer dans une interprétation (certes subjective également) du pourquoi un tel sujet sur une plate forme comme Netflix...
    Glouyie
    Glouyie

    14 abonnés 296 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 4 février 2021
    D'un point de vue de la réalisation faisant de nombreux clins d'oeil à celle développée par Orson Welles dans Citizen Kane et du jeu d'acteurs, je dis chapeau. Malheureusement les dialogues sont hermétiques, il faut vraiment connaître le contexte politique et cinématographique pour vraiment profiter des allusions, des blagues, sinon on se sent un peu à côté, rejeté du film...
    TUTUR29
    TUTUR29

    24 abonnés 1 032 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    David Fincher étant mon réalisateur préféré, j'attendais évidemment de pied ferme Mank. Et effectivement, Mank est une réelle proposition de cinéma, très surprenante et audacieuse, et on peut remercier Netflix de permettre à ce genre de film d'être réalisé car un film de ce genre ne pourrait clairement plus passé au cinéma actuellement. Et pourtant, je dois bien avouer ressortir quelques peu déçu de ce film. Cela pour une simple raison : le film est extrêmement riche de détails et de sous-intrigue, qui nécessite une excellente connaissance de l'Hollywood des années 30 pour tout comprendre. Et je ne parle pas du fait d'avoir vu "Citizen Kane" ou pas. Je pense même qu'il n'est pas franchement nécessaire de l'avoir vu pour comprendre Mank, car les événements de Mank se déroule avant la sortie de Citizen Kane donc ça reste compréhensible pour quelqu'un comme moi qui n'a pas vu citizen Kane. En revanche, je pense qu'il faut avoir lu des tonnes de livres sur le cinéma des années 30 pour tout comprendre car si comme moi, vous n'avez pas particulièrement de culture à ce sujet, vous risquez d'être laissé sur le carreau et de passer un peu à côté de Mank. Autre défaut, je trouve que l'alcoolisme de Mank n'est pas assez développé dans le film, et on ne sent pas totalement à quel point ça lui pourrit la vie. Passé ces défauts, Mank garde quand même pas mal de qualités qui font que j'ai quand même passé un agréable moment devant. Déjà, le film est super dynamique, on ne s'ennuie pas une seule seconde tant les transitions vont vite. Ça m'a fait d'ailleurs un peu pensé à Birdman sur certains points, tant la mise en scène va à mille à l'heure, malgré l'absence de scène d'action. C'est bien aidé également par les dialogues qui sont extrêmement percutants comme c'était le cas dans "The Social Network". Enfin, le pari de faire un film d'ambiance des années 30 est partiellement réussi. Je dis partiellement car d'un côté, le noir et blanc du film n'empêche pas son appréciation et donne un film qui a vraiment de la gueule. Mais de l'autre côté, je trouve stupide l'idée de "compresser" les voix comme si on était dans les années 30. Cela rend les dialogues extrêmement désagréable à écouter malgré leur qualité ! Je peux comprendre la volonté artistique de garder à tout prix l'aspect d'un film de 1930, mais je trouve ça abusé au niveau du son car clairement, s'il y a bien quelque chose qu'on ne peut pas regretter de cette époque, c'est la qualité du son.
    Bref, un film à côté duquel je suis un peu passé même si j'ai plutôt bien aimé. C'est pour l'instant le film que j'aime le moins de David Fincher avec Alien 3.
    Albert D.
    Albert D.

    6 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 décembre 2020
    Réussi du début à la fin, avec des images extraordinaires en formes de clins d’œil (les vrais-faux décors peints, les pastilles en haut de l'écran au changement de bobines - que tout le monde n'a pas connu) des acteurs plus vraies que nature,toutes et tous à leur sommet.
    David Fincher nous offre un grand moment de cinéma, et grâce à une plateforme, il sera vu par le plus grand nombre, qui retrouvera peut-être le goût du vrai cinéma.
    Pour ma part, je ne connaissais pas cette concurrence entre Welses et Mankievicz, simplement le souvenir d'un Citizen Kane époustouflant.
    Si vous commencez à regarder ce film en pensant rapidement passer à autre chose, c'est raté. Vous êtes happé, et visionnerez jusqu'à la fin. Sauf si vous êtes fan de tous les machins avec "soleil" dedans.
    Remi S.
    Remi S.

    13 abonnés 135 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 décembre 2020
    C'est comme le projet d'une vie pour David Fincher. Un scénario écrit à partir des années 90 par son propre père, Jack Fincher, décédé depuis, dont le jeune David va très vite vouloir adapter au cinéma. Choses promises, choses dues, près d'une vingtaine d'années après. Mais c'est aussi un signe : celui d'un retour au cinéma (certes, à travers la puissance des plateformes qui tracent leurs petit chemin), d'autant plus important puisqu'il puise sa forme et son fond à travers un récit imprégné de l'âge d'or Hollywoodien. Une époque qui rejoindrait presque le mythe et dont chaque cinéphile y pose un regard fasciné, amoureux, se remémorant les autres grandes œuvres d'antan comme *Sunset Boulevard* ou *Singin' in the Rain* en autres. Mais le *Mank* de Fincher nous fait encore plus trembler puisqu'il s'immisce dans les pas d'Herman J. Mankiewicz, le coscénariste (si l'on peut dire) du chef d'œuvre *Citizen Kane* réalisé par Orson Welles et sorti en 1941. Scénariste pris entre l'alcool, les jeux et un Hollywood des années 30 assoiffé de folie, Herman J. Mankiewicz, superbement interprété par Gary Oldman, se retrouve chargé d'écrire le scénario du fameux *Citizen Kane* pour le compte d'un mystérieux et jeune prodige new-yorkais répondant du nom d'Orson Welles, et ainsi voit l'opportunité de s'inspirer pour son script d'un être haut en couleur, véritable grand magnat de la presse et de l'immobilier qui l'a longtemps fasciné : William Randolph Hearst, dont la vie imprimera donc la grandeur et la fureur du personnage fictif Charles Foster Kane.

    Il y'a un véritable petit plaisir à suivre *Mank*, ou la ballade enivrée d'Herman Mankiewicz au cœur d'un Hollywood année 30 remplie de folie, de cinéma et de politique, où les deux s'avouent d'ailleurs intimement liés. La rédaction du scénario de *Citizen Kane* n'apparait finalement qu'au second plan, tant le spectre d'Orson Welles apparait comme une voix céleste ou quasi-fantomatique, mais toujours présente à travers des coups de téléphone rapides ou des apparitions fulgurantes et mystérieuses. Orson Welles est finalement comme un ange gardien, loin d'Herman mais près de son cœur, croyant perpétuellement au talent de cet ivre scénariste capable d'écrire au bout de sa plume l'un des plus grands récits de tous les temps. Malgré leurs brouilles, ces deux-là sont infiniment liés, tant la fougue et l'envie de contrebalancer le système du premier (Herman), et le regard lointain et quasi-douteux de cette société des "rêves" du deuxième (Orson) sont des caractéristiques qui font d'eux les piliers nécessaires pour le projet *Citizen Kane*, un film qui viendra pousser le cinéma à un niveau de narration encore jamais atteint, et ainsi s'inscrire dans la légende du 7ème art.

    Mais le véritable premier plan de *Mank* est donc bien le regard que porte Fincher, père et donc fils, sur le Hollywood des années 30. Un monde frénétique, manœuvré par les grands studios et magnifié par les auteurs. Alimenté par les spectateurs, et le regard toujours tourné vers la politique. Au milieu de cet valse en noir et blanc navigue Herman Mankiewicz, où Fincher rejoue d'ailleurs sur le style *Citizen Kane* et s'appuyant sur les flashbacks d'un Herman M. prisonnier de sa maison de campagne après un accident de voiture. De ces déboires avec la MGM, à sa liaison folle avec l'amante de William Randolph Hearst, jusqu'à la lutte politique effrénée et corrompue pour le poste de gouverneur de Californie marqué par la grande dépression, *Mank* pose un regard émerveillé et critique sur cette usine à rêve. Herman Mankiewicz en serait comme le parasite, en s'appuyant sur les faiblesses et la folie de cet Hollywood pour en extraire l'art et ainsi écrire *Citizen Kane*. **David Fincher s'aventure dans un film au multiples intrigues, mais ne serait-ce peut-être pas là le véritable défaut de *Mank* ?**

    C'est un film complexe, à la rapidité des dialogues et d'informations parfois déconcertantes. Mais David Fincher ne viendrait-il pas, à travers certains dialogues véritable "brasseurs d'air", combler les vides de *Mank* ? Le film aligne perpétuellement les mots et s'exposent ainsi à cette véritable question rendant le spectateur parfois dubitatif face à l'œuvre une fois terminée : Que doit-on retenir ? De même maintenant, à l'écriture de cette critique plusieurs heures après vu le films, qu'est-ce que j'ai retenu ? Le film envoie constamment, ne laissant que de peu de place pour le spectateur de divaguer, mais aussi de se questionner sur la véritable teneur de certains dialogues et certaines scènes. *Mank* amène à un malheureux constat final : celui d'avoir eu parfois affaire à un beau mur fragile. Tel un mur au noir et blanc magnifique, il faut l'avouer, mais dont la consistance est à revoir.

    Le nouveau film de David Fincher est très surement un plaisir de cinéphile, pouvant laisser de côtés certains s'attendant à retrouver la tension qu'émettait le réalisateur de *Seven*, ou la beauté universelle de *Benjamin Button*. Mon attente de *Mank* était très certainement à égal de mon petit plaisir à voir le film, et ainsi à retrouver un regard cinématographique sur cette époque folle dont l'on ne se lasse jamais. **En revenant sur les pas de l'imprévisible Herman J. Mankiewicz, David Fincher m'a passionné, mais m'a aussi et surtout conduit à me questionner sur la véritable intention finale derrière le film, tant *Mank* parait faible à certains moments : N'est-ce finalement pas un simple plaisir de Fincher de réaliser un film imprégné de style de l'âge d'or ? Un plaisir personnel, peut-être, mais qui fonctionne indéniablement tant cette ballade enivrée fait relativiser ses défauts immanquables.**
    Youyou
    Youyou

    1 abonné 1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 6 décembre 2020
    HOLLYWOODLAND... L'écho d'une époque dans le regard de David FIncher. Seigneur des cinéphiles. Et chevalier du 7eme art.
    Avec Mank il crée une loupe introspective dans la création du plus grand film de l'histoire du cinéma, CITIZEN KANE. Une déclaration d'amour aux scénaristes (donc à son père). Tout y est!
    Naissance de la Guilde des scénaristes, naissance du parlant, "realpolitik", spin doctoring, montée de la haine, crise économique et star système, etc. La fabrication d'un chef d'oeuvre qu'on nous explique ici par une série de flashback vertigineux au rythme d'un jazz syncopé typique de la fin des années 30. Une mise en abime dans les pages d"un script et dans la morphologie du scénario pour rythmer les chapitres. Chaque acte est une clé qui nous glisse doucement dans la peau d'Herman J. Mankiewicz que seules les épaules de Gary Oldman peuvent porter aujourd'hui. Un acteur à l'ancienne adepte des costumes et des maquillages d'opéras. Celui de Mank est picaresque! Vulgaire mais autorisé car génial et rusé. Un être vivant qui comprends plus vite que tout le monde les enjeux des situations et de l'époque et surtout observe la dramaturgie dans la réalité pour en nourrir ses scénarios. Un personnage à la hauteur pour affronter dans un duel à distance le personnage "Ogresque" d'Orson Welles. Mon seul regret aujourd'hui après la vision de Mank est le fait, que ce film est privé de son espace naturel. Lui rendre hommage serait de le revoir en salle au moins et au minimum pour l'hallucinante profondeur de champ offerte dans chacune des images présentes. Bel hommage à Gregg Toland... Qui même sur le rétroprojecteur d'un beau salon, souffrira de la réduction numérique. En ce sens ce chef d'oeuvre parle vraiment et complètement de notre époque. Immanquable et déjà classique à mes yeux.
    Isaac L
    Isaac L

    5 abonnés 111 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 4 décembre 2020
    Mank est l'un des films que j'attendais le plus car celui ci signait le retour de David Fincher, un des plus grands réalisateurs et l'un de mes préférés. Et du coup ? Est ce que le film vaut le coup ? Hé bien.... Oui. Absolument. Un des meilleurs films de l'année. Déjà, le film fait le choix d'être en noir et blanc, ce qui fait un lien avec Citizen Kane ce qui est vraiment plaisant et il y a tout un travail sur les effets de anciennes caméras ( frottements, tâche noir, imperfections, etc...). Ensuite, la prestation de Gary Oldman est incroyable, il arrive à jouer son personnage à la perfection ( possible vainceur pour l'oscar du meilleur acteur en 2021 ?). Le reste du casting est aussi très bon. La photographie est soigné et la musique correspond très bien à l'atmosphère des années 30. Le travail de reconstitution du Hollywood des année 30 est vraiment très bien représenté, il y a vraiment eu un énorme effort dessus. La réalisation de David Fincher est parfaite, comme d'habitude, il n'a vraiment pas perdu la main. Sa mise en scène est très efficace, il sait très bien manier sa caméra selon les scènes qu'il doit filmer. Malgré toute ses qualités, il est évident que ce film déstabilisera beaucoup de spectateurs, c'est vraiment le film le plus singulier de la carrière de Fincher.
    Mank est donc un excellent film, qui est porté par une réalisation parfaite, un énorme travail de reconstitution et un jeu d'acteur époustouflant.
    Marika1004
    Marika1004

    11 abonnés 142 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 26 avril 2021
    Bien sûr la photographie est magique et les acteurs jouent extrêmement bien. Mais l'histoire est tellement intéressante. Quel ennui...
    Norbert Sautelles
    Norbert Sautelles

    4 abonnés 511 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 21 juin 2022
    C'est curieux. Le film parait interminable. Pourquoi? Est-ce parce qu’aucun des personnages ne suscite l'empathie ou un intérêt particulier? Le scénariste du Citizen Kane d'Orson Welles, Mank, alcoolique, mais doué, misogyne, mais respectant sa femme (à sa manière), n'est pas un personnage intéressant. La dimension de création artistique de son travail n'est pas évoquée (hormis son alcoolisme, mais il n'a jamais été démontré que l'alcool procure du talent) et manque...
    Les scènes les plus intéressantes concernent ses réunions mondaines avec le gratin d'Hollywood de l'époque où beaucoup de noms résonnent sur le plan historique, réunion d'ailleurs avec William Randolph Hearst (interprété par Charles Dance) qui est le modèle du personnage de Charles Foster Kane d'Orson Welles. Ces scènes évoquent la montée du nazisme (en Europe), et contiennent des joutes verbales qui mettent en avant l'ironie et le sens du bon mot de Mank.
    La performance technique est au top, les acteurs sont bons et Gary Oldman produit une performance de haut vol. Mais le personnage nous indiffère. Il y a beaucoup d'énergie, beaucoup de travail, pour un résultat qui fait pschitt... Et le noir et blanc ne produit aucun effet notable.
    Sur les activités d'un scénariste à Hollywood, le film de Nicholas Ray (Le Violent, 1950) est plus intéressant avec moins de furie et moins de personnages (il est vrai que dix ans séparent les deux diégèses).
    Pierre E
    Pierre E

    9 abonnés 59 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 mai 2021
    Mérite d'être vu deux fois car on est souvent perdu dans les différents personnages, du cinéma et de la politique qui se mêlent ce qui d'ailleurs constitue le principal intérêt du film. Film d'une très grande beauté visuelle.
    Evan D
    Evan D

    6 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2024
    J’ai eu un peu de mal au début tellement ça ressemble pas au style habituel de Finsher. Et pourtant à bien y regarder on peut le voir, dans le cadre, la manière d’on sont fait les traveling par exemple.
    Un film très verbeux, plus que d’habitude.
    Au fur et à mesure du film je l’ai apprécié et j’aime beaucoup ce côté noir et blanc des vieux film.
    Les transitions et même le son nous rappelle les vieux film des années 40 - 50.
    C’est pour ça que je David Finsher fait partie de mes réalisateurs préférés.
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