C'est mou, c'est lent, c'est poussif. J'ai à peine sauvé par les décors, les paysages (numériques), les couleurs et l'imaginaire. C'est tellement peu crédible. Il y a des milliards de personnes sur la terre qui connaissent ce type de légende et tous ont déjà fait leur choix en changeant d'idée chaque jour. Tout le monde en rêve et je n'imagine pas, dans le monde matérialiste dans lequel nous vivons, une hésitation aussi longue. Personnellement je ne demande qu'un vœux, un seul suffit, à vous de trouver.
George Miller est définitivement un cinéaste éclectique ! Ainsi, après Mad Max : Fury Road et avant Furiosa, il exécute un virage à 180° avec Trois mille ans à t’attendre. Ce dernier est effectivement une espèce de conte des Mille et Une Nuits moderne nous plongeant également dans des périodes anciennes. On y retrouve ainsi des personnages bibliques comme Salomon et la Reine de Saba et des personnalités historiques comme Soliman le Magnifique, le prince Mustafa, Ahmed Ier, Mourad IV ou Ibrahim Ier. Une fois de plus, le cinéaste fait preuve d’une véritable maestria visuelle ou chaque plan est juste sublime. Le récit qui traite essentiellement des légendes et de l’Histoire musulmane (ce qui est très rare dans le cinéma hollywoodien) se déroule sur plusieurs époques très différentes grâce à des arcs narratifs racontés en flashbacks. Servi par l’excellent duo formé par Idris Elba et Tilda Swinton, George Miller réalise une œuvre véritablement atypique dans le cinéma américain qui arrive à être originale tout en s’ancrant sur des mythes millénaires. Trois mille ans à t’attendre prouve qu’il est encore possible au sein de cette industrie d’offrir des longs-métrages différents et visuellement sublimes comme on aimerait en voir plus souvent.
George Miller nous revient avec un conte romanesque 7ans après son Fury road. Avec une carrière aussi éclectique, chaque film du réalisateur est une petite attente et son nouveau film, bien qu'il ne soit pas son meilleur, mérite tout de même l'attention. Empruntant beaucoup a l'univers de Del toro, on n'y retrouvera d'ailleurs des éléments du Labyrinthe de Pan et Shape of water, avec toutefois moins de poésie et surtout moins de qualité dans les décors et photographies. Malgré tout, pour le peu que l'on soit réceptif à ce récit s'étalant sur plusieurs siècles , le film reste très intéressant dans sa narration portée par deux acteurs de qualités.
Ce dernier film de George Miller est une sorte d’adaptation à sa sauce des « Mille et une nuits ». On y retrouve le côté oriental avec ses couleurs chatoyantes, ses épices, ses sultans, ses princesses, ses palais avec leurs intrigues et un Djinn ! Et quand ce dernier raconte ses divers récits qui s’emboîtent, on est captivé par tant de beautés visuelles et cette farandole de péripéties. Malheureusement, l’histoire d’amour entre les deux principaux protagonistes ne fonctionne pas très bien car on a du mal à y croire tant elle va trop vite et qu’il semble n’y avoir pas plus d’alchimie que cela entre les personnages. De plus, certaines scènes sont dispensables comme celle avec les deux voisines pimbêches qui n’apporte pas grand-chose à l’ensemble. En résumé, on dira que la première heure est très bien et que la suite l’est moins car on a l’impression que le réalisateur ne savait pas très bien où nous emmener. Néanmoins, ça reste sympathique mais cela aurait vraiment pu être inoubliable avec un petit supplément d'âme !
Un film original et poétique, comme son titre. Un scénario intelligent dans sa réflexion sur les mythes, légendes et autres contes, sur le besoin qu’ont les hommes d’inventer des histoires pour expliquer l’inexplicable. C’est une ode à l’imagination, un hommage à ceux qui créent des histoires et à ceux qui les reçoivent, qui s’en nourrissent pour conjurer la solitude et, aussi, pour repousser la mort, façon Mille et une nuits. En évoquant comment ces histoires structurent notre rapport au monde, George Miller (Mad Max) surprend : il convoque notre part d’enfance dans un monde d’adultes, enchaîne et enchâsse les récits fantastiques, parle d’amour et de liberté. La narration, riche et foisonnante, a les défauts de ses qualités : touffue et emberlificotée parfois. Idem pour les effets spéciaux qui surchargent de temps en temps l’image, étouffent probablement un peu l’émotion, pour un résultat esthétique variable, entre kitscheries et très beaux tableaux. C’est donc inégal, certes, mais toujours captivant.
Voilà assurément une gourmandise "woke" qui a eu le don de m'agacer les dents ! Cette "fantaisie", revisitant la légende orientale (le Génie arabe et sa lampe devenant un "Djinn" nubien enflaconné), est un loukoum de harem, poisseux de moraline, jusqu'à la seule réaction qui vaille, de l'ordre de l'émétique salutaire ! Même l'esthétique (mutatis mutandis...), saint-sulpicienne, à base d'effets spéciaux ripolinés, repousse, et décourage la bonne volonté du spectateur, pris en otage par un George Miller dépourvu du moindre atout... cinématographique. Tilda Swinton, rigidifiée de bien-pensance et transie d'amour légendaire ("Trois mille Ans à t'attendre"), n'est même pas une consolation : à fuir !
Trois mille ans à t'attendre, comme son titre ne l'indique pas, a un côté Mille et Une nuits tout à fait rafraichissant. On y retrouve le côté oriental, les récits enchâssés, les djinn, les princesses, les palais, les intrigues de cour... Et c'est ce qu'il y a de plus appréciable dans le film... le reste, malheureusement, semble plus bancal.
En gros le récit encadrant, qui permet au djinn de raconter ses histoires semble plus faible, plus banal, visuellement moins audacieux que le reste. J'ai vraiment commencé à rentrer dans le film que lorsqu'on commence à raconter la première histoire, avoir de ressortir du film à la fin de la troisième. Disons qu'on a une bonne heure de film qui fonctionne bien, même si limite j'en aurais voulu plus. Salomon qui invoque un Éfrit pour connaître le nom caché de la mère de la femme qu'il convoite, c'est limite criminel de ne pas plus s'y attarder. Mais d'un autre côté l'histoire d'amour entre Idris Elba et Tilda Swinton ne fonctionne pas très bien. On a un ou deux gimmicks visuels pour montrer qu'elle tombe amoureuse, mais c'est juste montré, on ne le ressent pas, il n'y a aucune alchimie particulière. Et tout s'enchaîne très vite sans qu'on ait le temps d'apprécier la situation, ce qui fait que si on n'a pas les dialogues pour expliciter tout ça, ben ça semble juste sortir de nulle part.
Alors c'est un peu dommage, parce qu'à côté de ça se permet quelques audaces, de jouer avec les codes pour produire quelque chose de tragique, mais ça se prend un peu les pieds dans le plat sur la fin, où on retombe dans quelque chose plus sage. Les vœux choisis par Swinton sont finalement assez attendus. On passe des orgies dans un palais médiéval avec des femmes obèses nues à un petit appartement londonien ou à une chambre d'hôtel, avec en plus une petite leçon sur le racisme qui sort de nulle part, et bien comme, comme auditeur et cette histoire j'ai juste envie de retourner à l'orgie !
Et donc ça me fait un peu l'effet d'une coquille vide... Pas que ça soit chiant, mais ça aurait dû me briser le cœur vu la teneur hautement tragique de l'histoire racontée ici. Mais ça ne fait aucun effet. D'où mon côté un peu partagé face à ce film auquel il manque clairement un petit supplément d'âme (ou deux heures de durée en plus histoire de pouvoir développer tout ça correctement).
Visuellement riche, une proposition intéressante qui revisite le mythe du génie. un hommage aux légendes, à l'imaginaire foisonnant, balayant au passage des pans de la mythologie et, également une fable sur l'amour sublimé. Une œuvre singulière et troublante.
Ca aurait pu être mieux. Sur le papier, ça avait l'air intéressant. C'est ambitieux visuellement, mais il y a un problème de rythme qui rend le tout plutôt ennuyant. Niveau scénario, c'est gentillet. Georges Miller est un peu surcoté comme réalisateur, cependant ça lui permet probablement des audaces que d'autres réalisateurs se refusent.
J'ai simplement envie de dire que j'ai passé un moment très agréable en voyant ce film. Une belle découverte. Ce n'est pas un chef d'œuvre mais on en est pas loin, l'intention est magnifique et la réalisation, les acteurs sont tous au top. Merci George Miller.
Un film comme on en voit peu éblouissant, on en sort troublé, ému, ravit. Presque changé tellement cet univers nous emmène dans l'onirisme. La distribution est belle et Tilda toujours aussi incroyablement juste. Courez y vraiment