J'avais visionné la version "Les Survivants'" qui avait marqué mon jeune esprit d'adolescent.
J'avais à l'époque davantage retenu les scènes de cannibalisme que le dépassement de soi dans la survie.
Aujourd'hui, quand Le Cercle Des Neiges a débarqué, je n'étais pas emballé par l'idée de le regarder, et ce pour plusieurs raisons.
D'abord, par défaut, les idées de remake m'apportent tout simplement un sentiment d'inutilité sur un sujet déjà traité. Ensuite, c'est une histoire vraie, donc on en connait déjà les grandes lignes, notamment la fin, et le suspense tombe à l'eau avant même d'avoir commencé. Et enfin, la durée du film de 2h24 m'enchantait peu... ça me paraissait très long pour raconter de la survie en haute montagne !
Pour synthétiser ces 3 critères, imaginez un remake du Titanic ! Quel intérêt ?
Au final, un horaire de soirée d'hiver parfait vers 21h20, et nous enclenchons le film.
Très rapidement, on rentre dans le vif du sujet.
1er choc, la scène de l'accident, comme si nous y étions ! Waouh, ça semblait tellement réel que nous avions presque l'impression de pouvoir tenir la main des passagers, ce qui excite l'attention de notre cerveau et nous tient en haleine pendant l'organisation du début de la survie, et de la fin de vie de certains des passagers. Les autres tombant rapidement dans les carences, et allant bientôt être confrontés au choix cornélien de l'anthropophagie.
2ème scène très marquante, pendant la tempête, l'avalanche ! Un sacré coup dur dans la survie des aventuriers forcés malgré eux ! On est dans le survivalisme avec... le reste des survivants dont le nombre s'amenuise comme peau de chagrin, et on espère de chaque expédition lancée par petits groupe apportera une avancée, un début d'issue, ce petit plus qui aiderait au sauvetage.
Les images de la Cordillère des Andes sont magnifiques et nous font voyager à l'autre bout du monde.
Le moment de l'atteinte du premier sommet interloque et encore une énième fois, on ne peut s'empêcher de se mettre à la place du commando d'expédition (sans doute ceux qui eurent le plus d'énergie après tant de jours isolés du reste du monde).
La persévérance, la force de caractère, le dépassement des limites à outrance feront que l'histoire du Vol Fuerza Aérea Uruguaya 571 se terminera sur ce que nous continuons encore d'appeler "Le Miracle Des Andes".
Un film d'une dramaturgie intense à couper le souffle, d'autant plus lorsqu'après nous apprenons que quelques scènes ont réellement été tournées sur le lieu de l'accident !