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jean l.
158 abonnés
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5,0
Publiée le 4 décembre 2019
Pour tout fan de Buster Keaton, tout amoureux du cinéma , tout dingue de la mise en scène, tout crazy d’humour , ce film est pour vous Un bonheur absolu d’intelligence ,de vista politique Tout simplement un chef d’œuvre !!
Arrêtez ce que vous faites, immédiatement, rendez vous au cinéma le plus proche voilà un petit chef d'œuvre cinématographique…..On retrouve comme l'ont souligné de nombreux internautes un humour à la Jacques Tati...En palestine, tout est douceur ensoleillée, les petits gags s'enchainent comme une contemplation de la paix...Les citronniers (hommage à Riklis), les oliviers, les cactus et les petites routes de campagne, Elia Suleiman, est le personnage principal, il a des démêlées avec son voisinage, rien de dramatique…..Puis il prend l'avion, spoiler: scène de turbulences très subtile , et se rend à Paris, apparemment pour le quatorze juillet (entre sexe et esprit cartésien, il taille un beau costard aux français spoiler: (trop ironique, les CRS vérifiant la terrasse d'un café , et des tas de petits gags délicats et fins….Car le film est fin, et poétique. La dernière partie à New York, est beaucoup plus militante sur la cause palestinienne, et plus courte, mais le réalisateur glisse deux ou trois bons gags qui cernent bien l'esprit NY….Tout ça avec une photographie superbe, lumières cadrages, plans larges, très peu de dialogues mais bienvenus, et une musique discrète comme un papier dentelle….Cela faisait longtemps qu'un film d'une telle qualité n'était pas sorti sur les écrans….Je ne saurais trop le conseiller...
Cela faisait 10 ans que Elia Suleiman ne nous avait pas donné de nouvelles et franchement, son ton si particulier a manqué au cinéma mondial. Le jury de Cannes ne s'y est pas trompé, décernant à It must be Heaven un prix spécial. Spécial, c'est le mot, et ô combien rafraîchissant. Chez l'homme de Nazareth, l'endroit où il est né et où il vit, point besoin d'une véritable narration, ses films progressent au fil de scènes admirablement réglées et chorégraphiées. Lui, le spectateur du monde, se filme en passager lunaire entre Keaton et Tati, traquant l'absurde des situations qui se déroulent sous ses yeux, que cela soit en Palestine, à Paris ou à New York. Qu'on ne s'y trompe pas, derrière le burlesque et la poésie surréaliste de It must be Heaven, Suleiman le magnifique nous fait part de ses inquiétudes et de ses angoisses avec un faux minimalisme qui fait joliment mouche. Le Paris qu'il décrit est d'abord fantasmé (séquences sublimes) puis beaucoup plus réaliste avec les inégalités sociales et l'omniprésence policière. Mais si le cinéaste ne force pas le trait, il nous oblige à rire en créant du désordre ou en soumettant un certain nombre de clichés (c'est encore plus vrai à New York) à sa propre volonté. Avec ce film impressionniste, Elia Suleiman prend le risque d'ennuyer les spectateurs qui ont besoin d'une histoire bien charpentée. Mais même si certaines saynètes sont moins convaincantes que d'autres, c'est inévitable, le réalisateur palestinien réussit à imposer son regard scrutateur, narquois et lucide. Et la plupart du temps, c'est plus jubilatoire qu'angoissant parce qu'il a la politesse de montrer la comédie humaine plus que sa face tragique.
Le nouveau film d'Elia Suleiman est une petite merveille de poésie. Très ludique et porteur d'un regard à la fois acerbe et très drôle sur nos sociétés contemporaines, le film est constamment surprenant, inventif, audacieux. Un grand plaisir de cinéma, qui rappelle Jacques Tati ou Buster Keaton. A voir absolument !
Dans un rôle muet (à deux mots près, tellement savoureux) Elia Suleiman traverse son film et notre monde en spectateur attentif, observateur... Si certains comparent son personnage à Buster Keaton ou Jacques Tati, il m'a fait penser pour ma part à Jean-Luc Godard, à cause d'une certaine ressemblance et surtout de ce regard qui, par touches successives et l'ai de ne pas y toucher, découvre sous la surface des choses, derrière les apparences, des abimes de poésie, de questions au monde, de perplexité, d'indulgence. Quand AS reviendra chez lui, nous sommes comme soulagés de retrouver les racines d'un pays qui existera. Plus tard comme le lui a révélé un des personnages qu'il a croisés durant son périple à l'extérieur. Je peine à trouver les mots justes mais je voudrais encourager les guetteurs de petits bouts de bonheur à aller voir ce film après lequel, comme pour la musique de Mozart, la vie retrouvée au sortir de la salle est encore comme une scène perçue et réinventé par Elia Suleiman
Déjà 10 ans, sans un nouveau film d’Elia Suleiman, son dernier film « Le Temps qu’il reste » était en compétition officielle lors du festival de Cannes 2009. Le taiseux qui fait place à travers ses films à l’éloge du silence, des regards mais aussi laisse parler la mise en scène à sa place, comme a pu le faire Jacques Tati et Chaplin. Le temps passe bien trop vite, vrai plaisir de retrouver en 2019, le très grand réalisateur palestinien mais surtout un acteur irrésistiblement drôle et créatif. Le film cherche, l’environnement idéal de la Palestine à Paris en passant par New-York, Suleiman cherche sa place dans ce monde qui change bien top vite et qui par ailleurs devient aussi fou que son voisin Palestinien. Ce monde qui se permet des choses insensées, comme peut l’être aussi la mise en scène dans « It Must Be Heaven ». Elia Suleiman égale à lui-même, régale de sa vision du monde. Un doux moment de bonheur devant tant de créativité et en même temps, même à travers l’humour une douce mélancolie du temps qui passe trop vite beaucoup trop vite nous rattrape avec le sourire. Moment suspendu presque invraisemblable, que le cinéma d’Elia Suleiman fait du bien. Boulevardducinema.com
Vu en ouverture du festival de La Rochelle. Regard plein d’humour sur des incongruités du monde actuel en Palestine, à Paris, New York. Une comédie de l'absurde, un conte burlesque dans l’esprit d’Etaix ou Tati, en plus politique. Plein d’humour, de poésie, d’élégance burlesque
J'ai vraiment passé un très bon moment avec ce film qui devrait être visionné par tous les jeunes étudiants en école de cinéma tant il repose énormément sur le langage cinématographique ou comment, face à un personnage principal totalement muet, on peut arriver à évoquer, transmettre et dénoncer uniquement par le cadre et la mise en scène. Chaque plan, parfaitement symétrique et pratiquement tous fixes par ailleurs, est d'une précision incroyable et regorge d'idées et de détails évocateurs. La force des scènes et des plans pour dénoncer tout un système, que ce soit les institutions, la non-action et/ou omniprésence de la police, la culture ou encore les valeurs parfois absurdes de tout un pays, constitue le fil rouge du film accroché au thème de l'appartenance à une nation et au rapport à l'identité. Tout est très bien pensé et c'est ce qui fait la très grande qualité de ce récit. C'est puissant, intelligent, drôle et absurde. On traverse la Palestine, Paris et New York. Bien que certaines scènes peuvent s'inspirer de clichés, et que certaines scènes de Paris ne sont pas forcément représentatif de la réalité comme spoiler: la police en hoverboard ou en roller, c'est quand même rare dans Paris, ça court pas les rues , c'est le message et l'idée dégagée qui était assez jouissif à décrypter à chaque fois. Les scènes de Paris totalement vide (merci le 14 juillet pour le tournage) étaient quand même assez saisissantes car c'est un point de vue rare qu'on a pas beaucoup l'occasion de voir, à part en carte postale ! La réalisation est donc extrêmement cinématographique, chorégraphié et mise en scène avec précision dans des décors naturels très bien choisis.
Quel film ! Une vraie comédie digne de jacques Tati, Buster Keaton et Chaplin mais moderne parlant de notre époque, de sa folie et de son absurdité. Une préférence pour la partie parisienne qui est à mourir de rire.Un bon antidote à la morosité actuelle !
Ce n'est pas le film du siècle, et Suleiman aurait pu faire plus court sans inconvénient. Mais cela est peut-être nécessaire d'être fataliste et patient quand on est palestinien de cœur sinon de passeport!
Après avoir visionné récemment l'âpreté des Misérables, l'antisémitisme ambiant de J'accuse, la violence des gangs chinois ou napolitains, lla violence des flics de Detroit en 67, voilà enfin un film qui nous amène de la poésie, du rafraîchissement, objet atypique, sorte de comédie muette à la Buster Keaton matinée de Jacques Tati. Suleiman filme des espaces parisiens anormalement vides, à l'architecture toujours sublime, et fait surgit des images absurdes ou caricaturales mais toujours inspirées de sa perception de notre "réalité". La deuxième partie new-yorkaise est plus courte mais aussi gentiment décapante. Il ne lui restait plus qu'à rentrer chez lui et constater que son voisin avaitspoiler: pris soin de "ses" citrons. Un souffle d'air frais est passé, le noeud gordien palestinien n'est pas tranché, mais Suleiman nous a fait sourire le temps d'une séance. Cinéma -décembre 19
Comme dans ses précédents films ("Intervention divine", "Le Temps qui reste"), Elia Suleiman se met en scène, spectateur silencieux et pince-sans-rire des dérives absurdes de notre monde. On le suit cette fois-ci en train d'écrire son prochain film et d'essayer d'en boucler le financement sur trois continents : d'abord à Nazareth, ensuite à Paris, enfin à New York.
On peut bien sûr, aimer la poésie d'Elia Suleiman, la façon à la fois tendre et mordante qu'il a de croquer le monde qui nous entoure, par exemple dans sa peinture de la capitale française, vidée de ses habitants et de ses touristes par la paranoïa sécuritaire qui la gagne. On peut saluer l'élégance avec laquelle il mène sa charge pour la reconnaissance de la Palestine, où ses pas le ramènent à la fin du film, tel Ulysse à la fin d'un long voyage. On peut s'attacher au pas de ce héros silencieux, qui rappelle immanquablement les stars tristes du cinéma muet, et on partage sa colère rentrée contre toutes les absurdités du monde : la désinvolture de ce voisin envahissant qui vient sans autorisation cueillir des citrons dans le jardin de la maison familiale de Nazareth (métaphore à peine voilée de l'occupation israélienne), l'attitude de ce producteur français (interprété par Vincent Maraval himself) qui rejette le projet du réalisateur au motif qu'il n'est pas "assez palestinien", le cauchemar d'une société américaine surarmée où les clients d'une supérette feraient leurs course l'arme au poing….
Mais on peut aussi trouver le procédé un peu répétitif d'enchaîner les saynètes - dont les plus réussies ont déjà été diffusées en boucle avec la bande annonce - sur le même format. Aucune ne fait franchement rire - sauf à trouver drôles une bénévole du Samu qui porte assistance à un SDF parisien en lui servant un plateau repas avec les mêmes tics qu'une hôtesse de l'air. Certaines sont franchement ratées - Vincent Maraval est certainement un producteur inspiré mais c'est un acteur calamiteux - et tourne vite au cliché - fallait-il organiser un (long) défilé de mannequins rue Montorgeuil pour encenser la beauté des Parisiennes ?
S'il faut reconnaître à Elia Suleiman le talent d'avoir inventé son personnage, burlesque et poétique, le procédé a ses limites. Avec "It must be heaven", elles ont été atteintes.
Une oeuvre hors du commun et jouissive. Elia Suleiman reste dans la contemplation pendant tout le film ; et même s'il ne prononce que quelques mots, l'histoire en dit plus que ce que l'on pourrait penser au premier abord. Cela nous montre bien que nous n'avons pas besoin de parler pour exprimer les choses, même au cinéma. Une vraie critique sociétale du monde actuel qui nous ramène les pieds sur Terre sans pour autant moraliser ou dénigrer car le tout est fait avec humour et légèreté. Le film est accessible à un public averti qui comprendra les métaphores et l'intention du réalisateur mais est aussi accessible à un public qui ne fera que suivre la vie originale du personnage, tout en riant. Attention : cette oeuvre peut déplaire par son caractère très atypique.
Pas vraiment convaincu par la démonstration de ce réalisateur atypique. De bien belles images certes mais cela ne suffit plus pour faire un bon film. On s'y serais endormis s'il n'y avait pas du gros son de temps en temps, des chars d'assaut, la patrouille de France, etc. La bande annonce est superbe ; on peut s'en contenter sans sacrifier deux heures.
Bande annonce présentait un film déjanté et drôle, Mais les seules passages amusant sont... dans cette même bande annonce. Le reste est totalement soporifique et sans intérêt. Je suis extrêmement déçu, d'autant plus que je n'ai pas réussi une seule fois à percevoir ce que le réalisateur cherchait à nous dire au travers de ces différents plans sans queue ni tête... Je n'y ai absolument pas vu son besoin de quitter la Palestine et encore moins le besoin d'y retourner... En gros, je n'ai rien saisi...