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janus72
48 abonnés
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4,0
Publiée le 10 décembre 2019
A mon avis un cran en dessous du "Temps Qu'Il Reste" mais toujours aussi poétique - décalé - caustique - déconcertant. Hidalgo & Trump rhabillés pour l'hiver !
Elia Suleiman nous revient avec son style si particulier et nous emporte avec ses saynètes burlesques, métaphoriques et subtils sur les chemins de Nazareth, Paris et New-York. Ne vous attendez pas à un rire franc toutes les 30 secondes, le réalisateur palestinien ne suit pas les codes d'une comédie classique mais préfère tisser sa toile en prenant le temps de construire des plans fixes parfaitement symétriques où le regard du spectateur se balade et où l'absurde n'est jamais loin. Sans quasiment aucune parole il nous dresse un état du monde anxieux et angoissant mais enrobe le tout d'une poésie salvatrice qui rend les choses plus légères.
Je suis totalement passé à travers cette comédie dramatique. J’aurai même du mal à en parler. C’est quelques choses de très abstraite. Il n’y a pas vraiment d’histoire, c’est plus un concept. Après, on accroche ou pas. Pour ma part ça a plutôt été le second. Je me suis ennuyé car au bout d’un moment, j’ai trouvé cela trop répétitif. Le même principe de scène va se répéter durant 1h40 sans dialogue (ou presque) avec toujours le même schéma. La musique va venir rythmer ce spectacle. Je pense qu’avec moins de passage cela aurait été plus impactant. Cependant, le message de fond est intéressant. De ma vision des choses, Elia Suleiman a voulu nous montrer la manière dont la société occidentale gère la situation en Palestine, c’est-à-dire en l’ignorant. Il va être le spectateur de moments un peu tirés par les cheveux, où jamais il ne prendra part, faisant comme s’il n’existait pas. Où qu’il soit, il ne trouvera pas sa place. Sa performance en tant qu’acteur n’est pas mal du tout. J’ai bien aimé ses expressions éberluées.
4 521 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 15 août 2021
It Must Be Heaven est l'un des films les plus ennuyeux que j'ai jamais vu de ma vie. Le début était bien je dirais même presque intéressant mais après l'histoire n'a fait que se répéter. Il peut être drôle pour quelqu'un qui en sait beaucoup plus sur la Palestine mais pour une personne qui ne sait rien ce film n'aura aucun effet. Certaines prises de vue étaient jolies mais la plupart étaient surexposées et vous ne pouviez même pas voir ce qui se passait. Le jeu de l'acteur principal était mauvais il regarde tout et s'en va et il ne dit rien j'aurais attendu un peu plus de la part des mimiques mais même pas. C'était une pure perte de temps et de patience pour moi. Une histoire extrêmement ennuyeuse remplie de faux symbolisme dans un film plus que prétentieux...
Film poétique certes, et on aurait aimé avoir aimé ce film. Hélas, on s’ennuie et on s’ennuie ferme du début à la fin. Quelques scènes amusantes et surréalistes ne suffisent pas à donner de l’intérêt à ce film. Il s’agit d’une suite de sketch qui, mit bout à bout, nous montre gentiment l’absurdité de notre société, mais ça on le sait déjà.
Le réalisateur joue lui-même l’observateur de cette société, il ne parle pas de tout le film, et je pense que c’est cela qui gêne. 2 étoiles pour mes frais de déplacement.
Eli Suleimann est palestinien, et il n'a donc pas de patrie. Mais il entend bien demeurer citoyen du monde, et nous faire part de son désarroi face à ce qu'il voit, à Nazareth, à Paris ou à New York. En sirotant de l'arak, du vin rouge ou du café, il regarde le monde tel qu'il va, en poète ébahi. Le film est donc une succession de scènes soit dramatiques (à Nazareth des soldats emmènent en voiture une jeune femme aux yeux bandés), mais le plus souvent drolatiques. On ne peut que tomber sous le charme de sa vision mélancolique. Souleiman resterait bien à la terrasse d'un café parisien à contempler les jambes des passantes, mais il doit faire oeuvre plus utile. Même si un producteur lui refuse son projet de film, au prétexte qu'il ne se passe pas assez en Palestine et qu'au final il pourrait se passer n'importe où, Suleiman entend bien nous faire comprendre que le problème est précisément là. Puis il retournera dans un bar pour se souvenir, car comme le dit un des personnages, les palestiniens boivent pour se souvenir. Le spectateur, lui, n'oubliera pas ce film parfois triste, parfois hilarant , mais toujours humaniste .
Cet essai cinématographique (j'ai du mal à utiliser le mot "film") est une sorte de road movie contemplatif étrange et désabusé du Monde. Des villes fantasmées (telles qu'on les imagine par rapport à ce qu'on en lit ou entendu parlé) : Paris, capitale de la mode, de l'amour, de la liberté, de la femme. New York, cosmopolite, avant-gardiste, sur protégé. Nazareth, ville partagée et ville natale. C'est ultra chorégraphié et presque perturbant. Peu d'interaction, beaucoup d'observations de l'absurde. Ça paraît long par moment mais parfois un charme poétique s'installe. Des éclairs burlesques. On pense à Tati mais en moins bien. Et finalement un retour au Pays, une ellipse, la fête, on est bien chez soi et on est un parfait étranger partout ailleurs... Tout ça pour ça... Comme le signale un producteur indépendant, "on ne fait pas de films pour gagner de l'argent mais pour parler et soutenir la cause..." Oui, mais faut aussi porter un message et le Monde est de plus en plus illettré et rejette ce (ceux) qu'il ne comprend pas... Pas sûr que le message passe au delà de ceux qui ont déjà capté le message avant !?!
Très décalé, contemplatif, drôle, merveilleusement interprété, un excellent moment. Que faire quand on ne peut rien faire... sinon observer l'absurdité du monde et tenter de le mettre en images, revenir cultiver son jardin, essayer de comprendre et de communiquer avec "l'autre"?
Film intelligent. A l'image du style Elias Souleiman. Peu de dialogues, des images chocs symboliques, des métaphores et au bout une lueur d'espoir. J'ai beaucoup aimé
Encore une fois, Elia Suleiman fait preuve d'une subtilité rare pour montrer les absurdités du monde qui nous entoure telles qu'observées par lui-même. Après tout, vues sous ce prisme, Paris et New York ne sont pas si différentes de la Palestine...
C'est l'histoire d'un homme qui regarde passer le temps. spoiler: L'homme regarde la végétation, l’océan, un autre homme uriner, des femmes marcher. L'arbre a poussé. . Suite sans queue ni tête de scénettes malgré une probable volonté du réalisateur de passer des messages. Malgré tout quelques belles images avec de belles symétries, mais que le temps est long.
Tel Jacques Tati, Elia Suleiman regarde des scènes ordinaires de notre vie. Des saynètes dont le scénario humoristique met en avant l’absurdité de certains codes sociaux. Cela vaut que l’on soit en Palestine, à Paris ou à New York. Et la Palestine avec ses violences au quotidien n’a finalement pas grand-chose à envier à nos sociétés occidentales… pour qui regarde avec le cœur, ce qu’Elia Suleiman cherche à faire. C’est donc un film à l’honneur de la Palestine, et un film engagé : par de multiples messages sur l’absurdité de la religion, sur la place des femmes, sur l’égoïsme, sur la détention d’armes, sur les violences policières etc... Une sorte de poème humoristique sur la vie comme elle va. A nous d’entendre ce qu’il veut nous dire. Sur le plan cinématographique, c’est original et intéressant : une série de courts-métrages prennent sens dans le long métrage qu’ils forment tous ensemble. Le film est presque muet. Les scènes urbaines sont souvent étonnantes, avec des rues et espaces quasiment vides (notamment à Paris). C’est une sorte « d’essai » cinématographique, et c’est original même si une bonne partie des ingrédients ont déjà été vus dans le passé (ex. Le fantôme de la liberté de Louis Bunel). Mais le scénario d’ensemble est réduit à sa plus simple expression (un voyage du réalisateur, suivi du retour à la maison). On est déboussolé pendant un bon moment, se demandant où le réalisateur veut en venir. Cette difficulté à percevoir le lien entre les scènes est lassante et génère de l’ennui. Nous restons extérieurs à ce qui se passe, extérieurs aux personnages : il y a de l’humour, mais pas d’émotion. Au final ce n’est donc pas vraiment convainquant.
Le film m'a bien plu à part le côté politique! Financé par le Qatar le contraire surprendrait! Suleiman habite Nazareth qui est une ville arabe chrétienne qui se trouve en Israel et non dans les territoires occupés, appelés Palestine, les habitants ont la citoyenneté israélienne et ont les mêmes droits que tous ( à part la conscription obligatoire): pourtant Suleiman clame partout qu'il est Palestinien, ce qui n'est pas un pays en soit, surtout qu'il a passeport israélien et qu'il montre la grande liberté dont il jouit et qu'il redécouvre en revenant chez lui! Chrétien faisant parti d'un mouvement pacifiste , je suis resté sceptique, du coup, sur l'intégration des 20 % de citoyens arabes israéliens et sur la bonne entente inter-communautaire souhaitée! Mais c'est bien sur ce que souhaite le Qatar, qui ne reconnait pas Israel !
De la vraie poésie, un grand bonheur en ce moment et tout est si bien pensé. Je me suis laissée embarquée dans cette aventure et j'étais triste quand les lumières se sont rallumées on en redemande
Désolé ça ne fonctionne pas. Longueurs, on se demande où il nous emmène et les scènes qui semblent hilarantes dans la BA sont en fait rarement amusantes.