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Hugo C.
6 abonnés
88 critiques
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3,0
Publiée le 22 novembre 2019
A failli avoir le Prix de la mise en scène au festival du film de Muret : film très beau, personnage très charismatique (Elia Suleiman) qui nous porte dans cette société actuelle avec des plans originaux et de belles images. (NYC=USA où chaque personne a des armes// France a Paris=Beauté parisiennes montrée...) Scènes très originales ou Elia S. fait rire (parfois) avec son regard si étonné à chaque fois. Son costume (chapeau...) qui lui apporte du charisme. Beaux paysages. Malheureusement il manque du scénario, quelques intentions du réalisateur sont mal amenées. Très bon film à voir
Suleiman pense qu'on peut faire un film sans écrire de scénario ni de dialogues. Resultat, un film creux et nombriliste, où seules quelques rares situations burlesques (qui figurent toutes dans la bande annonce...) nous sauvent d'un ennui mortel. A fuir.
C'est LOOOOOOONG et si LEEEEEENT ! J'ai rarement vu un film d'1h30 me paraitre aussi long et lent. Les plans sont interminables et très peu utiles. Le film entier est une coquille vide sur fond de comédie politique qui ne marche même pas. A force de s'ennuyer, on finit par ne même pas s'intéresser aux quelques comiques de situation qui auraient pu être sympas. Payer une place de cinéma voir être face à un cet ennui mortel, cela doit être bien dommage. J'ai lu certains comparer ce film aux prestations de Buster Keaton, mais comment ? Ont-ils déjà vu du Buster Keaton ? C'est rythmé, c'est malin et c'est drôle. Rien de tout ça ici Le rythme, je n'en parle même pas... Parfois, il ne se passe strictement rien mais la caméra filme quand même pendant 3 longues minutes. Et il commence à se passer quelque chose au bout d'une heure de film ! Sur une heure et demie c'est juste pas possible. Mais j'ai l'impression que faire des plans longs, avoir peu de dialogues et parler de politique vous donne la qualification de chef-d'oeuvre. Eh beh...
Agréable :) Le réalisateur/acteur a un jeu très attachant, et en dit beaucoup sans même parler. Quelques longueurs toutefois, même si l'ensemble est assez rythmé grâce aux voyages. Je recommande, mais c'est pas le film de décembre.
Les premières minutes soutiennent l'intérêt puis l'interrogation et le doute arrivent et après 20 minutes on a compris que l'on en restera là. Les scènes sont répétitives sans grand intérêt car dénuées de contenues et d'humour. Il ne reste alors plus qu'à s'ennuyer. On y trouve une évocation de Tati mais ce dernier, que je n'apprécie pas particulièrement, est franchement désopilant en comparaison. Les thèmes évoqués sont connus depuis belle lurette et le traitement n'apporte rien de nouveau. Je sais que les critiques aiment à être surpris. Ils n'ont pas dû être déçus, les premières minutes sont surprenantes au bon sens du terme mais la suite l'est également, tant on a peine à comprendre qu'avec une telle approche; le réalisateur n'ait pas trouvé moyen à ne pas rester dans la répétition.
Euh, je suis patient mais au bout de 25 mn, je me suis demandé si c'était moi qui n'avais plus de discernement, ou si c'était les sponsors ainsi qu'un certain festival qui étaient vraiment dotés d'une sensibilité extrême... ou alors se payaient notre tête. Oui, se foutait de nous tous, même des admirateurs sans objectivité, tout comme le réalisateur qui doit peut-être confondre la sobriété et le naïf artistique avec le vide et la platitude.... Les images sont belles ?:, certes, bah il a qu'à faire de la photo ! Le rire ? Moi qui suis bon public pour ça, mes zygomatiques n'ont pas une seule fois bougé... Il y a un discours politique a deviner ? Ah zut !, j'ai pas saisi ! un constat de la société ultra sécuritaire ? Ah, je m'excuse alors, c'est vrai que j'avais besoin de ce film pour me le rappeler !.... Et puis au bout de toutes ces décennies, faut arrêter de faire du Tati, et ces plans où les acteurs font symétriquement la même chose au même moment ! On soupire.... Au moins Tati, outre sa personnalité propre, avait-il l'avantage d'être un des pionniers du genre et d'avoir un style pour son époque, une fraîcheur !... Je demande pardon à tous les intellos qui crient au génie, je dois avoir mes sens sacrément encrassés! ... Bref, Souleiman, il m'a saoulé !
Barbe grisonnante, lunettes carrées et canotier sur la tête, Elia Suleiman observe le monde de Nazareth à New-York en passant par Paris. Quitter la Palestine à la recherche d’un autre « chez soi » avec en filigrane la quête de financements pour un vague film qu’il prépare : tel semble être le défi qu’il s’est lancé lorsqu’il débarque à Paris puis New-York. A défaut d’interlocuteurs capables d’épouser pleinement la cause palestinienne, Elia Suleiman ne va trouver qu’une compassion de façade à l’image de ce producteur parisien qui ne trouve pas d’intérêt particulier au film qu’il prépare ou de la productrice introduite par Gael Garcia Bernal obnubilée par sa gestion du temps (comme la plupart des new-yorkais) et qui n’a guère plus qu’une réflexion moqueuse à son encontre lors des dix secondes que dure leur rencontre (« A comedy about peace in the Middle-East ? – That is funny already. It was a pleasure to meet you. Bye. »). Fidèle au style qui était le sien dans « Intervention divine » et « Le temps qu’il reste », Elia Suleiman se pose lui-même en personnage principal de « It must be heaven », un personnage très avare en mots qui écoute et observe. Plus que dans ses deux opus précédents, il multiplie les silences, les images évocatrices et les références et met le burlesque à profusion en véritable Buster Keaton du XXIe siècle. La France et les Etats-Unis trop focalisés sur la gestion quotidienne de leurs problèmes internes pour se soucier de politique étrangère sont ainsi tournés en dérision. La France qui a décidé en priorité de s’occuper de ses pauvres (hilarante scène de l’assistance d’un sans-abri parisien traité par le SAMU comme un passager de classe affaires), de ses faibles (illustration lors du jeu de chaises musicales au jardin du Luxembourg) ou des personnes issues de l’immigration (à l’image de cette femme de ménage d’origine africaine que l’on voit longuement nettoyer les locaux d’un grand magasin la nuit ou de ces balayeurs s’exerçant au golf avec leur balai et des canettes vides). Les Etats-Unis obsédés par la violence et la sécurité où plus personne ne semble pouvoir sortir sans être armé jusqu’aux dents, y compris lorsqu’il s’agit d’aller faire quelques emplettes à l’épicerie voisine, et où le préposé au contrôle des passagers à l’aéroport se fait subtiliser sa baguette de détection magnétique. Le burlesque permet surtout à Elia Suleiman de dénoncer l’obsession sécuritaire grandissante des Etats. L’armée française fait défiler des blindés dans les rues étroites et désertes du 1er arrondissement pour assurer la protection du siège de la Banque de France. La police israélienne a recours à des instruments de détection toujours plus sophistiqués (jumelles achetées en cours de mission ou lunettes de soleil échangées lors d’un dépassement en voiture) mais laisse prospérer les bandes armées dans les rues de Nazareth. La police française n’est pas logée à meilleure enseigne quand elle juge opportun d’envoyer plusieurs agents assurer la sécurité d’une vielle dame dans le métro, vérifier la conformité de la terrasse d’un cafetier ou pourchasser un jeune marchand de fleurs ambulant. En revanche, le fraudeur menaçant qui picole dans le métro n’est pas interpellé. Quant à la police new-yorkaise, elle semble tout aussi efficace quand elle débarque en masse, sirènes hurlantes, dans Central Park pour coffrer la colombe palestinienne dans une parodie de comédie musicale digne de Broadway. Le burlesque dérive par moments vers des situations absurdes dont la symbolique nous échappe comme ce couple japonais à la recherche de Brigitte-San (quelle Brigitte, Bardot ou Macron ?) en plein cœur de Paris, ce passereau insaisissable dans une chambre d’hôtel ou cette femme déplaçant alternativement d’énormes jarres au beau milieu d’une oliveraie. Sans oublier ce Paris désert qu’Elia Suleiman filme durant de longues séquences. Cette vision permanente du monde à travers le prisme du burlesque amène in fine Elia Suleiman à conclure à l’absence d’un paradis sur terre et à se demander si l’herbe est forcément plus verte ailleurs. Puisque le monde entier semble être désormais devenu une sorte de Palestine sous l’impulsion de l’obsession sécuritaire, pourquoi ce besoin de fuir la Palestine et sa société qu’il a toujours décrite comme apaisée et libérale et sur laquelle il pose un regard bienveillant ? Les simples querelles de voisinage se sont substituées aux affrontements ethniques et religieux, les femmes ne portent pas le voile et une jeunesse branchée se déhanche dans les boites de nuits de Nazareth. Et l’arbre du paradis au pied de son immeuble, continue de donner des fruits toujours plus abondants. « Is not this heaven ? »
Un très beau film, original, d'une grande poésie avec un humour absurde et décalé très réjouissant. Il y a du Jacques Tati dans Suleiman, qui apporte un regard à la fois hors du temps et très moderne sur notre société.
Mon premier film d'Elia Suleiman, et malheureusement je suis bien obligé de dire que je ne suis pas tant sensible à ce qu'il en fait ici. Même s'il faut reconnaître que le propos choisi est plutôt sympathique et que le tout est mis en scène de manière amusante, le film reste tout de même très redondant et finalement long pour ce qu'il nous montre pendant 1h40. Cette oeuvre aura aussi le mérite de nous montrer les rues de Paris déserte, ce qui arrive quand même très rarement, et ce qui donne également de jolis visuels. Mais un sujet honorable et de belles images ne suffisent malheureusement pas à me captiver et à me donner l'envie de découvrir le reste de sa filmographie, en tout cas dans l'immédiat.
Un film d'un humour touchant, surréaliste et aigre doux. nous fait rire de l'absurdité de notre monde à travers différentes ville où, à chaque opportunité, le réalisateur met à nu le non sens de nos sociétés. un portrait drôle et piquant de nos vies.
Une œuvre très originale, un film excellemment réalisé, une œuvre emprunte de poésie et de surréalisme qui fait penser à un monsieur Hulot moderne regardant le monde avec recul et tendresse pour nous.
Elia quitte Nazareth pour trouver le producteur de son prochain film, un film qui doit refléter l’identité palestinienne, avec si possible un humour palestinien.
Mais au fait s’interroge Elia, c’est quoi être palestinien ? De Paris à New-York, le réalisateur observe le monde et ses habitants. Sont-ils vraiment différents de ceux qui peuplent la Galilée ?
Un conte burlesque explorant l'identité, la nationalité et l'appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir « chez soi » ? It Must Be Heaven" donne à voir des situations ordinaires de la vie quotidienne d’individus vivant à travers le monde dans un climat de tensions géopolitiques planétaires.
Pas ou peu de dialogues dans le film comme souvent chez Suleiman, ce qui est dit est une sorte de monologue visant à insuffler du rythme et de la musicalité à l'ensemble. [Editer le message]
Le réalisateur fabrique un conte burlesque et magnifiquement chorégraphié, une tragédie élégante à la Pierre Etaix.
it must
Certes, bien sûr, ce n’est pas ce film qui résoudra le conflit mais c’est vraiment très agréable d’avoir une vision décalé du Moyen Orient...
Absurde, fabuleuse et pourtant profondément réaliste, cette fable est aussi une formidable métaphore sur l’exil et le déracinement. E.S est au centre de tous les tableaux.
Sous la belle lumière de Palestine au milieu de champs d’oliviers ou dans un bar de Nazareth à siroter un alcool fort, dans un Paris désert au mois de juillet, ou à Central Park, se dessine un personnage à la Sempé perdu au milieu de décor trop grand pour lui, observant une faune dont il ne comprend pas toujours les agissements.
C’est décalé, poétique, absurde et, pourtant, en creux, Elia Suleiman nous parle de la difficulté d’habiter dans un pays qui n’existe pas.