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    Si Beale Street pouvait parler
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    112 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 406 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 février 2019
    « Si Beale Street pouvait parler » est magnifiquement filmé, une véritable beauté formelle qui à elle seule pourrait presque suffire à rester en suspens et à nous émouvoir.
    Un écrin sans doute somptueux et à la hauteur, pour ce film de Barry Jenkins, dont le roman éponyme de James Baldwin en est l’inspiration...
    En effet, les éclairages sur les visages sont tout simplement sublimes et que dire de tous ces regards fabuleux presque hypnotisants !
    Seulement voilà, si on est séduit par cette esthétique indéniable, puisque tout est misé sous cet angle, le cinéaste enfonce le clou jusqu’au bout avec une musique également au diapason et des dialogues d’un lyrisme redondant, même si cette atmosphère empreinte de romantisme et de mélancolie pourrait nous envoûter à elle seule quelque part...
    La voix off de la malheureuse Tish, ne fait que renforcer cet aspect très descriptif, jusqu’à entrer dans une contemplation qui devient envahissante et très pesante, à la limite gênante, au point de laisser les personnages principaux en retrait.
    On aurait envie face à cette histoire d’injustice, où l’erreur judiciaire est apparemment le thème central, de rugir sous forme d’échanges où la colère et la rage sont à fleur de peau, alors que même à la prison, lors des parloirs, on philosophe sur la différence entre un artiste et un artisan !
    Cette réalisation semble tellement sensible et belle, qu’elle en devient édulcorée, presque mièvre dans le traitement des personnages, de leurs caractères sans compter ce manque de naturel flagrant ressenti dans les dialogues, avec bien souvent des considérations ampoulées pas toujours explicites ou pertinentes, ce qui produit un côté artificiel plein d’affèterie.
    C’est d’autant plus dommage, que quelquefois on perçoit enfin de la sincérité, une forme de vibration qui frémit tout à coup, sous forme d’un trop bref instant de justesse et de vérité pour retomber de plus belle dans ce maniérisme de principe.
    De plus, on se demande parfois quel était l’enjeu principal car on pourrait en voir plusieurs, à moins que Barry Jenkins ait voulu justement croiser ses intentions et ses messages au risque de se perdre et de nous perdre aussi.
    Du cinéma très stylé, un peu comme un exercice esthétique qu’il faut absolument réussir en oubliant l’essentiel, les vrais rapports humains faits à la fois d’amour, de vengeance et de haine, surtout dans ce terrible contexte, que cette forme doucereuse et très étudiée finit par desservir absolument...
    traversay1
    traversay1

    3 538 abonnés 4 821 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 février 2019
    Avec Moonlight et maintenant Si Beale Street pouvait parler, Barry jenkins possède déjà sa carte de grand réalisateur. Attention quand même à une tendance qui s'affirme encore davantage dans son dernier film, celle d'un certain esthétisme qui n'est pas loin de toucher au maniérisme, en particulier dans des passages qui ne requièrent aucun effort de beauté formelle, a priori. Ceci posé, Si Beale Street pouvait parler est un somptueux long-métrage, une histoire d'amour fou telle qu'on peut en trouver chez Frank Borzage, rempart contre l'iniquité et le racisme rampant de l'Amérique des années 70. Bien entendu, cette adaptation de Baldwin vaut aussi pour son message social et politique dans un contexte sans ambigüité, celui de l'injustice de la justice blanche à l'égard de la population afro-américaine (symbolisée par un flic à la peau pâle cependant un tantinet caricatural). Si l'on veut trouver un autre reproche à faire au film, ce serait peut-être quelques langueurs dans son montage avec une propension à abuser des scènes contemplatives et ornementales alors qu'une poignée d'autres montre une énergie farouche qui contraste habilement avec la douceur générale de la mise en scène (le crêpage de chignon dans la rencontre entre les familles des deux héros est superbe d'intensité et d'humour ravageur). Les deux interprètes principaux sont excellents : Stephan James et surtout Kiki Layne, au jeu nuancé qui fait de Si Beale Street un émouvant portrait de femme : passionnée, forte, résignée et lumineuse.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 3 février 2019
    Film avec de belles images et de beaux acteurs. Pourtant, on s'ennuie ferme. De nombreuses pistes sont lancées mais jamais traitees: le travail de l'avocat, la belle-mere aigrie, la recherche de l'appart mais aucune n est vraiment suivie. Un film avec un potentiel mais pas très bien traité. Dans le genre, il y a mieux!
    Min S
    Min S

    56 abonnés 447 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 31 janvier 2019
    Un film très romantique mais il manque d’émotions et de contenu intéressant, jolie à regarder, un petit peu lent mais je pense que c’est l’intention du réalisateur. A voir oui mais bon...
    dominique P.
    dominique P.

    832 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 février 2019
    J'avais beaucoup apprécié le précédent film de ce réalisateur "Moonlight".
    Et celui-là, son nouveau; est de tout beauté.
    C'est vrai qu'il est lent mais c'est ce qui fait toute sa force et tout son charme justement.
    C'est une histoire bouleversante, parfaitement traitée, maîtrisée.
    spoiler: Les gens qui critiquent en disant que c'est trop lent, n'aiment que la vitesse, le rythme trépidant et c'est vraiment triste. Dans notre société actuelle, il faut justement revenir à la lenteur, prendre le temps de vivre, ne plus être pris par la vitesse et la précipitation.
    Serge V
    Serge V

    84 abonnés 446 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 2 février 2019
    un couple de noirs américains dans les années 60 s ' aimaient d ' un amour tendre , vous ne me croyez pas , mais regardez , ils se regardent les yeux dans les yeux de longues ( très longues ! ) secondes , regardez , ils se tiennent les mains dans les mains langoureusement , d 'ailleurs ils s ' aimaient déjà dans leur prime enfance . leur si bel amour va être brisé par l ' accusation de viol , injuste bien sûr , de l ' amoureux ! on dirait l ' adaptation d ' un roman à l' eau de rose ! bon , passons aux choses positives , une interprétation excellente , une photo et une musiques remarquables ! mais pourquoi cette lenteur !!!
    Christoblog
    Christoblog

    821 abonnés 1 668 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 5 février 2019
    On retrouve dans le nouveau film de Barry Jenkins beaucoup des qualités qui m'avait enthousiasmé dans Moonlight (Oscar du meilleur film 2017) : une mise en scène d'une élégance rare (on dirait que la caméra flotte dans l'espace), une photographie splendide et une direction d'acteur époustouflante.

    L'attention extrême avec laquelle le réalisateur scrute ses personnages est remarquable et contribue à rendre le film attachant. Il fait de ce jeune couple parfait, victime d'une "erreur" judiciaire dont le caractère raciste ne fait aucun doute, une sorte d'emblème christique de la condition noire. Tish et Alonzo ne se rebellent pas vraiment, le film ne s'étend pas sur les faits en eux-mêmes, il ne vise finalement qu'à faire ressentir une sorte d'amour compassionnel pour ces deux amoureux.

    Si Beale Street pouvait parler est donc complètement dépourvu d'enjeux politique et on peine à croire qu'il est tiré d'un roman de James Baldwin. Comme le scénario est assez mince par ailleurs, on pourra peut-être être déçu par ce "film d'après" : Moonlight était tellement riche, complexe et tendu, que son successeur pourra peut-être paraître à certains un poil simplet et naïf.

    A voir éventuellement.
    Laurent C.
    Laurent C.

    255 abonnés 1 133 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 février 2019
    Le réalisateur nous avait éblouis avec un "Moonlight" incisif et poétique dont la force pamphlétaire et poétique constituait un tour de maître. Cette fois, le cinéaste poursuit son travail de dénonciation du rejet que subit la communauté noire aux Etats-Unis en transposant son récit dans l'Amérique des années 60. Cela pourrait être une histoire banale, celle d'un couple qui s'aime, qui se rêve un avenir, sauf que leur destin commun est mis à mal par une dénonciation apparemment calomnieuse de viol par une jeune mexicaine à l'encontre de Fonny qui se retrouve incarcéré. La famille décide alors de mener un combat acharné contre la machinerie judiciaire, elle aussi convaincue de la culpabilité évidente du jeune-homme noir.

    Evidemment, il est difficile de résister à l'horreur discriminatoire que subissent les populations noires aux Etats-Unis qui se veut pourtant la nation de la réussite sociale et économique. Le sujet du film est noble et habile. Mais hélas la mise en scène se perd dans une série de dialogues longs, très longs, dans des portraits totalement manichéens de deux familles, et surtout dans des effets visuels sirupeux et inutiles. La musique accompagne d'un bout à l'autre le récit qui aurait à gagner à plus de simplicité et de dépouillement. Les ralentis alourdissent le propos qui, au lieu de provoquer la colère contre l'injustice, accroît l'ennui et l'agacement. Si la photographie particulière du cinéaste avait tout son sens dans "Moonlight", ici, elle se transforme en une sorte de bonbon indigeste superfétatoire.

    Bref, "Si Beale Street pouvait parler" passe à côté de son sujet. Et pourtant, il faudra encore des décennies de films pour que la tragédie de la discrimination raciale disparaisse de nos sociétés modernes.
    PLR
    PLR

    462 abonnés 1 552 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 février 2019
    L’adaptation d’un roman est toujours quelque chose de difficile. Car aucun auteur n’écrit et ne construit son récit comme un scénariste. Pour l’adaptation à l’écran, le scénariste ne retient donc généralement du récit que l’action et laisse de côté les pensées et réflexions de l’auteur original pour demander aux acteurs de les remplacer par quelque chose relevant de leur jeu. Mais ici, le scénario a voulu garder en partie le style propre à l’écrit. Il s’ensuit que l’action s’estompe et s’aplatit en perdant du rythme au profit de quelques pensées au travers de la voix off d’un des personnages principaux. Mais regarder un film, ce n’est pas tourner les pages d’un livre à son rythme, avec cette capacité de s’arrêter au besoin sur un élément essentiel dans la pensée et en revenant un peu en arrière si nécessaire. Au cinéma, l’immersion dans le récit se doit donc d’être plus rapide, plus directe, plus franche. C’est ce qui manque ici, apportant une certaine lenteur à ce propos et finissant par affecter son intensité dramatique. Ce qui n’était certainement pas l’objectif sur ce type de sujet sociétal.
    Lorry M
    Lorry M

    13 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 1 février 2019
    Sur le papier, le scénario est beau : une histoire d'amour, une lutte contre l'injustice et la ségrégation raciale. Sur l'écran, il manque cette étincelle, de poésie et de délicatesse, qui aurait pu faire chavirer le film vers un chef d'œuvre. L'inertie et la placidité remplacent la pudeur des sentiments et la passion charnelle est réduite à la démonstration proprette voire superficielle d'une romance. On est loin du sublime "In the Mood for love" de Wonk Kar-Waï
    Hotinhere
    Hotinhere

    545 abonnés 4 943 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 mars 2020
    L'histoire d'amour contrariée mais inconditionnelle de deux afro-américains à Harlem dans les années 70 sur fond de ségrégation raciale. Un film délicat et émouvant à la mise en scène sublime et magnétique.
    Cinéphiles 44
    Cinéphiles 44

    1 350 abonnés 4 139 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 mars 2019
    Oscarisé en 2017 pour son film « Moonlight », Barry Jenkins adapte le roman publié par Baldwin en 1974 « Si Beale Street pouvait parler ». Tish est enceinte de Fonny. Mais ce dernier est en prison suite à une erreur judiciaire. Chaque jour les amoureux se parlent donc à travers une vitre. Au fil des flash-back, le film décrit les circonstances qui ont mené à l’arrestation de Fonny. Si l’action se déroule dans les années soixante-dix, le racisme et la violence policière envers la communauté noire fait malheureusement encore écho aux Etats-Unis. Ce drame est un cri de révolte à tant d’injustice. Toutefois, Barry Jeankins a fait le choix de placer son intrigue au cœur de l’histoire d’amour, faisant ainsi couler un peu trop de sentiments délicats. Le message pour les droits civiques des noirs est néanmoins présente et en fait une œuvre nécessaire.
    D'autres critiques sur notre page Facebook : Cinéphiles 44 et notre site cinephiles44.com
    LeMagduCiné
    LeMagduCiné

    66 abonnés 626 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2019
    Nombreux sont les aficionados de Moonlight qui attendaient Barry Jenkins au tournant après une telle réussite. Le réalisateur oscarisé continue sa percée dans le cinéma américain avec un second film où il se place une nouvelle fois porte parole d’une communauté à laquelle il appartient. If Beale Street Could Talk plonge le public dans le récit de James Baldwin et propose une merveilleuse romance sur fond d’injustice.
    mat niro
    mat niro

    352 abonnés 1 811 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 8 septembre 2019
    Oscarisé pour "Moonlight", Barry Jenkins signe ici une romance dans le Harlem des années 70. Tish et Fonny ont grandi ensemble et peu à peu leur complicité s'est transformée en amour. Le jour où Fonny est incarcéré pour un soi-disant viol, tous leurs beaux projets s'écroulent, bien que sa compagne soit enceinte. Le rythme du film est très lent et la voix-off est assez pénible dans la première partie très "fleur bleue". Heureusement, la suite est ponctuée de moments plus graves, Barry Jenkins dénonçant le racisme ambiant de l'époque, pour laisser planer un suspense sur l'issue du film. C'est plaisant mais loin de susciter l'émotion de "Moonlight".
    poet75
    poet75

    269 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 février 2019
    C’est un roman qui ne peut laisser de marbre qu’a adapté Barry Jenkins pour son troisième long-métrage. Écrit par James Baldwin et paru en 1974, il raconte l’histoire d’un amour plus grand, plus fort que tout ce qui s’emploie à le détruire. Situé dans le Harlem de 1970, le récit s’attache à deux personnages de la communauté noire, Tish (jouée par Kiki Layne dans le film) et Fonny (Stephan James). Tous deux se connaissent depuis l’enfance, ils sont inséparables et, bien sûr, leur complicité en vient à s’épanouir dans un amour total. Ils ont 19 et 20 ans et se préparent à se marier et à passer le reste de leur vie ensemble.
    Or leur projet s’écroule lorsque Fonny est accusé faussement d’avoir violé une Portoricaine. Emprisonné, il a beau clamer son innocence, rien n’y fait. L’Amérique n’en est pas à une erreur judiciaire près, surtout quand il s’agit des Noirs. De son côté, Tish annonce à ses proches, puis à Fonny lui-même, qu’elle est enceinte. Ce qui ne l’empêche pas, avec le soutien des membres de sa famille, de mener son combat pour prouver l’innocence de Fonny.
    Un tel sujet méritait d’être magnifié par une mise en scène inventive mais, malheureusement, ce n’est, le plus souvent, pas le cas. Les deux personnages principaux sont beaux comme tout, mais ils sont à la ressemblance de l’esthétique plan-plan que le réalisateur a le mauvais goût de privilégier, prenant ainsi le risque de faire sombrer le spectateur dans l’ennui. Les scènes sont jolies, si l’on veut, mais elles s’étirent et n’ont pas plus de force, bien souvent, que des images de papier glacé. Quant aux personnages secondaires, la plupart d’entre eux sont massacrés par une mise en scène qui n’en fait que des pantins caricaturaux : ainsi la mère « cul-bénit » de Fonny ou le flic raciste.
    Restent néanmoins quelques séquences ou quelques scènes qui échappent au style peu inspiré qui en plombe beaucoup d’autres. spoiler: Ainsi, quand Fonny fait visiter à Tish un entrepôt qu’il prévoit d’acheter pour y faire leur future demeure. Sceptique, la jeune femme finit néanmoins par se prendre au jeu et à imaginer à quels endroits pourraient être placés les différents meubles. Fonny, avec la complicité d’un jeune juif, propriétaire des lieux, qui les accompagne, fait semblant de déplacer et d’installer des appareils électroménagers. Une fois ce petit jeu terminé, Fonny s’étonne de la complicité et de la gentillesse du juif envers eux. Ce à quoi ce dernier répond : « J’adore les gens qui s’aiment » !
    Tout simplement. Dommage, vraiment dommage, que tout le film ne soit pas aussi inspiré que cette séquence-là !
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