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cinono1
306 abonnés
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4,5
Publiée le 3 février 2019
Il n'aura fallu que de deux films à Barry Jenkins pour s'imposer comme l'un des meilleurs cinéaste contemporain. La douceur qui émane de sa manière de filmer, est subjuguante et donne force à son récit et ses personnages. Pour lui, dans un monde chaotique et violent, l'amour et la paix sont les chemins à emprunter pour parvenir à la libération des êtres. On pourra toutefois reprocher dans ce film-ci un manque d'apreté et un discours trop timoré sur la condition souvent déplorable des afro-américains. Mais encore une fois, son discours est porté par la foi, l'espérance que la bonté, la compréhension l'emporteront. Au sein d'une magnifique photo cuivrée, de légers ralentis, les acteurs font exister chaque vibrations de leurs personnages, Kiki Layne réalise une performance fantastique entre force et renoncement, son charisme inonde l'écran.
Une histoire d amour vécu aux Etats Unis lorsque les noirs américains ne jouissaient pas de leurs droits. On dépeint une histoire d amour qui va être brisée par une injustice conduisant le mari en prison. L univers dans lequel on est transporté est tres précaire que ce soit au niveau du logement ou du travail. On voit qu à causes des mentalités de l époque de nombreuses vies on étés brisées. Les noirs américains survivent dans un pays qui les rejettent. J ai bien aimé le film, les allers retourq dans le récit cependant il est un long et comporte des scènes inutiles.
Perso, j’ai clairement vu une beauté plastique indeniable au travers d’une très belle photographie avec des éclairages travaillés, des gros plans sur les très beaux visages de ces personnages et des mises en scène intérieures ou extérieures très réussies. Mais je n’ai pas ressenti de réelle émotion et d’empathie vis à vis de ce couple. Les personnages manquent de dimension et sont un peu enfermés dans leur rôle monolithique. J’ai trouvé certaines scènes et certaines relations entre les personnages assez ampoulé et le tout un peu trop manichéen. C’est un peu trop lisse à mon sens, un peu trop appliqué, classique et linéaire dans la forme. Le style trop romantique ne m’a pas totalement convaincu. Le film a plein de qualités mais je suis resté assez extérieur à ce qui m’était montré.
Esthétisme léché, interprétations subtiles et justes, ambiance feutrée et romantique, ce film déploie des atouts de forme indéniable qui auraient pu lui permettre de délivrer des messages forts, émouvants. Malheureusement il n’en a rien été pour moi. J’ai trouvé le film creux et convenu sur le fond. Reste un bel objet, une histoire d’amour poétique et un goût d’inachevé.
Je me faisais une telle joie d'aller voir ce film ! Je l'imaginais romantique, bouleversant, vibrant... Or, bizarrement, je n'ai ressenti aucune émotion palpable, pas le moindre œil mouillé ni gorge serrée. C'est une étrange romance, plutôt languissante, esthétisante, sur fond politique noirci d'images d'archive, une romance surtout longuette. Peu de dramaturgie, d'interminables dialogues. Bien sûr, certaines scènes sont très belles, presque léchées (l'accouchement dans la baignoire,; les retrouvailles finales au parloir...). J'e me suis assoupi durant une scène interminable (la visite d'un appartement ?). Il y a aussi quelques clichés, des outrances : le rictus du méchant flic, les roulements d'yeux de la belle-mère cul-béni... Heureusement, les deux jeunes acteurs interprétant Tish et Fonny sont très beaux, très touchants, là encore d'une perfection morale presque outrancière, mais, je me répète, leur histoire d'amour contrarié m'a laissé de glace, pas captivé, à peine en empathie. J’ajoute que l'image mordorée, genre chromo à l'ancienne, est lassante pour les yeux et ne donne pas de punch au récit, loin de là ! Tout baigne dans une sorte de halo, de flou... soporifique. Bref, déception et ennui. Et regret : qu'est devenue la patte du réalisateur de MOONLIGHT, flagrante et enthousiasmante dans son 1er opus ? Je pense que Berry Jenkis est menacé de "communautarisme artistique". Qu'il élargisse sa vision des êtres (et de l'histoire américaine). Sans doute se renouvellera-t-il alors, pour notre plus grand plaisir !
Malgré un esthétisme un tantinet poussé et une longue scène de réunion familiale un peu lourdingue (l'enlever aurait rendu le film un chef d’œuvre) c'est un film puissant, avec deux comédiens qui restent en tête, avec leurs émotions silencieuses. A ne pas rater
Quand on a été séduit par "Moonlight" qui a remporté l'Oscar du meilleur film il y a deux ans, il est logique qu'on ait de très grandes attentes envers "Si Beale Street pouvait parler". Toujours animée par des sentiments frustrés, et cette fois-ci adaptée d'un roman, cette histoire met en exergue les dysfonctionnements d'un pays où le racisme est au coeur des mentalités, voire même de sa politique. Avec la simplicité des émotions et la violence des injustices, Barry Jenkins pointe du doigt la condition de vie afro-américaine dans les années 70 par le biais d'une très belle histoire d'amour. Mais bien que passée, l'écho à notre actualité se fait sentir ! "L'amour plus fort que la haine", voilà de quoi relate le film pour faire bref. Mais la mise en scène aiguisée et élégante du réalisateur fait toute sa force. Par ses plans serrés, propres et ses adresses caméra, il rend justice aux victimes d'une société paralysée et intolérante. Les séquences sont longues et bavardes, plus ou moins intenses, en désordre dans le temps, et témoigne de la force incassable des sentiments dans une infime douceur. Toutes notions d'anéantissement ou de misérabilisme sont mises de côté pour laisser place à l'espoir, à l'égalité et à la liberté véhiculés par un pur amour. Moi qui ne suis pas très sensible aux romances au cinéma, j'avoue que celle-ci se veut très touchante, exemplaire et efficace. Pas de pathos ni de déjà-vu ennuyeux, seulement une sincérité portée par deux superbes acteurs, Kiki Layne et Stephan James. Et il ne faut pas oublier de mentionner la très belle partition de Nicholas Brittell qui accompagne cette bataille de vie de façon intemporelle. Personnellement, "Si Beale Street pouvait parler" se révèle moins percutant que "Moonlight" mais il prouve une nouvelle fois la grande maitrise de son réalisateur pour faire d'une inavouable vérité le coeur de son film. Le travail autour des personnages m'a beaucoup plu ; on y décèle une vraie recherche, une volonté de dessiner un portrait le plus juste possible. Regina King, dans le rôle de la mère par exemple, offre une performance remarquable car très compliquée. La beauté lyrique des images et des sentiments se marie parfaitement aux injustices violentes et soudaines, prenant alors des reflets réalistes surprenants. Le réalisme se répercute aussi dans la longueur des séquences qui prennent le temps qu'il faut pour se développer. C'est à la fois une qualité mais aussi un défaut car ça plombe parfois le rythme, donnant l'impression de contempler une fresque stylisée aux dialogues à rallonge. Néanmoins, cela reste un très beau film, avec une vraie pâte !
Le gros défaut du film est sa trop importante longueur. Jenkins aurait gagné à le réduire. Pour les patients, Si Beale Street pouvait parler est une œuvre sublime, au montage intelligent et à la photographie magnifique. Le long métrage provoque une palette d’émotions profondes qui oscille entre bonheur sublime et tristesse infinie.
Un film plein d'émotions et surtout d'un romantisme absolu. Il semble que rien ne pourra altérer les sentiments profonds que ressent ce jeune couple. Malgré tout beaucoup de longueurs, les yeux dans les yeux, la main dans la main, les regards qui en disent long sans pour autant s'exprimer, tout cela est attendrissant mais un brin lassant. Par contre, je sais que les années 70 étaient difficiles pour les noirs même dans leur propre pays, mais ce qui m'a le plus interpellée c'est de se déclarer coupable pour écoper d'une peine sans doute allégée, alors que l'on est innocent, par manque d'avocat qui normalement doit se battre pour rendre justice. Ces deux jeunes acteurs sont excellents dans leur rôle respectif. Film un peu trop romantique à mon goût...
Je suis désolé mais il faut m'expliquer. Je n'ai pas l'impression d'être un Monstre inhumain, une boule de testostérone sans fêlures ou un bodybuilder primaire... Pour preuve j'ai récemment pleuré devant un documentaire animalier. Je m'égare, tout ça pour dire que ce film ne m'a provoqué presque aucune émotion. Encéphalogramme plat. Une histoire d'amour d'une platitude sans égal. Deux amoureux transis séparés par l'injustice... MERCI L'ORIGINALITÉ. Les noirs étaient persécutés aux US pendant les années 70 ? Sans blague. Ce que certains qualifient de Poème Cinématographique ont du se laisser emporter par la photo qui est certes très belle. Car pour le fond, on a beau creuser on ne trouve pas grand chose. Quelques scènes ou la voix s'élève et les personnalités se révèlent - l'annonce aux parents - sauvent un film ou s'enchaînent les scènes molles et inutiles. Le sujet, si peu original mais je veux bien l'accorder - avec une résonance pertinente aujourd'hui aux US - méritait un traitement plus poussé, un parti pris plus clair. Ici, il ne se passe RIEN. Peut-on m'expliquer les critiques dithyrambiques à l'égard de ce film ? Je pense que mon intellect doit être trop limité ou mon coeur de pierre ?
Bon film mais l'actrice principale a un jeu qui rend son personnage un peu trop niais. Le film ne fait pas "pleurer" comme je l'avais imaginé, moins d'émotions que prévu, un peu déçue.
Un film d'amour tout à fait oubliable. Je ne m'en souviens que pour lui attribuer une note faible pour le déconseiller. Je regrette les longueurs de ce film et un intrigue loin d'être palpitante. Loin d'être un must...
un drame humain d'une grande force dans cette Amérique ancrée de façon néfaste et honteuse dans le racisme primaire, la seule scène avec le flic en dit long sur le quotidien de ces pauvres gens. le film prend le temps de raconter, la lumière est extraordinaire , la BO envoutante les acteurs excellents et la scène de la rencontre parents beaux parents est jubilatoire. le grand oublié des oscars.
Si Beale Street pouvait parler, elle dirait sans doute à Barry Jenkins de se taire.... car, voyez vous, je n'ai jusqu'à présent jamais lu, je l'avoue, de James Baldwin. Eh bien, après ce film, je n'ai plus du tout envie de le découvrir. Preuve que le film est mauvais....ou qu'on ne sait pas exactement ce qui est vraiment dû à Baldwin dans le film.
Dit autrement: est ce que le militantisme est soluble dans l'esthétisme? On est tentés de répondre non....
L'histoire semble bien simple pourtant. Tish (la ravissante KiKi Layne au visage délicatement expressif) et Fonny (le très body-buildé Stephan James) s'aiment. Ils sont amis d'enfance et voilà, ils s'aiment. Elle est innocente; il veut devenir sculpteur. Ils cherchent un appartement pour se marier; et puis elle est enceinte. Ses parents, Sharon et Joseph (Colman Domingo) sont ravis. Tout va donc pour le mieux, jusqu'à ce que Fonny soit accusé d'un viol avec violences qu'il n'a pas commis, à l'autre bout du Bronx de plus. La victime s'enfuit à Porto Rico. Mais seule compte la parole de l'accusateur, un petit flic raciste (la tête du flic! on n'a pas peur de la caricature....) qui s'est déjà opposé à Sonny et lui a promis "de le retrouver". Sharon (Regina King), dans une séquence particulièrement ridicule, toute en perruque chic et en paillettes, tente de retrouver à Porto Rico cette victime pour la convaincre de changer son témoignage, sans succès. Finalement Fonny plaidera coupable, pour avoir une moindre peine.
Cette dénonciation de la discrimination subie par la communauté noire vis à vis de la justice, elle devrait nous toucher, nous bouleverser, d'autant que, de nos jours encore, on sait que les armes restent inégales; toutes ces victimes noires de bavures policières.... Elle nous toucherait si elle était racontée simplement, à la Eastwood.... Mais ici, les temps s'étirent, les scènes se traînent, tandis que nous regardons interminablement les amoureux se regarder interminablement... avec des yeux de charolaise. Parfois l'esthétisme tombe juste, comme pour la "première nuit" merveilleusement cadrée et éclairée. Mais, le plus souvent, c'est juste de l'ennui.
Un film gnangnan sur une erreur judiciaire déplorable dont on ne connaîtra que très peu les circonstances et qui condamne un gentil noir à la prison sans explications C est long repetitif et ennuyeux