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Ykarpathakis157
5 035 abonnés
18 103 critiques
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1,0
Publiée le 3 août 2020
Dans Si Beale Street pouvait parler les scènes sont longues, lentes et sans vie et s'empilent les unes sur les autres. De longs regards persistants des acteurs n'ajoutent rien à l'histoire et tuent le rythme. En plus de ces défauts de base les personnages centraux sont ennuyeux. Ils sont amoureux et nous l'avons compris. Je ne comprends pas la nomination aux Oscars pour ce film. Le vrai tueur est que le film se dirige vers un point culminant spécifique impliquant la fausse accusation de viol et l'incarcération du gars puis tire le tapis sous le spectateur. Aucune histoire n'a été racontée ici. C'est une collection de scènes avec superposition de narration afin que vous ayons un certain contexte sur ce qui se passe. Une caméra tremblante avec des gros plans m'a fait détourner le regard de l'écran pour arrêter le vertige...
Aux Etats-Unis, noirs et blancs n’étaient pas égaux. C’est en tous cas ce que rappelle ce film, puisque nous avons aujourd’hui presque oublié la ségrégation qui a régné de droit jusqu’en 1964… Le scénario dévoile progressivement le mécanisme diabolique qui conduira Fonny en prison ; le pouvoir d’un simple policier en dépit des faits et de la justice ; la légèreté d’une décision de justice qui ne s’appuie sur aucune preuve factuelle ni aucun motif. Le premier tiers du film livre des images magnifiques sur ce jeune couple et son amour profond, traité avec délicatesse. Les deux acteurs sont remarquables. Mais petit à petit le rythme ralentit, s’arrête presque pour devenir ennuyeux ; ou bien parfois caricatural (réunion de famille avec la belle mère de Fonny par exemple, la bêtise du policier qui va s’en prendre à Fonny…). Il reste tout de même un regard humain et d’ailleurs sans complaisance sur cette communauté afro-américaine, qui reste fondamentalement déshéritée dans cette société américaine, écartelée entre le désir d’émancipation et la solidarité intra-communautaire, obligée parfois d’entrer dans l’illégalité pour survivre (ou payer l’avocat en l’occurrence). Un film sombre pour un propos militant mais un peu dépassé sans doute.
Dans "Si Beale Street pouvait parler", Harlem des années 60 devient l’écrin d’une romance naissante, brutalement frappée par une fausse accusation de viol, emprisonnant Fonny et laissant Tish, sa compagne, porter leur histoire à bout de souffle. Sa voix(-off) , à la fois résignée et combattive, traverse le récit comme un fil d’or, reliant l’intime au politique, le tendre à l’injuste.
Si l’amour entre Tish et Fonny illumine le film, Barry Jenkins ne détourne jamais le regard des réalités sociales et raciales qui les écrasent. Le système judiciaire, raciste et implacable, devient un antagoniste tentaculaire et inéluctable.
La mise en scène célèbre l’intimité avec une tendresse infinie. Jenkins capte les instants suspendus : regards échangés, caresses et expressions traversées d’émotions. La lumière, chaude et dorée, enveloppe les personnages d’un halo protecteur, fragile contre la brutalité extérieure. C’est un cocon d’humanité au milieu du chaos.
La musique de Nicholas Britell transcende les images. Ses cordes mélancoliques se mêlent aux silences, accentuant les douleurs et espoirs des protagonistes.
En somme, le film privilégie la parole à l’action, offrant à ces personnages, trop souvent réduits au silence, un espace où leurs voix s’élèvent en lieu et place des gestes, de toute façon contenus et retenus contre eux. C’est là que réside toute la puissance du récit : un cri contenu, magnifié, face à l’indifférence d’un monde sourd.
C’est encore un film américain, de Barry Jenkins, le réalisateur de Moonlight, qui a eu l’oscar du meilleur film en 2017. Ça se passe à Harlem, dans les années 70. Tish et Fonny se connaissent depuis l’enfance et comptent se marier, Tish est enceinte. Fonny est emprisonné à cause d’une erreur judiciaire donc Tish commence un combat acharné aidée de sa famille pour prouver l'innocence de Fonny. En parallèle, les souvenirs de moments marquants de leur histoire sont filmés avec un beau grain. Le film est néanmoins un peu long parfois et leurs regards trop « langoureux » sans étincelle, ce qui peut être un peu quelconque à certains moments.
Ce film était long et ennuyeux. Quelques scènes captent l'attention, on pense que ça y'est, on est embarqué ... mais finalement non. C'est toujours long et ennuyeux.
(De la part de quelqu'un qui a aimé Moonlight, et qui apprécie généralement les films qui prennent leur temps.)
Magnifique! Deux ans après Moonlight, Oscar du meilleur film en 2016, Barry Jenkins revient avec Si Beale Street pouvait parler, adaptation du roman éponyme du militant afro-américain James Baldwin, mis à l’honneur avec le documentaire I Am Not Your Negro de Raoul Peck. Le couple est interprété par KiKi Layne (Selma) et (série Homecoming) Primée au Festival de Toronto, cette histoire d’amour au goût amer des parloirs de prison, dénonce les injustices communautaires de l’Amérique des années 70 tout en les reliant aux problèmes persistants dans celle de Trump.
Une vision sans concession de la société américaine, sur l'injustice, le racisme ordinaire, le fatalisme mais avec des rires pour contrebalancer les larmes. Un opus très académique, bien propre , un peu rigide . Plaisant à voir mais on est loin du roman éponyme de James Baldwin.
Le thème du film m’intéressait beaucoup, le film dénonce beaucoup de problème dans l'Amérique des années 60-70 cela dit on ne ressent cette tension que lors de rare scène, pour moi l'émotion est trop absente et trop de scène lente et inutile. Bref déçu
La photo de ce film est très belle, les acteurs aussi! L'histoire d'amour m'a cependant semblé un peu mièvre et le film n'évite pas les clichés. spoiler: Pour ne prendre qu'un exemple : le flic blanc raciste est traité de manière caricaturale. A mon sens, ce film traite un vrai sujet qui aurait dû être abordé dans toute sa complexité.
Quelle déception; autant j'avais adoré Moonlight, mais ici l'image a la lumière ont beau être parfaites, qu'est ce que c'est long et lent! Les deux acteurs principaux sont tres beaux mais hélas ils ont un jeu en retrait qui nous ne les rendent pas sympathiques. Oublié dans les 24h suivantes
Si Beale Street pouvait parler a les mêmes éléments que le film précédent de Barry Jenkins, douceur, mélancholie, simplicité, ce qui en fait un film de très bonne facture, même si il n'a pas la même force que Moonlight. On a la confirmation qu'il s'agit d'un réalisateur à suivre.
C'est long, je n'ai pas adhéré. je n'ai pas compris la mise en scène, c'est dommage, car le sujet avait l'air émouvant et intéressant. Je ne l'ai pas vu jusqu'à la fin. Une histoire d'amour et de racisme qui va jusqu'au tribunal, mais mal tournée