Quelques mois après son massacre quasi unanime venait ce weekend le visionnage de Wonder Woman 1984, qui bénéficiait pourtant avant sa sortie d'une bande-annonce plutôt prometteuse (oui New Order - Blue Monday et tout ce qui s'en rapproche est un cheatcode ultime sur ma personne, mon bassin, mes pulsions 🥰).
https://www.youtube.com/watch?v=lEMIKBiDHeo
Et bien, je ne sais pas si cette fieffée Gal Gadot a encore une fois réussi à user de ses charmes sur ma personne mais... Certes, on n'est clairement pas en face d'un chef d'oeuvre, j'aurai même tendance à le mettre un bon cran en dessous du premier (qui était un honnête film de super-héros, ce qui en fait un bon film dans sa catégorie 😄), mais d'où sortent ces tronçons de merde quand on voit la sucette générale pour d'autres films du genre superhéroïque ?
Alors certes, les scènes d'action n'ont globalement rien de mémorable c'est vrai. Peut-être vite fait celle à la Maison Blanche, et celle du désert, si on aime bien le cinéma Bollywoodien pour cette dernière 😁
Le combat final aussi ne relève pas le niveau. Le personnage de Cheetah d'ailleurs aurait pu être mieux traité. Là on a juste l'impression qu'elle a changé de posture gentille/méchante/gentille en mode pilote automatique...
Les dialogues aussi, comme celui où Diana ramène le monde à la raison, sont vus et revus.
Maaaaais... y'a un côté kitch assumé, qui épouse bien la morale du film : l'altruisme, la résilience tout ça... On peut le retrouver forcément dans les effets spéciaux, les décors et costumes pour rentrer dans le cliché de l'époque. Il y a d'ailleurs un travail sympa sur le grain de l'image qui donne vraiment l'illusion de voir un remaster d'un film des années 80. Mais pas que.
Déjà on ne reviendra pas sur la scène d'ouverture qui aurait pu être narrée par Denis Brogniart en voix off, accompagné de Christophe Beaugrand 😆 on se remet dans le bain façon Amazone, ça ne reste pas déplaisant, si tant est qu'on soit déjà tombé sur Total Wipeout aussi 😛
Le duos de méchants pouvait avoir des motivations bateaux mais la pitié qu'ils inspirent peut servir à les crédibiliser. Pour continuer dans le kitch, le jeu de Pedro Pascal à la limite de l'exubérance (voire carrément dedans) peut ainsi déstabiliser par moments. On la sent libéré de son masque du Mandalorien la Vipère ! C'est dommage car les passages avec son fils ont du potentiel, mais malgré la longueur du film, il manque certaines scènes. On ne ressent pas la dramaturgie de ce manque paternel, cet oubli du père dans l'ambition... L'idée était là pourtant ! On aurait pu être déchiré de voir un père aimant son fils mais dévoré par ses rêves. En revanche, son introduction dans l'histoire au musée, dans une scène à la Franck Dubosc, était assez tordante. Il oscille entre antagoniste original et qui retombe à plat tout du long, c'est vraiment dommage.
Cela n'empêche que j'ai plutôt apprécié toute cette thématique à base de souhait qui doit se confronter au réel, sacrifices, tout ça... Y'avait un côté Aladdin, mais aussi une morale intéressante. De toute façon, quand quelqu'un l'exprime aussi bien, pas la peine de paraphraser Ecran Large :
"Alors que d’autres productions ont encore bien du mal à s’extraire du schéma facile du destruction porn et des luttes artificielles contre des hordes de bots numériques, Patty Jenkins ramène toujours ses protagonistes à des enjeux émotionnels concrets, primaires, proches du conte."
C'est vraiment ce qui me plaît dans cette saga, la hauteur humaine. Evidemment en premier lieu, celle qui consiste à travailler sur le deuil de Diana, qui est censée être une héroïne parfaite mais voit son amour revenir et doit confronter son "égoïsme" avec le bien commun... Encore une fois idée intéressante, mais pas toujours bien traitée. C'est limite si la scène des retrouvailles avec sa Pine tombe un peu à plat, je la trouvais plus efficace dans le trailer. Cela dit, l'éventer ainsi faisait forcément perdre de son effet. Les adieux sont eux un peu plus réussis.
Il n'empêche que l'alchimie et les sentiments partagés rendent cette relation toujours touchante. Tout ceci contribue à humaniser le personnage de Diana, et bien que ne connaissant pas du tout les comics, ça aide beaucoup, comparé à d'autres superhéros ! Je peux cependant comprendre quelque réserves émises sur le v(i)ol de la personne à qui appartient le corps de Chris initialement... C'est vrai que la chose aurait fait plus de bruit de nos jours si les sexes étaient inversés 🧐 En ce cas, si c'était admis, pas de doute, je prends ma voisine, cette vieille rombière du 3e et je te la change en Gal Gadot ni vu ni connu !
Autre idée sympa, dont on n'a pas voulu trop abuser... C'est dommage d'ailleurs, j'adore ce genre de conneries, même si certains peuvent trouver ça lourd. On inverse ici les rôles et c'est au tour de monsieur Pine d'être balancé dans un monde dont il ignore les codes. Bon le traitement est expédié en 2 scènes mais fonctionne toujours sur moi ! On n'a pas grandi avec les Rois Mages ou les Visiteurs sans que ça ne laisse des séquelles...
Pour ma part, on n'est pas en face d'un navet mais plutôt d'un film avec des idées intéressantes, qui sont traitées avec une imperfection notoire. Après, peut-être qu'une allergie au genre en général ces dernières années rend tout avis biaisé dès qu'une des plus belles femmes sur Terre est à l'affiche... 😏 Pour conclure, je dirais que WW84 pourrait voir ses qualités et ses défauts ramenés à un simple mot : sa candeur.