Vu pour la 2ème fois le vendredi 29 novembre à la Filmothèque à 22 h. Je l'avais vu à sa sortie. A l'époque, ce film avait fait date en décrivant la violence extrême des prisons turques. 50 ans plus tard, avec le recul et la profusion de films décrivant la violence carcérale en France (Un prophète de Jacques Audiard ! ) aux USA, en Amérique du Sud, cette violence carcérale turque m'a paru presque banale ! Je me souviens d'un film sorti vers 2015 décrivant le sort de 3 jeunes trafiquants américains attrapés pour trafic de drogue en Birmanie, ils finissent pendus ! On connaît aujourd'hui, grâce à des documentaires, la violence extrême régnant dans les prisons américaines, et que dire des prisons françaises ? Voir le dernier docu-fiction qui se passe dans une prison corse où une matonne, par son indiscrétion et sa collusion avec les prisonniers, occasionné un assassinat... Ce qui me choque fin 2024, avec le recul, dans Midnight Express, est le racisme néo-colonial américain vis-à-vis de la Turquie et, surtout, l'inversion des valeurs ! Le héros du film n'est dans le fond, qu'un vulgaire trafiquant de drogue pris avec 2 kilos sur lui... À l'époque, en 1970, préhistoire du trafic de drogue, cela semble presque banale et anodin... Il faut replacer la perception de la gravité du trafic de drogue dans une perspective historique et ne pas faire d'anachronismes (French Connection, Le Parrain versus Sollozo...)... Beaucoup d'invraisemblances dans ce film, distorsion de la réalité... Le "héros" insulte la Cour dans une tirade pseudo-philosophique au cours de son procès, il arrache la langue d'un co-détenu, violence insoutenable, et il est présenté comme un "gentil héros" injustement condamné... Totale inversion des valeurs !