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    Okja
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    270 critiques spectateurs

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    Luke.S
    Luke.S

    16 abonnés 42 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 10 juillet 2017
    Un film poignant, des personnages attachants, des acteurs talentueux, un excellent scénario... Okja a toutes les composantes pour adresser un véritable message politique et humaniste, ce qui nous incite à tirer un enseignement moral.
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    3 063 abonnés 3 967 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2017
    Beaucoup de choses ont été dites sur ce film avant même sa sortie, surtout parce qu'il est distribué par Netflix, mais ce que je retiens, c'est que Netflix produit énormément de merdes et ce n'est pas demain qu'il va réussir à concurrencer réellement le vrai cinéma et ses salles. Par contre, s'il s'amuse à financer Herzog ou ici Bong Joon-ho on va déjà plus dans le bon sens que lorsqu'on l'on pond War Machine.

    De Bong Joon-ho j'avais surtout apprécié son dernier film : Snowpiercer (plus que The Host ou Memories of Murder, bien que j'aime assez ce dernier) qui était un peu ses premiers pas très réussis dans le cinéma hollywoodien.

    Okja confirme qu'il arrive parfaitement à se plier à la demande internationale, sans jamais se renier. On a dans ce film qui est quand même destiné en partie au marché US, une bonne partie des scènes qui sont tournées en coréens et donc faut lire des sous-titres, ce qui est inhabituel en Amérique et surtout ça garde une certaine radicalité. Quelque part je rapprocherai un peu ce film de The Mermaid de Chow, où la violence et la brutalité venaient également tout à coup s’immiscer dans le quotidien plutôt tranquille, les deux films ayant un message fortement écolo.

    J'avais lu pas mal de délires autour d'un soi-disant film antispéciste (si l'on suppose que ce a mot a un sens), alors que c'est surtout un film contre la maltraitance animale et plus pour ce qui serait l'équivalent d'un animal domestique que d'une poule. Et je trouve que ça fonctionne vraiment bien, plusieurs fois le film était super juste dans ce qu'il montrait, il arrivait à garder une certaine sobriété et ne tombe jamais dans le pathos absolu.

    Surtout que Bong Joon-ho s'amuse avec les caricature, on voit donc Tilda Swinton reprendre un peu son rôle de bourgeoise mégalo de Snowpiercer et c'est sans parler de Jake Gyllenhaal qui est en roue libre. Tout ça aide à caractériser la farce, mais sans jamais perdre en dramaturgie, le film reste fort et poignant. Il décrit alors un univers vraiment semblable au notre, mais où la démesure l'a emporté, où les patrons de Monsanto ne se contiennent plus et où toutes les manipulations de l'opinion publique sont possibles afin d'avoir un petit côté colo qui rassure le consommateur. Bon en vrai on n'est pas loin du tout de la réalité... Mais le fait que l'on ne si situe pas totalement permet malgré au film d'avoir son univers propre et de pouvoir raccrocher ce film à une belle petit fable. La folie de ce monde passe également par la mise en scène, notamment une scène, où Okja est enfermée, la pièce rectangulaire est filmée en plan zénithal, mais le cadre du plan est légèrement incliné par rapport à la pièce, on voit alors Okja déambuler d'un bout à l'autre de la pièce, sans jamais réellement être dans le cadre une réelle impression de malaise sort de là.

    Le film n'est pas non plus dénué de suspens, il faut dire qu'il sait y faire, je me suis souvent demandé comment ils allaient pouvoir s'en sortir, même s'il y a des victoires qui ont plus des goûts de défaite et je dois dire que l'avant-dernière séquence est vraiment déchirante. Et puis il y a cette tension limite poétique, comme lorsque Paul Dano regarde la gamine et lui dit de ne pas se retourner, tout est là...

    Je trouve le film assez complet dans le panel d'émotion qu'il fait vivre, mais également dans son discours, il semble s'en prendre aux multinationales, mais également à leur "greenwashing", tout en dénonçant certaines actions des militants écolos qui pour mieux dénoncer laissent souffrir des animaux.

    Bref, j'ai beaucoup aimé et ça va me motiver à voir Mother.
    Alice025
    Alice025

    1 664 abonnés 1 364 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 2 juillet 2017
    Je l'attendais avec impatience. Enfin sorti sur Netflix, ce film m'a bouleversé. C'est une véritable pépite avec un message fort, une dénonciation de la maltraitance animale et de la consommation de masse au profit d'un business toujours plus haut, toujours plus fort... Une jeune fille s'occupant d'Okja depuis dix ans, va se la faire arracher par la multinationale et va tout faire pour la sauver du triste destin qui l'attend, aidé d'une association défendant la cause animale.
    Il y a ici une belle brochettes d'acteurs : Tilda Swinton en directrice égocentrique et hypocrite, Jake Gyllenhaal en « docteur » complètement barge, Paul Dano et Steven Yeun en tant que membres de l'assoc' et dévoués à leur cause, la jeune Seo-Hyun Ahn brillante et prête à tout pour sauver son amie... Les effets numériques pour créer Okja sont aussi bluffants.
    Okja est aussi associé à un tourbillon d'émotions. On passe du rire face à la caricature de certains personnages aux larmes, on est en colère, on est touché, on est ému. Certaines scènes sont assez choquantes mais au final tellement réalistes de ce qu'il se passe réellement dans ce monde sur l'abattage des animaux en masse, sans aucun respect. C'est une véritable prise de conscience que le réalisateur veut nous montrer là. Les animaux ont aussi des émotions, chose que beaucoup de gens ont tendance à oublier ! Il y a notamment une scène d'amour entre des parents « super cochons » et l'acte qu'ils vont effectuer pour sauver leur bébé, elle m'a touché en plein cœur.
    Okja est donc une histoire aussi choquante qu'elle est magnifique par la forte relation qui unit Mija et son animal, à voir absolument !

    cinephile-critique.over-blog.com
    Naughty Doc
    Naughty Doc

    909 abonnés 432 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 28 juin 2017
    Bong Joon-ho revient, 4 ans après son dernier film, pour nous livrer une belle satire sur l'industrie agro-alimentaire,dans un film d'aventure extrêmement touchant nous racontant l'histoire de Okja, un super-cochon génétiquement modifié, nouant une relation d'amitié très forte avec Mija, une enfant sud-corréenne l'ayant élevé pendant 10 ans.

    Lorsque la puissante société Mirando, la compagnie à l'origine du projet, souhaite reprendre Okja à des fins mercantiles, Mija décide de parcourir la Corée, puis le bout du monde (aidé par l'AFL, défendant les animaux) pour sauver sonami.

    Seo-Hyun Ahn est excellente en Mija (déjà très bonne dans Monster), et apporte une vrie innocence à cette histoire, où un enfant vivant loin de tout avec son grand-père paysan découvre ce monde froid d'adulte et industriel (magnifiquement représenté visuellement par les couleurs, avec une Mija en rouge, et le reste des personnages portant du noir ou du bleu).
    Okja est incroyable visuellement, très crédible,bref on dépasse les effets spéciaux pour en faire une créature àla frontière du réel dont on se prend directement d'affection.

    Le reste du casting n'est pas en reste, notamment Jake Gyllenhaal, jouant une personnalité TV complètement délurée, souhaitant apporter une touche médiatique à l'entreprise sans précédant qu'est la production de super-cochons, censés mettre un terme à la fin dans le monde.

    Tilda Swinton est fidèle à elle-même, dans un rôle de PDG prête à tout, très proche de celui qu'elle tenait dans Snowpiercer du même réalisateur.

    Steven Yeun, Paul Dano, Lily Collins...tous sont très bons en membres activistes de l'AFL.

    Qui dit Bong Joon-ho dit mise en scène majestueuse et réalisation millimétrée Okja est superbe visuellement, tant dans ses scènes de course-poursuites hallucinantes, ou des moments intimistes (là où il est le meilleur).

    Plus grand public que ses précédents films, Okja comporte néanmoins 2 scènes plutôt sordides,au ton très grave, et diablement efficaces.

    On pourra regretter néanmoins un manque de nuances dans le propos du film, il n'en reste pas moins un excellent conte que Miyazaki n'aurait pas renié, qui parlera au plus grand nombre, jouissant d'une photographie somptueuse,d'excellents acteurs, d'un rythme et d'une narration parfaite.
    Une nouvelle réussite d'un des meilleurs réalisateurs de notre époque.

    4.5/5
    vinetodelveccio
    vinetodelveccio

    68 abonnés 802 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 juillet 2017
    Un film sublime, en forme d'ode à la nature et de brulot anti-capitaliste. Le message, tout d'abord, est clair et Bong Joon Ho ne prend pas le parti de la finesse pour exprimer son dégout d'une société de consommation rongée par l'ultra communication et la déconnexion complète de l'homme et de la nature. Le tout est servi par une histoire déchirante, menée tambour battant qui rappelle par certains aspects E.T. La vraie force du film repose dans sa mise en scène : le cinéaste coréen prouve encore une fois qu'il est le grand maître de la fluidité et filme avec brio (quelle lumière, quelle fluidité!). La Corée est filmée avec grâce et douceur, les scènes d'action sont ébouriffantes. Enfin, les personnages sont tous d'une grande profondeur et chaque caractère est passionnant comme souvent avec Bong. Une vraie splendeur !!
    tixou0
    tixou0

    697 abonnés 1 999 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 8 juillet 2017
    Moi qui, l'avouant sans honte, et même avec fierté, place la cause animale au-dessus de toutes les causes, cet "Okja" me laisse en pleurs. Fable poignante sur la méchanceté humaine, sa nocivité, sa rapacité, portée par l'amour sans faille entre la petite Mija, élevée avec elle, et l'adorable truie Okja, bête hautement estimable, création génétiquement modifiée par des humains âpres au gain - vice camouflé sous de hautes justifications "humanistes" (nourrir toujours plus d'humains - démographie folle...), livrée en format super XXXL (c'est-à-dire en taille quelque part entre l'hippopotame et l'éléphant !....), ce film n'a pas que des qualités (traîne en longueur-s, montage pas toujours cohérent.... par exemple - où l'on retrouve donc nombre des défauts d'un "Memories of Murder", du même cinéaste....), mais le message porté est essentiel (quelle leçon pour les créatures soi-disant les plus achevées de la Création, les humains..... ne serait-ce que dans l'acte sublime d'amour de la pauvre mère, spoiler: poussant hors de l'enclos au moins un de ses petits, saisissant avec intelligence - les porcs sont très fins - l'opportunité de le sauver - quand Mija ayant troqué la vie de son amie Okja auprès de la plus redoutable des jumelles Mirando, alias, dans le double rôle, Tilda Swinton, le longe, avant le retour dans son Paradis).
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 328 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 juillet 2017
    Voir « Okja »… Ah ça ! Difficile de faire moins anodin pour qui se tient informé de l’actualité du cinéma ! Voir « Okja » c’en est presque devenu un acte politique en cette année 2017, voire même un acte militant tellement ce long-métrage a été au cœur d’une polémique assez incroyable quand on prend un peu le temps d’y penser… Mais bon… Au-delà de tout ça, « Okja » n’en reste pas moins qu’un film ; un film qu’on regarde dans l’espoir de passer un bon moment. Or moi, autant je rejoins tous ceux qui se sont ulcérés du sort réservé au film de Bong Joon-ho, autant je prendrais mes distances à l’égard de tous ceux qui le qualifieraient de chef d’œuvre méprisé. Non, « Okja » n’est pas un chef d’œuvre à mes yeux. Pire même, je trouve que pour le coup c’est un film vraiment regrettable, dans le sens où il procure beaucoup de regrets. Certes, il y avait de l’audace dans ce début d’intrigue et une belle part laissée à une jolie folie, ce qui garantissait un spectacle un peu hors-norme. Seulement voilà, ça tient aléatoirement au départ, pour ne plus tenir du tout par la suite. Et franchement, sur la première moitié, j’étais prêt à passer outre. Alors certes il y avait des scènes qui me laissaient vraiment perplexe ( spoiler: comme celle où Okja sauve Mija en sautant dans le vide, voire même tous les moments où Okja est au centre de l’attention
    ), autant il y avait pleins de bons petits moments qui savaient compenser tant ils étaient des régals de décalage, d’absurde et de savoir-faire. Le passage à Séoul fut notamment un vrai régal pour moi ( spoiler: et je pense entre autres à la course-poursuite qui est un festival de plans formidables et de plans que j’ai trouvé désopilants. Il se dégage de ce moment une atmosphère qu’Emir Kuzturica n’aurait pas renié
    ). Avec ce passage séoulien d’ailleurs, j’ai même cru que le film allait décoller et passer un cap dans cette logique gentiment fofolle. Et là – BAM ! – l’arrivée à New-York marque le début d’un naufrage aussi incroyable qu’inexplicable. Arrivé à New-York, le film s’enlise dans un humour lourdingue extrêmement surappuyé. Les scènes s’étalent inutilement. Elles se perdent en minutes interminables d’exposition. Quand aux acteurs, ils se mettent à virer au surjeu, quand ce n’est pas à la clownerie des plus grotesques. Et quand j’insiste sur le grostesque, en fait je pense à un acteur en particulier : Jack Gyllenhaal. Sa prestation est juste… ridicule et extrêmement pénalisante pour le film. Là, on n’est plus dans la surenchère, on est clairement dans l’HYPERenchère. C’est vraiment navrant et, de l’absurde, on bascule soudainement au gavant. Et alors que l’humour opère donc ce virage assez incompréhensible, l’intrigue elle s’en désolidarise soudainement pour plonger dans un sérieux et un premier dégré là aussi assez consternants. De la petite farce absurde et gentilette, on se retrouve soudainement face à un film au propos militant primaire, martelé avec la subtilité d’un marteau piqueur, et conduisant le film vers une conclusion tire-larme assez affligeante. Et le pire, c’est que dans ce passage new-yorkais, il n’y a quasiment plus de cinéma, alors que ce n’était clairement pas le cas quand le film se déroulait en Corée. Alors ceux qui n’ont pas vu le film me diront que j’ai l’air de bien m’attarder sur un seul passage pour descendre tout un film. Mais le problème c’est que ce passage new-yorkais représente clairement toute la deuxième MOITIE du film. Et au regard de ce qui avait été entrepris dans la première partie, ce deuxième pan de l’intrigue relèverait presque de l’erreur professionnelle. Que ce soit dans la forme ou bien que ce soit dans le fond, cette rupture n’a absolument aucun lieu d’être. Abandonner l’audace formelle au profit de cette réalisation plan-plan et illustrative, c’est une rupture qui est, je trouve, incompréhensible et injustifiée. Abandonner le ton de la petite farce absurde au profit d’une vieille intrigue sensationnaliste très bas du front avec, pour asseoir le tout, un militantisme des plus primaires, ça aussi je trouve que c’est une rupture incompréhensible et injustifiée. En fait je trouve ça idiot. Pire, je trouve ça même presque lâche. A force d’écrire d’ailleurs, je me rend compte que le sentiment qui domine concernant cet « Okja » ce n’est pas finalement le regret, c’est presque davantage de la colère. Non pas que, étant donné le contexte de sa (non)-sortie, je voulais que le film soit à la hauteur de la fougue qu’il a déchaînée. Non. En fait c’est plus à l’égard de Bong Joon-ho que je suis en colère. Le gars bénéficie d’une véritable carte blanche de la part de Netflix, et ce gars, il fait… ça. Pour le coup j’ai l’impression que la seule liberté qu’ait pris cet auteur c’est celle d’être laxiste. Venant d’un gars comme lui je trouve ça assez honteux. Il peut faire mieux. Il sait faire mieux. Et au final il se contente juste de faire crier un Jack Gyllenhaal en short et en soquette et de nous faire du tire-larme en faveur d’une grosse bouillie numérique mal dégrossie. Eh bah non. Moi je dis non. Autant je valide le début – malgré le tri qu’il faille y faire – autant je trouve la deuxième partie assez scandaleuse. Donc non, pour moi « Okja » n’est malheureusement pas à la hauteur de ce qu’il aurait du être, non pas parce qu’il fut au cœur de la polémique que l’on sait, mais juste parce qu’il est un film d’un des meilleurs réalisateurs coréen de son temps. Ah ça ! Rien que pour ça, j’enrage…
    Cinéphilion
    Cinéphilion

    57 abonnés 201 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2017
    Finalement interdit dans les salles françaises après sa controverse au dernier Festival de Cannes, « OKJA » est un électrochoc sensationnel bien plus frappant que dérangeant.
    Le métrage commence en abordant frontalement l’inquiétude des ressources naturelles manquantes face à la surconsommation mondiale. Les innovations artificielles sont donc nombreuses pour assouvir ces incapacités, dont OKJA, ce « Super Cochon » pensé pour rassasier une partie des vivre de la planète…
    Ayant grandi dans les montagnes de la Corée du Sud auprès de Mija, la première démarche du scénario est d’humaniser la bête. Si certains auraient tendance à qualifier la complicité de « niaiserie », elle en est pourtant une constituante essentielle dans la connexion entre l’homme et l’animal afin de faciliter l’émanation des subliminaux qui suivront.
    En effet, les bases de cette ironie capitalistique entretenant un crescendo minutieux, beaucoup sont les messages imagés et les idées faussement cachées.
    L’atout majeur du film est incontestablement le décor. Harmonisé par une verdure d’exception, le métrage commence avec une zénitude en pleine forêt au cœur des montagnes. Les photographies relèvent d’un art visuel époustouflant. Sans transition, c’est ensuite dans l’univers froid et tendu des affaires bureaucratiques de New-York que se poursuit le périple.
    Dans une volonté d’établir petit à petit une réflexion sur la violence animal, Joon-Ho Bong entame au beau milieu du film la brillante (et perverse…) idée de confronter le Docteur Johnny Wilcox et OKJA dans une cellule semblable à un numéro de « Saw ». Avec un carrelage blanc légèrement tacheté de sang et un jeu d’acteur de la part de Jake Gyllenhaal glaçant, la scène instaure un mal aise digne d’un des épisodes d' »American Horror Story Asylum ».
    La scène finale, quant à elle, fracasse. Les animaux maltraités se retrouvant tous dans des enclos barbelés, l’inspiration culottée des camps de concentrations de la Seconde Guerre Mondiale traduit une des polémiques autour du film. C’est précisément sur ce point que le réalisateur réussi à faire réagir en élargissant son champ d’attaque culturel à l’international.
    Il y a cette évidente confrontation entre amour et argent mais il est savoureux de constater que les protagonistes de la société occidentale, avide de pouvoir, sont tous malheureux : Les soeurs Mirando se battent pour le contrôle de l’entreprise, le Docteur Johnny Wilcox est un dépressif alcoolique ou encore l’assistante de direction, nerveuse et hypocrite. Face à cela, Mija et son grand-père démontrent un bonheur simple et sincère, en pleine montagne et loin de ce monde emprisonné par le capitalisme.
    Quel qu’en soit l’issue du récit, « OKJA » détient une telle force de conviction qu’il en ébranle nos modes de vie et remet en question tout un système dominant.
    Bilan : Le cinéma s’est retourné pour ne pas révéler ce qu’il en était… « OKJA » est un engagement puissant et poignant avec une perfection cinématographique rarement égalée.
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    Vrakar
    Vrakar

    41 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 juillet 2017
    La cause de "Okja" est noble : dénoncer le massacre des animaux dans les usines et l'hypocrisie des lobbies pour étouffer ce qui s'y passe. Mais la manière de la traiter est très ambigüe. Les gros clichés bien lourds sont présents de bout en long. La jeune actrice qui joue Mija, Seo-Hyun Ahn, a une expressivité incroyable. Mija éclate de rire :-l. Mija pleure :-l. Mija réflechit :-l. Mija pète un boulon :-l. Mija pète :-l. Quel charisme! Pour garder un certain équilibre, Joon-Ho Bong n'a pas trouvé mieux que de demander aux autres acteurs d'en faire des tonnes. Qu'est-il arrivé aux excellents Gyllenhaal et Esposito ? Le pire dans tout ça, c'est de se coltiner cet immense cochon mutant fan des vieux Disney. Qui plus est, doté de réactions beaucoup trop humaines et d'un aspect visuel aussi naturel que du pâté industriel. Ca rime en . On passera outre sur les quelques lamentables scènes pipi-caca, ou comment prendre les spectateurs pour des débiles profonds ? Le final est niais, mais alors niais comme pas possible. Ca ne laisse pas le choix. Il faut se contenter de ce qui est réussi. Comme la qualité de la réalisation et de l'image. Les paysages des montagnes Sud-Coréennes et de Séoul sont magnifiques. Les scènes d'action sont bien envoyées. En positivant un max, "Okja" est un divertissement familial de base. En restant réaliste, on se demande si ce film est du lard ou du cochon.
    FaRem
    FaRem

    8 623 abonnés 9 519 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 juin 2017
    Des films de ce genre mettant en scène une forte amitié entre une personne et un animal, il en existe beaucoup et à part quelques exceptions, ils fonctionnent toujours comme ce "Okja" bien qu'il soit classique sur la forme et totalement prévisible. Avec ce nouveau film, Joon-ho Bong dénonce pas mal de choses comme l'hyperconsommation ou les dérives du capitalisme, mais pour ne pas être taxé d'extrémiste ou autre, il le fait de façon plutôt légère et se moque de tout et surtout de tous peu importe leur camp ce qui est très important. "Okja" est divertissant, amusant, léger, touchant et attendrissant du moins pendant une grande partie parce que la dernière est plus réaliste et difficile même si cela n'empêche pas de voir des actes pleins d'humanité, mais pas forcément de la part de ceux qui devraient en montrer. La relation entre Mija et Okja fonctionne très bien et permet de nous tenir en haleine jusqu'au bout même si on se doute très bien de comment tout ça va finir. Cette "petite" bête est très bien faite notamment au niveau des yeux qui expriment beaucoup de choses et comme on dit souvent, les mots ne sont pas nécessaires quand tout passe par le regard. C'est un très bon et joli film, mais il y a quand même pas mal de longueurs notamment au début de la seconde heure qui empêchent de vivre pleinement et intensément cette aventure pleine de péripéties qui manque également de surprise.
    Bionman
    Bionman

    10 abonnés 38 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 3 juillet 2017
    Les critiques dithyrambiques sont pour moi incompréhensible. Et pourtant je suis un grand admirateur de Bong Joon Ho dont je vénère le mythique Memories of murder.
    La seule grande qualité d'Okja est la sincérité du projet. La plus grande faiblesse est son traitement. On est certes dans la fable mais on pouvait peut être faire ça avec un minimum de subtilité. Tout est très grossier, à commencer par les personnages de "méchants" surjoués par Tilda Swinton et Jake Gyllenhal tout deux insupportables, ainsi que l'assistante à lunettes dont l'actrice semble provenir d'un théâtre amateur. En plus de ces personnages caricaturaux à l'extrême, le réalisateur fait le choix d'un humour pipi caca qui rajoute encore de la lourdeur au propos. Et puis le film m'a semblé bizarrement mou sauf dans ses (ou sa) scènes d'action parfaitement executé mais sur lesquelles on a mis une musique à côté de la plaque. Okja semble comprendre les choses comme un être humain, on a du mal à y croire.. Reste quelques jolis moment comme au début dans la montagne (hormis la scène caca) et la scène très sombre dans le camps de concentration des supers cochons.
    J'espère sincèrement que Bong va rentrer au pays et oublier cette outrance étasunienne.
    Enzo H.
    Enzo H.

    13 abonnés 14 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 juillet 2017
    Sans aucun manichéisme, Okja touche au but et délivre son message avec beaucoup de nuance, bien plus que les autres films du genre en général.
    C'est un conte et en même temps une alarme, qui prend des éléments effectivement pas vraiment neufs, mais en construit quelque chose de puissant et de Beau, au sens large du terme.

    Voyez-le! N'en déplaise au service gériatrie du festival de Cannes
    President Dwayne Elizondo Camacho
    President Dwayne Elizondo Camacho

    13 abonnés 12 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juin 2017
    Okja, c'est l'exemple du film très moyen calibré pour "passer crème" auprès d'une population pas hyper exigeante et confortable avec les enfoncements de portes ouvertes et les clichés les plus évidents.
    Daube sud-coréenne comme il y en a tellement (ceux qui se touchent la nouille façon Nouvelle Vague parlerons de "kitsch" pour avoir l'air intelligents, mais perso une daube reste une daube pour ma part),
    Okja a d'abord une origine de financement on ne peut plus grand public : Netflix. En gros, la société qui jusque là n'avait absolument aucune valeur créative et rachetait absolument tout film/série/doc de plus de 3-4 ans. Gros problème de créa et de personnalité dans les bureaux, ils décidèrent de se lancer dans l'aventure de la production il y a peu d'abord avec des séries, puis des longs-métrages. En réalisant que son service attirait une population familiale et très mainstream, Netflix produit donc des daubes tièdes, mielleuses, sans réelle prise de risque et chiantes à mourir MAIS extrêmement bien marketées, avec de super trailers de la mort et des campagnes de com hyper efficaces : dernièrement The Discovery fut un vrai somnifère et War Machine un mensonge qui aurait du s'appeler "Brad Pitt making Brad Pitt stuff with his mouth and eyebrow during a 2h long boring action movie marked by inaction and poor choice of cast" si notre monde était celui de "The invention of lying".
    Bref...
    Okja donc, c'est d'abord sud-coréen. Cela signifie : des acteurs qui en font des CAISSES dans la pure tradition de la bouffonnerie. C'est assez insupportable. C'est insupportable en fait.
    Ensuite le scénario est une sorte d'immense porte ouverte, que dis-je, un portail inter-dimensionnel béant dans l'univers des évidences baba-cool-bobo-écolo-prout. Alors bien sûr, l'entreprise qui nourrit la planète et emploie l'équivalent d'une métropole est une bitch, et les personnes à sa tête sont intellectuellement comparées à Frieza ou à Bowser. Tout cela opposé à l'innocence et la pureté d'une enfant qui veut juste retrouver son ami (ben oui, elle est un peu déficiente, elle ne voit pas de monstre, mais un ami) bref : oh comme c'est mignon snif, gargl, sniiiiirrf. Originalité du scénario : Les 101 Dalmatiens/ 20 ou encore Sauvez Willy/ 20 ou mieux Denver le dinosaure/ 20. La force de création quoi...
    En résumé, c'est un vomi de clichés et de scènes prévisibles.
    J'aimerais dire "n'y allez pas", mais non c'est impossible. Vous y aurez probablement accès comme des millions de personnes, et le regarderez un dimanche après-midi quand il pleut. Ou alors vous regarderez courageusement le programme du ciné d'à côté. C'est mieux.
    Philippe R.
    Philippe R.

    3 abonnés 123 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 juillet 2017
    Un joli conte moderne qui donne à réfléchir à l'avenir industriel de l' agro-alimentaire , entre autre , la moins chère , la filiale porcine !
    Sinon, le scénario reste du grand classique, un film , qui ne demande pas une palme d'or, mais un bon 3etoiles et demi ! deux heures ou l'on ne s'ennuie pas !
    A voir même en famille !
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    395 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 29 juin 2017
    Totalement resté insensible à ce film, qui outre sa réalisation plutôt brillante ne reste qu'une morale géante pro écolo/anti capitaliste sans grand recul (avec un placement de produit Apple O_O), même si le côté caricatural est assumé il n'en reste pas moins irritant, en fait j'ai eu l'impression d'être face à un live action Disney coréen, avec ses rebondissements enfantins et ses personnages dans l'excès continuel (naufrage absolu de Gyllenhaal). Mais je dirais que le pire est que l'émotion ne fonctionne quasiment jamais, que ce soit l'humour ou la tristesse, la bestiole vise à attendrir par sa grosse bouille numérique mais le détachement est lui bien réel, ne reste que quelques petites farces fécales, on prend ce qu'on peut. On voit que Bong Joon-ho veut remporter l'adhésion massive mais, tout auteur qu'il est, à force de rendre une oeuvre élémentaire elle en devient quelconque dans un paysage cinématographique qui n'a de cesse de s'uniformiser, le Dernier Train pour Busan en est un autre exemple,celui du cinéma coréen désireux de se muer en block hollywoodien typique, perso ça me dérange un peu...
    Bref Okja reste une petit fable autant inoffensive que malaisante, où malheureusement le pire l'emporte.
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