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jacquesecret
8 abonnés
43 critiques
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3,5
Publiée le 23 juin 2016
Sans la présence rafraichissante des jeunes personnages, Nora, sa soeur, Maya et le jeune collègue de Nora, Xavier, ce film offre une vision très pessimiste - voire glaçante - sur les personnages bien typés et remarquablement interprétés, dans le monde implacable et pourtant feutré où ils évoluent.
Certains sont des prédateurs-nés, d'autres, leurs victimes collatérales, parfois leurs proches qui ont des bleus à l'âme dont ils ne se remettent pas très bien (Solveig, l'épouse de Barsac...), voire pas du tout (le père de Nora, qui fut un brillant Centralien et qui, aigri au possible et réfugié dans ses équations, est devenu épouvantable pour ses proches qu'il désespère.
L'interprétation est au-delà de tout ce qu'on peut attendre de ce film, à la glaçante atmosphère: Même si leurs personnages font froid dans le dos, sont pour certains antipathiques au possible, on y croit à 100%.
Des comédiens au top, dirigés au top, des "numéros" d'acteurs qui laissent pantois, des scènes qui sont des morceaux d'anthologie, comme le diner d'anniversaire de Serge (le père de Nora) où Jean-Pierre Bacri se surpasse dans la méchanceté ("Tu n'es qu'un salaud et un con" finit par lui lancer sa compagne...
Bref ! Un film qui ne peut laisser indifférent, en dépit de sa noirceur. C'est du cinéma, mais du grand cinéma ! Bravo !
Encore un film sur le milieu de la haute finance. Certes. Mais avec des grands plus, un excellent casting, un scénario fouillé, sans concession, et parfaitement écrit. Accablant pour les milieux financiers, sinistre toile de fond qui met en avant les principaux instigateurs liés à des histoires personnelles souvent sordides. L'intérêt passe avant tout. À l'instar de ce milieu sans âme, les décors sont d'une redoutable froideur. Les scènes s'enchaînent avec des moments de pur bonheur quand de grands acteurs mènent le jeu. Je retiens le face à face entre Jean-Pierre Bacri et Isabelle Huppert, entre autres. Toujours au top, l'excellent Pascal Gregory n'a plus rien à prouver. Dans une prestation aussi courte soit-elle, il excelle. Les deux principaux protagonistes, Agathe Bonitzer et Vincent Lacoste ont le grand mérite d'exister aux côtés de l'ensemble des acteurs connus et reconnus. Peut-être un peu jeunes pour leur rôle respectif, ils n'en sont pas moins durs, inquiétants, parfois touchants mais toujours justes.
Un film qui mérite d'être vu uniquement pour ses acteurs géniaux...l'histoire est vite peu intéressante et le monde de la finance qui sert de décor au film est limite ennuyeux
Le film tient un discours âpre et intelligent sur le monde de l'entreprise, ses faux fuyants, ses coups bas et l'atmosphère qui peut y règner.... Il est fait de beaucoup de seconds rôles non négligeables, et d'un joli premier rôle tenu par Agathe Bonitzer... Attention, cela parle surtout d'â-cotés, de sentiments subtils, car le film tel un jeu d'échecs placent des pions aux destinées multiples et dont le fil rouge quoique jamais exprimé, semble être une quête de reconnaissance, à surtout dissimuler aux autres, je dirais même à soi même....Compliqué me direz vous, pas tant que cela, car le film n'a rien d'obscur, il est intelligible et un peu à la manière du cinéma de Dominique Moll (Harry un ami qui vous veut du bien) sait parler simplement de choses complexes, de sentiments peu orthodoxes...... Je dirais personnellement que j'ai été secoué par le discours en sous entendu du film (ce sont les faibles qui réfléchissent dit il et pas mal de phrases sentences) et le moins que l'on puisse dire c'est que servi par une belle brochette d'acteurs (Lambert Wilson, Pascal Gregory, Vincent Lacoste, Jean Pierre Bacri, etc....) et une réalisation très maitrisée (manquant juste un peu d'esthétisme), le film laisse une empreinte, un souci, presque, celui de réfléchir avec plus de pertinence.....Je conseille.....
un assez bon film sur le milieu professionnel du monde de la finance avec son côté glacial froid mais avec un tout petit peu d'amour et d'humour pour relever un peu de sourire par moments. une bonne brochette d'acteurs tous convaincants dans leur rôle avec un plus au personnage de "nora" qui joue extrêmement bien une femme combattante dynamique bien dans travail. j'ai donc passé un bon petit moment en salle obscure.
Nora, est une jeune cadre cynique de son temps. Pas dépaysée par le design glacial du siège de son nouvel employeur. Ni par une société qui joue au Monopoly avec les entreprises en difficulté. Son habileté en stratégie financière est même vite remarquée. Pourtant, son embauche ne doit pas qu’à son seul talent, puisque les deux dirigeants qui l’accueillent étaient des copains de son père « hyper-brillant, mais sale con ! » Et c’est vrai que le papa, misanthrope reclus, ne donne pas une image flatteuse du brillant chercheur qu’il fût. Trois amis de jadis qu’un autre lien unit : l’amour d’une même femme (Isabelle Huppert) qui a épousé l’un des comparses (Lambert Wilson), tout en penchant pour l’autre (Pascal Grégory)… après avoir succombé au troisième (Jean-Pierre Baccri) du temps où il était fréquentable ! Le film renoue les fils de cette histoire ancienne qui a fini par faire du père de Nora, un type acariâtre, indifférent à l’amour de sa seconde femme, à la joie et à la réussite de ses deux filles. Un père désormais humilié, dont Nora cherche pourtant à sauver l’honneur. Le film de Pascal Bonitzer, sorte de thriller psychologique, déroule une intrigue assez touffue. Brillant mais artificiellement complexe. Beau et froid comme les décors. Comme Agathe Bonitzer aussi, dont on devine le feu qui couve sous le self contrôle. Elle et son jeune amoureux, Vincent Lacoste, qui semble être son opposé, sont parfaitement encadrés par un casting aussi mature que convaincant. Wilson, Grégory et Baccri laissant tout à tour apparaître les fêlures de quinquas qui, au-delà de la réussite, ne peuvent masquer des échecs intenables.
Un film bien écrit et élégant, teinté d'humour et de nostalgie, dans la lignée de Cherchez Hortense. Il n'y a rien de renversant et de surprenant dans la mise en scène et son scénario mais cela se regarde non sans plaisir, principalement dû à la qualité des dialogues et de l'interprétation. La soi-disant critique du monde de la finance est gentillette, le film s'intéresse à (et porte son intrigue sur) l'histoire et aux destins entremêlés des différents personnages. Cela pourrait être un peu tiède si ce n'était pas brillamment joué, avec en particulier des seconds rôles "monstres". Isabelle Huppert en tête. En 3-4 scènes elle crève l'écran et vole quasi la vedette aux (jeunes) premiers rôles pourtant impeccables. Mention également pour Jean-Pierre Bacri dans son éternel rôle de râleur mais qu'il fait à la perfection.
Interprétation impeccable, scénario un peu touffu, mais ce regard glacial du monde de la finance l'emporte au final. Encore une fois Isabelle Huppert dans un rôle secondaire, mais essentiel, surclasse tout le monde!
glacial comme le monde des affaires, doté d'une mise en scène carrée scrupuleuse des moindres détails, d'un montage incisif et joué par des comédiens hors paire dans un contexte ou le mot amour n'existe pas, mené par la jeune Agathe Bonitzer le cinéma français nous offre une merveille d'intelligence d'une rare perfection quel bonheur .
Un film remarquablement bien écrit, à la fois glacial et envoûtant et où la froideur affective, l'instinct de prédation, si constitutifs du monde financier, font voler en éclats toutes faiblesses. Agathe Bonitzer et Vincent Lacoste incarnent - entre autres - le nouveau souffle du cinéma français ...
Je suis enchantée de cette histoire très bien écrite et interprétée. Voilà du cinéma de très bonne facture et intéressant. L'histoire est bien dramatique, on ne rigole pas. C'est tout à fait le genre de petit film tout simple et bien fait que j'aime.
Plaisir du grand écran après ..... 15 jours sans (!) Avec un casting assez riche : Lambert Wilson, Isabelle Huppert, Jean-Pierre Bacri et un peu plus jeunes : Vincent Lacoste (Xavier), Julia Faure et surtout Agathe Bonitzer (Nora)...Des décors à l'inverse très minimalistes et froids. J'ai apprécié une intrigue bien ficelée entre un monde de la finance assez glaçant et opaque, et une histoire de famille à tiroirs secrets. Bon scénario et très agréable interprétation de tous les cités (plus hauts) car pour eux c'est habituel... Vincent Lacoste, pas toujours je dois dire, ici génial et tout à fait "dedans" et surprise de taille pour Nora, élégante, brillante, déterminée - n'en jetez plus...Un film qui met en relief la capacité des acteurs, pas très drôle, mais tellement convainquant par sa densité et sa vérité !! **
Une belle illustration de la société libérale et de son fonctionnement implacable. Quel drôle d'univers nous offrons à notre jeunesse aujourd'hui. Quelle place pour l'affect dans un tel contexte ? C'est curieux, car les personnages sont peu attendrissants, enfermés chacun dans leur forteresse. La parentalité du père et de la mère de Nora semble bien lointaine...Lorsqu'Isabelle Huppert dit : "C'est un con votre père. C'est un mec intelligent, mais c'est un con", c'est une définition juste (au sens de la justesse, pas de la justice) de qui est cet homme "emmuraillé" dans son aigreur, qu'incarne si bien Jean-Pierre Bacri. En même temps, c'est comme s'il jouait du Bacri, mais comme on l'aime dans ce rôle, qui lui va si bien, on le lui pardonne volontiers. La rivalité sororale est aussi discrètement montrée, lorsque les deux soeurs élisent le même objet d'amour. Ce qui est intéressant également dans cette histoire, c'est que cette jeune fille ambitieuse se retrouve dans une position de Sherlock Holmes pour tenter de comprendre l'histoire de ses parents.