Pascal Greggory et Lambert Wilson cabotinent, Bacri fait du Bacri, Vincent Lacoste tente d'échapper à son habituel registre de tête à claques, mais n'y parvient pas dans le rôle d'un jeune loup de la finance, où il est grotesque, Agathe Bonitzer fait la gueule (pourtant distribuée au premier plan par papa, comme souvent)..... Heureusement, il y a Huppert - le seul intérêt de ce 7e "long" de Pascal Bonitzer (mais malheureusement dans de rares scènes) - et on peut aussi sauver la pétulante Julia Faure, alias "Maya"(la soeur de l'héroïne). Qu'est-ce donc que ce "Tout de suite maintenant" ? Le portrait d'une arriviste, avec supplément "histoire(s) de famille" (dosage incertain - les proportions pouvant être inversées) ?... On a surtout à se mettre sous la dent, non pas un régal d'écriture, mais une succession de saynètes à la dramaturgie souvent embrouillée, avec métaphores arboricoles et nautiques, sentant plus l'enflure et la fumisterie que la clé de lecture pertinente... Hélas, après l'enlevé et piquant "Cherchez Hortense" (2012), que je notais alors "4 étoiles", on trouve ici une "Nora" qui n'a de flamboyant que sa chevelure rousse de figure préraphaélite.....
Un film qu'on regardera qu'une fois, car ce qui fait l'intrigue principale c'est la relation entre les personnages. On notera une actrice qui adore le rôle de bourgeoise inoccupée depuis quelques années. PLV : un défilé de valeurs sures du cinéma français.
Franchement décevant. Malgré des personnages plutôt intéressants et un bon casting je suis ressorti de ce film avec le sentiment d'être passé à côté. La faute à un scénario qui manque cruellement d'innovations. Quelques fulgurances humoristiques dans l'écriture sauvent la première moitié mais l'histoire s'enlise ensuite. Le "secret" qui tient lieu d'intrigue se dégonfle complètement et des apparitions fantastiques qui ne servent à rien viennent au milieu. Bref un beau gâchis même si ça reste bien interprété par l'ensemble des acteurs.
« Tout de suite maintenant » … un film de Pascal Bonitzer dont j’avais fort apprécié « Gemma Bovery » sorti il y a 2 ans, est pour ma part à fuir ! L’histoire se déroule dans un cabinet de haute finance (rachat d’entreprises en difficulté) dirigé par Lambert Wilson dont le cynisme lui va à ravir, et son associé, Pascal Greggory, plus humain mais sur le déclin ! Nora (interprété par la propre fille du réalisateur) est une trentenaire qui n’a absolument rien à voir avec sa sœur, Maya, qui s’avère avoir des dents très longues. L’intrigue (?) financière se mêle à une histoire de rivalité / amour avec Xavier un autre « arriviste » qui lui sera moins chanceux. S’il n’y avait pas dans ce film un duo très fort – Isabelle Huppert et Jean-Pierre Bacri – porteurs d’un lourd passé d’amour / haine avec 2 scènes magistralement maîtrisées, je dirais que ce film ne vaut pas un téléfilm avec d’ailleurs souvent des gros plans flous ! Bref à fuir sauf pour Isabelle Huppert et Jean-Pierre Bacri … pour lesquels je mets quand même une étoile à ce film facile.
Un film que fait réfléchir, qui travaille le spectateur. Il est à la fois léger et lourd: lourd d'une histoire complexe et profonde, noire, de laquelle Nora (jouée par Agathe Bonitzer) essaye de se détacher. Léger parce que l'espoir qu'elle incarne, notamment avec son amour pour Xavier (joué brillamment par Vincent Lacoste qui se découvre un talent d'acteur pour des rôles complexes et moins amusants que d'ordinaire) ! Les "grands": Huppert et Wilson sont, en arrière-fond, tout aussi intense et donne une épaisseur au film. Faure, Gregory et Bracri parachèvent ce casting de rêve, jouant à la perfection. J'ajoute également que la musique est vraiment vachement bien. C'est un film à voir, et qui mérite les critiques élogieuses de la presse mercredi !
Les jeunes prennent ici le devant de la scène. Ils marquent une lueur d'espoir dans le monde figé et englué de la finance. Agathe et Vincent rayonnent et donnent un souffle nouveau au cinéma. Ils sonnent une relève bien menée. Isabelle Huppert et Jean Pierre Bracri sont émouvants, Lambert Wilson épatant avec son frère ennemi Pascal Gregory. Mais pourquoi n'ont-ils pas été réunis avant? Ils forment une paire magistrale ! Une mention spéciale à Julia Faure que l'on retrouve ici en sœur décomplexée et naturelle, tout en sensualité: elle chante et donne une touche d'ivresse à ce film !
"Tout de suite maintenant" annonce dès son titre un film sur l'arrivisme. Nora Sator (quel nom merveilleux !) nous est présentée comme une Rastignac en tailleur-pantalon recrutée par un prestigieux cabinet, spécialisé dans les fusions-acquisitions, dont elle grimpera tous les échelons en écrasant les obstacles qui se dresseront sur sa route. Pourtant le dernier film de Pascal Bonitzer ne nous mène pas là où on l'attendait. Est-ce à mettre à son actif ? Hélas non, pour trois raisons.
"Tout de suite maintenant" manque de cohérence. Il essaie de raconter deux histoires en une. La première, on l'a dit, est celle de l'ascension d'une jeune femme dans le monde, ô combien hostile, de la haute finance. Elle aurait pu à elle seule constituer la matière d'un film. Mais Pascal Bonitzer et sa co-scénariste Agnès de Sacy ont cru bon de lui en adjoindre une autre : celle de la vieille hostilité qui oppose le père de Nora (Jean-Pierre Bacri comme d'habitude génial) au patron de celle-ci (Lambert Wilson).
Deuxième défaut : l'héroïne. C'est Agathe Bonitzer qui tient le rôle de Nora. Certes, l'actrice, qu'on a déjà vue chez Sébastien Betbeder ou Frédéric Videau, n'en est pas à son coup d'essai. Toutefois, on ne peut s'empêcher de se demander si elle doit ce premier rôle à son talent ou à son patronyme. D'autant que sa moue boudeuse et son phlegme d'endive ne collent pas au rôle.
Dernier défaut, le plus grave : l'incapacité à filmer le monde de l'entreprise. Qu'il s'agisse de la haute administration ou de la haute finance, le cinéma français est comme paralysé par une déférence pataude. Lui qui sait si bien décrire le monde ouvrier ("Élise ou la vraie vie") ou le petit commerce ("L'horloger de Saint-Paul") filme des pantins sans crédibilité qui évoluent dans des bureaux immaculés, qui passent leur temps à manger et à boire, qu'on ne voit jamais réfléchir, chercher, écrire, bref "travailler".
Trouver dans le dictionnaire un mot rare et élégant, entraîner des acteurs connus, Bacri qui joue Bacri, Hupert qui joue Hupert, Wilson qui joue Wilson, habiller l'ensemble d'un maniérisme froid qui justifie de se dispenser de toute crédibilité dans les relations et les sentiments que ce soit dans la sphère familiale et plus encore professionnelle. Et guetter dans la salle les spectateurs qui regardent leur montre.
Déçu... C'est assez entraînant au début, on se prend au jeu, surtout que les personnages sont bons, et que tous les acteurs les interprètent parfaitement, chacun avec son propre charisme. Mais ça devient très vite long, répétitif, et ça n'évolue pas beaucoup ! On ne perçoit pas d'enjeu fort, et c'est sûrement parce qu'au final, il n'y en a pas. L'histoire du père dans cette entreprise, que l'on découvre à la fin, est tout sauf incroyable, et on se dit alors "tout ça pour ça ??". C'est vraiment dommage, parce qu'il y avait de très bonnes bases posées, avec ces personnages forts, portés pas ce super casting, et qui engageaient des dialogues efficaces et prenants au début. Mais tout ce travail sert juste à brasser de l'air, car il y a très peu de contenu dans ce film.
J'avais bien apprécié Cherchez Hortense et je suis allée voir ce film en toute confiance, guidée par les critiques et le casting. Et bien c'est raté ! Bonitzer veut nous faire découvrir le monde de la Finance que visiblement il ne connait pas, il ne connait pas non plus il faut croire le monde de l'entreprise tant tout sonne faux ! Le début n'est pas trop mal mais ça part très vite en sucette, tous les personnages qui vont et viennent dans des bureaux vides,spoiler: des jeunes recrues aux dents longues qui tombent amoureux, des vieux qui ont une histoire ancienne à régler et une vague intrigue de magouille financière dont on se fout. Il ne manque plus que la femme de ménage vaudou et un chien loup qui sort de l'inconscient. les acteurs font se qu'ils peuvent. Une erreur de casting pour Vincent Lacoste tenant le rôle d'un jeune séducteur, et puis Agathe Bonitzer peu expressive qui n'a pas eu de mal a avoir le rôle. Tout cela dans un décor hideux de tours de verre et d'immenses appartements modernes et froids.
Des acteurs reputes plutôt bien , par contre les jeunes moyen. Mais gros probleme sur les personnages et leurs caractères tres mal defini , les relations entre eux souvent incomprehensible et l'histoire trop confuse et l'on decroche assez rapidement.
On nage dans un océan d'ennui poli et de suffisance, de complaisance, de bien pensance. Le film se veut acerbe, malin, mordant, caustique, critique, il est l'inverse absolu de ce qu'il entend dénoncer : conformiste, plat, goitreux, empâté, embourbé dans les conventions bourgeoises de son époque. Détestable.
Banal et peu captivant,on est très, très loin de « chercher Hortense » nonobstant une très bonne interprétation en particulier de Bacri qui se surpasse ici, l'histoire de cette Rastignac moderne n'a rien de franchement passionnant ! On peut ne pas voir !
je dois être certainement maso pour être resté sur mon fauteuil ( j'ai fini tout de même par prendre la fuite au bout d'une heure, donc impossible de vous conter la fin...? ), car j'avais compris au bout de 5mn ce qui m'attendais. Beaucoup de froideurs et de frigidités glaciales, et une assez désagreable ambiance generale de coincés divers...( et je reste poli ! ), donc si vous aimez souffrir, vous prendre la tête ( apres vous être farci votre patron toute la journée ) c'est le film qu'il vous faut ! ( ah oui, j'oublais stp isabelle change ton registre de jeu ! car d'un film a l'autre c'est kif kif bouriquot...)