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Jmartine
169 abonnés
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3,5
Publiée le 28 janvier 2016
Vous connaissez les dorayakis…moi je ne connaissais pas mais après les près de deux heures des Délices de Tokyo de Naomi Kawase, leur fabrication n’a plus de secret, reste à en connaitre la saveur…on passe de longs moments, la tête penchée sur la marmite à surveiller les haricots rouges en train de confire…tartinés entre deux sortes de pancake, cela donne les fameux dorayakis dont semblent raffoler les collégiennes…Cela pourrait être un peu lassant si ne venait s’y greffer une rencontre entre deux êtres que tout sépare…Sentaro, jeune cuisinier tient la petite boutique en gérance et ne vend que ces fameux dorayakis, il le fait sans grande passion et promène son regard triste sur le voisinage…insensible à la splendeur des cerisiers en fleurs qui l’entourent…il cherche un aide et se présente alors une vieille femme Tokue, 76 ans qui rêve de faire ce travail…Sentaro refuse mais finit par être convaincu quand Tokue lui fait goûter les haricots rouges confits de sa fabrication qui n’ont rien à voir avec la fabrication industrielle qu’il utilisait jusqu’à présent…entre le jeune cuisinier et la vieille dame s’instaure une complicité qui nait au dessus des casseroles et nous ne perdons aucun moment de la fabrication de nos dorayakis…sous le regard d’une jeune collégienne un peu fugueuse qui aimerait bien elle aussi gagner un peu d’argent en participant à leur fabrication comme une passerelle vers le futur…Petit à petit Santéro retrouve le goût du bon et du beau, comme si la vieille dame lui ouvrait un chemin vers la grâce en l’invitant à écouter ce que racontent les haricots rouges ou les feuilles de cerisiers …Malheureusement chacun porte un passé douloureux plus ou moins lourd à porter et qui sonnera le glas de leur association… C’est finalement un film d’une infinie douceur, qui aborde avec légèreté et justesse, le thème de la transmission entre générations tout en revenant subtilement sur certains traumatismes de la société japonaise…
"La précision avec laquelle Durian Sukegawa décrit dans son livre ce qui est invisible dans la vie, m'a profondément touchée et j'ai eu envie de l'adapter pour le cinéma." A déclaré Naomi Kawase. Une transposition sur grand écran en tout point réussie. Une douceur émane de ce film et transporte le spectateur dans un monde au cœur duquel trois existences vont se croiser. Entre un regard curieux, un autre empli de tendresse, le chant d'un oiseau en cage ou ces images de cerisiers en fleurs tout n'est que beautés même quand les yeux laissent couler des larmes. Il est bien question d'amour, celui de la nature en particulier. D'amitié, d'échanges riches et vrais avec, comme point de départ, un véritable culte de la cuisine. La mise en scène de Naomi Kawase est à la fois subtile et magistrale. Tous les interprètes n'ont plus qu'à se laisser porter et vivre leur rôle respectif avec un naturel désarmant. Ce film est un cadeau. On sort de la séance différent. Tout simplement heureux. Meilleur, peut-être aussi.
Kawase,une réalisatrice (.) qui confirme film après film.....Là elle choisit de parler d'une relation entre une vieille femme et un homme restaurateur de dorayaki ( sortes de pancake fourrés).....C'est un film d'amour, amour de la cuisine (quelle passion autour des haricots rouges, quel savoir faire partagé), amour de la nature, l'émerveillement est mélodieux voir merveilleux, amour des gens ( une relation va naitre, subtile, et que la réalisatrice explique en fin de film)....Les seconds rôles sont très intéressants (les lycéennes) Autant le dire on est dans la délicatesse, la tristesse parfois, et règne une profonde mélancolie (presque trop) dans les dialogues......Il y a même un passage trop excessif à mon gout où l'on est dans le "larmoyant"....Le temps expliquera les actes de chacun, il y a de la philosophie naturaliste et des sentiments subtils qui ne pourront qu'enrichir le spectateur.....UN film qui se voit autant qu'il s'écoute......J'ai beaucoup aimé
Chaque matin, c’est le cœur lourd que Sentaro part confectionner ses petits dorayakis, spécialités japonaises à base de haricots rouges sucrés et confits dans la boutique dont il est le gérant. Cet homme triste, qui n’a goût à rien et n’attend rien de la vie passe son temps à écouter un petit groupe de collégiennes, habituées du lieu, gazouiller avant de filer en cours. Alors que les affaires ne sont pas florissantes, contrairement aux cerisiers alentours, une vieille femme, Tokue, se présente en lui demandant s’il accepterait de l’embaucher pour réaliser ses dorayakis. Sentaro se montrant clairement réticent à embaucher une femme aussi âgée, cette dernière décide de lui faire goûter sa recette de haricots rouges confits, peaufinée durant des dizaines d’années…
Avant d’aller voir ce film, je me suis demandée comment il était possible de conter une merveilleuse histoire autour de quelques kilos de haricots rouges ! Le résultat a dépassé mes espérances. Les personnages sont très touchants, le film, d’une grande simplicité, se plaît à nous rappeler à quel point il est important de profiter de ce que la vie nous offre, de contempler la beauté qui nous entoure, de saisir les opportunités qui nous sont données avant qu’il ne soit trop tard… Une magnifique recette, qu’on se plaît à déguster pendant près de deux heures. Un film à voir, absolument !
Tres beau moment, plein d'emotion et de fraicheurs, avec des acteurs ayant beaucoup de charme et de simplicité et des dialogues touchants et bien pensés. On sourit et on verse une larme devant ce superbe film
Magnifique film, touchant et profond. La beauté des images, des personnages et des sentiments exprimés ou non vous emporte dans cette quête d'amour des 3 personnages principaux. Un grand moment de cinéma !
Très grand film de l'année. Certes, mon point de vue est sans doute biaisé par mon amour du Japon. On retrouve dans ce film tout ce qui m'attire dans cette culture : beaucoup d'émotions à peine exprimées, l'esquisse des sentiments et une extrême subtilité, une forme de sérénité et d'harmonie qui côtoie la tristesse et la souffrance. Mais c'est d'abord et surtout une merveilleuse ode à l'amour de la vie, malgré tout ce qui peut arriver ou faire obstacle, et une invitation à comprendre et suivre sa mission...
Les Délices de Tokyo se regarde, se savoure même plutôt, comme un tableau de trois personnages rejetés par la société nippone mais qui trouvent ensemble leur plénitude. Les images, très belles, le jeu, très juste, et l'histoire, poignante, font de ce film un véritable chef d'oeuvre. Certes, les amateurs de films d'action n'y trouveront pas leur compte et la lenteur assumée, au rythme de la préparation des haricots rouges confits, peut irriter. Mais ceux qui se laisseront bercer par les fleurs de cerisier passeront un moment inoubliable.
Film absolument remarquable, où l'on suit les pérégrinations de ces trois éclopés de la vie que sont la jeune adolescente mal dans sa peau, le pâtissier au passé chargé et la vieille dame surgie du néant... Images somptueuses du blanc des cerisiers en fleurs, du jaune du canari en cage, et du marron des haricots que l'on met à confire. Un films d'une grande humanité qui nous cloue au fauteuil!
Dans Les délices de Tokyo, Naomi Kawase reste fidèle à ses thèmes favoris : le lien avec la nature et la tendresse pour les marginaux, mais cette fois-ci dans un cadre urbain et avec la volonté de toucher un public plus large, ce qui n'est pas un crime étant donné l'hermétisme de certains de ses films précédents qui en bridait l'émotion. La cuisine est ici le symbole du partage, de l'acceptation de l'autre, et de la transmission entre les générations. Le film ouvre l'appétit avec la conception des Dorayakis, ces macarons fourrés de haricots rouges confits. Mais ces ingrédients ne sont que là que pour porter le message de la réalisatrice qui, en creux, et avec subtilité, témoigne d'une société qui accepte mal que l'on ne suive pas les chemins de la "normalité." Si mélodrame il y a, dans la grande tradition du cinéma japonais, il est raffiné et sans ostentation, nappé dans une histoire à la musicalité contemplative, douce et narquoise. Loin des excès d'un festin pantagruélique, Les délices de Tokyo se savourent bouchée après bouchée pour en saisir toutes les nuances gustatives.
Cerisiers en fleurs , le rythme des saisons , la passion du savoir faire , les sens en éveil. Goût , odorat , vue ouie et toucher .Secret de l'intériorité et de la relation de soi au monde .Comment filmer l'amour et l'indicible ? On comprend que la vrai richesse est dans ce que donne la nature :arbres ,fleurs, nourritures et dans ce que l'homme en fait pour le mettre en valeur et le faire fructifier et non dans ce que représente le neveu de la patronne avec son iPhone et son air suffisant.On découvre aussi cette histoire sur les lépreux au japon , et tout d'un coup c'est l'envers de la médaille , cette nature monstrueuse qui atteint l'homme dans son apparence extérieure .Paradoxe car les sens passent par le corps . Jolie histoire presque conte mais on s'interroge un peu sur la métaphore ?
Ce film me boulverse ! Et je veux que l'effet continu! Il me reconnecte avec l'esprit de la nature, de l'attention aux petits bonheurs de la vie, malgré la souffrance, le rejet de la société, les erreurs. On se rend compte que nos petits bobos sont minimes à côté de vrai et affreuses maladies, que le film rend acceptable car "moi aussi je veux vivre au soleil " et parceque "même quand on n'a pas réussi sa vie, on peut donner un sens à sa vie" quelle leçon dans un pays comme le Japon ou le travail à encore plus de valeur qu'en France au point où même les enfants se suicide de leurs échecs! L'esthétique japonais est tellement belle ! Cette attention à l'autre, ce respect, même dans le rejet est impressionnant, ce cinéma donne envie de vivre pleinement SA VIE
Je suis allé voir ce film en me basant sur la bande annonce, qui aurait pu suggérer un long-métrage de la trempe de Tampopo. Il en est tout autre. Ce film est bouleversant, et par respect pour l'équipe du film, il ne faut surtout pas en dévoiler la trame. Les délices de Tokyo est un petit chef-d'oeuvre d'émotion. Il faut vraiment avoir le coeur d'un haricot sec pour ne pas y verser sa larme. Allez-y!
Un film plutôt contemplatif (belles images, scènes longues), c'est sympa mais c'est aussi une belle histoire (Je n'ai pas dis un conte de fées non plus).
Après ça, tu kiffes les mamies japonaises et tu rêves de manger des pâtisseries dont tu ignorais totalement l'existence avant d'entrer dans la salle.
Magnifique film, portrait croisé de 3 personnages marqués par la viespoiler: (une collégienne vivant avec sa mère dans un petit appartement avec qui elle ne s'entend pas, une vielle dame marquée par une maladie qui l'a touché dans sa jeunesse et un cuisiner aux problèmes d'alcools, qui vit avec les conséquences d'un acte commis il y a longtemps) . Un petit bijou d'humanité abordant de nombreux sujets tels que: les relations enfant-adulte, l'isolement de certaines personnes dans la société japonaise, le temps qui passe, le travail comme facteur d'intégration et d'accomplissement personnel... Une photographie splendide (les images sur les cerisiers en fleurs sont d'une grande beauté) et les 2 acteurs principaux (bien que la jeune actrice ne soit pas en reste) Kirin Kiki et Masatoshi Nagase sont bouleversants. A voir sans hésitation!!!