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    Les Délices de Tokyo
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    164 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 8 mars 2016
    Ce film n'est programmé dans aucune salle à Annecy. Vu à Cannes (sélection Un Certain Regard) et aaadoré. Donc si vous habitez Annecy ne passez pas à côté d'un réel plaisir de cinéma et courrez découvrir ce bijou de film à Doussard (lundi 14 mars 20h30) ou à Talloires (mardi 15 mars 20h30).: un film tendre, un film émouvant sur la transmission du savoir et du goût. Bravo à ces petites salles qui osent une programmation différente.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    135 abonnés 1 631 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 février 2016
    Une petite échoppe dans Tokyo produit des dorayakis (pancakes purée de haricots rouges) pour les lycéennes du quartier qui en ont fait leur QG. Le cuistot, la quarantaine et ex alcoolique au lourd passé, fait ce job sans passion. Une mamie de 76 ans appâtée par une offre d’emploi de cuisinière va se présenter pour le poste. Elle aussi a eu une dure existence ; au ban de la société trop longtemps ; elle compte sur ce job pour enfin la réintégrer. Et puisque qu’il s’agit entre autre d’une histoire de transmission de valeurs entre génération ; une jeune lycéenne un peu exclue, un peu seule aussi va trouver auprès de ce duo une place qu’elle ne trouve pas ailleurs.
    Présenté comme cela, çà peut paraître mièvre ; mais non, ce film est juste et plein de bons sentiments. Par sa douceur et ses moments de tendresse ; ce film véhicule sérénité et sagesse. Une sorte de feel good movie à la sauce nippone où les valeurs au centre du film ne sont que positives : amitié et tolérance autour de plaisirs épicuriens. Dans la sélection « Un certain regard » à Cannes 2015, il en dit aussi beaucoup sur le Japon contemporain et de la place laissée aux anciens et de la vie des plus jeunes. Mais il témoigne aussi de l’exclusion dont furent victimes les lépreux d’après-guerre au Japon : parqués hors ville jusqu’en 1996, sans descendance et sans sépultures… des citoyens fantômes en quelque sorte. Et c’est pour cela que la première entrée dans le sanatorium est mis en scène par Naomi Kawase comme a pu le faire Miyazaki en son temps avec l’entrée dans le parc d’attraction abandonné par Chihiro.
    Ce film est donc gourmandise dégustée sans déplaisir, malgré quelques maladresses. Les ellipses sont quelque fois maladroites et perturbatrices de la bonne lecture de la temporalité, surtout sur la fin du film. Le scénario sans surprise offre quelques personnages caricaturaux pour permettre à Naomi Kawase d’arriver à ses fins : la patronne du magasin et surtout les situations et personnages qui en découlent. Et puis on sent l’envie de la réalisatrice de faire un film plus accessible que les précédents, peut être poussée par des producteurs internationaux. Donc son film se veut plus grand public et par conséquence les intentions sont souvent trop lisibles ; là où les images suffiraient, les dialogues viennent surligner artificiellement le propos.
    En fait le film aurait beaucoup gagné à être plus sobre… à l’image des cerisiers en fleurs sujets de belles photos dans la première demi-heure mais ultra présents.
    dolphinus31
    dolphinus31

    4 abonnés 29 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 19 février 2016
    Un film beau, d'une poésie rare, émouvant, merci pour cette belle paranthèse. On en redemande en cette période morose
    ER  9395
    ER 9395

    87 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 février 2016
    Une leçon de vie à travers une recette de cuisine , voila qui est original , mais le récit va surtout nous montrer 2 êtres marqués par les difficultés de leur propres existences et qui vont se réunir et se retrouver autour de cette fameuse recette des dorayakis .
    chas
    chas

    37 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 février 2016
    Bien sûr quand une vieille dame est embauchée par le tenancier d’une échoppe qui vend des macarons au coin de la rue et que celle-ci va être appréciée d’une clientèle grandissante, la situation ne peut pas durer.
    C’était trop beau, trop tendre, mais cela reste délicieux : sous les masques souvent imperturbables, les résiliences se mettent en route.
    Les cerisiers en fleurs sont magnifiques, même dans un environnement banal. Au rythme des saisons sans flonflons, nous partageons volontiers ces tranches de vies. Bien plus que la recette des dorayakis fourrés aux haricots confits se transmettent des façons d’apprécier le temps, et gagner en liberté quand on a apprivoisé ses faiblesses.
    poet75
    poet75

    275 abonnés 703 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 février 2016
    Heureusement que, de temps à autre, quelques collégiennes sortant d'un établissement voisin viennent égayer son échoppe, sans quoi les journées y seraient bien mornes. Sentaro, le gérant du commerce, porte l'ennui sur son visage. Il y fabrique et il y vend, comme il peut, des dorayakis, spécialité japonaise qui se compose de deux petites crêpes fourrées à la crème de haricots rouges confits. Mais tout change ou s'apprête à changer, le jour où passe par là une vieille dame un peu lunaire et tout absorbée par les émerveillements que suscitent chez elle les beautés simples du monde. Elle s'appelle Tokue et, voyant sur une affiche que Sentaro est à la recherche d'une aide, elle propose ses services : la crème de haricots rouges, elle la fait mieux que personne !
    spoiler: D'abord rétif, Sentaro, après avoir goûté un échantillon du savoir-faire de Tokue, se laisse convaincre et l'engage. Grand bien lui prend : les dorayakis sans saveur laissent place à de merveilleux petits délices qui ont tôt fait d'attirer des ribambelles de clients. C'est vrai, Tokue n'a pas son pareil pour fabriquer sa pâte de haricots rouges et tout le monde est sous le charme ! Tout le monde, sauf la patronne du commerce, qui vient de temps à autre y faire sa visite. Car « Les Délices de Tokyo » n'est pas seulement un gentil film culinaire, mais bien plus que cela. Une anomalie, pourrait-on dire, n'a pas échappé à la patronne : c'est l'aspect qu'ont les mains et les doigts de Tokue. Celle-ci d'ailleurs n'en avait pas fait mystère : dès son engagement, elle avait signifié à Sentaro qu'elle pouvait avoir quelques difficultés à se servir de ses doigts, suite à une maladie contractée dans sa jeunesse. Et, de fait, elle en porte les stigmates : ses mains sont tachées et ses doigts déformés. Ces signes-là, nous les connaissons, ce sont ceux de la lèpre. Tokue en est guérie depuis longtemps, mais les marques restent et elles suffisent à effrayer. Au Japon, comme partout dans le monde, là où sévit cette maladie, on excluait les malades de la société. Certes, on ne les reléguait pas sur une île comme aux Hawaï du temps de saint Damien, mais on les confinait dans une léproserie d'où il leur était interdit de sortir. Une loi datant de 1907 préconisait leur internement forcé, loi qui n'a été abolie qu'en 1996 ! Et aujourd'hui encore, affirme la réalisatrice dans une interview, et même si l'Etat offre des indemnités aux malades ou aux anciens malades, les discriminations subsistent. La lèpre fait encore peur, nous rappelle ce film, ou, en tout cas, elle fait peur à certains. D'autres, heureusement, n'en restent pas aux apparences. Dans « Les Délices de Tokyo », ce sont les blessés de la vie, ceux qui vivent ou ont vécu des épreuves, qui regardent non pas seulement avec les yeux mais avec le cœur. Sentaro, le gérant du commerce de dorayakis, cache lui aussi son douloureux secret. De même que Wakana, une des collégiennes qui s'y donnent volontiers rendez-vous, et dont la situation familale n'est pas des plus aisées. Ce sont eux qui non seulement acceptent Tokue, mais pratiquent une sorte de communion de cœur et d'esprit avec elle. Ce sont eux qui lui seront fidèles jusqu'au bout, sans crainte de quoi que ce soit.

    Car des trésors de sensibilité, d'émotion et de poésie se dévoilent dans ce film aux airs de petite œuvre qui risque de passer inaperçue. Ce serait bien dommage. La vérité, c'est qu'on a affaire à une superbe réalisation et à de très bons acteurs. Et les spectateurs qui l'auront vue ne l'oublieront pas de si tôt ! 8,5/10
    leoline
    leoline

    31 abonnés 93 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 février 2016
    C'est de la grâce esthétique et humaine a l état pur. Ce Japon la ce Tokyo la est des ruelles ou les petits commerces cachent tant de frustrations d espoirs de rêves inassouvis de travail d intrigues et de non dits. Ce film sort des sentiers battus... tourné a l époque du - Cherry Blossom ou cerisiers en fleurs - il donne a réfléchir sur les exclus même au Japon...surtout au Japon... la rencontre de deux destins filmé lentement très lentement...Et si l on prenait le temps d observer la nature et la nature humaine...c est le premier délice subliminal de Tokyo ...allez découvrir les vrais délices...
    Le cinéphile
    Le cinéphile

    701 abonnés 2 747 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 janvier 2016
    Un film touchant et intelligent, belle réflexion du relationnel entre génération, du temps qui passe et de la marginalisation intempestive.

    http://www.justfocus.fr/cinema/critique-les-delices-de-tokyo-de-naomi-kawase.html
    dominique P.
    dominique P.

    844 abonnés 2 027 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 février 2016
    Un véritable chef d'oeuvre.
    Le meilleur film de la semaine, du mois et certainement de l'année.
    C'est une histoire culinaire mais pas seulement, c'est surtout une histoire humaine absolument émouvante, bouleversante, délicate, sensible.
    Tout est magnifique et parfait dans ce film et cette histoire.
    Un véritable petit bijou pour tout le monde.
    Loïck G.
    Loïck G.

    340 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 25 janvier 2016
    L’histoire d’une amitié entre une vieille femme qui après avoir purgé des années d’enfermement pour une maladie aujourd’hui reconnue et un jeune cuisinier à qui elle va confier son secret de fabrique. C’est une passation des plus poétiques, même si la méchanceté quotidienne va peu à peu jeter son venin et distiller une rumeur tout aussi méchante. Naomi Kawase n’en fait pas des tonnes pour évoquer cette exclusion qui nous ramène aussi bien aux premières années du Sida qu’aux conséquences dramatiques d’Hiroshima. Ce n’est même pas suggéré mais le ton est si subtil, d’une si grande finesse que le propos va bien au-delà des mots qu’il prononce.
    Pour en savoir plus
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 13 février 2016
    On en ressort gonflé à bloc pour aller de l'avant 😊
    Cela fait du bien de temps en temps de revenir à l'essentiel !
    Une très belle histoire sur la tolérance, la prise de conscience et la remise en question !
    Anne M.
    Anne M.

    75 abonnés 643 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 février 2016
    Davantage qu’un film culinaire, c’est l’histoire de rencontres : trois personnes avec leurs blessures, dont deux avec une vie cabossée.

    L’amitié se joue autour de la transmission d’une recette et s’épanouit grâce à un ingrédient secret : la tolérance.

    Film délicat avec de la tristesse , qui avance selon le rythme de la floraison des cerisiers, qui trouve de la chaleur dans les liens entre les personnes.
    kleun
    kleun

    11 abonnés 665 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 6 février 2016
    Le film n'est pas une comédie comme le stipule la fiche du film. C'est plutôt un film dramatique autour de 3 personnages: la collégienne, l'artisan dorayakis et la retraitée.
    Chacun ayant soit un lourd passé ou bien une énorme tristesse. On voit comment évolue chaque personnage à fil des ventes de ces petites pancakes. Ces 3 personnages vont peu à peu retrouver le goût de la vie et surtout pouvoir aller de l'avant !
    Le film est tourné comme une poésie, les cerisiers ont une place centrale. Elle nous permet de reconnaitre les saisons qui passent
    Extremagic
    Extremagic

    71 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 31 janvier 2016
    De Kawase je n'avais vu que Still the Water sur lequel j'étais resté mitigé, sûrement en le revoyant je l'apprécierai d'autant plus mais ce Délices de Tokyo (quel traduction pourrie tellement ça suinte la naïveté) c'est vraiment de la frappe. Bon évidemment j'adore le Japon, j'adore les sakuras, j'adore la bouffe japonaise alors forcément je suis servi. Mais alors je tiens à la dire tout de même que ça va bien au-delà de ça. Déjà j'aime l'approche stylistique de Kawase concernant l'attribution du style documentaire à la fiction, de se montrer très intimiste, avec des silences, un certain didactisme, des gros plans sur les personnages en train de faire leur quotidien. J'adore ! Et puis ensuite c'est aussi une manière de filmer la nature, pas aussi bien que d'autres certes, elle se débrouille mieux avec ses personnages, mais s'en dégage un certain charme tout de même et puis elle sait choisir ses lieux. Du coup on a des personnages attachants, qui évoluent, avec de simples conflits et c'est beau, c'est vrai, c'est sincère. Maintenant le film ne se limite pas qu'à ça, ici on a une réelle philosophie qui s'en dégage et j'adhère à celle-ci à 200%, il y a plein de phrases magnifiques dans le film. Déjà au niveau de la nourriture, de la cuisine. Je l'ai toujours revendiqué comme tel mais bien que les frenchies soient très fier de leur réputation culinaire (à juste titre) ce qui n'en fait pas un art comme au Japon c'est qu'on ne prend en compte que la présentation et la qualité gustative, or au Japon c'est aussi la manière de faire et de manger qui importe et s'accompagne d'une réelle philosophie, et ici ça transparait très bien. Et puis c'est un film sur le lègue, sur la transmission, sur la tradition, loin du pitoyable modernisme occidental. Disons que le film traite de différents sujets comme ceux-ci, pareil pour la conversation avec la nature, le poids du destin, c'est pas donné à tout le monde de comprendre ça, il s'agit de ne pas avoir oublié qui nous sommes. Pour les scènes marquantes je dirais qu'elles le sont toutes, mais vraiment j'ai failli fondre en larmes lorsqu'ils viennent voir la grand-mère et qu'elle leur offre à manger et que le type se met à pleurer. C'est tellement beau, c'est tellement fort, en plus ce personnage est magnifique, l'acteur est excellent il arrive vraiment à faire transparaître la tristesse de son âme à l'écran. J'ai la larme à l'oeil rien que d'y penser. Et si je dois faire une seule remarque au film, je lui reprocherais de ne pas savoir se finir, ça dure beaucoup trop longtemps sur la fin, on avait pas besoin de tout ça bien que ce soit beau et émouvant, on avait pas besoin de savoir d'où venait ce type, des messages laissés par la grand-mère, parce qu'on savait déjà tout ça, je veux dire c'était montré, ça transparaissait à travers les personnages et on avait pas besoin de nous l'expliquer. Aussi je dois souligner que c'est triste parce que c'est beau et c'est pas larmoyant, on évacue tout le pathos, on met pas de la musique bien lourde, ici ça se fait dans le silence, dans la sobriété et c'est forcément plus intense, nombre de médiocres faiseurs de films devraient en prendre de la graine, s'ils en sont capables. Après même si toute la dernière partie était de trop on peut clairement dire qu'elle est belle, et qu'elle sait relancer son intrigue de manière pertinente et jamais abusive. Du coup ça en fait un excellent film, un drame aux antipodes de toutes ces étrons indigestes à oscars qui veulent à tout pris nous faire chouiner.
    Sandrine S.
    Sandrine S.

    21 abonnés 72 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 février 2016
    J'ai adoré !!! Une très belle découverte de la culture japonaise ainsi que d'un fait historique totalement inconnu. Un film positif, tranquille et zen qui donne la pêche et le courage pour faire ce qu'on a envie de faire. Et qui donne faim :) <3 <3 <3
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