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EricDebarnot
209 abonnés
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3,5
Publiée le 6 avril 2016
Naomi Kawase a changé, a abandonné beaucoup de sa singularité : on perd clairement une certaine aspérité, un sentiment de travail "artistique" provocateur, enthousiasmant parfois, rebutant aussi éventuellement. "An" se situe plutôt du côté du cinéma intimiste, apaisé de Kore-eda, ce qui en soit n'est pas un mal - plutôt une garantie de plaisirs raffinés et d'émotions subtiles - même si pointe ça et là la menace d'un certain conformisme cinématographique. "An" nous narre la rencontre de trois êtres en souffrance, pour des raisons bien différentes (l'une, la lèpre et le rejet qu'elle engendre, étant le vecteur le plus original du film), et qui apprendront - au moins un peu - à se réconcilier avec eux même, et avec la vie en général. Les plus beaux moments sont plutôt dans la première partie du film, entre la sublime floraison des cerisiers et les scènes de cuisine réellement magiques. La seconde partie de "An" frise le mélo conventionnel, et pourra en irriter plus d'un : difficile quand même de ne pas verser quelques larmes, en particulier sur la très belle dernière scène. Il n'y a pas de honte à ça !
Y’a beau avoir une douce poésie qui émane de cette gentille et naïve histoire de transmission, de tolérance et de goût ainsi que des personnages attachants, la lenteur et la longueur du film m’a plongé dans un semi état d’endormissement.
Une douceur venue du Japon, qui narre l'histoire d'une petite échoppe de dorayakis qui va changer de dimension après l'intervention judicieuse d'une vieille dame. La réalisatrice prend son temps pour mettre son intrigue en place, filmer des superbes plans naturels et développer de beaux personnages, excellemment bien interprétés. Le scénario prend une tournure moins prévisible que ce à quoi je m'attendais et parvient à atteindre des sommets dans sa dimension humaine et poétique, tout en délicatesse. Un très bon film !
Décidément Naomi Kawase a un talent incontestable digne des plus grands cinéastes et occupe une place de choix dans ma DVDthèque. Histoire toute bête d'un cuistot à la vie gachée et en manque de gloire qui va rencontrer cette vieille dame lèpreuse qui va lui apporter le savoir et le succès. Mais c'est sans compter avec sa propriétaire et le regard de sa clentèle sur les vieilles mains abimées de sa nouvelle amie qui vont l'aider à perdurer. Une oeuvre touchante et émouvante sur l'amitié et le respect de la nature comme souvent dans le cinéma de Naomi Kawase qui s'efforce de montrer de belles choses même si les épreuves sont parfois terribles...
Un conte philosophique plein de délicatesse et de raffinement, une façon de filmer superbe, des personnages criants de vérité. On est indiscutablement remué par cette réflexion profonde sur la vie : du bel ouvrage à voir impérativement.
Arrivé avec un préjugé favorable, j'ai trouvé les 45 premières minutes agréables mais plutôt banales. Progressivement les espèces de Doughnut aux haricots rouges ont commencé à sentir bon à force de mijoter. On s'attache à cette vieille dame rabougrie, et au charme des cerisiers en fleurs dans un quartier banal de Tokyo. Et ça continue de mijoter lentement. Et ça dévoile des petits rien, des exclusions intolérables aujourd'hui plus qu'hier, des manques de chance, des émotions enfouies depuis l'adolescence. Les gâteaux sont maintenant prêts à se laisser engloutir, le sucre et le sale se complètent à merveille. Avec un petit gout amer, celui qui reste dans ces blessés de l'âme que sont nos deux cuisiniers en bungalow. On ne peut rien vous dire de plus, ni vous promettre l’extase culinaire, juste l'occasion de découvrir un poussière d'humanité sous la pleine lune chère aux japonais. mars 16
"Même si l on s efforce de vivre de façon irreprochable, il peut arriver que l incompréhension de la société nous ecrase. Il faut parfois faire preuve de sagesse(...) je vous en prie, suivez votre propre chemin". Ce film est une balade qui nous mène a la delicatesse. Une pause dans ce monde bruyant qui n a pas le temps de regarder autour de lui. 3 parcours de vie, 3 générations où chaque personnage a subi une mise a l ecart mais qui vont apprendre a se connaitre autour de la cuisine du dorayaki. J aime ces films asiatique qui sublime la nature, la cuisine et la bienveillance discrète.
La bonne surprise de ces Délices de Tokyo, c'est qu'il ne s'agit pas simplement d'un feel-good movie à la japonaise comme le laisse penser la bande-annonce : un sujet plus grave et assez inattendu (que je ne vais pas dévoiler pour laisser la surprise aux futurs spectateurs) est abordé en toile de fond. Alors bien sûr on a un peu l'impression que Naomi Kawase ne fait qu'effleurer l'histoire de ces trois âmes en peine, mais c'est néanmoins un beau film, à la fois histoire d'amitié intergénérationnelle et déclaration d'amour pour la nature et les êtres, animés ou non (les haricots au même titre que les cerisiers ou les canaris méritent le respect !). À voir sans hésitation si vous aimez ce type de cinéma !
La réalisatrice japonaise Naomi Kawase ("still water") signe avec "les délices de Tokyo un film subtil entre sucré et salé. Sucré comme les Dorayakis, ces petits gâteaux populaires du Japon et salé comme la politique répressive que le pays a exercé à l'égard des lépreux jusqu'en 1996. 3 générations se croisent dans ce film aux dialogues poétiques portés par l’extraordinaire et charismatique actrice Kirin KikiSentaro. Tokue, une femme âgée de 70 ans vivant dans un sanatorium, Sentaro, le gérant de la boutique, et Wakana, une jeune adolescente cliente de l'établissement. Tous se croiseront dans cette exigüe boutique pour y trouver chacun à leur manière liberté et re0édemption. Un joli film attachant même si parfois le sucre prend un peu le dessus...
Généralement considéré comme le titre le plus réussi de la japonaise N.Kawaze " les délices de Tokyo" rencontra de surcroît le succès du public.
Une vieille dame propose ses services au gérant d'une boutique qui commercialise une sucrerie locale fameuse. Les choses se compliquent lorsqu'on apprend que la nouvelle employée a été dans le passé atteinte de la lèpre.
Il faut reconnaître à cet opus des qualités de propos évidentes qui s'expriment lors de deux moments : la fin de la première partie et les dix dernières minutes du film. Ce sont alors des moments de grâce qui touchent au coeur.
Malheureusement, le reste du titre est bien moins accompli et il perd alors, beaucoup de son charme.
On retiendra les conseils donnés aux malchanceux de la vie mais qui cherchent à lui donner un sens. D'outre tombe l' héroïne appelle à l'amitié, aux valeurs d'âme, aux rapport à la nature et aux éléments naturels...)
Récemment W.Wenders dans son "perfect day" (2023) déclina, à sa manière le même propos.
" Les délices ..." comporte, malgré ses défauts, suffisamment de moments émouvants, pertinents, pour y jeter tout de même un oeil.
Une histoire si attachant de sincérité dramatique m’a donné envie de m’y mettre à cette délicieuse pâtisserie, un mélodrame mélancolique qui m’a émue tout en cuisinant et en mettant mains à la patte.
Ce film est d'une rare délicatesse et intelligence. Le cinéma japonais à décidément de beaux jours devant lui. L'idée simple de se poser dans une petite boutique ou le gérant n'est pas vraiment à sa place ouvre en fait un univers immense dans lequel on s'engoufre avec les acteurs pour profiter de toute la beauté de ces rencontres humaines. Une sorte de rêve. Un conte ? Non, plus que ça. Un grand moment de bonheur qui prend tout son sens dans la vraie vie. Celle qui est parfois un combat. Une lutte contre soi-même et ses " handicaps " et contre les discriminations collectives. Et la difficulté rencontrée pour savoir regarder la lune avec des yeux d'enfant ou de sage...
Beau film sur l'exclusion la vieillesse, le rejet mais aussi sur la résilience, l'amour de la nature et le respect d'autrui. Le tout empreint de l'interiorité toute japonaise des sentiments et baigné par le cycle de la floraison des sakuras. Celui qui ne verse pas sa larme est irrécupérable.