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    Julieta
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    Caroline M
    Caroline M

    30 abonnés 160 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 décembre 2024
    Almodóvar nous offre ici un chef-d’œuvre empreint de tendresse et de profondeur, explorant avec une finesse inégalée les liens entre les femmes, notamment la relation mère-fille. Dans “Julieta”, il relègue une fois de plus les personnages masculins au second plan, mettant en lumière la complexité des sentiments féminins. Son message: Rien n’est plus féminin, que la façon dont souffre une femme. Ce film s’impose sans conteste comme l’une de ses plus grandes réussites, sublimée par la musique envoûtante de Chavela Vargas.
    Timothé G.
    Timothé G.

    1 abonné 21 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 août 2024
    Almodovar nous conte l'histoire de Julieta, une femme bouleversée par la disparition de sa fille et qui, après avoir tenté d'accepter la distance, cherchera à renouer le contact au travers de ses souvenirs. Almodovar poursuit, dans sa mise en scène et ses personnages, son style très chic poétique. L'histoire de Julieta est celle du deuil de son père, de sa fille, de sa mère. Elle nous tient en haleine tout du long pour nous bouleverser à plusieurs reprises. Adriana Ugarte et Emma Suárez sont toutes les deux excellentes dans leurs interprétations.
    Hardecho
    Hardecho

    1 abonné 52 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 22 juin 2024
    Un portrait de femme d'une sensibilité et d'une justesse absolues, bien qu'affecté par un démarrage très lent et très convenu. Mais surtout, que c'est déprimant! Ce destin qui s'enfonce inexorablement dans la dépression et la solitude apparaît si commun qu'il pourrait être celui de tout un chacun. spoiler: Julieta commet de petites erreurs (culpabilité mal placée, non-dits), et avec un petit "coup de pouce" du destin, précipite sa vie dans un tourbillon de tristesse.
    . Comme disent les américains "life happens"... Bref, malgré une photographie superbe, des actrices impeccables et ce coup de génie qu'est la scène de la serviette, on sort de ce film avec le moral dans les chaussettes.
    Shawn777
    Shawn777

    598 abonnés 3 488 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 janvier 2023
    Après le tout aussi flamboyant que décevant "Les Amants passagers", Pedro Almodóvar revient en 2016 avec un film, cette fois aux antipodes, mais tout aussi décevant, du moins à mon goût ! Comme si le réalisateur avait eu tellement honte de son précédent film et qu'il voulait cette fois rattraper le coche en montrant qu'il était encore un réalisateur "sérieux" capable de faire des films d'auteur dignes de ce nom. Mais à trop vouloir aller dans cette direction, nous avons tous les clichés du genre. Ce que j'apprécie d'ordinaire beaucoup chez le réalisateur, c'est justement sa capacité à réalisateur des films d'auteur mais toujours avec une touche de folie, de couleurs vives, de personnages hors-normes. Et là, on ne retrouve aucun de ces ingrédients. Tout est sinistre, les couleurs sont fades et ternes et les personnages n'ont rien de fou-fou. Pour la faire courte, on suit ici la vie pourrie de Julieta qui nous la raconte au travers de lettres destinées à sa fille qu'elle n'a pas revue depuis douze ans. Comme d'habitude, le réalisateur nous dépeint le portrait de plusieurs femmes (quatre précisément : la mère, la fille, Marian et Ava) et nous sommes dans un des thèmes récurrents du réalisateur : le rapport conflictuel mère/fille dont découle de nombreux secrets. Mais justement, un des principaux problèmes du film, c'est qu'on nous promet un twist (comme d'habitude chez le réalisateur) mais qui n'arrive jamais. Comme d'ailleurs de nombreuses questions qui sont restées sans réponses, le film lâche au débuts des interrogations, des ébauches de mystères mais qui ne mèneront jamais à rien de concret. D'ailleurs, toute la première partie du film est plutôt ennuyeuse. Il ne se passe pas grand-chose, on suit simplement la vie un peu pourrie de Julieta qui se dégrade au fil du temps. Certes, je n'ai pas peut-être pas su être sensible à ce personnage (je ne parle principalement que d'elle car les autres personnages gravitant autour d'elle sont soit des mystères qui ne sont jamais élucidés - comme par exemple les comportements parfois troublants de Xoan et Marian - ou alors jamais correctement traités, comme la fille, présente de par son absence, ce qui est très réussi, mais qui manque de profondeur) mais son portrait est tout de même, je trouve, assez plat. Même dans la mise en scène, même si nous avons des plans réussis, Almodóvar nous aura habitué à des plans bien mieux construits et bien plus originaux ! "Julieta" est donc un film qui possède certes quelques qualités, notamment dans sa seconde partie qui se veut plus prenante (mais qui retombe comme un soufflé avec sa fin) mais qui fait clairement partie, enfin du moins pour moi, des moins inspirés du réalisateur !
    velosolex
    velosolex

    5 abonnés 50 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 11 septembre 2022
    J’ai revu ce film que j’avais vu à sa sortie avec un grand plaisir, l’appréciant encore davantage. Réalisé en 2016, il semble en fait hors du temps, dans une sorte de dimension mythologique propre à la Grèce, dont d’ailleurs l’évocation des mythes, est constante. Ce n’est pas un hasard si l’héroïne de cette histoire est professeur de littérature antique. Qu’elle soit appréciée par des adolescents, en raison de son enseignement aimable, et quelque peu sexualisé, quand elle évoque les voyages d’Ulysse, est bien dans la manière d’Aldomovar, qui fait passer les registres ensorceleurs de la femme, de la comédie au drame.
    Qui n’a pas eu envie d’avoir pareille professeur à 15 ans ? Pas étonnant que les cours de Julieta rencontre un tel succès, et que la directrice de son établissement la félicite ! Il faut se faire conteur pour susciter la passion, et mettre de la chair pour enflammer l’imaginaire et créer des vocations. C’est le grand mérite d’Almodevar d’avoir retenu ces principes.
    Tous ces films s’articulent entre raison et sentiments, mais pas à la manière de Jane Austen. Almodevar est sans doute un grand cinéaste moraliste, mais lié à la conscience personnelle de chaque homme ou femme, et non au regard de la société, et de ses tabous. Il plonge parfois dans les thèmes les plus morbides, comme beaucoup de réalisateurs espagnols avant lui, mais il possède une telle énergie vitale, qui se voit dans le traitement, surfant sur la comédie, qu’on ne peut que le comparer aux héros antiques, Ulysse et Thésée, triomphant des gorgones, et faisant la nique à la mort, par l’énergie vitale qu’il développe
    C’est à mon avis un des plus grands films d’Aldomovar, le fruit d’une maturité accomplie. Le thème central tourne autour de la culpabilité et du regret, de l’autoflagellation stérile, avec ses conséquences en chaîne, sur la dépression, la perte de l’estime de soi, et celle de ses proches.
    La séquence du train, au début, où la jeune femme va se culpabiliser irrationnellement de n’avoir pas compris le message désespéré d’un voyageur solitaire qu’elle avait pris pour un harceleur, semble faire écho ensuite à cet autre drame personnel qui va toucher aussi sa fille par ricochet.
    De toutes petites actions, des paroles manquantes, auraient elles suffit à enrayer la marche du destin, retenir celui qui faisait le pas de façon volontaire ou non, vers l’inéluctable, ou l’accident ?…
    Le « si j’avais su » s’il est est constant n’est jamais évoqué. Bien que les individus soient conscients de leur névrose, ils semblent incapables de sortir de leur apathie morbide, restant dans un trauma dépressif.
    Cette Julieta si entreprenante quand elle est jeune femme, va réussir à dépasser son deuil, et « refaire sa vie », en compagnie de sa fille qui grandit. Que surgisse un nouveau drame, lié à la volonté de sa fille de prendre ses distances et de partir sans laisser d’adresse, l’aura laissée désemparée, mais toujours combattante, et finalement pleine d’une colère salvatrice. Elle fait le ménage, déchire les photos et change d’appartement.
    Qu’elle croise dans la rue, dix ans plus tard, la meilleure amie d’enfance de sa fille, lui donnant quelques éléments de communication qu’elle a eut avec cette dernière , par le plus grand hasard d’une autre rencontre fortuite, la voilà plongée dans une dépression qui va mettre en danger la relation avec son nouvel ami, pourtant plein d’empathie et de respect, qu’elle refuse de suivre pour vivre au Portugal.
    C’est comme une fatwa, une malédiction, tant les femmes évoquées dans ce film semblent sombrer dans le même processus mortifère.
    La femme morte après un coma du voyageur qu’elle rencontre dans le train, fait écho avec le sort funeste de la première épouse de son mari, et même à l’histoire de sa propre mère, sombrant dans la démence.
    Ce film passant sans cesse d’une époque à l’autre, et du bonheur à la dépression, par le biais du journal que Julieta a décidé d’écrire, par besoin vital, comme une bouteille à la mer de sa fille disparue, ramène les moments clés. La maison de son mari pécheur, avec ses vues idylliques sur la mer est prégnante, et incarne la perfection de l’amour, et du refuge. C’est le jardin d’Eden, le miel de la vie. Si ce n’est qu’elle gardée par cette domestique, une étrange pythie, qui tachera dans un premier temps d’éloigner Julieta, avant de lui jeter plus tard cette mise en garde : Une femme doit rester au foyer, et renoncer à son métier au risque de voir le malheur entrer dans la maison.
    C’est le combat entre la modernité et la tradition, la trace que celle ci laisse culturellement en nous. Nous avons beau nous convaincre que nous sommes libres, la parole des autres nous structure. Les choix que nous faisons ont aussi extrêmement d’importance sur la vie des autres. A travers nos fuites ou nos enthousiasmes pour eux, nous les autorisons à s’aimer ou nous les amenons à douter d’eux mêmes.
    Il faut peut être être passé soi même par la dépression, le deuil, pour comprendre bien plus que dans le discours, notre responsabilité sur les autres. Ainsi nous reconnaissons alors comment nous avons pu être cruel , et stupide. Voilà le sens de la lettre que Julieta reçoit enfin, avant qu’elle ne parte à la suite dans un voyage de retrouvailles dont nous ne saurons rien
    Starwealther
    Starwealther

    78 abonnés 1 231 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 mai 2022
    Dans "Julieta", on suit les péripéties d'une femme qui a connu beaucoup de misère dans sa vie, Almodovar n'est pas dans le comique pour cette fois! D'ailleurs, aucun moment ne sera comique pendant le film. Almodovar s'intéresse à la perte d'un être cher, à la culpabilité, du remord d'où la réplique "Ton absence remplit ma vie et la détruit". Beaucoup de douleurs dans cet Almodovar, il y dresse encore un portrait de femme devant faire face seule à de grosses difficultés. Je découvre avec beaucoup de joie, une actrice espagnole absolument magnifique du nom de Adriana Ugarte, dommage que l'on ne la voit pas plus souvent! Un bon film de Almodovar mais qui est peut être un peu trop sérieux, le côté comique de certaines scènes propre aux habitudes de Almodovar manquent un peu.
    SB88
    SB88

    25 abonnés 1 179 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 mai 2022
    Comme beaucoup de films d'Almodovar, j'accroche au début puis le suspens tombe direct comme un seau au fond du puits. Ça devient une sorte de série type Hélène et les garçons : avec des petites histoires personnelles sans intérêt et des ressorts qui ne valent pas le coup ! C'est de la banalité dont Almodovar tente de faire un drame. Bof
    2,8/5
    nefer666
    nefer666

    3 abonnés 11 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 25 avril 2022
    Magnifique et bouleversant film du début à la fin. En tant que maman d'une fille de 14 ans, je comprends l'héroïne du film et les sentiments qui la traversent et je ne souhaite ça à aucune mère ! La musique du générique de fin est égale bouleversante. Le film m'a tenu en haleine du début à la fin ! Bravo au maestro du cinéma, Monsieur Almodovar ! 👍😊
    Hugues GISSLER
    Hugues GISSLER

    7 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 16 avril 2022
    Histoire abracadabrantesque à laquelle on ne croit pas une seconde. spoiler: La fille soi disant nourrit un ressentiment féroce contre la mère et pourtant elle s'en occupe avec dévouement pendant des années sans rien laisser transparaître: c'est impossible !!
    spoiler: D'autre part on se demande vraiment comment la fille peut penser que c'est sa mère la coupable : elle a quand meme le droit de faire la gueule une aprés midi quand elle aprrend que son mari la trompe régulièrement !!
    C'est donc trés mauvais et en plus terriblement dépressif : si j'ai bien compris pour le cineaste une femme doit être morte, grabataire handicapée ou desesperee drôle de façon d'aimer les femmes !! Le role de la secte n'est pas explicitée. Quand on arrive à la fin bâclée on se dit : tout ce scenario invraisemblable pour cela !!!
    Patjob
    Patjob

    35 abonnés 601 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2022
    L’itinéraire de cette attachante Julieta est fait de séparations ; c’est le fil conducteur du film. Elles interviennent pour des raisons et dans des conditions différentes, mais sont toutes de terribles épreuves pour elle. Pour son entourage aussi, mais c’est elle que la caméra de Almodovar suit en quasi permanence. Des séparations donc, et des questions sur le sentiment de culpabilité qu’elles génèrent. Le film est caractéristique du style du réalisateur Espagnol « mature », dépouillé des flashs agressifs et transgressifs des œuvres de jeunesse, tant par les thèmes et la construction de l’histoire que par le choix des plans, images et couleurs. Les différents drames vécus laissent toujours une petite place à l’espoir. Une fois encore, on en ressort avec les sentiments contradictoires de beauté et de dureté de la vie.
    Ducerceau
    Ducerceau

    14 abonnés 620 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 avril 2022
    Évidemment, c'est un beau film comme tous ceux de Pedro Almodovar. Mais c'est trop triste et du coup, je n'ai vraiment pas envie de le revoir.
    fooker95
    fooker95

    4 abonnés 76 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 septembre 2021
    L'histoire est belle et magistralement mise en image par le talent d'Almodovar, mais le film souffre d'un côté mélodramatique trop mièvre, d'un jeu d'acteurs trop prononcé et de ruptures brutales que le scénario amène mal, faute d'avoir suffisamment creusé la psychologie des personnages.
    fabrice d.
    fabrice d.

    26 abonnés 1 528 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 18 juillet 2021
    C'est un très beau et bon film de P. Almodovar. Je n'étais pas toujours un grand fan de son ton hyper-enjoué, de ses excès si je puis dire. Mais ici, c'est complètement différent. Si on ne sait pas que c'est du Almodovar, c'est pas facile de le deviner. Après on ne connait pas non plus énormément de réalisateurs espagnols ici en France:).
    C'est un drame psychologique, très sensible, très beau. L'histoire est révélée petit à petit sous forme de flash-backs. A voir.
    Serge_la
    Serge_la

    7 abonnés 732 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 avril 2021
    HIstoire un peu longue d'une femme un peu dépressive qui se sent plus coupable que nécessaire. Passionnée mais compliquée.
    stans007
    stans007

    25 abonnés 1 324 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 mars 2021
    C’est dramatique, précis, ça tient en haleine, c’est du pur Almodovar. Avec Emma Suarez, Adriana Ugarte
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