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Un visiteur
3,5
Publiée le 24 octobre 2016
Sûrement pas le film à voir en priorité par ces temps moroses (ou le contraire, c'est selon). Julieta est un pur mélo, avec ses moments de douleurs indicibles, et une suite de portraits de femmes (les hommes passent) très forts. Pas d'excentricité comme parfois chez Pedro, non...beaucoup de douleur et un enchaînement dramatique...un scénario qui n'aurait pu faire qu'un banal téléfilm pour M6, mais le réalisateur est là et fait la différence. Sans doute pas son meilleur quand même, et une palme à Cannes...difficile...à voir donc si on aime les mélos, et les réalisateurs habiles.
Si elle n'atteint jamais la puissance émotionnelle de "Talons Aiguilles" ou de "Volver", Julieta demeure une œuvre touchante et pudique. Les actrices sont magnifiques et le réalisateur arrive à bien nous raconter cette histoire avec des retours en arrière qui ne perdent jamais le spectateur. Un beau film à fleur de peau.
histoire simple et brute, parfois d'une tristesse sans limite. on est acteur de la vie d'une jeune mère/veuve heureuse puis terriblement désespérée. bande son sèche avec un support de basses impressionnantes.
Un drame superbe, fort aux accents de polar notamment dans la relation entre Julieta et ses amants dans lequel on retrouve le thème cher à Pedro Almodovar de la relation mère-fille. Emma Suarez et Adriana Ugarte qui interprètent le même personnage à différentes époques de sa vie sont toutes les deux sensationnelles, le reste du casting est également très bon à l'image de Rossy de Palma, magnifiquement énigmatique. Des personnages complexes, fouillés. Peut-être pas le film du réalisateur espagnol qui m'a le plus plu mais un captivant canevas d'histoires et une mise en scène grandiose en font un film tout à fait marquant.
Pedro Almadovar toujours aussi grave et cru signe un film signe un film douloureux et typique . Les événements lourds qui jonchent cette histoire contrebalancent une certaine banalité ambiante. Les dialogues sont toujours aussi chargés et on a l'impression de s'introduire dans un bon cabinet de psy. Enfin Rossy de Palma est superbe dans ce rôle de gouvernante intrusive . C'est à voir .
De toute évidence, je reste assez insensible aux films d'Almodóvar... Le scénario et les prestations sont pourtant loin d'être désagréables, mais la mise en scène du cinéaste espagnole me laisse de marbre. Soft mais touchant, "Julieta" manquera de scènes fortes ou encore originales afin de rendre la chose un minimum mémorable dans sa forme.
Pedro Almodóvar signe un beau et sobre portrait de femme, émouvant, évitant le pathos et très bien interprété. Une belle réussite qui ramène le cinéaste espagnol au meilleur de son talent après sa dernière expérience ratée des "Amants Passagers" !
Julieta de Pedro Almodóvar est un film splendide, le plus beau de son auteur depuis Volver, voire Parle avec Elle. C’est un film sur le berceau duquel se sont penchés trois mânes, le drame classique, le cinéma de suspense d’Alfred Hitchcock et le mélodrame de Douglas Sirk. C'est l'histoire d'une femme tirée en arrière par un terrible sentiment de culpabilité après la mort de son compagnon. On y trouve le plus beau raccord temporel de l'année : Julieta vieillissant d'un coup en sortant du bain. Voir ma critique complète sur mon blog :
un film de Almodovar est toujours une promesse lorsque l'on connait bien sa filmographie et l'exigence du spectateur est donc grande. Le réalisateur ibérique s'étant fourvoyé lors de son très décevant "les amants passagers", il semble bien qu'il ait perdu et la flamboyance et la subversion de ses précédentes réalisations. Car si "Julieta" est loin d'être un mauvais film, sa fin abrupte pour ne pas dire bâclée fait retomber la promesse distillée tout au long du film. Les comédiennes sont pourtant très justes, et le rythme vénéneux comme la réalisation laisse penser de lourds secrets qui finalement se révèlent être une histoire assez banale. Honnête mais loin des grands Almodovar...
Un mélodrame sans émotion c’est embêtant, ou du moins trop peu, sauvé par la pétillante Adriana Ugarte, j’ai beaucoup aimé la séquence du train d'ailleurs, où lorsqu’on est dans la réminiscence c’est cohérent avec la mise en scène (très méthodique, mélodieuse voire maniérée), mais lorsqu’on retombe dans le présent ça patauge pas mal, autant dans le fond que la forme, j’ai eu du mal à me sentir concerné face à la dramaturgie (peu originale). Et puis le film parait long pour un format de moins de 2h, à l’inverse d’un Moretti par exemple dans ce style de cinoche, bon heureusement que je n’en attendais pas monts et merveilles …
Emma Suárez est superbe de déséquilibre depuis le départ de sa fille. La décision d'Antia a été brutale. Un départ volontaire, à 16 ans, pour une retraite spirituelle loin de sa mère.
De cet absence de 12 ans, nous ne connaîtrons pas les raisons essentielles. Seules la souffrance et l'attente de Julieta semblent être le sujet du film. Après avoir abandonné tout espoir de revoir sa fille, la rencontre de Béatriz, meilleure amie d'Antia, au croisement d'une rue, va refaire plonger Julieta dans l'attente inespérée de revoir sa progéniture. On va remonter le temps jusqu'à sa rencontre avec Xoan, le père. Une rencontre intense et furtive dans un train et la passion fera le reste. La réalisation est intense mais le scénario est pauvre et l'intrigue inexistante.
Un film sans saveur, seul le plaisir de voir Emma Suárez. Pas d'effets de manche ni maniérisme sur ce dernier Almodóvar. Voudrait-il revenir à plus de simplicité ? Un portait de femme intellectuelle, privilégiée et désoeuvrée. L'ombre de Rossy de Palma traverse le film en mégère aigrie.
Des longueurs, des silences, des poses pour pas grand chose.
Un drame familial prenant et ses conséquences dévastatrices faites de non-dit, de passages à l'acte et de déni. On est scotché par la réalisation et la photographie, qui nous plonge au coeur de cette histoire.
C'est probablement le film le plus nombriliste, dépressif et même suicidaire de l'année. Ces rapports mère filles peuvent être parfois bien traités, mais Almodovar nous concocté une bouse sentimentale bien monotone et complètement ratée. Bref, du temps et de l'argent perdu.
Pedro Almodóvar dresse le portrait de plusieurs femmes, mais surtout celui de Julieta une femme à la fois forte et fragile qui ne cesse d'évoluer au fil des années et des épreuves de la vie et qui est merveilleusement incarnée par Adriana Ugarte et Emma Suárez. À travers des flashbacks, on découvre les moments importants de son existence, ses joies et peines qui font que sa vie va prendre un nouveau tournant après ses "retrouvailles" avec Beatriz qu'elle n'avait plus vue depuis longtemps. Dans ce drame familial, le réalisateur traite de nombreux thèmes comme le manque de communication au sein d'une relation, le deuil et surtout le sentiment de culpabilité tout ça avec justesse. L'histoire est bonne, mais parfois difficile à cerner dans le sens où l'on avance masqué et que les enjeux ne sont dévoilés que très tard, mais dans un sens, ce style de narration apporte aussi quelque chose de positif. Je trouve qu'il manque quand même un petit quelque chose, une scène qui ferait tout basculer notamment à la fin. Ce n'est pas mon Almodóvar préféré, mais c'est un bon film parfois touchant et captivant qui bénéficie comme toujours d'une mise en scène élégante et soignée.
Inutile d'épiloguer longtemps sur le dernier Almodovar, qui est tout simplement une leçon de drame familial. L'émotion est au rendez-vous de ce magnifique portrait temporel féminin, brillamment interprété par 2 actrices différentes mais tout aussi belles que talentueuses, elles crèvent littéralement l'écran. Si la vie de Julieta constituait une histoire vraie, cela serait vraiment passionnant, et c'est bien là que revient le mérite du mythique réalisateur espagnol.