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Jean-luc G
63 abonnés
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3,0
Publiée le 6 septembre 2023
De belles images du lac Baikal gelé, le tout agrémenté d'une musique de Maalouf: le dépaysement est garanti! Nebbou a enjolivé le récit de Tesson en ajoutant la présence d'un autre clandestin en cavale! Sinon, il ne se serait vraiment pas passé grand-chose! Le challenge de rendre visuellement l'expérience de l'isolement était une marche un peu à franchir. Documentaire plus que réflexion philosophique ou aventure. DVD aout 23
Même si je n’attendais pas grand-chose de cette adaptation de « Sur les chemins noirs », je tenais à la voir. J’avais d’autant moins d’attentes cependant que l’adaptation d’un autre chef-d’œuvre de Sylvain Tesson, « Dans les forêts de Sibérie », réalisée en 2016, n’était pas très réussie, du moins si l’on cherche un semblant de ressemblance entre un livre et un film.
Il faut dire à la décharge des deux réalisateurs qu’il ne doit pas être facile de porter à l’écran deux récits qui mettent en scène un aventurier solitaire. Dans le premier cas, en effet, Tesson raconte son séjour d’un an dans une cabane, sur les rives du lac Baïkal, en Sibérie. Dans le second, l’écrivain, pour se rétablir d’un accident qui l’a laissé dans le coma pendant des semaines, part à pied, seul encore, traversant la France sur 1300 kilomètres, pour l’essentiel par des sentiers sans autos et sans touristes, vestiges des régions rurales d’antan.
« Dans les forêts de Sibérie », les scénaristes avaient imaginé un personnage de Russe en cavale, avec lequel l’ermite se liait d’amitié. Ce n’était pas sans intérêt, mais sans rapport aucun avec le livre.
« Sur les chemins noirs », je savais bien que les scénaristes ne s’en tiendraient pas à la narration hors champ, même si le texte de Tesson est sublime. Ils n’allaient pas résister à la tentation d’ajouter des événements et des personnages, que ce soit sur sa route ou dans son passé. Si au moins cela avait mis un peu de piquant dans le récit. Mais soit on tombe dans l’insignifiance (la rencontre avec le jeune Maghrébin ou avec une vieille tante), soit dans la banalité racoleuse (l’histoire d’amour avec une jeune et très belle lectrice).
Reste de beaux paysages et quelques pages tirées du merveilleux récit de Tesson, bien lus par Jean Dujardin, qui a enfin quelque chose à dire sur ces chemins noirs. Si ce récit d’une rédemption vous intéresse, oubliez le film et lisez plutôt Sylvain Tesson lui-même. Si vous ne le connaissez pas déjà, vous allez découvrir un grand écrivain.
On est très très loin du livre de Tesson. Histoire vraiment très differente mais le film nous donne de belles images sur le lac Baikal c'est sublime et glacial. J'aurais préféré ressentir ce que S. Tesson a vécu vraiment . les débuts difficiles de la pêche dans le lac, le réveil au printemps, le temps, l'espace, la solitude , le silence ....les passages des touristes ... ses longues ballades au travers du lac et de la montagne que l'on ne voit pas ....Ses cuites à la Vodka ...
La sortie recente en salles de " sur les chemins noirs" tire d'un livre de Sylvain Tesson, conduit a revenir sur l'adaptation d'un de ses precedents ouvrages " dans les forets de siberie".
Le gros probleme de cette adaptation est qu'elle a peu a voir avec le livre. Certes, il reste le lieu sur les bords du lac Baikal, la cabane, certaines rencontres, mais la principale rencontre montree dans le film est totalement absente dans le livre.
Si la premiere partie est incontestablement la meilleure, la seconde est , selon moi, une trahison qui dessert le propos du livre.
"Dans les forets..." est une ode a la lenteur, a la solitude et un contrepoint a certaines valeurs de la societe marchande. Le film se focalise sur une histoire d'entre aide entre deux inconnus qui balaye d'un revers de main l'avis de ceux qui voient les relations humaines comme fondees sur un interet egoiste.
Les amateurs de nature et de grands espaces pourront jeter un oeil a ce film, realise de maniere un peu trop fade, mais qui comporte suffisamment d'attraits pour ne pas le manquer. Toutefois, le livre est tres largement plus reussi que son adaptation.
Adapter le roman autobiographique de Tesson est une excellente idée mais il est, selon moi, regrettable que le long-métrage n'ait que l'ambition visuelle d'un téléfilm. Sans être laide, la photographie n'est hélas jamais à la hauteur d'un tel spectacle et les photos promo sont souvent plus convaincantes que le film lui-même (au cachet visuel très "france 3"). Dommage. Pour le reste, une belle histoire, pour laquelle on préfèrera quand même le livre, qui méritait d'être conté...dans un plus bel emballage.
Une belle histoire de deux hommes brisés, dont la rencontre va leur permettre de trouver la paix intérieure dans la solitude des bords du lac Baikal. Les paysages sont magnifiques, l'histoire est belle et les personnages sont interprétés avec justesse et pudeur, notamment par Raphael Personnaz, qui incarne bien le jeune français paumé qui part avec l'illusion que la solitude et le froid de la Sibérie vont lui apporter le bonheur, ou au moins la paix intérieure. C'est finalement la rencontre avec Aleksei plutôt que la solitude qui va lui ouvrir les yeux sur la vie.
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4,5
Publiée le 12 juillet 2021
Basé sur le livre autobiographique de Sylvain Tesson Dans les forêts de Sibérie raconte l'histoire d'un homme qui a décidé de laisser la civilisation derrière lui et de vivre comme un ermite dans une petite cabane au bord du lac Baïkal. Même si le film n'est pas vraiment fidèle au livre les paysages à couper le souffle et la magnifique musique jazz nous offrent une expérience exquise. La photographie est lumineuse ainsi que les plans poétiques qui mettent en évidence le côté lumineux de la solitude vécue comme une véritable renaissance. Nous assistons à la lutte d'un homme isolé contre les sautes d'humeur de la nature et nous comprenons que la vraie beauté de la nature est qu'elle ne peut être apprivoisée. La rencontre avec un Russe donne au film une nouvelle dimension l'amitié entre les deux hommes opposés est un cadeau pour nos sens. Enfin la performance époustouflante de Raphaël Personnaz renforce l'expérience (peut-être parce qu'il avait déjà lu et aimé le livre de Tesson) et prouve que la possibilité de fuir le monde existe...
Non seulement la photographie est superbe, mais tout, du jeu des acteurs, le scénario, le thème, tout m'a vraiment plu et ému. En plus, il y a mon pote de quand j'étais plus jeune qui a bossé sur ce film!
Le choix d'être une adaptation libre est engageant. Souvent, ça consiste à faire une œuvre délivrée d'attaches, à peu près garantie de plaire au public. Mais Nebbou avait autre chose en tête.
Dans les somptueux décors naturels du Lac Baïkal, avec ses acteurs amateurs et son sens de l'exploration et de la découverte, le film a la saveur d'un documentaire que l'ajout d'un récit et d'acteurs de cinéma ne brise pas. Car l'idée, c'était simplement d'appliquer les mêmes principes au contenu et au contenant. Il s'agit de l'histoire d'un homme qui recherche la paix et la solitude, alors on le filme tel quel, au naturel, comme s'il était lui-même et que tout tombait sous le sens.
Cette harmonie osée, dont un rien pouvait exposer la tromperie, permet à l'œuvre de globalement éviter des pièges qui la menacent parfois. Un personnage ultranaïf qui part dans la taïga comme il partirait à la campagne, par exemple, ou bien des rebondissements calculés, ou une rencontre faussement fortuite. Leurs raisons d'être sont bienheureusement terre-à-terre : l'envie de la solitude, de se dépasser, de se trouver.
Doté en plus d'une musique méritant son César, Dans les forêts de Sibérie est la rencontre entre la curiosité et la créativité, pour un résultat qui n'est pas une redite des productions d'Arte, ni un film qui s'improvise globe-trotter et qui aurait, en guise de seule vraie destination, un festival.
Adapté du best-seller de Sylvain Tesson, un beau (mais pas passionnant) récit d'aventure en forme de quête existentielle, porté par l'interprétation sobre de Raphaël Personnaz et magnifié par de superbes paysages.
Sincèrement, je me doutais bien qu'en regardant « Dans les forêts de Sibérie », je n'en sortirais pas enthousiaste, ce genre de films n'étant clairement pas ce que je préfère. Mais bon, il faut savoir aussi se diversifier, et je dois dire que c'était plutôt pas mal. Alors, bien sûr, là encore dans une certaine logique cinématographique : légèrement contemplative, sans réelle action (ou si peu) et un nombre de personnages limités au strict minimum. Reste qu'une fois écrit cela, difficile d'être insensible à ces décors naturels majestueux, à cette glace offrant quelques scènes vraiment magnifiques, et on a beau ne pas forcément se retrouver dans ce choix de vie, on peut aussi le comprendre par ce calme, ce silence, ce « retour aux sources » vierge de tout urbanisme. La façon d'aborder la solitude à travers ce fugitif russe est également intéressante, notre héros ayant finalement eu besoin de cette rencontre pour la mesurer. J'avoue être plus dubitatif quant à la façon dont ce dernier prend conscience spoiler: qu'il est temps pour lui de retrouver sa vie précédente : il n'aurait pu s'en rendre compte seul, et c'est finalement Aleksei qui, après avoir essuyé plusieurs refus, l'aurait convaincu à force d'insistance ? À moins que ce ne soit son décès qui en soit l'origine : quoi qu'il en soit, ce n'était ni très clair, ni très convaincant. Maintenant, il y a quand même du sens à ce voyage dans le grand froid : à défaut de m'éclater, au moins ne me suis-je pas trop ennuyé, me retrouvant dans cette beauté sauvage et ce portrait d'un homme illustrant, sans doute, la part (parfois très bien) cachée en chacun d'entre nous d'aspirer à une paix absolue. En tout cas, pour ceux qui, comme moi, n'aurait jamais été initié à l'univers de Sylvain Tesson, ce film peut être un bon début.
Du mauvais usage de la musique dans un film... elle accompagne d'ailleurs un excès de vues en plongée et des effets inutiles. Les paysages sont magnifiques mais ils sont desservis par la réalisation. On peu franchement se passer de voir ce film.
Superbes paysages. très jolie histoire qui m'a fait penser par moment à Into The Wild. Bref, c'est rafraîchissant, sans grande prétention, et donc très réussi. Et savoir que c'est adapté (dans les grandes lignes) d'un livre autobiographique, c'est encore plus bluffant!
Film qui part assez mal avec une multitude de longueurs et on se dit qu'on va vivre une soirée bien morne mais finalement on finit par se faire au rythme et l'arrivée d'Aleksei fait un bien fou et donne un vrai coup de fouet au scénario. En plus les paysages sont magnifiques, Raphael Personaz joue très bien et j'ai passé une bonne soirée alors que je ne m'y attendais guère ! Très belle surprise !
une retraite initiatique au cœur de la nature hostile de sibérie : froid, neige, glace et isolement. en plus du face à face avec soi dans le silence, loin du tumulte de la vie contemporaine de nos pays, notre héros trouvera aussi une belle amitié. un récit qui nous capte, avec vérité et authenticité.