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Un visiteur
5,0
Publiée le 22 juin 2016
Utopia, Bordeaux. Samedi 18 juin. Dans les forêts de Sibérie. Remarquablement interprété, magistralement filmé, sur une musique envoutante d'Ibrahim Maalouf... La nature, sauvage et hostile, est l'autre héroïne de ce conte moderne philosophique dont le titre aurait pu être "Connais-toi toi-même...". De l'installation dans une cabane sur les bords du lac Baïkal à l'issue émouvante du film, en passant par la belle rencontre de deux solitudes, on ne sort pas indemne de ce voyage en Sibérie et l'on emporte au fond de son coeur un peu de Teddy et Aleksei....
Bien sûr il y a la beauté du lac Baïkal, de la froide Sibérie mais "Dans les forêts de Sibérie" ne s'en contente pas. Safy Nebbou a réalisé un véritable bijou. Le son, l'image le décor (car il n'y a pas que la forêt) tout est ciselé; un travail d'orfèvrerie! Et puis la musique d'Ibrahim Maalouf et puis Raphaël Personnaz et puis Evgueni Sidikhine et puis leur jeu sobre, juste....et puis cette si belle idée de la rencontre la sensibilité avec laquelle elle nous est offerte..... et puis cette paix ressentie à la sortie... Allez-y
La première partie du récit reste cependant la plus prenante car elle est celle de la solitude de l’homme face à une nature souvent hostile. (...) Un beau voyage intérieur tout de même, avec une voix off dont on se passerait parfois, porté par un Raphaël Personnaz étonnant.
« Dans les forêts de Sibérie », Safy Nebbou, Raphaël Personnaz, Ibrahim Maalouf… Un film qui s’inspire de l’histoire de Sylvain Tesson et qui raconte un bout du monde, un moment de lâché prise de notre modernité et de redécouverte de la nature. Si vous avez envie de dépaysement, de voyage, de voir de très beaux paysages, vous pouvez aller voir ce film, et le partager. Ainsi vous lui permettrez peut être de ne pas disparaître dans l’oublie en quelques jours… car il est le fruit de beaucoup de travail, d’une belle dose de courage et d’extraordinaires rencontres…
C'est une blague ce film français encore une fois est aussi plat que le lac Baikal. Comment dire, il ne se passe rien sauf les aventures caricaturales d'un jeune citadin qui ressemble à Alain Delouin et qui arrive à se perdre en cherchant du bois en bas de sa cabane lors d'une tempête de neige. Ouahou c'est sûr que le parisien de base peut peut être se reconnaitre si tel était l'objectif du film, si encore il n'y en avait un.. A la fin du film le protagoniste principal nous affirme qu'il est resté un an sur place autant dire une vie.. Il aurait peut être du essayer un an de plus juste pour voir, il se serait peut être passé des choses. Passez votre chemin, voici un film sans intérêt que même la bande son de Maalouf (qui ne s'est quand même pas trop foulé) ne rattrape pas.
Le film vaut le détour déjà pour les paysages et la musique. Les motivations de Teddy auraient pu être plus explicites, quoique la parcimonie avec laquelle sa philosophie est expliquée est appréciable. Cela confère de la sobriété et de l’âpreté à l’ensemble.
Je n’ai pu m’empêcher de penser à « Into the wild » de Sean Penn. « Dans les forêts de Sibérie »en est une sorte de miroir antinomique lequel apporte une morale semblable mais positive.
Parti à l’autre bout du monde à la recherche de solitude, de nature et de perception de sa vie intérieure, c’est finalement l’altérité et l’humanité qu’il va rencontrer au bout du chemin.
Cette conclusion très belle, permet de passer outre les reproches qu’on pourrait faire au film.
L'ermite du lac Baikal Belle performance pour notre ami Personnaz .On ne sait véritablement quelle est la motivation qui a conduit le personnage a un tel exil à un tel endroit: sans doute un gros chagrin,sans doute une part d 'inconscience.Les prises de vue sont magnifiques avec une excellente qualité d'images
partir, tout abandonné faut déjà du cran et du courage, mais allez vivre au plus près de la nature en Sibérie faut quand même un zeste de folie. dans cet univers hostile et difficile Raphaël Personnaz livre une belle et grande interprétation. le lac Baïkal est a lui tout seul un monument et là il est sublimé. la bande son est belle aussi. vivre de choses simples sans artifice plus facile à dire qu'a faire.
Le principal acteur, le fantastique lac Baïkal (800 km de long), ici glacé, sur lequel roulent les camionnettes du coin (et y périssent parfois), est remarquablement mis en valeur (les Russes applaudissaient en regardant les "rushes", paraît-il). Mais ce n'est pas un documentaire, c'est un vrai film avec des actions, des rebondissements, la rencontre de deux solitaires, l'un par choix (faire un "break"), l'autre par obligation (fuite), qui vont se "parler", plus par actes et rires que par des phrases limitées par les langues, un intello Français et un Bouriate rustique. Car Safy Nebbou a emprunté à Sylvain Tesson, non seulement son livre ("ans les Forêts de Sibérie", MAIS AUSSI un personnage d'un autre livre de Tesson, avec son accord, pour étoffer ce qui, au départ, est une solitude. Et puis il y a des personnages "pris sur le tas" qui colorent ce film très réussi. Un moment merveilleux qui m'a donné envie d'aller y faire un tour (avec mon vieux Land Rover ravaudé, j'ai déja vu le lac Balkach, son petit frère, alors, un peu plus loin ... ). Mais en attendant, pour le prix d'un fauteuil, je vais le revoir.
En quête d'absolu, Sylvain Tesson a passé six mois reclus dans une modeste cabane de pêcheur sur les bords du lac Baïkal. L'adaptation à l'écran de son récit, couronné par le prix Médicis Essai en 2011, présente un avantage mais se heurte à un obstacle quasi insurmontable.
L'avantage : Safy Nebbou filme des paysages grandioses que la lecture du livre de Sylvain Tesson ne permettait que d'imaginer. La première scène, d'une sublime beauté, montre une camionnette glisser sur le lac gelé. D'autres scènes sont tout aussi marquantes, même si l'hostilité de ce climat glacial est difficile à imaginer quand on l'admire depuis une salle parisienne climatisée.
L'obstacle : filmer un homme seul dans la taïga est un défi lancé au scénariste. Que filmer ? Comment construire une histoire ? Ce n'était pas la moindre réussite de "Seul au monde" avec Tom Hanks que d'avoir réussi à montrer un naufragé sur une île déserte. Safy Nebbou n'est pas Robert Zemeckis et a la main plus lourde. Il s'aide de deux béquilles. La première : le recours à la voix off pour expliquer les agissements ou les états d'âme de Teddy, notre solitaire héros, dès lors que la mise en scène ne réussit pas à le faire silencieusement. Seconde béquille : l'intervention d'une tierce personne - mais Daniel Defoe n'en avait-il pas lui aussi usé pour donner du nerf à son Robinson ? Safy Nebbou a inventé un braconnier vivant en ermite dans les bois dont Teddy devient, sans surprise, l'élève puis l'ami.
Du coup, la fascination, née de la beauté austère des paysages et de l'isolement du héros, se dissout dans une histoire plus convenue dont l'épilogue trop lacrymal (ah ! ces grosses larmes à la glycérine qui coulent sur les joues de Raphaël Personnaz) met plus mal à l'aise qu'il n'émeut.
La beauté de la musique d'Ibrahim Maalouf, des yeux de Raphaël Personnaz et des paysages n'enlèvent pas l'ennui qui se dégage d'une œuvre louable mais au scénario un peu léger. On conçoit qu'il est difficile de raconter la vie d'un ermite mais certains réalisateurs y arrivent sans faiblesse romanesque.
Film d'aventure normalement. On en attendrait donc au moins quelques péripéties, situations inattendues, tensions, rebondissements. Mais on n'y trouvera pas grand chose de tout ça. Un homme fait le choix, totalement libre et pour des raisons qui lui sont propres, de se retirer dans une cabane sibérienne pour vivre en ermite et en autarcie (pas vraiment, car il dispose de points d'approvisionnement). Il fait la rencontre d'un autre ermite, criminel (inquiétant mais a priori pas méchant) en cavale dans le coin depuis une dizaine d'années et que tout le monde pense peut-être mort vu l'hostilité du climat. Un type qui, s'il avait le choix, ne resterait pas là et a du mal à comprendre le choix de vie de l'autre. Une amitié, un soutien réciproque en naissent. Oui et alors ? Alors, pas grand chose : c'est le film. Il ne vaut finalement que par les paysages, la succession des saisons autour du lac. Quoique, normalement on ne soit pas dans un film de découverte de la nature... Enfin pas que ça (presque).
En toute franchise, j'y allais surtout pour faire plaisir à ma femme qui n'y serait pas aller. Certes, le rythme est lent cependant c'est touchant, bien joué, il y a des paysages magnifiques. Je recommande ce film alors que cette notation n'était pas gagnée.