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Laurent S
2 abonnés
33 critiques
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4,5
Publiée le 28 juin 2016
Adaptation réussie du récit de Sylvain TESSON. Les acteurs Raphaël Personnaz et Evgueni Sidikhine sont sobres et intérieurs. De saisissantes images du Lac Baïkal pour un hommage à la solitude dans une nature à la fois magnifique, sauvage et dangereuse. Un an vécu comme une vie.
Des images de nature grandioses, un personnage qui cherche le grand tout au milieu du rien... "dans les forêts de Sibérie" est une véritable bouffée d'oxygène. C'est en étant perdu au milieu de nul part que Teddy cherche à retrouver l'essentiel, à se dépolluer d'un monde trop toxique pour se retrouver lui-même. Loin de la civilisation, loin du temps, seul face à la nature et à l'ennui, il apprend peu à peu à retrouver son humanité.. Tout comme dans "Into the wild", le film est bercé par une musique douce et envoutante signée Ibrahim Maalouf qui invite davantage au voyage.. Partir en quête de liberté, à la rencontre du monde, à la rencontre de l'autre, et de soi-même.. un film plein d'authenticité, de simplicité, de beauté.
Heureusement Teddy n'a pas saisi ce que le propriétaire lui a dit en lui vendant cette baraque de fortune, en plein cœur de la Sibérie. Heureusement, car après l'euphorie de sa nouvelle vie, il n'aurait pas résisté à l'acharnement des vents et le froid glacial qui saisit les gens à la gorge. Teddy, c'est Raphaël Personnaz. L'acteur porte à merveille ce rôle où il n'hésite pas à se plonger nu dans un trou creusé sur le lac gelé, ou à affronter la neige polaire. Il vit son rôle à la mesure de cette histoire, qui, malgré les références littéraires insistantes comme celles de Cendrars ou Defoe, n'a finalement pas grand-chose à voir avec un livre de voyage à la Kerouac. "Dans les forêts de Sibérie" constitue une œuvre avant tout initiatique où il est question d'amitié, de recherche personnelle et de spiritualité. On échappe ainsi au récit mortifère, mais non moins mythique de "Into the Wild", pour nous attarder sur une rencontre avant tout entre ce jeune-homme qui a tout quitté et un braconnier qui hante les terres de Sibérie. La musique superbe d'Ibrahim Maalouf accompagne une photographie soignée, apocalyptique presque où les hommes roulent sur la fragilité glacée d'un lac. On regrettera quelques lourdeurs dans la mise en scène, des effets de style un peu trop appuyés, mais rien de grave face au jeu totalement engagé de Personnaz et cette irruption magique dans les terres froides de Sibérie, qui nous sont offerts par le réalisateur.
Une recherche de soi, qu'il même jusqu'à son terme. Des images, le calme. Musique superbe (de Ibrahim Malouf). Mais je n'ai pu "entrer" dans l'aventure : un blouson impeccable durant tout le film, tout juste sorti de son emballage (ai retenu le nom du magasin), une barbe impeccable (12 mois) et le fuyard, caché depuis12 ans, aux ongles propres. Je vais tout de mêm lir ele livre, en espérant vivre autre chose.
Ce film m'intriguait par son courage à ne mettre qu'un acteur face à la caméra en pleine nature, à l'image d'un "Into the Wild" à la française. Tiré d'une histoire vraie et d'un récit de Sylvain Tesson, le réalisateur a choisi d'étoffer les expériences d'un homme seul dans une cabane en y intégrant un fugitif russe en cavale depuis douze ans dans la nature, avec lequel le personnage principal devient ami. Rien à dire sur la réalisation qui a parfois une allure de documentaire avec ses points de vue sublimes sur de vastes paysages et une voix off qui nous raconte ce choix d'indépendance et de liberté, loin du temps et des jours qui filent dans notre quotidien occidental. Raphaël Personnaz est parfait, très touchant et à fleur de peau, ne surjouant jamais dans son contact avec la nature. Il en va de même pour son partenaire russe qui dégage beaucoup d'humanité en restant silencieux. Enfin, la bande originale d'Ibrahim Maalouf intensifie brillamment cette rencontre entre un homme et la nature. Ses sons viennent ponctuer aux bons moments et donnent la chair de poule, tout en laissant résonner le silence qu'impose un tel désert. Ceci étant dit, malgré l'intrigue supplémentaire du fugitif russe, j'ai trouvé le temps long et bien que son séjour ne soit pas de tout repos avec les tempêtes de neige et l'intrusion d'animaux sauvages, ça n'a pas suffit pour maintenir mon attention jusqu'au bout. La découverte des lieux et les premiers rapports à la nature sont superbes mais dès qu’apparaît le fugitif, il y a comme une fausse note qui se fait entendre par le biais de dialogue qui ne tiennent pas debout. L'un parlant russe, l'autre français, ils arrivent à se comprendre et à communiquer et tout du suite ça sonne l'alarme du "ça marcherait pas comme ça dans la réalité !". Ces passages m'ont beaucoup déconcertés et j'avoue ne pas avoir tenu jusqu'au bout dans ce calme planant. J'ai commencé à m'ennuyer rapidement, même si l'acteur véhicule une énergie sensible et riche. La question de l'écologie est bien entendu de mise puisque le personnage principal vit au rythme de la nature mais malheureusement, pour ma part, ça manque de nuances et parfois, de rythme...
Je vous invite vivement à aller voir « Dans les forêts de Sibérie » de Safy Nebbou, un « vieux » réalisateur français dont à vrai je ne connaissais pas la filmographie. L’histoire est simple : c’est la rencontre autour du lac Baïkal complètement gelé de Teddy (Raphaël Personnaz), un trentenaire, directeur de projet en multimédia qui plaque tout s’apercevant qu’il n’a rien créé et d’un russe, Aleksei (Evgueni Sidikhine), ancien contremaître dans une usine de bois qui a fui sa ville du fait d’un crime « commis à cause du chagrin ou de l’envie » sous l’emprise de la vodka. Cette rencontre qui suit la dureté de la vie dans ce monde hostile - « parfait pour se suicider » dit même la personne qui vend sa cabane au jeune français – est magistralement menée sans aucun temps mort malgré la simplicité de l’histoire et l’unicité du lieu. Je ne vous dévoilerai pas la fin de cette histoire qu’on peut pressentir mais qui est une très belle leçon de vie avec ce message à lire à la gare d’Irtoutsk. Teddy dira « J’ai quitté le caveau des villes et j’ai vécu libre un an dans l’église des taïgas » … même si Aleksei lui a dit « Tu te caches de toi ». Les paysages sont superbes et la photo extraordinaire, le tout enrichi par une musique magistrale. Une introspection qui vous inonde de calme et de volupté devant ce fameux lac Baïkal dont j’avais déjà apprécié la beauté sauvage en hiver, via un documentaire de Nicolas Vannier lors de son odyssée Sibérienne avec ses chiens de traineau.
Comme le très beau film Into the Windows, on accompagne notre héros dans une Sibérie sauvage et peu fréquentée ou il ressent le besoin de se retrouver. Mais ce moment va laisser des traces profondes dans notre héros que va rencontrer un autre personne dans ce désert du froid, ou la mort est présente à chaque pas.
Lassé de la société dans laquelle il ne se sentait plus vivre, Teddy décide de partir au fin fond de la Sibérie habiter dans une petite cabane sur les rives du lac Baïkal en plein hiver. Face à lui-même et aux difficultés qui l'attendent (rencontre avec un ours, isolement, tempête de neige), Teddy appréhende la vie d'un autre œil alors que le temps s'écoule lentement, comme figé. Sa rencontre avec un fugitif réfugié depuis 12 ans dans la région lui offrira un peu de compagnie et lui permettra de porter un nouveau regard sur la vie en compagnie d'autrui. Adapté d'un livre de Sylvain Tesson, "Dans les forêts de Sibérie" est un film magnifique, se rapprochant un peu de "Into the Wild". On y retrouve le même héros et ses envies de solitude ainsi que la même morale : le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. Tourné dans de superbes décors invitant au voyage, le film est une ode au dépaysement et à la force d'une nature qui sera plus forte que nous. Dans un rôle peu parlant mais très expressif, Raphaël Personnaz continue de surprendre, notamment dans la façon dont l'émotion peut naître sur son visage. Joli récit initiatique où l'essentiel ne se garde pas mais se découvre, "Dans les forêts de Sibérie" nous transporte et captive de bout en bout, le tout accompagné d'une jolie partition musicale de la part d'Ibrahim Maalouf.
Un bon film...fidèle au livre de Sylvain Tesson dans la première partie...puis une deuxième partie romancée dans l'esprit du film...l'acteur Raphaël Personnaz est juste tout en nuance...de magnifiques paysages subliment le film...
J'avais aimé le livre, j'ai adoré cette adaptation. Image soignée, dialogues précis, choix des personnages, jeu d'acteur sobre (si l'on exclue la vodka) font de ce film un bijou. La beauté des images impose le silence. Peu de musique et c'est tant mieux car la nature nous parle. Un film bouffée d'oxygène dans notre quotidien rythmé. À voir
Les magnifiques paysages de la taïga russe, allant des forêts de conifères à un lac Baïkal gelé en passant par l’immensité des plaines enneigées, sont un formidable écrin pour constituer le décor d’un long-métrage et le réalisateur Safy Nebbou sait les optimiser sans pour autant verser dans une élégie d’images confinant au documentaire sur la nature. On reste tout de même dans le cinéma et c’est tant mieux. Le film a cependant le malheur de passer après « The Revenant » d’Innaritu qui savait magnifier les paysages canadiens d’une manière encore plus somptueuse. Ici, la musique sublime d’Ibrahim Maalouf parachève de rendre magique ce livre d’images qui encense la nature sous forme d’un retour aux sources et d’un récit d’apprentissage en territoire inconnu.
Raphaël Personnaz, seul à l’écran la plupart du temps, est excellent et n’en fait jamais trop. Le fait de lui adjoindre un compagnon de retraite en la personne d’un russe qui s’est retiré de la vie citadine pour d’autres raisons empêche « Dans les forêts de Sibérie » de sombrer dans l’ennui ou la répétition. Car ici on n’est pas dans un film de survie en territoire hostile à proprement parler comme « Seul au monde » mais plutôt dans une fable sur le retour à la vie sauvage et le rapport à la nature pour retrouver la liberté, sa liberté. Il faut néanmoins avouer que morale et conclusion sont attendues et peu surprenantes et la plupart des passages obligés arrivent bel et bien sans nous surprendre (rencontre avec un ours, baignade tout nu, chasse, …).
On passe donc un beau moment avec la libre adaptation des souvenirs de Sylvain Tesson, un moment de cinéma au grand air qui fait du bien et sait divertir autant qu’émerveiller par la magnificence de l’environnement qu’il dépeint. Une tranche de vie au singulier simple et belle à laquelle il manque peut-être un peu de souffle romanesque et d’une ou deux péripéties impressionnantes qui auraient donné de l’ampleur au récit. Mais ne pinaillons pas car le film de Safy Nebbou par son authenticité et sa sincérité vaut beaucoup mieux que la majorité des productions actuelles sur grand écran.
Beaucoup de maladresses dans cette adaptation décevante du très beau livre de Sylvain Tesson. De belles images de paysages sibériens, une musique envoûtante d'Ibrahim Maalouf, même si parfois à contresens, une interprétation engagée, au sens de l'Actor's Studio, de Personnaz n'empêchent pas l'ennui de gagner peu à peu le spectateur. On aurait aimé comprendre davantage le sens à cette aventure ou alors rester dans un mystère total dans le silence et la solitude de son héros. Le réalisateur hésite, tergiverse et se perd, dommage.
"Dans les forêts de Sibérie" repositionne vraiment et radicalement le sens que l'on donne à la vie... Safy Nebbou a réussi un coup de poker car même si on se doutait expressément du message visé, le film, loin d'être fade et consensuel, arrive à nous convaincre des sensations que ressent Teddy, en ermite au bord du magnifique lac Baïkal. L'idée de se couper de tout et de quitter la civilisation, n'est pas nouvelle du tout, mais ce scénario adapté du livre de Sylvain Tesson, reste assez juste, évitant une trop grande part d'angélisme car il alterne judicieusement entre moments de grâce et de contemplation, et d'autres plus terre à terre (!), où la nature n'est pas toujours aussi hospitalière qu'on l'aurait espéré ! Se retrouver seul face à soi-même dans des conditions extrêmement rudes, remet sans faillir les pendules à l'heure et ceci très justement, en replaçant la notion du temps dans un autre contexte ! Le moindre geste est en effet utile, nécessaire à la survie, tant le confort, le matériel et la domotique moderne sont à mille lieues de cette cabane ouverte à tous les vents, et pas qu'une petite brise ! Tout reprend alors un véritable sens, sans doute oublié dans nos vies formatées et vides pleines de problèmes existentiels tellement secondaires et presque ridicules... Pour nous immerger dans cette magnifique Sibérie glacée, le lac gelé à lui seul, semble vivant et nous envoûte, tel un magicien de cristal, dont Raphaël Personnaz apprend à connaître la beauté et ses dangers ! Vivre en symbiose avec la nature, goûter le contact du corps à l'eau et à la glace, mais aussi affronter sans prévenir un blizzard sournois et mortel sont en soi un retour à la vie et à ce qu'elle signifie ! Peu de paroles, des impressions, du ressenti à l'état pur et aussi une rencontre essentielle d'un homme, très belle et très forte, feront ainsi vibrer un beau duo, touchant, improbable mais qui donnera lieu à des moments intenses. Raphaël Personnaz, tout en finesse et en retrait, marche à pas feutrés et glisse doucement pour s'insérer dans cet écrin de glace comme il le fait d'ailleurs sur l'eau gelée, alors que son ami inespéré Aleksei, est tout aussi inattendu et tendre sous sa carapace ! Malgré juste quelques incohérences, cette histoire remue assez notre esprit et nous inviterait presque à tenter l'expérience, même si le cinéma a l'art et la manière de tout magnifier et de tout arranger évidemment...
Voilà un excellent film d'aventure qui mêle quête de liberté, relation entre l'Homme et la nature, relation entre un homme et un autre... Ce film nous questionne tout au long de son déroulement et nous fait suivre le périple de Teddy qui part vivre seul en Sibérie... Servi par une photographie et des plans superbes, "Dans les forêts de Sibérie" nous invite à admirer la nature... Par ailleurs, le thème de l'écologie est abordée mais le réalisateur laisse au spectateur se faire sa propre opinion sur le sujet, ce qui est vraiment. Les acteurs et la bo du talentueux Ibrahim Maalouf sont par ailleurs superbes, un régal!
Un très beau film, une invitation au voyage et à la reflexion dans une magnifique musique d'Ibrahim Maalouf. On ne s'ennuie pas une seconde, notamment grace a une très belle performance de Raphaël Personnaz