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Un visiteur
5,0
Publiée le 15 juin 2016
Sublime, tant par le voyage, les images et la musique. On est littéralement transporté avec le personnage dans ce moment de repli, saluons au passage la remarquable performance de Raphaël Persona
Une belle histoire pour s'évader sur les rives du lac Baikal. BOF signée Ibrahim Maalouf, un régal. Prenez le temps de vous évader le temps d’un bon film.
Partir. Tout plaquer. Revenir à l’essentiel. Beaucoup d’entre vous y ont déjà pensé. A défaut de franchir le cap demain, je vous conseille d’accompagner Teddy, un « chef de projet multimédia », dans sa quête de liberté. Une aventure qui vous transportera sur les rives gelées du lac Baïkal, superbement mis en image par Safy Nebbou. Un voyage en silence sonore et musique, où cet homme confronté à la beauté et à la puissance de la Nature va nouer un amitié transformatrice. En bonus : des extraits vidéos de l’entretien avec l’équipe du film chez CINE et un concours avec Paname Distribution !
Dans les forêts de Sibérie est une libre adaptation du récit du même nom de l’aventurier Sylvain Tesson, paru en 2011 chez Gallimard (Prix Médicis Essai 2011). Pour assouvir un besoin de liberté, Teddy (Raphaël Personnaz) décide de s’installer seul dans une cabane sur les bords du lac Baïkal. Une nuit, perdu dans le blizzard, il est secouru par Aleksei (Evgueni Sidikhine), un Russe en cavale qui vit caché dans la forêt sibérienne depuis des années. Malgré la barrière de la langue, malgré leurs différences, une amitié aussi soudaine qu’essentielle va naître.
Dans ce film, Safy Nebbou aborde la question du retour sur soi, de la confrontation de l’homme avec la beauté et la force de la Nature. Teddy est libre de pouvoir vivre à son propre rythme, de se promener et baigner nu, de retrouver la candeur et la liberté de l’enfance en patinant sur la glace ou en criant à tue tête. Il découvre aussi la puissance brute de La Nature, ses dangers quand un ours vient lui rendre visite, quand le froid le tenaille la nuit ou quand les éléments se déchainent et mettent sa vie en péril.
Suite de la critique sur le site Bricabook avec des bonus vidéos et un concours !
A la vue de la bande annoncé je m'étais dit qu'il fallait absolument que je vois ce film. Envie pas simple à satisfaire chez UGC qui a fait le choix d'une distribution limitée. J'espère que cela ne nuira pas à ce très beau et bon film qui mérite le succès. L'interprétation de Raphaël Personnaz est un régal de justesse, de crédibilité et de sobriété. Son aventure physique, au cœur de cette nature hostile, et psychique dans la solitude comme dans l'amitié nous pousse nous aussi à l'introspection. Le film ne se veut pas donneur de leçon ou moralisateur mais chacun en retirera sans doute quelque chose de personnel. L'indifférence me paraît impossible.
Paysages, photographie, musique d'I. Maalouf, tout est sublime. L'histoire, très vaguement inspirée du livre de S. Tesson, est belle et humaine. Par contre il y a un hic : les motivations du héros sont peu claires. Qu'est-il donc venu faire dans cette cabane ? On a l'impression qu'il est en vacances, alors qu'il est sensé être dans une quête existentielle... Dommage, le film n'a pas la profondeur qu'il aurait pu avoir.
Il n'y a guère que la plastique de Raphaël Personnaz pour sauver (un peu) cette adaptation lointaine, maladroite et superficielle du carnet de voyage éponyme de Sylvain Tesson. Un tout autre film était possible, où l'on ressentait vraiment, physiquement, la solitude au bord du Baïkal, la vacuité des journées (le temps figé !) et l'hostilité de la nature, un film où l'on aurait accompagné le héros dans son cheminement intérieur. Or la voix off n'intervient que rarement, et pour parsemer le film de banalités affligeantes. Ensuite le scénariste est allé chercher un invraisemblable criminel en cavale, Aleksei, pour pimenter l'histoire et - à contresens total avec l'esprit du roman - sortir de son isolement le personnage de Teddy. spoiler: Sans parler de la subite maladie et de la mort d'Aleksei, là encore pas crédibles, supposés déclencher un réflexe salvateur de retour à la civilisation pour Teddy.
L'image est belle sans être recherchée. En résumé, ce film manque totalement d'ambition et de profondeur.
Librement inspiré du livre de Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie conte la retraite dans une cabane au bord du lac Baïkal, de Teddy jeune homme en quête d'absolu. La beauté du lac se marie parfaitement à celle de Raphaël Personnaz qui de tous les plans, relève le défi de donner à son personnage sans parole une identité forte et attachante. Dès les premières images, l'enthousiasme de Teddy face à la magnificence de la nature et les situations extraordinaires qu'il vit nous gagne. Son installation dans la cabane, sa découverte des réalités de la vie en conditions extrêmes, les péripéties qu'il affronte, ses rencontres, nous plongent, par le rire comme par l'émotion, au cœur de cette aventure. La très belle musique d'Ibrahim Maalouf accompagne le film sans esbroufe, ni timidité. Parfaitement dosée dans son intention, elle participe de la meilleure façon à la beauté du voyage. Ce récit d'aventure et de quête de liberté nous offre une grande bouffée d'air frais.
Images et musique superbes, interprétation très inspirée. Personaz toujours excellent ;) Une adaptation très libre et très réussie du livre de Sylvain Tesson que j'avais adoré. Je recommande le livre ET le film.
Teddy, un jeune homme d’une trentaine d’années, décide de s’installer quelques temps en Sibérie sur les bords du lac Baïkal et y passe finalement un an. Le livre se veut l’adaptation du journal tenu par Sylvain Tesson, Dans les forêts de Sibérie, lors de son voyage.
Le spectateur est tout de suite pris par l’enthousiasme qui anime Teddy dans sa découverte du lac : le plaisir de rouler sur l’épaisse couche de glace dans une vieille camionnette, de crier dans le silence des montagnes qui bordent le lac. Cependant, nous avons rapidement le sentiment que le film est coupé en deux.
La première partie est fidèle à Sylvain Tesson : le voyage de Teddy n’est pas un coup de folie ni une envie de fuir la société comme le laissait penser Into the Wild, il répond à un désir de vivre intensément chaque instant. La voix off le dit bien, dans cette nature sauvage encore, il est possible de posséder le temps. Dans le rythme des villes, tout nous échappe ; mais ici, le personnage peut s’exclamer : « je suis libre, parce que mes jours sont libres. » Teddy, qui reprend parfois les paroles du journal de Tesson, est ainsi présenté comme un jeune homme ayant eu le courage de démissionner et de croire qu’il n’est pas impossible de vivre sans le confort ni la sécurité de l’emploi.
Cependant, la seconde partie du film est très librement adaptée, et il devient un peu gênant qu’il porte le nom du livre étant donné le peu de rapports qu’il entretient avec lui. Une histoire d’amitié se noue entre Teddy et Aleksei, un coupable réfugié dans la Sibérie pour échapper à la prison. Ce personnage apporte un contrepoids, il souhaite retourner en ville quand Teddy ne cherche qu’à rester dans la nature, présentant les paradoxes politiques et sociétaux de notre temps. Mais nous nous interrogeons sur le sens de cette histoire, des scènes de chasse, de la visite un peu rocambolesque de l’ours, qui apparaissent comme les ingrédients d’un film commercial ou conventionnel pour un projet qui ne l’était pas. La voix off de Teddy surgit de nouveau à la fin du film et nous aurions aimé le voir davantage vivre seul dans cette cabane. C’était un réel défi pour la réalisation que de filmer la solitude : avec ce scénario, le réalisateur l’a en partie manquée ou évitée. Il reste cependant la réelle envie de liberté en quittant son fauteuil, à condition de ne pas perdre à l’esprit que Tesson, voyageur averti, ne partait pas à l’improviste… critique publiée sur critique-ouverte
Safy Nebbou est un fripon: Il a pris l'excellent livre aventure-vécu de Sylvain Tesson "Dans les forêts de Sibérie", l'a porté fidèlement à l'écran une petite trentaine de minutes, puis est parti dans tout autre chose. Quoique: Au moment où Sylvain Tesson se prenait d'amitié pour deux chiens bien utiles dans ces contrées, Teddy (Raphaël Personnaz, absolument parfait) se lie avec un gros chat barbu, du genre qui n'a griffé qu'une seule fois dans sa vie, assez pour subir 12 ans d'exil dans la forêt. Aleksei (Evgueni Sidikhine, ébouriffant), comme les chiens de Tesson, lui sauvera la vie, lui tiendra chaud, lui apprendra à chasser, restera souvent silencieux et se montrera tour à tour, à son (grand) corps défendant, cruel, attachant ou indispensable. Mû par ses instincts et sa condition devenu animal, mais aux yeux dont on cherche et trouve la lumière, à la fourrure où on ne souhaite que se réchauffer, Aleksei, ce sont bien les 2 chiens de Tesson. Safy Nebbou est donc un malin: pour ne pas refaire un "Le dernier trappeur" bis (un homme, 2 chiens, 3 paysages) , il a fait du cinéma: 2 hommes que tout opposent mais dont on sait dès la première minute qu'ils seront frères. Jurisprudence "Duel dans le Pacifique" et 17896 autres films. Ça fait néanmoins souvent mouche, grâce donc aux deux acteurs parfaits, à l’œuvre de Tesson qui fournit un filigrane fort solide, et aux paysages du Baïkal. Spassiba !
Film magnifique, une invitation au lâché prise, remarquable performance de Raphaël Personnaz, portée une la sublime musique d'Ibrahim Maalouf. En ces temps difficiles, c'est une vraie bouffée d'oxygène, qui fait refléchir sur notre condition.
Au delà des images magnifiques, de ces paysages hypnotiques et de la trompette magique d'ibrahim Maalouf, c'est ce personnage incarné par Raphael Personnaz qui fascine et émeut. Un film à voir qui fait du bien, un bien fou. Un grand moment de vrai cinéma qui parvient à nous faire réellement décoller pour les steppes glacées de la Taïga.
DANS LES FORÊTS DE SIBÉRIE de Safy Nebbou est (très) librement adapté du livre éponyme de Sylvain Tesson que j’ai découvert et adoré il y a peu. Dans le récit de voyage de Tesson, il est beaucoup question d’un autre paradigme, de fuite loin de la civilisation occidentale et de cette société frénétique ultra connectée. L’écrivain-aventurier fait l’éloge, du temps, de la lenteur, de la contemplation et surtout, de la solitude. Or de solitude dans le film de Nebbou, il en est finalement peu question. Comme il l’expliquait avec son coscénariste après la projection, les digressions philosophiques, les confidences et les descriptions paysagères détaillées ne sont guère cinégéniques pour le public lambda. En gros, pour que des producteurs investissent dans son projet, il fallait le rendre plus romanesque et y injecter davantage d’action. Il a donc inventé une histoire d’amitié entre Teddy, incarné par Raphaël Personnaz (le héros a changé de nom et de profession pour faciliter sans doute l'identification), et Aleksei, un braconnier accusé de meurtre qui se cache dans les bois depuis des années. Tout le film est articulé autour de cette rencontre, de leur relation bourrue et plutôt touchante. Mais toute la substance et la profondeur du livre se sont évaporées au passage. Bien sûr, les images sont magnifiques et quelques scènes convainquent (le bain dans l’eau glacée, la tempête) mais j’ai été gênée par des situations peu crédibles et des retournements un peu simplistes que je ne détaillerai pas ici. La musique d’Ibrahim Maalouf est lyrique à souhait (sa trompette colle des frissons à tous les coups), bien que trop présente à mon goût. Bref, on ne passe pas un mauvais moment, loin s'en faut, mais je ne peux que vous encourager à lire l’œuvre originale !