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Acidus
736 abonnés
3 720 critiques
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4,5
Publiée le 24 avril 2016
Deniz Gamze Ergüven signe ici un premier long métrage remarquable. Avec ses faux airs de "Virgin Suicides" (Sofia Coppola - 1999), "Mustang" traite de l'émancipation des femmes en Turquie et du poids de la tradition, voire de la mysoginie de la société, dans les villages reculés. La cinéaste aborde son sujet avec doigté et beaucoup de finesse, y insufflant une forte intensité émotionnelle. On s'attache facilement à ces jeunes filles tiraillées par les pressions familiales et leur soif de liberté. C'est beau, puissant, intelligent et l'on ressort pas tout-à-fait indemne de cette histoire. Un coup-de-coeur que je conseille fortement.
Ce film dénonce la condition des femmes et des jeunes filles en Turquie. La volonté de la plus jeune de la fratrie à ne pas se laisser faire est le fil rouge de de film. C'est un enchaînement de petites scènes de la vie quotidienne avec une accumulation de petites choses qui rendent la vie des ces 5 sœurs de plus en plus difficiles au point où elles ne peuvent plus sortir de chez elles, privées d'école entre autres. La maison devient une prison. Jusqu'au drame pour la 3eme. Et finalement la délivrance pour les 2 cadettes.
De sa double culture de franco-turque, la réalisatrice Deniz Gamze Ergüven à toute liberté de regarder avec acuité les bons côtés et les travers des deux sociétés. C'est ce qu'elle fait dans son premier long-métrage et apparemment avec brio vu la série de Césars que ce dernier a reçus. Elle nous entraîne donc dans sa Turquie natale, loin de la cosmopolite Istanbul ou de la populeuse Ankara, dans l'arrière-pays traditionaliste et dans le sillage de cinq sœurs adolescentes. Un petit jeu innocent en public avec les garçons de leur école va les faire basculer prématurément dans la réalité de ce que sera leur vie de femme. Dans cette société musulmane patriarcale traditionaliste où l'honneur/la réputation/la chasteté (tous ces termes étant synonymes et interchangeables dans ce contexte) est si important, leur quotidien va radicalement se transformer les faisant prisonnières d'une maison transformée en véritable prison où le rôle de la femme va leur être asséné sans relâche. La réalisatrice nous trace le destin de ces jeunes filles rebelles et pointe du doigt la discrimination faite aux femmes toujours soupçonnées d'êtres l'agent de la luxure. La protection de leur “honneur” n'étant en fait qu'un emprisonnement sous la dictature des hommes qui représentent, à travers le mariage, la seule échappatoire qui n'est en fait qu'un nouvel avatar de cet isolement. La force du film est de ne pas asséner ce constat de manière abrupte, mais de l'intégrer dans une histoire où les personnages ont une existence propre qui ne sert pas qu'à la leçon. Ces jeunes filles sont pleines de vie et d'imagination et même leur destin inéluctable d'épouses ne parvient pas à éteindre cette flamme de vie. Ce film montre le combat de jeunes qui veulent s'émanciper de cette culture patriarcale dans une Turquie qui s'enfonce de plus en plus dans un conservatisme autoritaire. Pour un premier long-métrage la réalisatrice s'en sort avec beaucoup de brio et les éloges flatteurs qui ont précédé ce film ne sont absolument pas exagérés. Un film à voir absolument.
Magnifique, quelle claque! j'ai été terriblement touché par ce film; contre ces hommes (mais aussi contre certaines critiques aux propos misogynes), une colère si intense qu'elle en est devenue indescriptible s'est emparée de moi. Certains hommes font honte a k'humanité
Esthétique, lumineux et poétique. Les actrices et acteurs sont tous très bons et la réalisatrice forme une très belle équipe avec son chef opérateur. C'est du cinéma, beau et émouvant.
Ce film dénonce la condition des femmes et des jeunes filles en Turquie. La volonté de la plus jeune de la fratrie à ne pas se laisser faire est le fil rouge de de film. C'est un enchaînement de petites scènes de la vie quotidienne avec une accumulation de petites choses qui rendent la vie des ces 5 sœurs de plus en plus difficiles au point où elles ne peuvent plus sortir de chez elles, privées d'école entre autres. La maison devient une prison. Jusqu'au drame pour la 3eme. Et finalement la délivrance pour les 2 cadettes.
J'ai vu ce film suite aux commentaires élogieux des spectateurs et des critiques... et tous ces prix!! Quelle déception!! C'est un film totalement idéologique, destiné à un public de bobos parisiens nombrilistes et méprisants. Les actrices ont la même expression du début jusqu'à la fin, l'histoire est invraisemblable, la musique est agaçante... La réalisatrice a dû s'inspirer des souvenirs de sa grand-mère qui aurait vécu dans un village reculé de la Turquie... Mais non, cela se passe aujourd'hui! Alors, on n'y croit pas du tout!! Quelle supercherie! Comment peut-on encenser un tel navet sinon pour dénigrer un pays, une culture?!
Ce film mérite amplement sa caméra d’or à Cannes, ses 4 Césars et sa sélection pour les Oscars. L’histoire est simple : 5 jeunes sœurs orphelines vivent en Turquie à 100 km d’Istanbul chez un des oncles, étant chaperonnée par leur grand-mère. Elles sont via la musique et internet, désireuses de vivre la vie que peut vivre toute jeune fille en Europe occidentale mais ce souhait se heurte aux interdits de la culture Turque. Elles vont ainsi subir un véritable enfermement de plus en plus policier au sein de la maison familiale pour « protéger leur pureté » avant des mariages arrangés. Les unes doivent subir, les autres trouvent des échappatoires que je ne révélerai pas. Ces 5 jeunes filles sont très soudées entre elles ce qui leur procure une énergie exceptionnelle, une force de vive rayonnante avec des scènes d’intimité m’évoquant Bergman. La plus jeune de sœurs, la plus malicieuse est un prodige de conseils pour ses sœurs. Le jeu de cette petite dernière, Lela, est remarquable de fraîcheur et de spontanéité et espérons que Güneş Nezihe Şensoy nous procurera d’autres interprétations de ce type. La mise en scène est superbe avec des plans rarement vus et un fil narratif nous tenant en haleine. L’image est souvent très belle et la bande son musicale parfaite. Des scènes qu’on pourrait dire répétitives sont en fait là pour bien nous rappeler la présence permanente des rites d’une société d’un autre temps. Bref un film prodigieux dont on peut contester la véracité sur le terrain car on a vraiment du mal à comprendre comment il a pu être tourné en Turquie de nos jours même. En fouillant un peu on apprend que Deniz Gamze Ergüven dont c’est le premier long métrage et qui sort de la FEMIS a en fait une double nationalité française et turque et qu’elle a– comme ses héroïnes - été en permanence confrontée à ces chocs culturels faisant régulièrement dans sa jeunesse la navette entre la France et la Turquie. Un film jubilatoire qui vous donne la pêche et laisse un grand espoir pour la jeunesse insoumise, belle et forte à l'état brut ce qui nous renvoie au Mustang du titre … en espérant que cet espoir ne soit pas déçu par les gouvernements et/ou les religieux et ne se transforme en amertume voire en révolte contre le monde occidental.
Un très beau film tout en finesses avec des actrices sincères et charmantes. Bravo à la réalisatrice. Je recommande ce film à tout le monde. Il fait réfléchir sur l'obscurantisme en général qu'il soit turc ou non.
La place de la femme dans un monde dirigé par la religion et son dogme à souvent été traité au cinéma. Mustang parle du basculement de l’adolescence à l'age adulte. Ces 5 jeunes filles élevées par leur grand mère vont être projetées le temps d'un été de l’innocence enfantine et de l’amusement anodin filles, garçons à la suspicion la plus profonde. Celle ci provient non pas de la famille elle même dans un premier temps mais du voisinage.
Ce film est trop dans la démonstration pour fonctionner,il passe en revue tout les cas de figure liés à la situation. C'est surement pour cette raison que les filles sont 5,elles ouvrent ainsi à la réalisatrice toutes les possibilités. Le problème c'est que le film n'est qu'une boucle qui recommence encore et encore les même situations. Pour un rendu qui manque cruellement de naturel,c'est trop réfléchit est trop construit pour que le film emporte. La réalisatrice semble avoir un chronomètre dans la main,car chaque scène dure 2mn 30 puis elle coupe et passe à autre chose sans véritable cohérence. On passe à une situation puis une autre et encore à une autre. C'est le truc trouver par la réalisatrice pour exposer toute la palette qu'un tel enfermement peu provoquer. Les filles incarnes bien tout ça,mais la réalisatrice à encore du progrès à faire avant de toucher ce à quoi elle prêtant si elle y arrive un jour.
Ce film, qui est nettement inspiré par "Virgin Suicides" de Sofia Coppola, diffère néanmoins par le contexte Turc. Les cinq soeurs élevées par leur grand-mère et un oncle tyrannique, vont à l'école en uniforme et jouent sur le chemin du retour. Mais deux d'entre elles sont déjà des adolescentes et ont été vues à califourchon sur les épaules de jeunes gens. La vie des jeunes filles bascule peu à peu, puisqu'elles atteignent la puberté et l'âge de se marier en Turquie. Peu à peu, leur demeure se transforme en prison, elles quittent l'école, s'échappent de temps à autre, mais sont inévitablement vues et dénoncées par des voisines défendant les "bonnes moeurs". On marie deux des cinq filles, l'une qui sera heureuse car amoureuse, l'autre sacrifiée à un homme qu'elle n'aime pas. La troisième se suicidera, tandis que les deux dernières s'échappent dramatiquement de la maison alors qu'on cherche à célébrer le mariage arrangé pour la plus grande d'entre elles. Elles vont réussir à gagner Istanbul, rejoindre une enseignante aimée, et on espère pour elles la reprise et la suite de leurs études, et une vie qu'elles auront désirée.
Mustang se passe en Turquie et dévoile les contradiction de ce pays. On y découvre un milieu rural hostile aux libertés et à l’émancipation des femmes. Les conditions des femmes évoluent certes mais pas avec la même vitesse partout, que ce soit à l’échelle du pays où du monde entier. Il est en tout cas certain que ce film ne vous laissera pas indifférent.
Le traitement des femmes, ou plutôt des jeunes filles, dans une société turque moderne et pourtant si emprunte de lourdes traditions. Le film repose par ailleurs sur des adolescentes extrêmement attachantes, pour lesquelles on souhaiterait un avenir radieux mais dont la famille en a décidé autrement.
Film coup de poing, révoltant, enthousiasmant, je n'ai pas de mots je ne m'attendais pas à prendre une telle claque. A aucun moment on ne s'ennuie, on apprend des choses, on sourit, on vit avec ces filles... c'est vraiment... wow. À voir absolument
Pour la finesse et la légèreté, on repassera. C’est de la caricature sur papier glacé. Film politique ? Mouais… si on veut, mais à la grosse louche. Le portrait d’une société fascisante et archaïque, les dénonciations, le consensus, les caractères sans nuances : autorité absolue des mâles / subordination consensuelle des femmes. Le scénario : des gouffres d’invraisemblances. Je ne prendrai qu’un exemple, la désinvolture d’une fin bâclée en un clin d’œil : spoiler: les petites qui se sauvent, arrivent miraculeusement à Istanbul (à 1.000 km tout de même), et retrouvent leur institutrice progressiste . Embrassade et… passez muscade. Comme si elles étaient sauvées. Comme si elles allaient vivre dans la clandestinité. Comme si aucune réaction de la famille ou des autorités. À réserver au Bobo land.