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benoitG80
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4,5
Publiée le 14 mars 2016
"Room" en s'inspirant de faits réels dont en particulier cette sordide affaire autrichienne, avait déjà de quoi nous interpeller. Force est de constater que Lenny Abrahamson a été plus qu'à la hauteur de cet enjeu difficile et que les deux acteurs principaux Brie Larson et Jacob Tremblay qui incarnent Joy et Jack sont fabuleux et donnent sans concession tout ce qu'ils ont à offrir ! Ce film intelligent ne verse jamais dans le pathos, mais se poste en tant qu'étude et analyse de cet horrible enfermement de 7 ans... Les conditions de détention avec ce lieu étouffant et minuscule sont très bien rendues... Et avec tact et émotion, le film arrive à nous faire décrypter le passage de la phase de séquestration à celle de la liberté avec une pertinence, un sens de l'observation et un décodage des faits et gestes de haute voltige ! Pour atteindre toute la dimension psychologique possible, très présente dans le film, le cinéaste arrive à faire passer une quantité de clés ou de messages rien que par l'attitude de l'enfant, ce qui nous permettra de saisir et d'appréhender toute la difficulté et l'importance de cette reconstruction essentielle. Reconstruction décrite avec beaucoup de pertinence et qui fonctionne dans plusieurs sens, tant au niveau du duo mère/fils, qu'au niveau des grands-parents (ou presque) qui ont tout à apprendre aussi ! Le petit Jack est à ce niveau un extraordinaire révélateur de toute l'anxiété vécue par lui même et sa mère qu'il appelle avec amour "Man" ! Unique de justesse, de sobriété, son jeu semble évident et naturel en rappelant étonnamment un autre petit bonhomme portant également le même prénom, dans un merveilleux film "Jack", sorti en avril 2015 et pourtant passé inaperçu ! On reste fasciné, interloqué par de menus détails après cette libération inespérée... Comme la perception du temps et de l'espace ressentie par cet enfant, au point de regretter cette petite chambre sans fenêtre, seul endroit de référence pour lui, tout comme sa mère qu'il n'a plus pour lui seul, et qu'il doit maintenant partager et même voir s'absenter. Éminemment puissante, saisissante et touchante, cette histoire effroyable est ici retranscrite à travers les yeux d'un enfant et de sa maman avec beaucoup d'humilité, de retenue et fait preuve d'une réflexion qui nous restera dans les mémoires... Un beau film bouleversant !
Sans qu’elle n’ait encore reçu l’Oscar de la meilleure actrice, tout le monde s’extasiait déjà sur la performance hallucinante de Brie Larson dans « Room ». Et s’il est vrai qu’elle est fantastique dans le long-métrage, la prestation de son jeune acolyte Jacob Tremblay est encore plus sensationnelle. Il y a quelques années, rares étaient les performances d’enfants acteurs mémorables, on se souvient d’Haley Joel Osment dans « Sixième sens » ou d’Abigail Breslin dans « Little Miss Sunshine ». Désormais les directeurs de casting semblent plus à même de dénicher des perles. Mais ici, ce jeune garçon parvient sans peine à rendre crédible toutes les nuances d’un rôle à priori complexe. Il nous émeut autant qu’il nous attendrit sans jamais verser dans la surenchère, le pathos ou l’émotion factice. Il est son personnage tout simplement, et on se souviendra longtemps de sa composition. Avec deux interprètes de haute volée comme ceux-ci, « Room » survole déjà de loin pas mal de productions. Et il en fallait de bons acteurs pour réussir à incarner cette incroyable histoire vaguement inspirée de l’affaire autrichienne Natascha Kampusch. L’intelligence du script est de ne rien dévoiler dès le départ et de nous immerger durant la première moitié du film dans ce huis-clos entre quatre murs. Petit à petit on comprend ce qui s’est tramé pour cette mère et son jeune fils. Mais au départ un malaise et une certaine curiosité s’installent avant que les codes du thriller prennent peu à peu le dessus. C’est étouffant, claustrophobique et malin. Et surtout jamais ennuyant… La seconde partie du film - et ce n’est pas une révélation tant la bande-annonce et le résumé en parlent clairement - se concentre sur l’après. Parfaitement équilibrées, ces deux parties distinctes se répondent l’une à l’autre avec brio. D’un côté les faits, de l’autre leurs conséquences qu’elles soient psychologiques, physiques ou encore familiales. Si la mise en scène de Lenny Abrahamson est tout à fait adaptée aux seize mètres carré d’une pièce, elle se fait plus anodine une fois en dehors. « Room » est un film particulier se proclamant davantage du drame que du thriller (le responsable est volontairement mis de côté sauf obligation) mais dans tous les cas une expérience cinématographique intense, que ce soit dans le ressenti de ce que vivent les personnages que dans la performance des acteurs qui les incarnent.
Je l'attendais, et j'ai adoré ! L'histoire de « Room » est à la fois magnifique par la forte relation de la mère et son fils mais aussi horrible par l'horreur de cette séquestration. En effet, Ma a été kidnappée, enfermée pendant 7 ans et violée régulièrement, donnant ainsi naissance à Jack, petit bout de chou représentant l'espoir à sa mère. La première partie se déroule entièrement dans la chambre où ils vivent. On y voit leur quotidien. Jack n'ayant jamais connu le monde extérieur, on adopte son point de vue où tout paraît léger et simple, la vie c'est sa chambre et rien d'autre. La scène où ils s'échappent est considérablement la scène la plus prenante et angoissante du film ! Puis vient la liberté, la découverte du monde par Jack avec ses yeux aussi émerveillés que peureux. Beaucoup de points sont abordés : la relation avec la famille, le buzz médiatique, les retombées psychologiques de la mère, la découverte des plaisirs... J'ai découvert Brie Larson avec States of Grace (très bon film d'ailleurs) et je suis contente pour elle du chemin parcouru depuis jusqu'à l'oscar. Mais la vraie vedette du film est Jacob Tremblay, un grand talent pour un si jeune garçon, une grande carrière se dessinera pour lui. A voir absolument.
Un film émotionnellement très fort, qui m'a donné plusieurs fois des frissons et mis les larmes aux yeux. Toutefois, il n'est pas sans défauts, traînant parfois en longueurs et occultant certains aspects qu'il avait commencé à aborder avant de quasi immédiatement les mettre de côté spoiler: (la non acceptation de l'enfant par le grand-père, le procès à venir, etc.) , ce qui rend le film un peu frustrant. La relation entre la mère et le fils est l'axe moteur du film, et tout est principalement abordé du point de vue de l'enfant apportant à la fois une certaine poésie et douceur au film malgré un sujet difficile. L'émotion qui en ressort repose en grande partie sur les épaules du jeune acteur, Jacob Tremblay, absolument sidérant de justesse et de naturel, à tel point que j'ai trouvé qu'il faisait passer la performance de Brie Larson, pourtant oscarisée, au second plan. Pour tout vous dire, il m'a plus impressionné que Di Caprio dans The Revenant...
Une sacrée expérience même si je reste un peu sur ma faim. La bande-annonce a clairement tendance a rappeler l'affaire Kampusch, du nom de cette jeune fille détenue de nombreuses années. Mais Emma Donoghue, l'auteure du livre, s'est surtout inspirée de deux autres cas similaires dont l'affaire Fritzl, dont le témoignage du fils a clairement inspiré le personnage de Jack. Le livre éponyme retrace chacune de ces trois expériences traumatisantes. Pour le film, Abrahamson s'est essentiellement inspiré du cas Fritzl. Et découpe son film en deux parties distinctes: la première heure est un spectaculaire huis-clos ou Ma et son fils Jack, prisonniers du "grand méchant Nick" tentent de survivre dans le confinement leur faisant office de prison. Au fur et a mesure, divers événements nous permettent de reconstituer les étapes qui ont provoqué cette situation. Brie Larson et surtout Jacob Tremblay (Académie Oscars, vous dormiez pendant les nominations???) y sont brûlants de justesse et l'empathie est absolue. Je suis un peu plus sur la retenue concernant la seconde heure que je ne peux développer sans spoiler. Juste vous dire, si vous avez lu le livre, que l'une des séquences fortes de cette seconde partie a été raccourcie et l'on n'y ressent pas l'intensité du livre. Un autre point, medico-psychique celui-ci, est en revanche très bien amené et Joan Allen en (grand-)mère torturée y est également magnifique. Je le recommande néanmoins pour le message apporté sur la nouvelle vie après la détention loin d'être évidente. A voir si possible en VO...
Un film dramatique canado-irlandais qui puise sa force dans sa justesse et son intensité. La gravité du sujet est intelligemment contrebalancée par la narration légère et originale du petit Jack, à l’imaginaire unique et débordant. Malgré une histoire glauque, sordide et dérangeante, c'est une réalisation qui parvient à être profondément poétique et emplie d’émotion, d’amour et de soif de liberté. Un joli tour de force ! Bouleversant !
Vraiment incroyable ! Room nous fait passer par toutes les émotions possibles. Complètement absorbé par cette histoire je n'ai pas vu le temps passer. Sous tension pendant une première partie qui tient en haleine, j'ai été encore plus surpris par la deuxième partie du film tout à fait fascinante. Le duo Brie Larson / Jacob est merveilleux, on ne peut qu'être touché par leur prestation. Un très très grand film.
Centré sur le regard d'un enfant de cinq ans, un superbe film avec comme thèmes principaux la captivité et les difficultés psychologiques de la réinsertion dans le monde extérieur. Abordé sur une tonalité très juste et très sobre, un long-métrage au rythme assez lent mais qui réserve quelques scènes vraiment poignantes, émotionnellement grandioses. Brie Larson, que j'avais découverte dans "States of Grace", confirme encore davantage son potentiel et le jeune Jacob Tremblay, dans le rôle de Jack, est vraiment impressionnant pour son âge. Une belle claque, bouleversant.
Magnifique, incroyable, bouleversant, intriguant, déchirant... Je ne sais pas quel est le mot le plus juste pour qualifier un tel film. Les deux acteurs (et les autres) sont formidables, un duo qui véhicule plein d'émotions. Je viens de sortir et je veux déjà le revoir, ne serait ce que pour admirer la réalisation impeccable, la photographie sublime et la musique.
Au fur et à mesure de la découverte de ces sordides affaires de séquestration (Kampusch, Castro, Fritzl), il est bien normal que le cinéma s'empare de ce sujet. "Captives" offrait ainsi récemment un polar intéressant, sans être totalement abouti. "Room" est une œuvre en revanche beaucoup plus émouvante, plus poignante sur ces monstres, ces barbares de la pire des lâchetés. Toutefois, au-delà de cet aspect vertigineux, se cache en creux une critique de notre société de consommation qui offre une surabondance inutile de biens. Alors que le bonheur est beaucoup plus simple, même sans confort matériel. Vraiment, on trouve de très belles choses ici et on aura tous du mal à sortir définitivement de cette chambre.
Le sujet de Room est le sujet casse-gueule par excellence.
Pour résumer, et en spoilant le moins possible, le film raconte l'histoire de Joy, une jeune fille enlevée et séquestrée par un malade dans sa cabane de jardin. Après deux ans de captivité, Joy a un enfant, Jack, qui est donc élevé jusqu'à ces cinq ans dans une seule pièce, d'où le titre du film.
La liste est longue des façons dont le film aurait pu être raté. Il aurait d'abord pu être glauque et malsain, installant le spectateur dans la peau d'un voyeur honteux. Il aurait pu être insupportable en installant des processus de terreur pure. Il aurait enfin pu être inutilement larmoyant.
Au final Room n'est rien de cela : c'est un film délicat, sensible, intelligent, dont on sort le moral regonflé à bloc. C'est tout à fait étonnant qu'un film bâti sur un sujet aussi terrible puisse faire un tel effet sur le spectateur.
Le réalisateur irlandais de 49 ans, Lenny Abrahamson, complètement absent de mes radars jusqu'à aujourd'hui, fait preuve d'une maestria incroyable. Il utilise à la perfection tout l'arsenal de la mise en scène et du montage au service de son histoire, sans fanfaronner, et avec une modestie géniale.
Brie Larson, déjà remarquée pour son incroyable prestation dans States of grace, fait ici un sans faute de bout en bout. Le jeune acteur, Jacob Tremblay, est tout simplement exceptionnel. Souvent filmé en très gros plan, il parvient à exprimer une immense palette d'émotions. Lenny Abrahamson s'avère être un remarquable directeur d'acteur.
Room est un film dont on peut parier sans crainte qu'il laissera un impérissable souvenir dans la tête de tous ceux qui l'auront vu.
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3,5
Publiée le 2 mai 2019
Le film raconte l'histoire de Jack, 5 ans, qui vit seul avec sa mère dans une espèce de petite chambre! Cette dernière fait absolument tout pour bien l'èduquer malgrè les conditions effroyables dans lesquelles ils vivent [...] il s'agit ici d'un sujet particulièrement glauque et atroce mais attendri par les yeux d'un enfant qui dècouvre le monde pour la première fois. "Room" est une oeuvre constamment juste et poignante qui ne pouvait pas dècevoir! Une tendresse bouleversante pour le jeune Jack s'en dègage, en même temps que la reconstruction avec sa mère! Oscar de la meilleure actrice pour Brie Larson dans un rôle difficile! Le jeune Jacob Trembla en eût mèritè un ègalement! Car c'est en vivant les èvènements de l'histoire par les regards de Jack que le public les comprend. "Room" rappelle dèsagrèablement que l'enfance n'est pas toujours un vert paradis ; le cinèma nous le fait croire si souvent que ce film remet bien des choses en point car tous les incidents dèclencheurs ici ne sont que davantage intense et riche en èmotion! D'autant que "Room" est inspirè par l'incroyable fait divers de Elisabeth Fritzl! Ce qui rend le mètrage encore plus fort...
C'est une histoire tragique : celle de Joy, kidnappée par un inconnu et enfermée durant sept ans par cet inconnu dans une cabane de jardin aménagée et isolée. Régulièrement violée, elle donne naissance à Jack. C'est à travers les yeux de Jack, âgé de 5 ans quand commence le film, que nous découvrons tout. La pièce dans laquelle il vit avec sa mère, qui représente le monde entier pour lui et puis le monde extérieur qu'il ne tardera pas à découvrir en faisant preuve de courage. De cette histoire tragique, Lenny Abrahamson ne retient essentiellement que du positif : cette relation très forte entre un fils et sa mère. Un fils qui aura d'ailleurs plus de facilités à s'adapter à la vie à l'extérieur alors qu'il ne l'a jamais connu. Bien entendu, l'émotion déferle à plusieurs niveaux mais le cinéaste ne la pousse pas trop. Il préfère s'attarder sur le regard de ses acteurs qui expriment tant de choses. En particulier celui de Jacob Tremblay, 9 ans et déjà toute la maturité nécessaire pour assumer un rôle complexe et touchant. Face à lui, même Brie Larson, pourtant auréolée de l'Oscar de la Meilleure Actrice, paraît bien fade. C'est bien Jack qui porte le film, du haut de ses yeux qui découvrent le monde, qui s'émerveillent que tant de choses puissent exister. Lui qui envisage l'avenir de manière radieuse. Un peu long dans sa construction et empruntant parfois des chemins scénaristiques faciles ou inaboutis, "Room" est un beau film, touchant de bout en bout à la mise en scène élaborée. Mais il marque surtout la révélation d'un jeune acteur, assurément à suivre.
Je suis arrivé devant ce nouveau film de Lenny Abrahamson totalement vierge (comme j'essaie pour tous les films). Seulement entendu que son actrice principale raflait tous les prix d'interprétation pour son rôle depuis le début de l'année. Des trois films du réalisateur que j'ai déjà vus, deux m'ont enchanté, Garage et Frank, tandis que le troisième, What Richard did, m'a plutôt laissé de marbre. Grande attente tout de même pour ce Room. Le scénario adapté (par l'auteure elle-même) s'inspire d'un roman inspirée lui-même de l'affaire Fritzl (et d'autres histoires similaires dont celle de Natascha Kampusch). La mise en scène d'Abrahamson est d'ordinaire sobre et discrète. C'est encore le cas ici. Elle dessert parfaitement une histoire dure et poignante, avec une grande sensibilité et une grande pudeur. Le récit est scindé en deux parties bien distinctes et très différentes. La première sans doute la plus réussie, plus angoissante et à la fois plus poétique. La seconde est émouvante mais beaucoup plus terre à terre, plus dans ce qu'on a l'habitude de voir. Brie Larson (States of Grace) a donc trusté toutes les trophées depuis janvier dont le très convoité Oscar de la meilleure actrice. Elle s'est totalement investie pour le rôle, jusqu'à s'isoler, maigrir et jouer sans maquillage. Je n'étais pas convaincu par la performance au sortir du film mais vu les autres actrices nommées, et avec le recul, c'est bien la plus belle partition de l'année (même si Charlotte Rampling est prodigieuse dans 45 ans). Dans le rôle des parents, on retrouve l'excellent William H.Macy et Joan Allen, vraiment très bien. Mais la vraie révélation restera celle du jeune acteur Jacob Tremblay. Il est bluffant, tout bonnement extraordinaire, et aurait bien mérité aussi une nomination à la statuette. On a hâte de le revoir. Au final, Room est un très beau film, dur, puissant, touchant. Même si sa seconde partie est peut être un peu plus faible, on en sort bouleversé et on y pense encore longtemps après l'avoir vu. Lenny Abrahamson confirme tout son talent et on est impatient de voir la suite pour lui aussi.