Room
Note moyenne
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506 critiques spectateurs

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anonyme
Un visiteur
5,0
Publiée le 17 mars 2016
Un film absolument poignant et magnifique. Les raisons qui tiennent cette mère et son fils séquestrés pendant des années dans ces quelques mètres carrés; l'univers qu'ils se sont créés; la force de la relation mère-fils qui va les sauver tous les deux, avant et après leur enfermement... tout cela nous remplit d'une émotion gigantesque. En dehors comme en-dedans de ces murs, mère et fils explorent ensemble toutes leurs capacités d'enchantement et de découragement au contact l'un de l'autre. Brie Larson et Jacob Tremblay sont prodigieux.
Au-delà de la puissance émotionnelle qu'il transmet, c'est un film qui m'a semblé terriblement juste dans tous ses aspects et ne manque pas de rappeler quelques histoires réelles.
Un film dont on se souviendra longtemps après avoir quitté la salle.
Ti Nou
Ti Nou

523 abonnés 3 521 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 8 août 2016
Une mère et son enfant vivent séquestrés dans une chambre. Évidemment, ils vont tenter de s'évader. Sauf que l'enfant de cinq ans, n'ayant vécu que dans la chambre, ne connaît rien du monde et va avoir bien du mal à en appréhender l'immensité.
Le film se scinde clairement en deux parties. La première est un huis-clos étouffant qui décrit comment se déroule la vie dans cet espace et les tentatives d'évasion. La deuxième montre les deux personnages s'adapter ou se réadapter au monde.
Si les deux parties fonctionnent à merveille, c'est grâce aux incroyables interprétations de Brie Larson et de Jacob Tremblay qui provoquent d'emblée l'empathie : on est dans cette chambre avec eux et on tient à en sortir comme eux. C'est aussi parce que le film, bien que narrant une terrible épreuve, ne se prive pas de montrer des moments de joie créant la complicité et soudant la famille. Les sentiments contradictoires (bonheur d'être libéré mais peur du monde et des adultes) qui vont arriver à la libération en sont d'autant plus forts. L'enfermement ayant créé une relation fusionnelle entre la mère et son fils, le film s'avère brillant lorsqu'il les montre devant nouer de nouveaux contacts humains.
La mise en scène, sobre, efficace, se centrant sur le point de vue de l'enfant, renforce chacune des qualités d'écriture de cette merveille.
dagrey1
dagrey1

101 abonnés 655 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 11 mars 2016
Jack et sa mère sont séquestrés dans un chalet et isolés du monde depuis 5 ans. Enlevée par son ravisseur et ayant eu de lui un enfant, Joy a essayé en dépit des circonstances de leur incarcération forcée, de créer un univers le plus agréable possible à Jack, compte tenu des circonstances. Un plan d'évasion mis en oeuvre va leur permettre de s'échapper mais le retour à la vie réelle n'aura rien d'évident....

"Room" a fait l'objet d'une forte publicité 15 jours avant sa sortie, Brie Larson (Joy) ayant été oscarisée comme meilleure actrice. Il est vrai que cette dernière incarne avec brio une jeune femme forte mais également traumatisée par les mauvais traitements durables qu'elle a subi. Dans les autres rôles, Jacob Tremblay (Jack), Joan Allen et William Macy (les grands parents) sont également très convaincants.

Le film est bon, terriblement réaliste mais très lent. On comprend très bien que tous les problèmes ne sont pas réglés une fois sortis pour la mère et l'enfant et le réalisateur fait très bien passer ce message. Le film recèle en tout cas beaucoup de tension, de réalisme et d'émotion.

La bande originale de Stephen Rennicks est excellente. Certains passages font d'ailleurs penser à du rock progressif façon "Mogwai" ou "Godspeed you black emperor".
JimBo Lebowski
JimBo Lebowski

405 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

2,5
Publiée le 27 février 2016
Très partagé, j’ai aimé le fait de voir cette séquestration principalement du point de vue du gamin (le jeune acteur est formidable), comment percevoir le monde extérieur d’une certaine manière, par les contes et les mensonges bienveillants de sa mère, la première partie est prometteuse dans l’optique d’une ouverture vers l’extérieur. Ensuite je trouve que le film vire un peu à la facilité (le coup du traçage de la maison est tiré par les cheveux), la réalisation use d’effets étranges (je ne sais pas quoi penser des plans subjectifs, la caméra braquée sur le gosse suffisait sans doute) et comme souvent on nous balance les violons pour appuyer artificiellement l’émotion, de plus les retombées psychologiques du personnage de Brie Larson sont poussives au possible, ça se règle par un simple "je te donne ma force" tel Samson, mwai … D’ailleurs je ne trouve pas l’interprétation de l’actrice suffisamment poignante pour nous convaincre de cette histoire éprouvante, après elle a le mérite de ne pas en faire des caisses c’est déjà ça, mais il manque ce quelque chose que le metteur en scène n’aura pas su exploiter, c’est vraiment le gamin qui sauve le film, respirant une sincérité et une maturité bluffante.
Le projet était je pense un peu trop compliqué à aborder, ça élude pas mal de choses, mais il reste une certaine intention assez louable évitant la mièvrerie totale, je n’en n'attendais rien et je n’ai pas eu grand chose, je rentre dans mes frais.
Alain D.
Alain D.

614 abonnés 3 312 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 29 novembre 2016
Ce drame de Lenny Abrahamson nous conte une histoire émouvante ; une histoire extrêmement triste au rythme très lent. La première moitié du film se déroulant en huis clos est assez pesante. Heureusement, l'imagination du garçonnet, puis son apprentissage du monde extérieur, nous sauve de la noirceur et de la désolation la plus totale. Jacob Tremblay est débordant de sincérité dans le rôle de Jack le garçon de 10 ans. Brie Larson est également parfaite dans rôle de sa mère.
Sheriff-Hood
Sheriff-Hood

10 abonnés 30 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 6 mars 2016
Touchant et simple à la fois ce film nous arrache quelques larmes.Le réalisateur prend le pari de nous montré le monde du point de vu d'un enfant avec ces mots et son imagination débordante et je dois dire qu'il le fait avec brio.Chaque chose pourtant insignifiante comme de simples objets arrive a prendre vie sous le regard du jeune garçon. Le jeune Jacob tremblay dans la peau du jeune jack et très naturel ce qui fait que l'on arrive à s'y attaché et s'émouvoir devant cette petite bouille. La complicité qu'il noue avec brie larson qui joue joe sa mère et très fusionel, l'alchimie entre les deux protagonistes qui nous invite dans leur petit monde fonctionne à merveille.Brie larson n'a pas volé son oscar dans la peau d'une mère prête à tout pour son fils et lui donné un avenir plus radieux.Ce long métrage nous rappelle que la vie et un bien précieux et qu'il faut se battre pour elle et allé de l'avant.Il ne jamais d'espérer même dans les pire circonstances.
Raphaël O
Raphaël O

152 abonnés 1 567 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 16 août 2016
Basé à partir d'une série de faits divers, un drame captivant, sobre et émouvant sur la captivité et ses conséquences, les retrouvailles familiales et la reconstruction, avec une séquence d'évasion pleine de tension, et porté par une remarquable Brie Larson et un épatant jeune Jacob Trembley. Un film recommandé !
Rictus1260
Rictus1260

37 abonnés 137 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 27 mars 2016
Juste après le film "les innocentes" d'Anne Fontaine, voici un nouvelle occasion de nous plonger dans la réalité de ce monde ou laideur et beauté se côtoient. La grandeur des uns réparant l'horreur des autres. Qui osera dire que le bien et le mal n'existent pas? Ce film relate le roman de l'irlandaise E.Donoghue lui même inspiré de faits réels. Derrière Joy se cachent de vraies victimes que furent Jaycee Lee Dugard, Elisabeth Fritzl ou Natascha Kampusch, toutes trois séquestrées pendant une durée interminable par leurs bourreaux psychotiques dans des pièces exigues et retirées du monde telles des cellules carcérales voire des tombeaux. Un des mérites de ce film est de ne pas sombrer dans la violence et de ne reléguer les scènes de viol et de maltraitance qu'au rang de la suggestion. Au contraire le film est centré sur tout l'amour d'une mère pour son fils Jack, pourtant issu du viol. Elle le plonge dans un univers merveilleux durant les premières années de sa vie pour protéger sa petite enfance puis décide de lui révéler la réalité de la vie à un âge ou il peut comprendre. C'est tout simplement magnifique de voir un tel sacrifice qu'une mère daigne offrir et la performance du jeune acteur dans le rôle de Jack est juste remarquable. Après l'évasion, Joy et Jack basculent brutalement dans le monde réel qui lui même est loin d'être parfait. Après un épreuve de force mentale exceptionnelle de la part de Joy, celle-ci craque complètement, comme si elle ressentait une seconde forme de séquestration, mais c'est son fils Jack qui la ramène à la vie. La scène finale est particulièrement émouvante. On voit à quel point un être peut être attaché à son univers d'enfant, si misérable soit-il, particulièrement transcendé par l'amour d'une mère.
islander29
islander29

894 abonnés 2 395 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 21 mars 2016
Une grande et belle émotion se dégage de cette histoire de séquestration......On est touché par le duo victime, la femme et son enfant, par la subtilité de la mise en scène et les dialogues sensibles notamment durant l'époque de la séquestration, puisque le film est en deux époques.....On avait eu un film français sur le même sujet il y a trois ou quatre ans......C'est un sujet sensible et qui pose beaucoup de questions sur la psychologie des personnages, leur solitude et leur avenir une fois libérés......le film lui est direct et a une conclusion élégante......Gus van Sant aurait pu faire ce genre de film......On passe deux heures particulièrement émouvantes, c'est ce qu'il faut retenir d'abord.....Je conseille....
Cinéphiles 44
Cinéphiles 44

1 415 abonnés 4 283 critiques Suivre son activité

5,0
Publiée le 7 avril 2016
Room est l’adaptation d’un roman d’Emma Donoghue et inspiré de la vie d’Elisabeth Fritzl. Cette dernière a été retenue en captivité dans une cave et violée pendant vingt-quatre ans par son père. Sept enfants sont nés pendant cette horrible mésaventure. Sans aller aussi loin, le film se concentre sur sept années d’enfermement. Brie Larson, actrice depuis le début des années 2000 et repérée principalement dans States of Grace incarne cette femme pleine de courage qui va se voir élever un enfant dans cette petite chambre et lui rendre sa vie la plus convenable que possible. Sept ans c’est long et voici que Jack y fête son cinquième anniversaire. Pour lui le monde, la vie, c’est cette pièce avec Madame la Lucarne, chaise n°1, chaise n°2 et toutes ces choses qu’il a personnifiées. Pour ce long-métrage Lenny Abrahamson n’a pas choisi la facilité en utilisant une chronologie de temps forts étalés sur plusieurs années. Le réalisateur a fait le choix de se concentrer sur cette dernière année et nous donne ainsi l’impression d’être enfermé avec les protagonistes. Sous ces multitudes émotions que nous rencontrerons au travers de cette histoire, il en ressortira également de nombreuses compréhensions de l’amour maternel, de l’isolement, de la vie post viol, de ce qui est vraiment utile pour vivre et de l’apprentissage de la vie. Sous ses apparences de simple thriller, Room est en réalité une œuvre bouleversante brillamment interprété par une actrice récompensée aux Oscars.
D'autres critiques sur ma page Facebook : Cinéphiles 44
ER  9395
ER 9395

91 abonnés 1 337 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 17 mai 2016
Une oeuvre forte et puissante mais scindée en deux partie inégale , le huis clos de la première partie est
vraiment réussi mais la seconde partie perd en intensité ce qui donne un film plutôt inégal .
soniadidierkmurgia
soniadidierkmurgia

1 225 abonnés 4 203 critiques Suivre son activité

4,5
Publiée le 29 avril 2019
Certains faits divers horribles frappent l'imagination plus que d'autres. Les séquestrations au long cours perpétrées sur les enfants d'une famille ou le plus souvent sur une jeune fille kidnappée dans la rue sont en raison du nombre d'années où elles restent ignorées du voisinage le plus proche, incompréhensibles pour tout esprit cartésien. C'est d'Autriche avec les affaires Kampusch et Fritzl que sont venus ces dernières années les cas les plus médiatiques. L'écrivaine irlandaise Emma Donoghue s'est largement inspirée de ces deux affaires pour écrire son roman "Room" paru en 2010 qu'elle avait concomitamment transcrit en scénario afin qu'il soit porté à l'écran. Son compatriote réalisateur Lenny Abrahamson commençant à avoir une reconnaissance nationale depuis "Garage" (2007) avait lu le roman puis envoyé à Miss Donoghue une lettre enflammée relatant la forte impression qu'il avait ressentie. Après leur rencontre, les choses se mirent rapidement en route pour aboutir à ce film aussi bouleversant que surprenant qui rapportera à un Oscar à Brie Larson, l'interprète de Joy, la jeune femme enfermée dans une cabane jardin depuis sept ans. Violée régulièrement par son ravisseur Joy (Brie Larson) n'est plus seule, l'éducation d'un fils lui incombant désormais à l'intérieur de l'espace restreint qui lui tient lieu tout à la fois de cuisine, de chambre à coucher et de salle de bains. C'est exactement le jour où le petit Jack (Jacob Tremblay) fête ses cinq ans que Lenny Abrahamson nous invite à entrer dans le film et par la même à pénétrer en douceur dans l'intimité de la mère et de son fils. En préambule a été évoquée l'impossibilité à envisager l'organisation de la survie sur une durée aussi longue et sans aucun contact extérieur. C'est ce côté du voile qu'Emma Donoghue et Lenny Abrahamson ont choisi de lever plutôt que de broder de manière plus conventionnelle autour de la personnalité malade du ravisseur qui ne tiendra dans le film qu'une place mineure. L'inimaginable prend alors forme concrète et avec lui l'adage qui dit que "partout la vie reprend ses droits". Un premier paradoxe douloureux s'impose progressivement au spectateur bien obligé d'admettre que cet enfant né de la violence est sans doute la meilleure chose qui soit arrivée à Joy à travers cette nouvelle responsabilité l'obligeant à se projeter au-delà d'elle-même. C'est alors l'appréhension du monde par le petit Jack qui devient le thème central de la première moitié du film. La liberté ne manque que lorsque l'on en est privé. Jack ne connait pas ce problème, sa mère ayant précautionneusement construit pour lui une explication du monde à la dimension des 15 m² où ils évoluent. Une première partie particulièrement émouvante qui prend le chemin du conte pour rappeler que l'amour d'une mère s'il est bien orienté peut faire des miracles. La deuxième partie qui s'intéresse à la vie après la séquestration confronte Joy et Jack à un monde qu'ils ne connaissent plus ou pas. Là encore, débarrassé de tout l'aspect judiciaire et policier (on ne verra plus le tortionnaire), le récit balaye sans pathos et avec justesse l'essentiel des aspects du problème. L'adaptation de la relation entre la mère et son fils dans un nouveau contexte, les réactions divergentes des parents de Joy qui ont du apprendre à vivre avec ce trou béant qui a fracturé leur couple et surtout pour Jacob apprendre à se passer du cocon où il n'avait à partager sa mère avec personne. Plusieurs scènes parfaitement justes illustrent les thématiques évoquées sans que jamais aucun jugement de valeur ne viennent entacher l'émotion qui étreint les personnages magnifiquement interprétés par Brie Larson mais aussi par le tout jeune Jacob, émule lointaine de l'inoubliable Jackie Coogan, compagnon d'infortune de Charlot dans "The Kid" en 1921. Quant aux vieux briscards que sont désormais William H Macy, Tom McCamus et Joan Allen, ils n'ont pas eu à forcer leur talent pour être au diapason de cette histoire qui touche au cœur autant qu'à la raison. Parfaitement maîtrisé, "Room" apporte la preuve qu'après plus de cent ans d'existence, le cinéma est encore capable de surprendre.
T-rhy
T-rhy

86 abonnés 295 critiques Suivre son activité

3,5
Publiée le 23 mars 2016
ROOM... Réalisé par Lenny Abrahams, réalisateur de l'étonnant FRANK en 2014 avec Michael Fassbender, Maggie Gyllenhall et Domnhall Gleeson. Avec Brie Larson (State of Grace, Don Jon, la série TV United States of Tara,...) et le jeune Jacob Tremblay (Les Schtroumpfs 2) en têtes d'affiche. Adapté du roman de Emma Donoghue, lui même librement inspiré de l'histoire vrai du petit Félix, âgé de 5 ans dans l'affaire Fritzl (l'histoire tragique d'une jeune femme autrichienne ayant été séquestrée et violée par son père pendant près 24 ans). Le long métrage nous raconte l'histoire de Jack, vivant seul avec sa mère, qu'il appelle affectueusement "Ma". Celle ci, l'élève dans une bulle dans laquelle l'enfant est autant épanouie qu'il peut l'être, chéri par l'amour de sa mère. Mais il ignore que lui et Ma sont les captifs de "Vilain Nick", l'homme qui a enlevé Ma depuis bientôt 7 ans. Il la séquestre et abuse d'elle depuis lors, tous les jours, dans la cabane installée derrière sa maison. Jusqu'au jour où Ma élabore un plan impliquant son fils pour les libérer du joug de Vilain Nick.
J'ai découvert la bande annonce de ROOM en fin d'année dernière. Son pitch m'as tout de suite intrigué. Brie Larson est une actrice qui se construit une carrière assez intéressante. Je l'avais découverte dans l'excellente série TV United States of Tara produite par Steven Spielberg. Puis l'ai vu dans divers seconds rôles, dans de petites productions, avant de la retrouver en tête d'affiche dans le très bon "States of Grace" de Destin Cretton. J'étais donc curieux de la revoir au premier plan d'un autre long métrage. Je fût surpris par sa nomination aux oscars 2016 pour le meilleur rôle féminin et d'autant plus par sa victoire ensuite pour son rôle dans ROOM. J'étais donc plus que disposé à découvrir ce film, malgré mes quelques appréhensions quand à son sujet et son ton. Force est de constater que non seulement je me suis trompé sur le ton du film, mais également sur la vrai star du film, car bien que Brie Larson ait amplement mérité ses récompenses pour son interprétation, la véritable révélation du long métrage n'est autre que Jacob Tremblay.
La réalisation est d'une sobriété et d'une inventivité surprenante. Certains plans sont particulièrement beau malgré leur apparente simplicité et restent en mémoire bien après qu'on ai vu le film.
Le scénario est très intéressant. Il prend pour point de vue celui du jeune Jack, ce qui est déjà une originalité notable. Il aurait pu en effet adopter le point de vue la mère, ce qui aurait irrémédiablement tiré le ton du film vers le larmoyant et/ou le dérangeant. Or avec ce choix, on est toujours plus emmené à sourire tant celui ci transpire l'innocence et la naïveté. Un tour de force en soit. Ainsi ce ne sont ni la captivité, ni le retour à la vie normale, qui sont au centre du film, mais plutôt la sortie de l'enfance et l'adaptation à une nouvelle réalité. Ce qui donne au final un ton beaucoup plus optimiste au long métrage. Et c'est une réussite.
La bande son est très sommaire et mélancolique (à base de mélodies au piano), mais elle s'accorde parfaitement à chacun des moments à l'écran. Bien souvent elle sait se faire oublier, et c'est simplement parfait. Accentuant le côté intime et réaliste de nombre de scènes.
Les acteurs sont tous très bons. Particulièrement le duo formé par Brie Larson et Jacob Tremblay. Brie Larson qui a définitivement mérité ses golden Globe et oscar de meilleure actrice. Sa prestation est d'une sincérité et authenticité rare. Elle brille tout autant que son jeune partenaire Jacob Tremblay, qui lui explose littéralement à l'écran. Le jeune garçon âgé d'à peine... , fait preuve d'une innocence, d'une honnêteté et d'une maturité troublantes. Définitivement un acteur à surveiller de près à l'avenir. Le reste du casting est tout aussi efficace. Joan Allen est touchante en la mère de Ma, et William H. Macy est tout aussi bluffant dans son rôle de père de la jeune rescapée.
Bref, ROOM est vraiment une bonne surprise. Un très bon film qui saura vous toucher, tant dans le jeu de ses acteurs, que par sa réalisation et ses thèmes. Une réussite qui vaut définitivement d'être vue.
Toto INF
Toto INF

37 abonnés 555 critiques Suivre son activité

4,0
Publiée le 22 mars 2016
2H de ma vie que j'ai pas vu passé.

Touchant, bouleversant, saisissant, Room est définitivement un film qui vaut le détour. Parfois triste, parfois émouvant, il engendre une grosse implication émotionnelle de la part du spectateur, ce qui explique peut-être que j'ai pas vu le temps passé.
En même temps ce n'est pas étonnant de ressentir ce genre de choses vu le sujet du film très dur, la beauté et la volonté de survivre, puis de vivre qui s'en dégage.
Et s'il fallait parler de la technique derrière, encore que selon moi c'est pas nécessaire vu le sujet principal traité à la perfection, le jeu d'acteur est juste dingue, mention spéciale au duo principal de Brie Larson et de Jacob Tremblay.

De toute façon, c'est un leitmotiv chez moi, dès que je vois des enfants dans un rôle triste à souhait, mon capitale empathie pète tellement tous les scores, que j'en perd presque mon objectivité.
tony-76
tony-76

1 088 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

3,0
Publiée le 6 avril 2016
Ayant remporté de multiples récompenses au Canada et en Amérique, Room est un film indépendant qui se détache du lot. Une adaptation d'un roman éponyme de Emma Donoghue (qui s'occupe ici du scénario), le récit est sur l'amour et la survie entre une mère (Brie Larson) et son fils Jack (Jacob Tremblay) qui sont séquestrés dans une chambre. Très vite, ils vont découvrir le monde réel... La construction du scénario est divisé en deux parties. La première est immédiate et suffocante, pleine de mystère et de suspense. spoiler: Qui sont ces gens ? Pourquoi sont-ils là ?
Puis vient une scène éblouissante et inoubliable spoiler: - une tentative d'évasion -
qui s'avère la plus puissante de l'ouvrage. Pratiquement tous les films américains se termineraient là et ce n'est pas le cas de Room qui prend le pari de continuer et qui offre des moments moins éprouvants. Peut-être plus longuette que la précédente, mais essentielle au développement psychologique de ses personnages. Beaucoup d'émotions fortes sont au rendez-vous. Le jeune Jacob Tremblay offre un jeu sidérant ! Avec sa mère, la magnifique Brie Larson (découverte dans 21 Jump Street aux côtés de Jonah Hill et de Channing Ttaum) et qui a remporté l'Oscar de la meilleure actrice cette année. Et, cette bande son au sein de l'oeuvre est superbe !! En bref, Room est une expérience assez folle et inattendue. Un ovni !
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