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Shiwamada
40 abonnés
556 critiques
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4,5
Publiée le 20 mars 2017
"Room" est un film quasiment parfait à tous les niveaux. On s'attarde ici sur cette femme, séquestrée et dont le viol a vu naitre Jack, qui a désormais 6 ans. Tous les deux sont donc isolés dans ce monde bien à eux et dont seul un Vélux leur donne un apercu du monde extérieur, auquel Jack ne croit pas puisqu'il n'y a jamais mis les pieds. "Room" montre parfaitement le fait que Joy essaie progressivement de faire prendre conscience à Jack de la cruauté mais aussi de la beauté du monde qui l'entoure et que la vie ne s'arrête pas à cette pièce glauque. Physiquement Joy est parfaitement marquée par les années d'enfermement et mentalement elle semble presque résignée, Jack est sa seule joie de vivre et elle est prête à tous les sacrifices pour lui. Ce film témoigne magnifiquement de l'amour d'une mère pour son fils à travers toutes ses facettes. J'avais découvert Brie Larson dans "US of Tara" et c'est une actrice que j'apprécie beaucoup, ses récompenses sont clairement méritées tant elle livre une performance remarquable, même si elle est éclipsée dans la dernière demi-heure par la jeune révélation Jacob Tremblay, impressionnant de justesse, capable de jouer l'ensemble des émotions. Mon seul bémol est que la partie "thriller" est lâchée un peu vite et que le film s'éternise du coup un peu, mais dans l'ensemble "Room" est une franche réussite. spoiler: A signaler que pendant une grande partie du film, je croyais que Jack était une fille (sa voix et ses cheveux n'aidant pas), ce qui était un ressort narratif efficace (faire croire à Mac que l'enfant est un garcon pour qu'il n'ait pas à subir le même traitement). Dans tous les cas, ca ne change pas grand chose à l'histoire, brillante.
Le scénario Est pas mal et on arrive vraiment à y croire , la libération arrive plus vite que prévue et l’acteur qui joue le film est superbe . Après ça reste entre les deux pour moi en tout cas , si je ne l’avais pas regardé je ne me serais pas dit j’ai loupé un film génial
Brillant, intelligent, touchant, Room permet d’être au plus près du psychisme de son enfant et de sa mère. Le long métrage se concentre autant sur la séquestration que sur la réadaptation post-traumatique.
Immédiatement dans le vif du sujet, Lenny Abrahamson évite les lieux communs en nous plongeant dans le quotidien d'une mère-courage et de son enfant en captivité dans une simple pièce. On apprend par la suite que la mère a été enlevée il y a de ça 7 ans et que le petit n'a rien connu d'autre que cette petite pièce ... L'intelligence de l'écriture saute immédiatement aux yeux, c'est limpide et touchant, excellemment joué de surcroît et la tension commence à pointer le bout de son nez quand Joy a des envies d'ailleurs pour son fils ... Ce sordide fait divers, ou plutôt ces sordides faits divers en réalité, est traité de fort belle manière ici, sans misérabilisme mais avec une justesse saisissante, la superbe bande son aidant. S'échapper était déjà une épreuve mais le pire reste à venir dans la réhabilitation de ce petit duo si fragile dans le fond, on ne s'arrête heureusement pas au sauvetage mais on va plus loin dans le retour à la vie avec un traitement psychologique des personnages absolument poignant, quelle intelligence dans le propos ! C'est véritablement émouvant et la prestation incroyable du jeune Jacob Tremblay, parfaitement dirigé, donne tout son sens au récit. Certes, c'est parfois un peu long mais il faut voir ce "Room" ne serait-ce que pour le traitement atypique et réaliste qu'en a fait le réalisateur, les différents acteurs ne vous le ferons aucunement regretter. Un très beau métrage.
Compilant plusieurs faits similaires, cette fiction ne s’arrête pas uniquement sur la séquestration mais également sur l’après. Je trouve que le film aurait pu accroître son effet s’il s’était étendu plus longuement sur cette seconde partie. Certains éléments de cette difficulté à retrouver une vie dite "normale" après un tel traumatisme manquent d’approfondissements. Mon sentiment ne remet cependant nullement en question la force dramatique et émotionnelle de « Room » et encore moins les saisissantes performances de Brie Larson et du jeune Jacob Tremblay.
Room s'inspire de faits divers qui font froid dans le dos. Le scénario du film en paraît même plutôt clément comparé aux histoires réelles, ce qui est assez terrifiant face à l'ampleur des dégâts démontrés. Il est intriguant de constater (le film sort après que Brie Larson ai reçu son oscar), que c'est bien le jeune Jacob Tremblay qui nous offre une jeune prestation édifiante et mémorable, celle qui est la plus notable a tous points de vue dans Room. Brie Larson et aussi Joan Allen ne sont pas en reste, mais... ce sont des adultes. Le film se divise en deux parties, qui chacune offrent une analyse basée sur l'observation, très intelligente de la psychologie enfantine, et globalement c'est ce que je retiendrais de ce film, car vraiment les problématique existentielles me semblent juste et plein de dignité. Une relation mère/enfant passionnante. La seconde partie est logiquement moins percutante même si je trouve encore une fois que tout est pris au sérieux. J'attendais un peu plus profond compte tenu du ressenti de l'enfant, auquel il faudra se contenter de quelques petits discours naratifs plein de naïveté qui nous rempli d'une évidente émotion. Je pense qu'il y a avait matière a offrir une imagination plus approfondie, de voir les choses telles que Jack les voient, ça auraient pu rendre magnifique cette histoire très terre à terre. C'est ce qui fait qu'étrangement, je n'étais pas si émue que ça en sortant de la salle. Globalement le film est réussi et retranscrit les faits tels qu'on pouvait s'y attendre sans grande faute directionnelle.
Room, un long métrage qui par instant parvient à capté l'horreur tout en lui accordant une sorte de répit, le fait de prendre l'action sous le regard du jeune garçon apporte une certaine innocence et crée une sensation des plus déroutante et souvent plus que malsaine. De se point de vue là cette partie est des plus réussite quoiqu'un peu trop long et poussé. Mon bémol concerne son second axe, le sujet est effleuré mais il tutoie seulement l'objectif sans parvenir à offrir des réponses. Brie Larson est une actrice à fort potentiel, elle répond présente, elle n'en fait pas des caisses et reste plutôt sobre pour le meilleur. Jacob Tremblay me laisse un peu plus sceptique, j'avais l'image de Pierce Gagnon dans Looper et je ne suis pas parvenu à m'en défaire. Un bon film malgré quelques petits égarements ...
« Room » est un film poignant, notamment en raison d’une histoire forte qui fait écho à certains événements récents évoqués dans les médias, mais surtout par le fait des performances époustouflantes des acteurs principaux. On est plongé dans cette histoire grâce à un scénario puissant et une mise en scène remarquable. Un film à la limite de l’incontournable qu’il serait dommage de bouder. À voir, sans hésiter …
superbe film. Le début me dérangeait un peu j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire le huis clos et la narration de Jack me perturbant plus qu'autre chose. Mais une fois le premier quart d'heure de passé une vraie merveille. Une histoire coup de poing un double jeu d'acteur ( la mère et surtout le fils) époustouflant un suspens grandissant toute la première heure et une réalisation sobre efficace pudique qui colle parfaitement à l'état d'esprit du film et de son histoire.
Un film qui sort des sentiers battus et qui mérite d'être vu
On a tous en mémoire l'histoire incroyable de cette sequestration de plusieurs annees dans une piece isolee d'une maison en Autriche de Natascha Kampush et les questions sur le lien etrange qui peut en decouler entre un ravisseur et sa victime apres de si longues annees ainsi que la capacite a se reconstruire. Ce film utilise ce fait divers sordide en ayant pour thème la situation quasi similaire d'une jeune fille devenue jeune femme ,enfermée pendant 7 ans dans une petite pièce et ayant en plus un fils de 5 ans né de l'union avec le ravisseur qui a abusé d'elle. Elle vit enfermée avec son enfant dans cette petite chambre et son enfant qui ne connaît que cet environnement pense que c'est le monde et que ce qu'il voit à la télé relève des extra terrestres ou d'un monde imaginaire. Incroyable première partie centrée sur la vie dans cet espace restreint avec une extraordinaire Brie Larson et un encore plus époustouflant Jacob Tremblay dans le rôle de l'enfant. Au delà de cette tension claustrophobe et misereuse d'une vie sans lumière ni espoir, la performance de ce duo mère enfant prend aux tripes et on vit pleinement avec eux cette situation d'enfermement mais aussi de vie ou survie anormale avec un geôlier auquel on a enlevé toute personnalité affective, le cantonnant à assurer le minimum des besoins matériels élémentaires. La mère va imaginer et mettre en oeuvre un plan d'évasion en faisant passer l'enfant pour mort. L'évasion réussie et la libération effectuée par la police, c'est alors le dur retour à la réalité pour la mère et la découverte du monde pour l'enfant, avec toujours pour les 2 le doute de savoir s'ils ne prefereraient pas retourner à leur situation antérieure de captivité. Une deuxième partie moins forte que la première mais néanmoins chargée en émotions même si la difficulté de vivre après cela et de se reconstruire n'est finalement qu'abordée laissant la porte ouverte au futur à construire. Un film fort, très fort, sans aucun voyeurisme.
Film émouvant et réaliste inspiré de faits divers vécus, hélas, par plusieurs femmes dans divers pays. L'originalité de l'angle choisi pour raconter cette histoire consiste à montrer surtout ce que vit et ressent un enfant de 5 ans dans cette situation dramatique. En particulier, comment il passe d'un monde clos à un monde ouvert. Si la femme est la première victime du rapt et de la séquestration, sa relation à son bourreau est assez peu traitée en comparaison de celle, fusionnelle, à son petit garçon. Le piège du mélodrame est évité en accordant une grande importance à la seconde phase du film, spoiler: celle de la « liberté ». Le réalisateur irlandais, Abrahamson, nous laisse voir les difficultés de toutes natures qu'engendre une telle situation et cela, pour tous les membres de la famille. Enfin, il faut noter la performance incroyable du jeune acteur qui est plus vrai que nature.
On se souvient de ces deux faits divers sordides qui, par coïncidence, eurent lieu tous deux en Autriche : la séquestration de Natascha Kampusch pendant huit années et celle, pendant vingt-quatre ans, par son propre père de Elisabeth Fritzl qui donna naissance à sept enfants.
Emma Donoghue s’en inspira pour écrire Room, l’histoire de Joy, kidnappée à dix-sept ans, violée et qui mit au monde en captivité un petit garçon. Le film de Lenny Abrahamson est l’adaptation fidèle de ce livre. Il est, comme ce dernier, divisé en deux parties. La première se déroule dans le huis clos de la pièce qui accueille Joy et son fils. La seconde (non ! ce n’est pas un spoiler ! la bande-annonce le montre) raconte leur libération et leur retour moins facile que prévu à la vie extérieure.
L’idée n’est pas idiote. Combien de fois à la fin d’un film ou d’un roman, qui se termine par la mort du méchant et la survie miraculeuse du gentil, se demande-t-on comment le héros va retrouver une vie normale ?
Pour autant Room compte un film de trop. La première partie aurait suffi à faire un film extraordinaire, un huis clos étouffant, un suspense angoissant pour finir par un épilogue libératoire. La seconde, elle aussi, se suffisait à elle-même. On y aurait montré, comme Room le fait sans aller au bout de ses potentialités, les écueils du retour à la normalité, le battage médiatique, la machine judiciaire, les histoires de famille mal cicatrisées.
Deux sujets pour deux films. Mais un de trop pour un seul.
Inspiré d'histoires vraies, ce film avance pas à pas et on découvre progressivement la cruauté de la situation. Les "otages" tiennent grâce au lien privilégié et touchant qui unit mère et fils, grâce aux rituels quotidiens, au monde de "télé", aux bonheurs simples. Le retour à la vie classique si désiré soit-il est brutal, ce n'est pas celui qu'on croit qui s'en sort le mieux. Terriblement poignant !
Dans ce drame bouleversant et touchant , Brie Larson et Jacob Tremblay livrent une prestation exceptionnelle , remplit de justesse et d'émotions . Une première partie en huis clos saisissante et angoissante qui s'ensuit d'un traumatisme inévitable et d’une réadaptation difficile voir inconnue où l'amour d'une mère et de son fils prendra indéniablement le dessus ; une relation mise en avant de manière à atténuer et adoucir de façon intelligente l'histoire complètement affreuse qui se cache derrière , et qui plus est inspirée de faits réel .. Ma note : 9/10
« Room » traite de sujets très difficiles qui peuvent même en faire fuir plus d’un. Heureusement, le film nous épargne le plus possible les scènes insoutenables par des plans et des procédés subtils. Si l’horreur reste présente, le film parvient à éviter le pathos. Les acteurs, tous très bon à l’image de Brie Larson. Mais il ne faut pas oublier l’incroyable prestation de Jacob Tremblay : rarement un enfant a joué avec autant de justesse et d’intelligence. La véritable réussite du film est de montrer la perception du monde par les yeux de l’enfant d’abord confiné dans une chambre depuis sa naissance, puis libre dans l’étendue gigantesque d’un monde qu’il ne voyait que par la télévision. Certains passages sont très poétiques et allègent agréablement un climat lourd et pesant. Un film dur, fort et prenant.