4,5
Publiée le 25 octobre 2014
Que dire du nouveau film du fameux prodige du cinéma québécois Xavier Dolan, dont j'avais déjà vu auparavant son excellent Laurence Anyways, en attendant de voir le reste de sa (déjà bien remplie) filmographie? Déjà émotionnellement parlant, Mommy est une bombe! Ce film doit surtout à un trio, le jeune acteur mais non moins bouleversant Antoine-Olivier Pilon, ainsi que les actrices Anne Dorval et Suzanne Clément qui brillent également, et portent tous les trois le film vers les sommets de l'émotion! Ajoutez à cela une maîtrise exceptionnelle de la mise en scène pour marquer autant les impressions d'enfermement au plus près des personnages (le fameux format carré) que les séquences de liberté (là où l'écran se déploie de toute leur rage de vivre). Ainsi qu'une bande originale, qui rend parfois certaines scènes magnifiques (comme spoiler: la scène de la danse entre les trois protagonistes sur du Céline Dion
). Résultat, Mommy garde un très bon rythme et, plus encore, une histoire très émouvante, le genre de pépite à voir absolument au cinéma. Que dire de plus donc à part un mot : impressionnant.
4,0
Publiée le 12 octobre 2014
Chapeau l'artiste ! A 25 ans, réaliser un film d'une telle intensité et d'une telle maturité reléve d'un vrai talent.
Une histoire magnifique, une interprétation solide et convaincante et une réalisation qui se donne le temps d'exposer ses convictions.
Et pourtant j'ai eu du mal à rentrer dans l'émotion et en sympathie avec les personnages.
Peut être effrayé par la véracité des faits...
4,0
Publiée le 16 octobre 2014
Du haut de ses 25 ans, et avec ce film, Xavier Nolan vient d'entrer au panthéon du cinéma. "Mommy"(grand prix du jury à Cannes) annihile le plaisir de voir un film et le remplace par une véritable décharge cinématographique, certes éprouvante, mais à coup sur charnelle et émotive. Dans son cadre resserré 1:1 (carré) les scènes fortes s'avancent dans un labyrinthe d'amour, de répulsion, d'incompréhension entre la mère, le fils et la voisine. Les personnages inconsciemment dépassés par la brutalité mêlée de tendresse, d''innocence des sentiments humains se réfugient dans la fuite et le renfermement sur soi. Le déchirement amoureux de cette mère pour son fils spychotique est dans chaque image et en même temps dans cette folie, l'espoir de s'en sortir balaie tout. Quels acteurs peuvent exprimer de telles expressions, de telles souffrances? Eh bien ceux que X; Nolan emploient. Anne Dorval, Suzanne Clément, Antoine Olivier Pilon. BRAVO!
4,5
Publiée le 13 octobre 2014
25 ans et un talent fou, Xavier Dolan confirme avec son cinquième long métrage qu'il est le réalisateur le plus prometteur de sa génération.
En effet, "Mommy" est une petite pépite qui met en scène Steve, un adolescent violent et impulsif, viré de l'institution qui l'hébergeait pour avoir mis le feu ce qui a grièvement brûlé un autre adolescent. C'est alors à sa mère Diane, veuve depuis trois ans, sans un sous mais débordante d'énergie, de le prendre sous son aile. Malgré l'amour fou entre la mère et le fils, les débuts de la cohabitation sont difficiles mais la présence d'une énigmatique voisine, Kyla, apaise le binôme de feu. C'est alors que se forme un formidable triangle de personnages d'une tendresse incroyable qui est filmé par Dolan sans clichés, sans faute de goût, juste de la sincérité et de l'énergie avec une maturité impressionnante. Un grand huit émotionnel et optimiste dans lequel les acteurs excellent. En effet, Anne Dorval est exceptionnelle: excentrique, touchante, drôle et attachante, elle explose tout, tout comme Antoine-Olivier Pilon, d'une justesse saisissante dans ce rôle pourtant complexe, sans oublier la formidable Suzanne Clément, extrêmement touchante et parfaite en voisine stabilisatrice. Le choix du format 1.1, soit une image parfaitement carré, est surprenant mais terriblement efficace: quoi de mieux pour mettre en valeur un portrait de personnages?
Avec "Mommy", Dolan nous offre son film le plus abouti, d'une sincérité et tendresse hallucinante sublimée par une bande originale efficace et des images magnifiques. Une grande réussite.
4,5
Publiée le 24 novembre 2014
Je ne savais absolument rien de ce film lorsque je suis allé le voir. Je ne savais pas de quoi il parlait, quel était le casting, je ne connaissais pas Xavier Dolan, et je ne savais même pas que c'était un film québécois...
J'en suis ressorti tout retourné.
L'histoire est riche et parfaitement exploitée. Il y avait de la matière, et Xavier Dolan a su quoi en faire. Il parvient à rendre terriblement attachant le personnage de Steve au lieu de le rendre affreusement insupportable.
Les personnages sont d'une profondeur abyssale, dans une histoire déjà intense. Quel travail d'écriture!! C'est incroyable.
Les acteurs ne sont pas étrangers à la réussite de l'ensemble, sans exceptions. Pourtant, que ce soit le rôle de la mère, du fils, ou de la voisine, c'était un sacré challenge vu le profil des personnages.
La dernière demi-heure est intense, bouleversante et magistrale.
Quel ne fut pas ma surprise de voir après que l'on doit cette merveille à un réalisateur de 25 ans. Faire preuve d'une telle maturité dans sa réalisation alors qu'il n'a que 25 ans, ça tient du génie. Ses petites astuces de mise en scène montrent qu'il a un énorme talent.
Quelle force, quelle maturité quelle maîtrise. Je découvre le génie de Xavier Dolan avec "Mommy". Il m'aura fallu attendre son cinquième long-métrage pour le connaître. Honte à moi... Il ne me reste plus qu'à me pencher sérieusement sur sa filmographie, combler mes lacunes, et surveiller ses futurs projets...
4,0
Publiée le 9 mai 2016
"Mommy" est un film de Xavier Dolan qui a fait un véritable carton critique lors de sa sortie en salle, et même avant lors du prestigieux festival de Cannes. Le réalisateur s'est tourné vers de nombreux parti-pris audacieux, souvent risqués, notamment concernant le cadrage qui prend ici la forme d'un carré. Si cela est dans un premier temps assez déstabilisant, on ne peut qu'approuver ce choix sur la durée du film, confinant les personnages dans un espace visiblement restreint. Et, lors d'une séquence finale absolument ahurissant de virtuosité, certainement la plus splendide du film, ce choix de cadrage prend une nouvelle dimension, ajoutant un nouveau degré de lecture au film. D'autre choix peuvent surprendre, comme l'enchaînement souvent brusque des différentes scènes, ou encore les couleurs saturées jaune. Une fois encore, cette mise en scène peut rendre difficile l'accès au film lors des premières minutes. A cela s'ajoute des dialogues très vulgaires, avec un accent québécois nécessitant impérativement un sous-titrage. Mais, passé les premières minutes, le film devient réellement captivant, mélangeant avec brio violence et amour dans une histoire touchante autour de la relation mère/fils. Les acteurs sont absolument incroyables, et notamment Anne Dorval. Audacieux et touchant, voilà pourquoi, avec un final absolument déchirant, "Mommy" de Xavier Dolan mérite d'être vu.
4,5
Publiée le 2 janvier 2024
Pour son cinquième long-métrage, Xavier Dolan livre un objet cinématographique complètement décapant (remportant notamment le César du meilleur film étranger en 2015). Alors d’accord, c’est un peu tape à l’œil avec un visuel façon clip vidéo, mais que c’est efficace ! L’histoire de cet adolescent atteint de troubles neurologiques nous prend les tripes avec des scènes d’une rare fulgurance où tendresse peut côtoyer violence sans autre forme qu’une poésie incroyable. L’amour maternel et la bonté naturelle dont font preuve les deux héroïnes (Viviane Pascal et Anne Dorval) constituent un bel hommage fait aux femmes. Bref, un tourbillon d’émotions totalement hystérique mais profondément humain.
4,0
Publiée le 17 septembre 2015
Xavier Dolan raconte le quotidien d'une mère avec son fils à problèmes. Un quotidien dur, amère, difficile, compliqué, raconté avec beaucoup de réalisme et de hardiesse. Pourtant il se dégage de "Mommy" également beaucoup de poésie, de sérénité, de tranquillité. La magie du long métrage vient peut être de ce magnifique paradoxe.
4,5
Publiée le 12 janvier 2015
Que dire... Que dire... 2h18 de grand, très grand cinéma, Dolan est un prodige ! Le (très) jeune cinéaste québécois nous pond une merveille de cinéma, un œuvre dont vous n'en sortirai pas indemne, tout est mis a l'épreuve, toutes les émotions quelles soient agréables ou non. L'histoire racontant une mère reprenant la garde de son film atteint d'une maladie le menant a une ultra violence tel une bombe a retardement est magnifiquement réalisée. Dolan nous offre des plans de caméras somptueux avec une manière de filmer des plus originales (en 1:1) afin de diriger très précisément notre attention et ne rien laisser au hasard, nous sommes proches des comédiens cela donne certes un sentiment d'oppression et c'est voulu du fait du sujet traité mais lorsque le prodige nous offre des (sublimes !) séquences d'évasion, l'écran s'élargit laissant place à l'espoir et c'est du pur génie. On est secoué, on rit avec de très bonnes séquences, on a peur, on est triste et on est remplis d'espoir. Toutes ces émotions passent et reviennent sans arrêt avec certaines séquences extrêmement poétiques (la scène du parking et de la danse sont magnifiques) tandis que d'autres vous prennent aux tripes et sont un supplice pour les nerfs (celle du karaoke notamment). Et que dire de la prestation de notre trio d'acteurs... Mon dieu, oh mon dieux qu'ils sont parfaits ils sont littéralement habités par leur rôles c'est d'une justesse incroyable et je pèse mes mots ! Le personnage du jeune garçon atteint de la maladie est extrêmement attachant même si l'on sait de quoi il est capable, on ne peut que l'adorer tout comme les deux autres protagonistes et quand sa déménage, on n'aimerai pas être a leur place car on s'inquiète pour eux... J'ai souvent entendu dire que Dolan était un passionné de musique et dans Mommy on y échappe pas: la bande originale est splendide sans doute l'une (voire la) meilleure de l'année, sa nous transporte et... C'est... Je ne sait pas quoi dire tellement on a atteint un niveau de perfection que se soit en terme de réalisation, de prestation (inoubliables), de bande sonore. Le prix du jury a Cannes est bien plus que mérité (bien qu'il ai été partagé avec Godard qui pour moi ne mérite rien !) mais le film aurait fait une magnifique palme d'or tant le tourbillon d'émotions présents dans cette œuvre est important. Donc voilà Mommy c'est juste un bijou de cinéma, une merveille. Dolan prouve avec son nouveau trésor qu'il fait parti des meilleurs réalisateurs de sa génération, le mec a 25 piges et il nous offre sans doute l'un des plus beaux films de 2014 qui restera dans les mémoires ça ne fait aucun doute. Quand on tombe devant ça on ne peut dire que: Chapeau monsieur Dolan !
4,0
Publiée le 26 octobre 2014
Auréolé du Prix du Jury à Cannes et encensé par la critique, le dernier Dolan s’affichait directement comme étant le film à voir de ce mois d’octobre.

« Mommy », véritable bouffée d’air frais autant visuel que conceptuel, caractérise les différentes couches d’une société s’enfermant systématiquement dans un quotidien générationnel. Dolan propose ici trois personnages qui sont chacun prisonniers de leur passé et qui blessés, vont se reconstruire. Humanisant et aspirant l’iconisation de ses personnages, le petit prodige québécois insuffle sa vision de la réalité sans jamais idéaliser ou déparer ses propos. Dolan édifie son trio sans jamais les juger, les enfermant dans un cycle d’identification permanant, à la recherche d’une autosuffisance fantasmée car inaccessible. Prônant le réel plutôt que le fictionnel, le jeune réalisateur québécois offre des scènes d’une profondeur et d’une émotion aussi vérace que bluffant. Au niveau de la réalisation, on retrouve la pâte Dolan, esthétiquement irréprochable quoiqu’un peu rébarbative à certains moments, son côté contemplatif qui lui est souvent reproché est ici plus nuancé. On ressent à travers sa mise en scène une forme de maturité, arrivant à contrôler de manière moins exagérée son visuel, tout en se lâchant à certains moments, proposant des images et des cadrages sublimes. J’ai par contre une petite réserve sur l’utilisation du format 1 : 1 qui malgré sa faculté à immiscer et concilier le spectateur avec l’univers du film, aurait pu être évitable, à mon sens injustifié. L’utilisation de la musique est très importante dans la filmographie de Dolan. Une nouvelle fois, elle occupe un rôle majeur dans « Mommy ». Elle exprime à la fois la mélancolie, la détresse des personnages, mais aussi leur force, cette union qui leur permet d’avancer ensemble est de goûter à cette vie qui ne semblait pas leur être destinée. La musique extra-diégétique particulièrement présente dans le film crée une atmosphère proprement électrique révélant chez Dolan une mélomanie prononcée et particulièrement inspirée. Côté acteur, Dolan sait écrire des rôles de femmes, et le prouve une nouvelle fois en offrant à Anne Dorval un rôle de mère hallucinant. Antoine-Olivier Pillon est quant à lui, incontestablement une révélation, démontrant une brutalité et une sensibilité déconcertante.

En conclusion, Xavier Dolan signe une nouvelle fois une petite perle cinématographique, bouleversante et pleine d’émotions, un peu trop longuet à mon goût. Sans crier au génie, « Mommy » s’avère être incontestablement l’un des meilleurs films de cette année, et ce à seulement 25 ans. Chapeau l’artiste !!!
4,0
Publiée le 19 novembre 2014
Un film qu'il faut voir! Certes il y a des scènes dures, hystériques parfois, mais au moins on est loin d'un cinéma lisse ou aseptisé. Les comédiens nous offrent de magnifiques compositions, quant à Xavier Dolan, il ose tout avec brio. Une sacrée claque que ce "Mommy", esprit ! ;-)
4,0
Publiée le 3 octobre 2014
vu en avant première en compagnie de x.dolan et de son acteur principal.

j'étais assez réticent au début car je n'avais pas aimé tom à la ferme.

pendant 1 h ou plus je ne sais plus,mes doutes se sont confirmées je me suis dit encore un film sophorifique du festival de cannes.

et puis il y a eu cette séquence dans le bar,et la le film s'est envolé pour atteindre quasiment la perfection:

des acteurs en état de grâce,un scénario prenant et des émotions m'envahirent.

bravo à x.dolan pour ce bijoux!!

dommage que la magie n'est pas prie avant sinon le film aurait été selon moi un chef oeuvre!!!
4,5
Publiée le 6 mars 2020
Voilà, c'était mon premier Dolan car il faut avouer que j'étais un peu réticent au début : trop de tapages autour de ce réalisateur à mon goût. Il faut toutefois avouer qu'il est doué le bougre. Que ce soit au niveau des cadrages, de la direction et du choix de ses acteurs ainsi que de la bande originale choisie, tout est parfait. Le film n'est finalement que la mise en images de la difficulté de la monoparentalité alors que le passé finit toujours par vous rattraper. Très beau, très bon mais dur. Seul bémol pour moi : que l'on parle de la façon dont les hôpitaux peuvent "hériter" légalement de certains malades au Canada dès le début du film, ce qui peut nous aiguiller quant à la fin de celui-ci. Mais c'est vraiment pour faire la fine bouche tellement j'ai été subjugué par cette divine "Mommy" !
4,5
Publiée le 11 octobre 2014
Mommy...WAOW !
Bon ok : film de jeunesse, thématique monomaniaque, photogénie des personnages dysfonctionnels, petites longueurs, plusieurs fins (trop?), lyrisme exacerbé, un peu de "déjà vu"?
MAIS : Art ! Auteur ! Génie technique et narrative ! Direction d'acteurs ! Acteurs **** ! Valse des sentiments ! Cri du Ventre ! Emotion, Tripes et Sensualité ! Velouté d'Humour et de Drame ! Sens du montage ! Costumes (de Dolan) ! Musique ! Ré-invention du "Déjà Vu" (Dolan a peu de culture - et donc d'influence - cinématographique ou littéraire) !
Waow...Et dire que ce gars là n'a que 25 ans !
On n'attend qu'une chose : voir ce que cela donnera lorsqu'il aura dépassé la thématique personnelle et psychanalitique et fera un film de studio !
4,0
Publiée le 18 novembre 2014
Juste un poil de fiction type anticipation avec un panneau à l’entame du film annonce la couleur. Comment une société doit traiter ses enfants et adolescents violents, impulsifs souffrant de troubles psychologiques ? Comment aider les parents dans leurs difficultés éducatives face à des jeunes difficiles ? Xavier Dolan donne la réponse dans les premières secondes du film avec la possibilité laissée par la loi de faire interner ses enfants sans aucune forme de procès.
La trame narrative, ensuite, met en scène une jeune femme isolée avec la garde retrouvée d’un fils aux troubles violents manifestes et réguliers. Entre difficultés financières, difficultés à se comprendre et difficultés à s’aimer au travers d’autant d’excès d’humeur ; mère et fils vont être aidé, de manière inattendue par une voisine bienveillante elle-même psychologiquement fragile. Ce trio semblable à un champ de ruine fonctionne vraiment bien, chacun pouvant apporter à l’autre une aide dans sa reconstruction. Et oui, c’est du Dolan, il se plaît à charger la mule au maximum. Le pitch est à l’image de son cinéma fait d’exubérances, de performances, du bruits, d’astuces cinématographiques fournies jusqu’à la saturation visuelle, acoustique et émotive. Dans « Mommy » ; il a le mérite, lui l’égocentrique XXL, de ne pas nous porter jusqu’à la nausée de la démonstration grandiloquente de tout son talent dont il a usé dans « Laurence Anyways ». Même si la patte est la même, ce film affiche plus de maturité. Le gars n’a que 25 ans et déjà 5 films à son actif sur des sujets pas faciles. Une telle précocité, énergie, générosité se rapprocherait de ce que l’on a pu voir chez « Baudelaire » ou « Rimbaud » dans un autre domaine.
Ce film plus épuré que « Laurence… » conduit le spectateur dans une grande machine à laver émotive durant plus de 2heures sans alourdir le propos de pathos excessif avec un scénario toujours crédible. Ce triangle amoureux d’un nouveau type nous bouleverse bien souvent ; au plus près des personnages, le spectateur capte tout ce trop plein de sentiments. Dur, cru surtout dans les dialogues et le scénario ; leurs vies sont aussi faites d’espoir et ‘émotions ; tout cela passe bien à l’écran. Auréolé du Prix du Jury à Cannes, le prix vient acter un vrai talent singulier chez lui de faiseur de films plutôt que de metteur en scène. Beaucoup parlent de l’astuce sur la taille du cadre, mais çà reste anecdotique même si très ludique dans la symbolique portée par ces changements de cadre.
Et comment ne pas finir par le trio d’acteur et surtout le duo d’actrice nous entrainant dans un tohu bohu d’émotions crues. Anne Dorval et surtout Suzanne Clément que j’avais découverte et beaucoup aimé dans « Laurence… » auraient bien mérité le Prix d’interprétation à Cannes.
« Bande de filles » et « Mommy » ou comment faire deux films avec deux parties pris artistiques radicalement différents. Taiseux et braillard, distancé et immergé, visuellement soft et m’as-tu vu ; pour servir des sujets de société…
A voir pour répondre à la question suivante : trois existences brisées peuvent-elles par synergie s’aider à leurs reconstructions ? Et c’est aussi ce qui est dur dans le film, les gens brisés n’attirent que leurs semblables mais cela peut-il marcher.
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