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    Un illustre inconnu
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    218 critiques spectateurs

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    benoitG80
    benoitG80

    3 429 abonnés 1 464 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 novembre 2014
    "Un illustre inconnu" est un film impressionnant et inattendu...
    Tout repose sur cet individu seul créant le vide autour de lui, sur sa psychologie et son fonctionnement bien plus que sur l'histoire elle-même, dont la fin prend l'allure d'un court thriller occasionnel et anecdotique, en fait plutôt un prétexte pour amener une fin spectaculaire !
    Cet homme dont sa vie l'ennuie, au point de refuser d'en avoir une, va par contre réussir à éviter l'ennui total chez le spectateur pour le captiver complètement de long en large...
    Car au delà des nombreuses incohérences, sur lesquelles on n'insistera pas trop, on retiendra avant tout le brio avec lequel est filmé le vide absolu à travers cette solitude dont le ressenti est incroyable au point de flirter avec un véritable malaise ambiant.
    En effet, la manière de filmer, les tons gris-verts des décors et le portrait dans la même teinte de cet agent immobilier sont tellement justes que l'on saisit très bien la psychologie du personnage et sa seule raison de vivre : emprunter celles des autres !
    Mathieu Kassovitz est certainement dans un de ces rôles les plus difficiles, et ce changement d'apparence, au fond moins physique que mental, est une révélation !
    Bien sûr, les détails techniques, le matériel utilisé ainsi que son antre aménagée en véritable labo dans sa cave pour arriver à ces transformations, peuvent gêner mais il faut aller bien au delà pour se concentrer sur la personnalité de Sébastien Nicolas qui ne sait vivre que dans la peau d'un autre en allant jusqu'à presque s'installer chez lui !
    On assiste alors à une véritable mutation, et même à une métamorphose au point de mimer les expressions, les intonations en imitant la voix de l'autre afin de voler son identité...
    La dimension dramatique s'intensifie vraiment à la découverte de ce célèbre violoniste riche et méprisant avec autrui, qui fascine littéralement Sébastien qui trouvera là enfin son but ultime, sa raison d'être enfin en devenant vraiment celui qu'il aurait voulu habiter jusqu'à interférer et changer le cours de la vie de ce musicien, en modifiant ces choix, ces décisions.
    Car la vie et l'œuvre de ce dernier, seront bien plus que calquées, puisque notre usurpateur va y imprimer sa propre vision afin de découvrir ce qu'est l'affection et l'amour d'un père...
    La fin est surprenante et au bout du compte s'explique très bien quand on comprend que c'est la seule solution possible à cette escalade, c'est à dire le juste prix à payer pour aller jusqu'au bout de ce projet de nouvelle vie, tant espérée par cet homme lambda invisible aux yeux des autres !
    En changeant de registre après son excellent "Le Prénom", Matthieu Delaporte a franchement réussi un coup de maître en la matière, nous livrant ainsi une réflexion et une étude passionnantes en nous laissant enter dans les méandres du cerveau d'un individu tout de même inquiétant et pourtant loin d'être un cas isolé, sans aller jusqu'à cette extrémité pour autant ...
    Il suffit de se souvenir d'une fameuse chanson "Le Monsieur Qui Passe" de Serge Reggiani dont les paroles résonnent avec un curieux goût de similitude !
    Étrange, original et passionnant...
    lhomme-grenouille
    lhomme-grenouille

    3 355 abonnés 3 170 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 23 novembre 2014
    C’est marrant, mais en me retrouvant face à ce film, il m’est revenu en tête une discussion que j’avais eu avec un ami et qui tournait autour d’une question toute bête : un film se doit-il d’être vraisemblable pour être bon ? Pourquoi cet « Illustre inconnu » a-t-il réveillé en moi ce débat ? Sûrement parce qu’au bout d’un bon quart d’heure, je me suis dit que quelque-chose clochait à ce niveau là… Non, je n’arrivais pas à rentrer dedans. Pourtant, je trouvais qu’il y avait un effort d’écriture, un effort de forme… Mais la chose m’est apparue alors comme évidente : ce n’est la vraisemblance qui est indispensable à un film (après tout on s’en fout que cela semble : le cinéma est justement un outil d’exploration de l’imaginaire), ce qui est indispensable au film c’est la crédibilité. Or, ce film, son gros souci, c’est qu’il ne m’est jamais apparu comme crédible. Je n’ai absolument pas cru au personnage de Kassovitz, tout comme je n’ai absolument pas cru aux différentes péripéties qui le concernent. J’avais l’impression de lire le script de la première à la dernière minute. Et c’est dommage parce qu’encore une fois, je ne le trouve pas si mal écrit que cela ce film : l’intrigue est riche en rebondissements, le rythme est bien géré et les dialogues sont plutôt bons. Non, le vrai problème vient du fait que ce film n’a pas d’âme. La musique est impersonnelle, la photo est impersonnelle, les lieux et les caractères des personnages sont impersonnels. Tout a été fait et pensé pour rentrer dans les codes, pour faire propre, pour faire comme il faut faire… Le problème c’est que le résultat n’exprime rien puisqu’au fond, jamais Mathieu Delaporte ne fait réellement preuve d’initiative ni d’audace… Au final, j’ai l’impression qu’avec cet « Illustre inconnu » on a affaire avec un bon matériau de base, mais que personne n’a pris le temps de l’investir et de le nourrir de passion. C’est assez triste d’échouer ainsi, car c’est bien ce genre d’initiative qui ferait du bien au cinéma français…
    Zoé B.
    Zoé B.

    465 abonnés 118 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 7 février 2015
    C’est l’histoire de 2 copains qui ont beaucoup regardé "Mission Impossible". Pas la franchise avec Tom Cruise, non, le vrai, l’original : la série de Bruce Geller. – Eh, tu te souviens quand Martin Landau ou Léonard Nimoy préparaient leur confiture de latex ? - Ah oui, trop bien ! Quelques coups de pinceaux, la bonne perruque et hop, ils pouvaient se glisser dans la peau de qui ils voulaient, le méchant dictateur, son homme de main ou l’opposant politique qu’il fallait exfiltrer. – T’imagines, si au lieu de faire ça pour les services secrets, pour sauver l’Amérique ou le reste du monde, un type faisait ça pour lui, juste pour lui ? – Ah, trop coool ! Le type il ferait ça par curiosité ou par ennui, pour vivre un instant la vie des autres. – C’est exactement ça : un mec sans histoires qui emprunte celle des autres. – Comme un hobby, un petit jeu inoffensif. – Ouais, quelques moments volés et puis, à chaque fois, le mec revient à sa vie triste et morne. – Sauf qu’un jour, non, un jour il peut pas revenir : Il a croisé des gens dont la vie et le bonheur dépendent de lui. – Ah ouais, comme une mission ! Il a une mission et il l’accepte. Et on fait fumer la cabine téléphonique ! – Non, le mec il fait tout ça de chez lui. Il habite un pavillon de banlieue. – Eh ben, il fait péter son pavillon. On pourrait même commencer par ça !... C’est donc l’histoire de 2 copains qui ont beaucoup regardé Mission Impossible mais n’ont peut-être pas vu "Arsène Lupin". Pas le film calamiteux de Jean-Paul Salomé, non, la série télévisée. Feuilleton enjoué et bon enfant qu’il fallait suivre avec un minimum d’indulgence : On reconnaissait toujours Georges Descrières sous les masques successifs de Lupin !... Pardon pour ce petit sketch introductif, cette digression qu’on pourra trouver dispendable, mais c’est là pour moi le seul problème d’ "Un illustre Inconnu", la sacrée surprise que nous ont concocté Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patellière, son complice en écriture. Mathieu Kassovitz y est vraiment formidable, mais son visage est si fort, si caractéristique, que malgré toutes les prouesses de l’équipe maquillage, c’est toujours lui sous le déguisement. Pire, c’était déjà lui avant la substitution. Reste la performance de l’acteur, scotchant de bout en bout. On pense évidemment à "Un héros très discret", lorsque Sébastien Nicolas, son personnage essaie de se mettre en bouche les petites phrases, les tics verbaux de sa prochaine "victime". "Un illustre inconnu" est un peu la version noire, poisseuse, désespérée, du film de Jacques Audiard. A la fois thrilleur et film psychologique, avec une mécanique scénaristique qui devrait inspirer outre-atlantique quelques envies de remake, ce deuxième long, si ambitieux et troublant, ne convainc pas tout à fait. Et c’est dommage.
    Estonius
    Estonius

    3 470 abonnés 5 453 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 1 septembre 2019
    Sur la forme, c'est incroyablement mal fagoté, couleurs hideuses, personnages sans relief, aucun rythme, et on met 107 ans à entrer dans le vif du sujet. Le fond ne vaut pas mieux, Que l'histoire soit invraisemblable n'a en soi que peu d'importance, après tout Avatar, Alien ou Frankenstein sont invraisemblables, mais la magie du cinéma fait qu'on y croit le temps de la projection, ici ça ne fonctionne jamais à moins éventuellement de se torturer les méninges dans les grandes largeurs mais ce n'est pas ce que j'attends du cinéma.
    islander29
    islander29

    876 abonnés 2 376 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 novembre 2014
    Un film kafkaïen, mais qui sait créé son atmosphère......Un homme vit sa vie au travers des autres et ne sait pas au fond qui il est.....autant le dire le film est mystérieux, lisez tout ce que vous pouvez avant de la voir....le jeu d'acteur de Matthieu Kassowitz est remarquable, il interprète deux ou trois personnages et les maquillages le transforment réellement, jusqu'à crée une sensation de confusion du temps réel....Le film a un rythme très lent, mais que l'on sent profond et justifié ajoutant à son mystère....Qui est qui, on se le demande à certains moments du film, lors d'un suicide maquillé entre autre, mais le dernier monologue du film éclaire un peu le spectateur......De vibrantes musiques classiques (Beethoven et Mendelssohn) .....Les dialogues sont dans un registre grave, parfois religieux, mais qui interpellent sur l'illusion de l'être, de la personne seule dans le monde.....Marie José Croze (je crois) a un beau rôle assez énigmatique lui aussi.....Pour le reste c'est un film qui provoque la réflexion sur ses personnages et qui développe un rythme lent où converge finalement le mystère.....L'originalité et le sujet sont à réserver à un public mature et curieux..... J'ai aimé.....
    pierrepp
    pierrepp

    14 abonnés 301 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 novembre 2014
    bravo pour cet excellent thriller psychologique tout en finesse, avec une réalisation hyper soignée et un mathieu Kassovitz extraordinaire qui nous rappelle qu'il n'est pas qu'un indigné maladroit sur un plateau télé, mais un grand comédien ! j'ai été tenu en haleine pendant tout ce film trés original, vraiment une réussite
    NoPopCorn
    NoPopCorn

    30 abonnés 286 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 novembre 2014
    Je est un autre !
    Un illustre inconnu est un thriller fascinant et angoissant qui happe le spectateur dans une quête d'identité.
    Porté par un casting excellent, il vous entraine dans les profondeurs de la psychologie d'un personnage qui vous captivera. Probablement l'un des meilleurs films français depuis le début de cette année. A voir absolument !
    Pour en savoir plus, lisez notre critique complète NoPopCorn !
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 19 novembre 2014
    Pour commencer, ne vous imaginez pas que vous allez voir ce film comme tous les autres films du samedi soir, pour vous vider la tête de votre dure semaine. Au contraire, ce film va vous remplir la tête de questions sur l'existence et la place qu'on a dans ce monde.
    C'est un film assez étrange et très original qui ne peut donc pas plaire à tout le monde, mais qui est si bien tourné qu'il permet à tout le monde de se mettre à la place du personnage, car on est tous un peu comme celui-ci, on se demande si on est bien là où on est, s'il ne faudrait pas tout lâcher pour changer de vie.
    Du début à la fin on se demande comment cela finira, et la fin est bluffante. Pourquoi ce choix ? Je vous laisse vous faire votre propre opinion...
    Mention spéciale à Mathieu Kassovitz qui joue les deux rôles principaux !

    En bref : film à voir !
    7fabcool7
    7fabcool7

    56 abonnés 595 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 21 novembre 2014
    Tout le film est trop long. Il faut attendre près de 50 minutes pour que l'histoire commence. Ce qui a été vendu comme un thriller est un film sans surprise qui multiplie les invraisemblances. On ne croit pas à cette histoire improbable qui ne surprend jamais. Et ça, j'aurais bien du m'en douter car rien qu'avec la bande annonce (en exagérant) ;on s'endort...
    Benjamin A
    Benjamin A

    717 abonnés 1 922 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 22 novembre 2014
    Après le succès critique et public de "Le prénom",Matthieu Delaporte prend un chemin totalement différent en signant "Un illustre inconnu" où il nous fait suivre Sébastien, un homme discret et sans personnalité qui observe les gens pour parfois les imiter et se faire passer pour eux, aidé par du maquillage et des prothèses.

    Ouvrant son film de manières explosives, Delaporte braque sa caméra sur ce personnage de Sébastien, un agent immobilier sans histoire ni ami ou quelconque ambition professionnelle ou sociale, qui s'occupe à observer dans les moindres détails les gens puis les copier. Delaporte en tire un portrait saisissant et nous fait rentrer dans la peau de ce personnage, ressentir son côté glauque et glacial pour en faire ressortir une atmosphère troublante, froide et inquiétante.

    Delaporte s'attache parfois à de simples détails pour mieux exploiter cette atmosphère tel l'appartement et l'intérieur de Sébastien ou ses relations, inexistantes, avec sa famille. Delaporte ne se fixe pas de limites et nous emmène à travers divers chemins parfois totalement inattendus, il va explorer ce personnage et voir jusqu'où il est prêt à aller et à s'imprégner d'autrui, s'attacher à des gens à travers une personnalité qui n'est pas la sienne. Le rythme est lent mais ici le choix est adéquat, il prend son temps pour explorer ce personnage et l'atmosphère sait se faire puissante. Il met en avant l'illusion, le faux-semblant, la personnalité et qui on est vraiment, si on joue un personnage ou non.

    Très bien et élégamment mis en scène, le récit monte crescendo tout en gardant sa part de mystère. Les dialogues sont toujours justes, tout comme l'écriture de manière plus générale que ce soit le personnage principal où la galerie tournant autour, à laquelle Delaporte sait donner de l'importance, même pour les rôles minimes. Il soigne ses plans et rend l'immersion dans le récit plus forte. Mathieu Kassovitz trouve là un rôle ambitieux duquel il s'affranchit à merveille, jouant de manière troublante ce "bernard-l'hermite" qui change régulièrement de coquille.

    Alors, si les qualités sont nombreuses, certains points m'ont tout de même (légèrement) gêné. Si la direction scénaristique garde tout le long du suspense, elle n'en devient pas moins surprenante et les choix ne sont pas toujours payants, le film perdant en intensité dans sa deuxième partie et certaines scènes sont même trop "exagérés" et/ou caricaturales pour être un tant soit peu crédible dans un film qui prend clairement un parti pris réaliste (la séquence au commissariat, les scènes de "père"). Néanmoins et toujours porté par un excellent Kassovitz, "Un illustre Inconnu" reste de bonnes voire très bonnes qualités avec une atmosphère tout le long prenante.

    De très bonnes idées, souvent inventives, "Un illustre Inconnu" met en place une atmosphère ambiguë de plus en plus présente avant de commettre quelques maladresses qui ne nuisent pas non plus à la qualité de l'ensemble. Le genre de films que l'on aimerait voir plus souvent et porté par un très bon Kassovitz qui joue sur l'illusion et les faux-semblants.
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 21 novembre 2014
    Quelle étrange histoire! Personna, dit le latin. "Mon nom est Personne", disait Ulysse dans l'Odyssée d'Homère. Ce fut aussi le titre d'un western spaghetti de Tonino Valerii sorti en 1973. "Enemy", le récent film de Denis Villeneuve emprunte à une thématique semblable. Etre le semblable d'un autre, lui ressembler, apparaître comme le même, telle est l'expérience inaugurale de l'enfant lors du stade dit du miroir décrite par Jacques Lacan. Ici, avec "Un illustre inconnu", les "Mat(t)hieu" Delaporte, à la réalisation et Kassovitz, dans le rôle vedette, nous déplient les aléas et les ratés de l'image spéculaire. Qui est cet autre qui me ressemble ou auquel je ressemble ou bien encore auquel je m'identifie? Expérience d'unification ou bien parfois également de dépersonnalisation. Ici, on assiste à la solution de guérison à laquelle recourt Sébastien Nicolas. On peut penser dans un registre pas si éloigné à la douleur et aux revendications identitaires de ceux qui se déclarent en inadéquation avec leur anatomie, prêts à sacrifier un de leurs organes pour se réparer, pour se retrouver en conformité avec ce qu'ils ressentent dans leur intériorité. Mathieu Kassovitz fait ici une belle performance d'acteur, le maquilleur mérite également d'être salué. Un film troublant et captivant.
    William Spindler
    William Spindler

    13 abonnés 77 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 19 novembre 2014
    Mise en scène luxueuse et soignée pour un film dont le début est beaucoup trop long. Il faut attendre près de 45 minutes pour que l'histoire commence. Et in fine, ce qui a été vendu comme un incroyable thriller est un film sans surprise, qui, au-delà de la performance d'acteur, multiplie les invraisemblances. Très vite, on ne croit plus à cette histoire improbable, qui ne débouche sur rien de tangible, et ne surprend jamais. Que tous ceux qui pensent voir dans ce film un thriller revoient par exemple "gone girl", pour se mettre à jour sur la définition du concept. En résumé : très décevant.
    Requiemovies
    Requiemovies

    210 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 19 novembre 2014
    Mathieu Kassovitz est clairement le principal intérêt du film qui pêche par une suite de séquences souvent invraisemblables. Le rythme n’est pas au rendez-vous et l’aspect parfois bancal du récit perturbe, plus frustrant, la sensation d’une tentative avortée afin de créer du mystère autour des faux-semblants. Heureusement le comédien en pleine réussite en ce moment («Vie sauvage»), tient l’édifice de bout en bout, par son jeu, sa voix (off). Malgré une fin plus conforme aux attentes du spectateur, par son ton, sa singularité, cela arrive trop tard pour faire oublier une mise en scène trop en retenue, glaçante et qui s’aventure dans trop de directions opposées.
    pierre72
    pierre72

    142 abonnés 367 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 novembre 2014
    "Un illustre inconnu " peut faire figure de film ambitieux. Son réalisateur, après une comédie à succès, "Le prénom ", s'attaque à un genre plus sérieux, le thriller psychologique. Il colle en tête d'affiche Mathieu Kassovitz, acteur impeccable et dont on peut penser qu'il ne s'engage que dans des projets qui en valent la peine.
    A l'écran, le film démarre par des plans gris d'une banlieue parisienne sinistre, suivis par l'explosion d'un petit pavillon dont l'occupant semble être le héros principal. Nous sommes dans l'ambiance, réveillés...mais pas pour longtemps car s'ensuivent de longues scènes tout aussi grises qui nous montrent un homme ordinaire, agent immobilier, qui s'empare de la physionomie de certains de ses clients, pour vivre leur vie par procuration. C'est intriguant, joliment filmé, jouant avec la géométrie des lieux et les tons allant du gris au gris kaki en passant par le marron, mais tellement pesant que l'ennui commence à pointer,surtout que l'on ne voit pas trop l'intérêt de s'installer dans l'appartement de quelqu'un, en ayant totalement son apparence, pour y manger dans sa cuisine. Et qui dit ennui, dit cerveau en balade, pas captivé par l'intrigue et donc apte à s'apercevoir des incohérences du scénario. Comment un petit agent immobilier si terne, peut-il être un tel spécialiste du maquillage, du moulage en latex ? Aurait-il un CAP maquillage/prothésiste ? Et puis, sa cave, aménagée comme Fort Knox, rendrait euphorique une palette de maquilleurs made in Hollywood tellement le lieu est vaste et bien équipé.
    Je rassure cependant les allergiques au travestissement si à la mode ces temps-ci, le héros du film ne se déguise qu'en homme. On ne voit pas bien son intérêt car il ne vole rien, seulement leur look et leur façon de vivre... C'est une perversion comme une autre, singulière sans doute, mais à l'écran moyennement crédible, car pas expliquée. Il est comme ça un point c'est tout ! Et comme ça prend trois plombes, on se demande quand le film va démarrer.
    L'histoire démarre réellement ...avec presque la moitié de la salle en moins ( OK, j'exagère, on était 5 et deux sont sortis au bout de 45 minutes) lorsque notre héros croise un ancien virtuose du violon accidenté... Mais chut, je n'en dirai pas plus pour ne pas gâcher le suspens ! Déjà entraîné à repérer les incohérences, le spectateur se régale dans la deuxième partie, certes un peu plus punchy, mais encore plus invraisemblable.
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    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 21 novembre 2014
    Soucieux de prendre à contre-pied la légèreté de leur comédie à succès, Le prénom, le duo Delaporte-De La Patellière a mis au point un scénario conçu comme un thriller psychologique sombre, tout en gardant pour thématique centrale la recherche de repères identitaires. Le film qui en résulte vaut à Mathieu Kassovitz une prestation impressionnante, mais également un récit quelque peu capillotracté et difficile à mettre en place. Les troubles de la personnalité du protagoniste et sa volonté d'usurpation de l'identité d'autrui sont intéressants mais pas auraient pu aboutir à l’élaboration d’une intrigue plus psychologiquement complexe et humainement enthousiasmante que cette vie par procuration dans la peau d’un vieil violoncelliste aigri, qui n’aboutit que dans ses dernières minutes sur un véritable suspense. C’est en fait dans la mise en abyme du métier d’acteur, et en particulier le rapport au personnage qu’il incarne, qu’Un illustre inconnu prouve son intelligence, tandis que la mise en scène très plan-plan (qui n’a pour seule avantage que la qualité de sa photographie grisonnante) confirme le trop d’expérience des deux réalisateurs-scénaristes face à l’ambition de leur concept.
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