Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
The Rotisseur
48 abonnés
494 critiques
Suivre son activité
3,5
Publiée le 2 décembre 2014
J'attendais ce film sans grande conviction. J'ai, au bout du compte, beaucoup apprécié l'atmosphère apportée au film. On a de bons acteurs, une bonne intrigue et surtout, un très bon scénario. Cependant, au final, je me suis laissé dire que le film en lui-même, malgré un concept assez hors du commun, n'avait pas d'impact pouvant lui laisser sa marque. Un Illustre Inconnu est un bon film, mais il restera difficilement gravé dans nos mémoires.
C'est bien dans l'inconnu que j'attendais de découvrir ce film de Mathieu Delaporte. Avec tout de même la crainte de voir une piètre copie d'Holy Motors. Les premières secondes tendaient à alimenter cette appréhension. Ballade dans le paysage désertique d'un quartier cosy. La comparaison peut s'arrêter à peu près là, si ce n'est le rôle pluriel de Mathieu Kassovitz.
Denis Lavant répondait à la profondeur et l'éclectisme de tous ses personnages. Ici, le cinéaste le plus pétri de haine est juste dans son interprétation mais peine à effacer ses mimiques. On voit l'acteur se cacher derrière un grimage plus ou moins efficace. Il enfile un piètre déguisement pour commencer, un premier costume qui ne trompe personne. Il est ridicule lorsqu'il essaie de se mettre dans la peau du fleuriste. Aucune ressemblance, une drôle d'allure et une répétition loufoque. Cet entraînement au mimétisme lui donne l'air d'un guignol. C'est bien plus troublant quand il se met dans la peau du violoniste.
Pas certain que ce soit pleinement intentionnel, mais le film est drôle par moments. On s'amuse bien de l'absurde du récit. Mathieu Kassovitz est bon dans le saugrenu. Ce Sébastien Nicolas se fait complètement dépasser par sa quête de personnalité et d'importance. Dérouté par la tournure que prennent les événements, il est drôlement paumé. La part de drôlerie du film fonctionne très bien. Un illustre inconnu est peut-être plus drôle que prévu car le fond du propos est ambitieux.
Le besoin de reconnaissance, de notoriété ou d'aventure humaine; ce sujet est intéressant. L'idée est de montrer le désespoir et la tristesse d'un oublié. La première erreur est peut-être le choix d'en faire un thriller moins psychologique que jouant avec le suspens. Le mélange entre dérision et sérieux ne fonctionne pas franchement. Pas sûr que le ton grave du propos eut été indispensable. En fin de compte le sujet n'est pas vraiment traité en profondeur. On reste en marge de cette histoire atypique. Pas vraiment d'empathie pour le personnage de Sébastien Nicolas. Son soit disant manque de personnalité n'excuse pas une absence de ressenti. Au contraire le personnage est accablé de frustrations. Mais le regard reste trop extérieur. L'intrigue est à la fois pas assez approfondie et trop imagée. Elle part surtout dans des divagations qui coupent de toute réalité et donc d'identification au(x) protagoniste(s). Quand l'histoire se retrouve pendue à un drame, les choix qui sont faits ne sont pas ceux escomptés. Néanmoins la construction du récit est maîtrisée.
Grosse qualité de mise en scène, sur le montage sonore en particuliers. Craquements, bruitages, volume et musique créent une ambiance assez saisissante et fidèle. Un illustre inconnu commence de manière explosive. Ce qui introduit l'histoire de manière assez intelligente. Un jeu temporel qui n'était pas indispensable mais qui relance très bien le film à sa moitié.
Après un triomphe comique avec Le Prénom, Mathieu Delaporte signe une œuvre intéressante mais ambivalente. Entre thriller trop poussé et farce poule mouillée, le film ne trouve pas sa voix. Quoique la part de burlesque est probante. La performance de Mathieu Kassovitz s'inscrit dans cette ambiguïté, il est drôle mais pas touchant. Marie-Josée Croze est encore remarquable. Le film aurait put être intimiste ou complètement absurde, mais se perd dans toute sa forme polar bizarroïde.
Un personnage principale intéressant mais un film décevant. Un illustre inconnu décrit la vie de Sébastien Nicolas interprété par un Mathieu Kassovitz une nouvelle fois impeccable, un homme qui jugeant sa vie insignifiante se considérant comme n étant personne, va imiter et vivre la vie d individus qu il va croiser. Hors si ce postulat de base est vraiment intéressant et surprenant au début du film, il va peu à peu s étioler et a fini par me faire décrocher au fur et à mesure que le scénario s égare sur de mauvaises pistes. Du coup à partir du milieu du film le seul intérêt que j ai trouvé c est le superbe numéro d acteur de Mathieu Kassovitz en homme caméléon et qui réussi à sauver les meubles.
Le thème de l'usurpation d'identité est fascinant. Malheureusement, cette variante contient beaucoup trop d'invraisemblances et d'incohérences pour être crédible. On est prêt à jouer le jeu, mais même avec la meilleure volonté, on ne marche pas. Kassowitz est sans doute bon, bien que ce ne soit pas son meilleur rôle, mais son personnage ne suscite ni compassion ni empathie. De plus l'image est souvent assez sale et sombre, ce qui n'arrange rien. Quant à la chute, elle ne cadre pas vraiment avec le personnage...
En voyant les autres critiques, il ne faut pas exagérer avec les superlatifs, c'est un bon film mais pas il ne soulève pas de questions métaphysiques. Le scénario est excellent, car il enchaine les situations de plus en plus scabreuses et entraine le spectateur dans cette aventure pleine de suspens et de coups de théâtre. D'ailleurs, ce film est presque une pièce de théâtre, car il y a juste quelques décors d'intérieurs et il repose essentiellement sur le jeu d'acteur de Mathieu Kassovitz.
"Un illustre inconnu" est un film avec un scénario original et surprenant à plusieurs reprises. Le début est un peu long mais il permet de bien saisir la personnalité du personnage principal. Voilà un film français qui a le mérite de changer le style habituel des films français.
Avec un sujet passionnant sur la découverte et l'acceptation de soit, "Un illustre inconnu" a beau mettre en avant une étonnante pathologie, le scénario reste très commun, en manque d'inspiration et de souffle. Quant à la réalisation au rythme trop lent et aux embardées invisibles, elle ne distille qu'ennui et agacement. Dommage.
C'est une petite tempête pleine de créativité, à prendre dans le creux de sa main. "C'est l'histoire d'un homme, trop inconnu pour se plaire ou trop "normal" pour s'approuver..." Avec un génie bien peu trop présent dans le cinéma français, Matthieu Delaporte installe une atmosphère singulière mais attachante, et met en scène une pièce de boeuf et d'auteur de tout premier choix. En ne négligeant aucun détails, il affine avec précision sa réalisation pour ne rien laisser au hasard. Il dévie parfois de l'objectif final pour mieux se l'approprier et offre, en premier lieu, l'un des meilleurs rôles (si ce n'est le meilleur tout court) à un Kassovitz puissant, remarquable, à la force d'acteur permanente et maniée avec brio... Et Césariable, bien sûr. Le meilleur film de ce mois de Novembre terne et sans surprises.
Je suis mitigée... En fait j 'ai trouvé la première partie très longue, rébarbative, monocorde, voire même sinistre et détail qui tue, je regardais ma montre toutes les 5 minutes. Et puis, les choses commencent à se mettre en place pour arriver petit à petit à captiver le spectateur. Mais malheureusement, toute la partie réussie du film est bien trop courte car une fois l'attention en émoi, on aimerait rester dans cette histoire qui a mis tant de temps à démarrer. Et puis j'ai trouvé la conclusion un peu décevante. A la place de l'auteur, j'aurais fait une fin différente.
Pas facile la transition entre le succès populaire du « Prénom » et ce drame farfelu où il est question d’usurpation(s) d’identité(s). Si l’idée, originale, donnait matière à tisser un grand puzzle à la David Mamet, sa conception - certes bien aidée par la fragilité de son personnage central - expose bien trop d’invraisemblances. Habitué des rôles plus ou moins effacés, Mathieu Kassovitz joue sur du velours, ou du moins sur une toile cirée.
Ne vous y trompez pas cette histoire n'est pas réelle, elle ne peut l'être. C'est là que ce film est intéressant et fascinant car tout en se déroulant dans la vie réelle, en fait, c'est un thriller fantastique dont le héros est dans une quête pathologique et éperdue d'identité. Toujours à la limite du déséquilibre, c'est sur un fil tendu à l’extrême qu'avance ce film unique. Oubliez votre rationalité, et laissez vous emporter par un Matthieu Kassovitz au mieux de son art de comédien. La deuxième moitié du film accélère encore vos interrogations pour finir en apothéose, pourtant je vous le répète encore une fois, prenez votre plaisir, et oubliez l'improbabilité de cette histoire que n'aurait pas renier Alfred hitchcock.
un thriller prenant jusqu'à sa chute...et que dire de ce Diego le Martret ,violoniste étonnant de 12 ans même pas cité sur allo cine parmi les acteurs....plus qu'un oubli,une faute
L'atmosphère est spéciale autant que son personnage principal : Sébastien Nicolas incarné par Matthieu Kassovitz, qui semble "vide" de personnalité et particulièrement triste. Le musicien à qui il empruntera l'identité aura une vision tout aussi noire de l'existence. Malgré une certaine réussite dans l'esthétique du film, ou le jeu des personnages, on aurait voulu savoir ce qui pousse notre anti-héros à prendre une autre identité, ou que les questions philosophiques sur l'identité, ou les personnages que l'on peut jouer durant l'existence, soient plus poussées.
Attention à ne pas juger ce film trop vite car il est bien plus qu'il n'y paraît. Le rythme est très lent et l'histoire met du temps à prendre vie aussi. Mais il faut être à 100% dedans et apprécier. C'est original. C'est une belle fin.