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Ricco92
223 abonnés
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4,0
Publiée le 21 novembre 2014
Un film très réussi et original. Matthieu Delaporte nous offre le beau portrait d'un homme ne se trouvant une personnalité qu'à travers celles des autres (un sujet pouvant être vu comme une métaphore du métier d'acteur) et une histoire passionnante mélangeant film policier, film psychologique et film sur la paternité, le tout porté par le talent d'acteur de Mathieu Kassovitz et la force de la musique de Felix Mendelssohn. A mille lieux du Prénom (le précédent film du réalisateur), Un illustre inconnu se révèle être une belle réussite.
C'est sûr qu'il faut avoir pas mal d'imagination pour croire totalement à cette histoire et que cela en gênera certains... Reste qu' « Un illustre inconnu » a vraiment fier allure, que ce soit dans sa réalisation, son scénario ou sa photographie : on sent d'un bout à l'autre la volonté d'interroger, de séduire, de surprendre le spectateur, l'inquiétude, le trouble voire l'émotion apparaissant ainsi consécutivement à l'écran. Et si l'on notera bien un passage à vide un peu gênant, moi, ce récit, il m'a intrigué, étonné : il m'a plu, tout simplement. Alors quand en plus on sait le rendre séduisant par une grande beauté formelle et que Mathieu Kassovitz s'avère excellent dans le « rôle-titre », on se dit qu'il n'y a vraiment plus de raisons d'hésiter : un parfait exemple d'échec commercial totalement immérité.
Un film au scénario audacieux (voire casse-gueule) et assez palpitant même si bourré d'invraisemblances. Si le film met plusieurs minutes à se mettre en place, il parvient vraiment captiver notre attention à partir du moment où le personnage principal "change de peau". Mathieu Kassovitz, de quasi tous les plans, y est brillant et surprenant.
"Un illustre inconnu" est un thriller bien ficelé et une réflexion assez poussée sur l'identité. Sébastien Nicolas, le personnage principal, est agent immobilier et souffre de troubles de l'identité à un degré pathologique, puisqu'il va jusqu'à se grimer pour ressembler et "vivre" le quotidien d'inconnus qu'il a croisés et dont la vie lui semble meilleure. Même si en tant que spectateur on ressent un profond malaise à voir ce personnage auquel on a du mal à s'identifier aller assez loin dans sa quête d'avoir une vie, ce qui finalement reflète son profond mal-être, le scénario est suffisamment bien ficelé pour qu'il n'y ait aucun temps mort et que graduellement on se mette à le comprendre. En plus d'un très bon scénario, ce film est surtout soutenu par une prestation remarquable de Mathieu Kassovitz en homme déterminé et prêt à tous les sacrifices.
Guiness record 2014 du script cumulant le plus d'invraisemblances ! À partir d'un préalable pas si sot ( un homme "sans qualités" tente de changer de vie en endossant la personnalité de quidams rencontrés dans l'exercice de son métier d'agent immobilier ), les auteurs, par prétention et naïveté , tricotent une intrigue inepte qui hésite entre le polar, le récit psychologique et le... conte philosophique! On s'ennuie ferme car on ne croit à rien. On a alors de la compassion pour les comédiens et une pensée pour les (nombreux) producteurs et co-producteurs de ce film: ont-ils bien lu le scénario avant de se lancer dans l'aventure? À part ça, les techniciens, eux ont bien fait leur métier: lumière, décors, costumes, maquillage sont irréprochables. On aimerait en dire autant de l'écriture et la réalisation...
Sébastien, la quarantaine terne, est banal, à tous les points de vue : du patronyme ("Nicolas") à la vie plan plan, en passant par le physique et la garde-robe. Alors, Sébastien s'est trouvé, depuis longtemps, un hobby dans lequel il met tout son temps de loisirs, et toute sa maestria : il se fait la tête de X, Y & co, tous clients de l'agence immobilière où il travaille, et il les singe dans leur intimité, profitant de doubles de clés conservés pour se glisser chez eux, dès qu'il les sait suffisamment éloignés. Puis arrive une opportunité de chef d'oeuvre en la matière, avec un riche et solitaire ancien virtuose, qu'un accident a privé à jamais de l'usage de son violon. Les joyeux complices du "Prénom" (de la scène à l'écran), Mattthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière (les 2 à l'écriture, et seul le premier à la réalisation), se lancent avec "Un illustre inconnu" dans le "thriller" et l'étude psychologique. Las ! Le "suspense" tarde à montrer le bout de son nez (presque la moitié du film pour exposer laborieusement le sujet), tourne court, et la psychologie est celle d'un roman de gare, à la Musso ou Marc Lévy... Resterait la "performance" de Mathieu Kassovitz, dans le rôle-titre.... L'essai montré en premier (un fleuriste, aussi gris que lui) n'a rien de probant - pour le spectateur (2 acteurs). Cela s'arrange évidemment quand la "grosse affaire" conduit l'acteur à jouer les 2 rôles (le sien, et celui d'Henri de Montalte).... Si "performance" il y a, c'est celle du maquilleur - et c'est tout ! Un propos ambitieux (comment devenir enfin soi-même grâce à une sorte de "complexe du bernard-l'ermite"), mal servi par une histoire bancale en permanence, à effets et ressorts totalement invraisemblables.
Une nouvelle petite pépite française. Vu en avant-première, « Un illustre inconnu » est un film qui m'a énormément dérangé, et c'est ce qui m'a plu. Matthieu Kassovitz, choisit bien ses rôles. Après « La vie sauvage » sorti récemment, très bon film en passant, il y incarne ici un rôle qui lui colle à la peau. Sébastien Nicolas a une vie très morose, vide et dénuée de sens. Tout est filmé de sorte à ce qu'on le ressent vraiment. Par « loisir » si l'on peut dire, il va donc analyser les personnes qu'ils rencontrent et s'en approprier autant le physique que les gestes, la voix ou encore même la façon de vivre. Cela peut nous faire rire parfois, mais plus le film avance, plus on se sent comme mal à l'aise face à la tournure des événements. Comme le dit le résumé, « certains voyages sont sans retour », et je ne peux vous en parler sans spoiler, mais cette histoire vaut vraiment d'y jeter un coup d'oeil. C'est un film qui va vous poser réflexion et questionnement après son visionnage. Exister et vivre sont-ils compatibles ? Reflète t-on notre propre personnalité au monde ? A t-on besoin de passer dans la peau d'un autre personnage pour se sentir vivant ? Y a t-il des limites ? Retour sur Kassovitz, qui adopte des mimiques uniques, je ne me lassais pas de les voir et revoir. Acteur à l'étiquette « coup de gueule », je comprends tout de même son raisonnement à bien choisir ses scénarios car c'est vrai que le cinéma français n'est pas vraiment en pleine forme. Mais malgré beaucoup de films médiocres, il y a toujours quelques exceptions avec une vraie histoire, de vrais acteurs et surtout, un film dont on se souviendra. Cette fin d'année s'améliore et « Un illustre inconnu » en fait partie. Film réussi et je leur souhaite une très bonne réussite !
Plus de 40 minutes d'ennui total avant que le film démarre. Et là c'est du grand n'importe quoi sans queue ni tête. Une histoire farfelue et très mal jouée.
comment peut-on encenser un film aussi chiant!!! ca me dépasse, en gros pour faire ton intelligent va voir des films mortellement ennuyants, c de plus en plus le cas. on se fout si c'est super bien réalisé ou des tons gris vert, on est juste des spectateurs venus passer un bon moment. Fan de thriller passez votre chemin.
Pure œuvre de cinéma sur l'usurpation où derrière le thriller hitchcokien se cache un drame puissant, Un Illustre Inconnu est un véritable conte social, noir, lancinant, fascinant. Allez au-delà des quelques violentes incohérences et des maquillages perfectibles, Delaporte décide d'enlacer avec force les abstractions du récit dans un élan très poétique, presque fantastique. Y trouvant probablement son meilleur rôle, Mathieu Kassovitz interprète à merveille ce psychopathe camouflé, presque attachant car dramatiquement humain, un pantin sans fils dévorant les gestes et émotions d'autrui, fantôme d'un terrifiant trouble identitaire contemporain. Et on ne pourra ignorer les échos réflexifs traversant la tête d'affiche : l'audace thématique révèle alors un spectre plus abstrait, l'obsession fulgurante d'un artiste pour son œuvre, l'existence de l'être derrière son art, questionnement d'autant plus troublant après la conclusion en demi-teinte du film. Profondément hypnotique et radicalement pessimiste, Un Illustre Inconnu est une belle proposition de cinéma français, sombre, pertinente et culottée.
une bonne prestation de Kassovik, mais des invraisemblances à tous les étages qui finissent par lasser. et zéro au niveau psychologie. on ne sait pas grand chose du personnage, et encore moins pourquoi il se comporte comme ça. un film vain.
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2,0
Publiée le 9 septembre 2018
On ne connaît jamais vraiment une personne...Sèbastien Nicolas est le genre de personne qui se fond dans la masse! il essaye d'exister par rapport aux autres! La façon dont Matthieu Delaporte traite le sujet de son film est assez original car très proche du serial killer : problème d'identitè, problème sur la place dans la sociètè [...] On entre dans un personnage qui n'existe pas! Matthieu Kassovitz trouve ici son premier rôle complexe et provoque la rupture dèfinitive d'une entreprise placèe sous le signe de l'atmosphère ambiguë! Si l'on excepte une histoire fort peu vraisemblable, sa prestation est fort troublante dès les premières minutes où l'on s'intèresse à qui il s'intèresse même si on n'a du mal à croire au personnage du violoniste Henri de Montalte! Gros travail de prèparation au niveau des maquillages pour un film ambitieux, risquè et finalement trop incohèrent pour emporter l'adhèsion! Kasso questionne et passionne son spectateur! Le rèalisateur, lui, fait parfois dans le monocorde et le laborieux! Du coup, "Un illustre inconnu" divise....
Attention: navet. Genre de film qui se veut noir mais qui l'est vraiment. Un scénario abracadabrant dans une quasi obscurité, sans doute pour mieux cacher le maquillage à la truelle des multiples personnages farfelus de Kassovitz ? Bref, c'est invraisemblable, long et terriblement ennuyeux.... A éviter et plutôt revoir le Zelig de Woody Allen.
Changement radical de genre pour les auteurs du Prénom Mathieu Delaporte (scénario, mise en scène) et Alexandre de la Patellière (scénario, production). Après la comédie place au drame et au film noir. C'est superbement écrit (même si n'est pas d'une grande crédibilité parfois) et mis en scène, ice mposant une ambiance glaciale, lente, tendue, sombre, assez fascinante. Les acteurs sont aussi parfaitement dirigés. Je ne suis vraiment pas fan de Mathieu Kassovitz (encore moins en tant que réalisateur) mais je l'ai trouvé vraiment très convaincant ici. Il se glisse dans la peau de ce psychopathe, qui ne fait jamais de mal à personne, avec une belle aisance. Il porte tout le film sur ses épaules. Une très belle prestation (qui le fait légèrement remonter dans mon estime). Tous les seconds rôles sont au niveau (la belle et trop rare Marie-Josée Croze, Olivier Rabourdin, Sophie Cattani ou encore Eric Caravaca). Un illustre inconnu s'avère être un très beau film sur l'identité et la recherche de soi mais aussi sur la solitude. Aussi troublant que déplaisant (dans le bon sens du terme), on passe du coup un moment assez bizarre devant ce thriller efficace qui sort un peu de l'ordinaire. Une belle surprise.